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Coronavirus: toutes les infos du 03 avril 2020

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(KEYSTONE/Jean-Christophe Bott

Avertissement et contrôles redoublés à Genève avant un week-end ensoleillé

Les autorités genevoises, qui entendent faire respecter à la lettre les mesures sanitaires de lutte contre l'épidémie de Covid-19, voient arriver le week-end avec une certaine appréhension, surtout que la fin de semaine s'annonce ensoleillée. Vendredi, elles ont mis en garde la population. Toute violation sera "fermement" sanctionnée. Grâce au renfort de sapeurs-pompiers volontaires, de Samaritains et de gardes de l'environnement, un déploiement très important de personnels en uniforme sera visible sur l'ensemble du canton, avec des rôles bien définis pour chacun des acteurs, écrit dans un communiqué le département de la sécurité, de l'emploi et de la santé.

Le département indique qu'il est indispensable de poursuivre les efforts pour endiguer la propagation du virus, qui demeure "actif et virulent". Le nombre de victimes de l'épidémie est toujours croissant dans le canton et la charge supportée par le système hospitalier genevois reste critique, souligne-t-il. Les autorités rappellent que les personnes qui forment un groupe de plus de 5 seront sanctionnées par la police genevoise et les polices municipales. Les personnes qui ne respectent pas une distance de deux mètres entre elles seront aussi punissables. L'interdiction de stationner autour de la rade reste, quant à elle, en vigueur.

Depuis le 19 mars, 413 amendes ont été infligées à des personnes qui ne respectaient pas les mesures, précise le conseiller d'Etat Mauro Poggia. Le responsable du département de la sécurité de l'emploi et de la santé ajoute que 7 établissements publics, qui continuaient leur activité, ont été fermés et une personne arrêtée.

La diplomatie suisse participe à la lutte contre le coronavirus

Le coronavirus ne connaît pas de frontière et la Suisse coopère étroitement avec ses voisins pour gérer au mieux la crise, a indiqué le ministre des affaires étrangère Ignazio Cassis. Un travail diplomatique intense a lieu "derrière les rideaux". L'élément le plus visible de cette coopération sont les vols de rapatriment. Depuis le début de la crise et jusqu'à vendredi midi, 16 vols spéciaux suisses ont rapatriés plus de 3700 personnes, dont 2100 Suisses, a précisé devant la presse Ignazio Cassis. Les 1600 restantes viennent des pays voisins. Des Suisses ont eux aussi pu profiter de vols de rapatriment de pays voisins. Cinq autres vols sont prévu d'ici à dimanche. Le Département des affaires étrangères doit négocier des autorisation diplomatique pour ces vols avec les pays concernés. De nombreux Suisses sont rentrés par leur propres moyens, a rappelé le chef de la diplomatie suisse en les remerciant. Malgré les efforts, tous les voyageurs suisses ne peuvent pas ou ne veulent pas être rapatriés. Les demandes de protection consulaire devraient ainsi fortement augmenter auprès des 170 représentations de la Suisse à l’étranger, selon le DFAE.

Le DFAE s'efforce de maintenir de bons rapports diplomatiques durant ces temps de crises. La Suisse est en contact étroit avec ses voisins, notamment sur la question des frontaliers, afin qu'ils puissent continuer de venir. Ceux-ci sont essentiels au bon fontionnement de nombreux hopitaux suisses, a précisé M. Cassis. Il faut entre autre pouvoir garantir la protection de leur santé, alors que les mesures en Suisse sont moins restrictives que dans les pays voisins. Il est important de faire preuve de solidarité internationale et transfrontalière, a souligné M. Cassis. La Suisse a notamment admis une quarantaine de patients français et pourrait également accepter des patients italiens. La Suisse est aussi inquiète de la situation dans les pays en voie de développement, qui pourraient être très durement touché par le coronavirus. Ainsi, la DDC a débloqué 18 millions de francs. Cette argent ira aux organismes de l’ONU, dont l'OMS, au Mouvement international de la Croix-Rouge, ainsi qu’aux systèmes de santé locaux. A plus long terme, 40 millions seront également réaffecté pour aider les pays en voie de développement.

Le Conseil fédéral veut 20 milliards de plus pour le cautionnement

(KEYSTONE/Gaetan Bally)

La demande pour l'octroi de crédits de transition Covid-19 est importante. Le Conseil fédéral demande donc au Parlement de relever à 40 milliards de francs au total le crédit d'engagement existant, soit 20 milliards de plus. Les crédits de transition répondent à un besoin considérable. Les premiers jours ont montré que leur octroi rapide et non bureaucratique par les banques et PostFinance fonctionne bien. Au 2 avril 2020, 76’034 conventions de crédit ont été conclues pour un montant total estimé à 14,3 milliards de francs. Le volume de cautionnements de 20 milliards de francs déjà garantis par la Confédération devrait être dépassé ces prochains jours. Le Conseil fédéral demande à la Délégation des finances, qui se réunit le 7 avril, de reconnaître le caractère urgent d'une tranche de 10 milliards de ce crédit.

De l'avis du Conseil fédéral, il n'y aura pas d'abus, même si la procédure non bureaucratique mise en place pour l'octroi des fonds fait courir un certain risque à cet égard. Pour lutter contre ce risque, les département compétents sont appelés à mettre en oeuvre rapidement un plan de contrôle. Le registre central des organisations de cautionnement vérifiera que toutes les conventions de crédit Covid-19 respectent des conditions de base et que les entreprises concernées n'ont pas déposé plusieurs demandes de crédit. Les crédits sollicités à tort ou à plusieurs reprises seront ainsi annulés rapidement. Les crédits COVID-19 sont vérifiés systématiquement sur la base d'une comparaison entre les données relatives à la TVA et d'autres données. Cette comparaison servira notamment à contrôler les données que les entreprises transmettent à propos de leur chiffre d'affaires et à identifier les anomalies. Le Département fédéral des finances a été chargé de soumettre immédiatement au Conseil fédéral des solutions permettant de durcir les dispositions pénales et les dispositions en matière de responsabilité prévues dans l'ordonnance sur les cautionnements solidaires liés au Covid-19. Les entreprises qui sollicitent un crédit ainsi que leurs organes responsables pourront faire l'objet de poursuites.

Les crédits accordés par les banques servent à couvrir les coûts fixes des entreprises malgré les pertes de chiffre d'affaires liées au coronavirus. La Confédération cautionne entièrement les crédits allant jusqu'à 500'000 francs. Elle supporte 85 % des risques de pertes liés aux crédits dont le montant varie de 500'000 francs à 20 millions de francs. Le Conseil fédéral souhaite ainsi aider les PME à surmonter cette période difficile sans contributions à fonds perdus de la Confédération. Les entreprises qui en ont besoin pourront obtenir des liquidités et rembourser le prêt dans un délai de cinq ans.

Mesures pour garantir l'approvisionnement en biens médicaux

L'approvisionnement en appareils respiratoires, tests de diagnostic, matériel de protection et autres biens médicaux importants servant à la lutte contre le coronavirus doit être garanti. Le Conseil fédéral a pris vendredi une série de mesures en ce sens. Les cantons devront notamment communiquer l'état de leurs stocks de biens médicaux importants. Il s’agit par exemple des appareils respiratoires, des tests de diagnostic, des masques chirurgicaux, des vêtements de protection ou des médicaments contenant certaines substances actives. La mesure permettra d'identifier et de combler à temps les goulots d'étranglement en matière d'approvisionnement. Le gouvernement a aussi réglementé le soutien aux cantons et aux organisations d'utilité publique, comme la Croix-Rouge suisses, si les canaux d'acquisition habituels ne permettent pas de couvrir leurs besoins. Le matériel sera attribué de manière centralisée. Les cantons nécessiteux devront déposer une demande d'attribution.

Si l'approvisionnement de ces biens médicaux ne peut pas être garanti, les cantons ou établissements de santé publics qui en disposent pourront être obligés à en livrer aux nécessiteux. Le Département fédéral de l'intérieur peut aussi confisquer ces biens médicaux, moyennant une indemnité à prix coûtant.Le Conseil fédéral peut en outre obliger des fabricants à produire ces biens médicaux, à changer ou augmenter les productions. Des contributions pourront être versées, si les fabricants subissent des préjudices financiers suite à ces changements. Les exportations de ces biens médicaux seront par ailleurs soumises à des conditions plus strictes. Une autorisation du secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) sera nécesssaire en plus de l'autorisation habituelle. Elle ne sera octroyée que si les besoins en Suisse sont suffisamment couverts.

Pour garantir un accès rapide aux nouvelles thérapies prometteuses et aux dispositifs médicaux, le gouvernement a aussi décidé d’exceptions à la loi sur les produits thérapeutiques. En attendant une décision de Swissmedic, les médicaments, fabriqués avec différentes substances, notamment de l'hydroxychloroquine, et destinés à traiter les patients atteints du Covid-19, peuvent être mis sur le marché sans autorisation. Les pharmaciens d'hôpitaux peuvent de leur côté importer des médicaments non autorisés contenant les mêmes substances. L'importation doit être annoncée à Swissmedic dans les dix jours suivant la réception de la marchandise. Des dérogations sont également prévues pour les dispositifs médicaux et les équipements de protection individuelle.

Anne Lévy prend la tête de l'OFSP

Anne Lévy est la nouvelle directrice de l'Office fédéral de la santé publique. Elle a été nommée vendredi par le Conseil fédéral. Elle succédera à Pascal Strupler le 1er octobre. La quadragénaire est à la tête des Cliniques psychiatrique universitaire de Bâle depuis mi-2015. Elle a dirigé durant six ans le service de protection de la santé au Département de la santé de Bâle-Ville. Après des études en sciences politiques à l’Université de Lausanne, Anne Lévy a notamment travaillé comme spécialiste Drogues à la Ville de Berne puis à l’Office fédéral de la santé publique, où elle a dirigé durant cinq ans la section Alcool et tabac. Pascal Strupler a annoncé son départ en octobre dernier. Le Valaisan de 60 ans était en poste depuis 2010 et souhaite se "consacrer à de nouveaux défis professionnels".

La Suisse enregistre un millier de nouveaux cas de Covid-19

(KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Vendredi à 08h00, la Suisse comptait 19'303 cas testés positifs au coronavirus, soit 1036 de plus que la veille. A l'heure actuelle, 484 personnes sont décédées des suites de la maladie Covid-19, selon le site de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Le pays a enregistré 52 nouveaux décès en 24 heures. La Suisse a désormais l'une des incidences les plus élevées (225 cas pour 100'000 habitants) en Europe, précise vendredi l'OFSP dans son rapport. Près de deux tiers des décès (63%) sont enregistrés chez des hommes, les 37% chez des femmes. L'âge des personnes décédées va de 32 à 101 ans, avec un âge médian de 83 ans.

Depuis le premier cas de Covid-19 confirmé en laboratoire le 24 février, le nombre de cas n'a cessé d'augmenter. A ce jour, 145'780 tests ont été effectués, dont 15% étaient positifs. L'âge des cas confirmés en laboratoire va de 0 à 102 ans, avec un âge médian de 53 ans (50% des cas sont plus jeunes et 50% plus âgés que cet âge). Au total, 48% des cas sont des hommes, 52% des femmes. Les adultes sont nettement plus touchés que les enfants. Chez les adultes de 60 ans et plus, les hommes sont plus touchés que les femmes, et chez les adultes de moins de 50 ans, les femmes que les hommes. Par rapport à leur taille, les cantons du Tessin, de Vaud, de Genève et de Bâle-Ville restent les plus marqués par l'épidémie. Le taux d'incidence pour 100'000 personnes est de 668,2 au Tessin, 530 à Genève, 498,4 dans le canton de Vaud et 433,3 à Bâle-Ville. Le rapport de l'OFSP est basé sur les informations fournies par les laboratoires et les médecins dans le cadre de la déclaration obligatoire. Les chiffres du jour se basent sur les déclarations que l'OFSP a reçues jusqu'à vendredi matin. C'est pourquoi ils peuvent diverger de ceux communiqués par les cantons.

Google publie ses données sur les déplacements des Suisses

Google a publié vendredi des statistiques issues des données de localisation de ses utilisateurs dans 131 pays, dont la Suisse. Ces données doivent aider les pouvoirs publics à évaluer l'efficacité des mesures de distanciation sociale contre le Covid-19. Téléchargeables sur un site dédié pour plus de 131 pays, ces rapports utilisent les données "agrégées et anonymisées" des utilisateurs Google ayant activé "l'historique des positions", qui peut être supprimé ou interrompu dans les paramètres du compte. Dans le monde entier, les gens ont réduit leurs déplacements de manière significative, ce qui est considéré comme essentiel pour ralentir la pandémie. Google a publié des chiffres au niveau des pays, ainsi que sur différents segments, tels que les restaurants, les centres commerciaux et les musées, les détaillants et les pharmacies, les parcs, les gares, les lieux de travail et les zones résidentielles.

En Suisse, l'activité a diminué partout, à l'exception des zones résidentielles. Les mouvements dans les restaurants, les centres commerciaux ou les musées ont diminué de 81%. Les magasins et les pharmacies encore ouverts sont 51% moins fréquentés. Il y avait 41% de personnes en moins sur les rives et dans les parcs, 68 % de personnes en moins dans les transports publics et 46% de personnes en moins au travail. D'autre part, 15% de personnes en plus sont restées à la maison. Google a comparé les données pour les cinq semaines du 3 janvier au 6 février avec celles de la période du 16 février au 29 mars. À ce jour, plus d'un million de personnes ont été infectées par le coronavirus dans le monde, et plus de 53'000 personnes sont mortes de la maladie pulmonaire qu'il provoque.

Quatorze nouveaux décès en 24 heures au Tessin

Le pic de la pandémie de Covid-19 n'est pas encore atteint au Tessin. Ces dernières 24 heures, quatorze personnes ont perdu la vie dans le canton le plus touché de Suisse. Un nombre supérieur à celui des derniers jours. Selon les informations du canton, 106 personnes ont en outre été testées positives dans le même intervalle. Ce qui porte à 2377 le nombre de tests positifs au Covid-19 dans ce canton, tandis que le bilan humain est de 155 décès.

La Poste veut des quotas de colis pour les gros clients

(KEYSTONE/Laurent Gillieron)

La Poste veut attribuer des quotas de colis aux 100 plus importants expéditeurs, car elle craint d'être submergée par l'augmentation du trafic des paquets. Le secteur de la vente à distance est alarmé par la situation et veut trouver des solutions avec le géant jaune. La Poste a informé jeudi ses 100 plus gros clients de colis qu'elle souhaitait introduire avec effet immédiat un quota par jour ouvrable du nombre de colis standard. Cela en tant que mesure d'urgence visant à protéger ses employés et maintenir l'approvisionnement en colis en Suisse, a expliqué Oliver Flüeler, porte-parole de La Poste à Keystone-ATS. Ces mesures ne seront toutefois pas mises en œuvre immédiatement comme prévu, a précisé M. Flüeler. La Poste continue vendredi le dialogue avec les clients et les autres acteurs de la logistique afin de trouver des solutions communes. Elle va également soumettre une demande au Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication. Depuis le début de la crise du coronavirus, la Poste fait face à une énorme augmentation du nombre de colis. Malgré les nombreuses mesures déjà prises, le service de base est remis en question. "Nous ne pouvons plus faire face au volume", a regretté M. Flüeler. Le simple déploiement de personnel supplémentaire ne suffit pas, car "nous devons nous conformer aux exigences de la distanciation sociale".

"Les pires craintes se sont réalisées", a regretté vendredi dans un communiqué l'Association suisse de vente à distance (ASVAD). Sans mesures, la distribution des colis risque de s'effondrer. L'ASVAD veut trouver rapidement des solutions avec le géant jaune afin de maintenir la livraison de colis. Elle propose plusieurs mesures en ce sens. Elle veut notamment suspendre les envois de petites marchandises en provenance de l'étranger. Cela représente plus de 100'000 envois chaque jour. L'ASVAD estime que ces capacités devraient être libérées pour le commerce national. Oliver Flüeler souligne qu'il est urgent de trouver une solution "si nous ne voulons pas risquer un effondrement de la distribution des colis en Suisse". Cela ne sera possible que si tous les acteurs concernés travaillent ensemble pour s'assurer que "les quantités ne submergent pas le système".

Les assureurs maladie ont des réserves pour faire face à la crise

Les assureurs maladie disposent de réserves "suffisantes" pour garantir le financement des coûts subis par les hôpitaux, les médecins et les patients durant la crise du coronavirus. Ils ont des fonds suffisants pour couvrir les dépenses de trois à quatre mois. Début 2019, les assureurs maladie disposaient d'un peu plus de huit milliards de francs de réserves, précise vendredi santésuisse, l'une de leurs faîtières dans un communiqué. Ils disposent pour la plupart de réserves supérieures à ce qui est exigé par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). L'ampleur des coûts supplémentaires lié au coronavirus n'est pas encore connue. Ce sont les assureurs maladie qui supporteront une grande partie de la charge financière. La gestion de la crise dans les prochaines semaines révélera si leurs réserves sont suffisantes, souligne santésuisse.

Un décès et plusieurs infections au coronavirus dans un EMS zougois

Le coronavirus sévit dans un EMS zougois. Un pensionnaire de 96 ans a succombé à la maladie et six autres ont été testés positifs, de même qu'une employée. Une partie du foyer pour personnes âgées, sis dans le chef-lieu, a été transformée en station d'isolement pour les personnes infectées, indique vendredi le département cantonal de la santé. Le canton de Zoug a recensé jusqu'à présent 138 cas de coronavirus et deux décès liés à la maladie. 44 personnes ont été enregistrées comme guéries.

Lausanne fait les courses pour ses aînés

KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Comme plusieurs autres villes du pays, Lausanne propose de faire les courses de ses citoyens de plus de 65 ans en cette période de coronavirus. La prestation, qui démarre lundi, est effectuée par des collaborateurs de la ville qui se sont portés volontaires. Ce service "complète les systèmes de livraisons ou d'aides privés ou publics", écrit vendredi la capitale vaudoise dans un communiqué. Les bénéficiaires ne paieront pas de frais de livraison. La commande doit être passée auprès de la permanence téléphonique déjà existante pour les plus de 65 ans (021 315 35 08). La livraison se fera dans les trois jours. Quant aux articles, ils seront achetés auprès des commerçants locaux "dans la mesure du possible", poursuit le communiqué.

Vaud: plus de 100 décès mais hospitalisations en baisse

Le canton de Vaud a franchi la barre des 100 décès liés au Covid-19. Selon les dernières données publiées vendredi, 107 personnes sont mortes du virus, soit 15 de plus que la veille. Bonne nouvelle en revanche, le nombre d'hospitalisations diminue. Vaud est le deuxième canton à atteindre les 100 décès après le Tessin. Parmi les 107 victimes enregistrées en terre vaudoise, 94 d'entre elles avaient 75 ans ou plus.

En matière d'hospitalisations en cours, 386 personnes se trouvent dans les établissements du canton (dont 83 aux soins intensifs), soit 15 de moins en un jour. C'est la première fois depuis le début de la crise que le nombre d'hospitalisations recule dans le canton de Vaud. Le nombre de cas confirmés positifs continue sa progression, à désormais 3796.

Visiter le canton de Vaud depuis son canapé

L'Office du tourisme vaudois (OTV) propose des visites virtuelles des sites les plus emblématiques du canton. Des vidéos permettent de s'immerger dans ces lieux en attendant la fin de la crise du coronavirus. L'OTV a développé des vidéos utilisant la technologie 3D à 360°, visionnables depuis un ordinateur ou à l'aide d'un casque de réalité virtuelle. "Grâce à ce nouveau portail interactif, le tour du canton est accessible en un clic", annonce-t-il vendredi.

Vignobles de Lavaux, château de Chillon, arènes d'Avenches, glacier des Diablerets, Grande Cariçaie ou cathédrale de Lausanne sont notamment proposés aux visiteurs virtuels. "Ce type de vidéos et d'équipements technologiques offrent une expérience ultra-immersive", commente Andreas Banholzer, directeur de l'OTV, cité dans le communiqué. L'OTV répertorie aussi sur son site tous les bons plans mis en place dans le canton. On y retrouve notamment des expositions virtuelles, des plateformes éducatives, des concerts en streaming, des challenges sportifs ou des services de livraisons à domicile.

www.region-du-leman.ch et https://360.myvaud.ch

En Europe:

Espagne: deuxième jour consécutif avec plus de 900 morts

(AP Photo/Emilio Morenatti)

Pour le deuxième jour de suite, l'Espagne a enregistré plus de 900 morts du Covid-19 vendredi. Le nombre de décès et de nouveaux cas continue par contre de ralentir, ont annoncé les autorités. Au total, la maladie a emporté 10'935 vies dans le pays, qui est le deuxième le plus endeuillé au monde par la pandémie derrière l'Italie. En Espagne, 932 morts ont été notifiées en 24 heures, soit un léger repli par rapport au record de 950 morts annoncé jeudi. En dépit de la lourdeur du bilan humain, le rythme de progression des nouveaux cas ralentit jour après jour depuis le milieu de la semaine dernière. Près de 47 millions d'Espagnols sont soumis à un confinement des plus stricts depuis le 14 mars. Le gouvernement a encore renforcé ses mesures en décrétant dimanche pour deux semaines l'arrêt des activités économiques non-essentielles.

Le gouvernement britannique vient au secours des lignes de bus

Le gouvernement britannique va verser 167 millions de livres (environ 201 mio de francs) aux compagnies de bus en Angleterre. Il veut ainsi éviter des faillites et assurer la continuité du service en pleine pandémie. Le ministre des Transports Grant Shapps a expliqué dans un communiqué qu'il était essentiel que des lignes de bus continuent de fonctionner pour transporter les personnes qui ne peuvent pas travailler de la maison. "Nos bus sont vitaux pour les gens qui ont besoin d'aller travailler ou d'acheter de la nourriture, en particulier nos services d'urgence et le personne du NHS", le service public de santé, a-t-il déclaré. Ce plan de soutien au secteur, conclu avec les professionnels, mobilise 167 millions de livres qui seront versés au cours des 12 prochaines semaines, à condition que les compagnies de bus maintiennent un service suffisant, jusqu'à 50% de la normale, pour répondre à une demande en baisse. Les passagers doivent aussi être espacés pour éviter les contaminations. Le ministère maintient par ailleurs les versements d'un fonds de 200 millions de livres, annoncé avant l'épidémie, qui doit aider les compagnies à payer leur carburant.

Un immense hôpital de campagne ouvre à Londres

Un immense hôpital de campagne a ouvert dans un centre de conférence londonien. Il a été mis en place en moins de dix jours pour faire face à l'afflux croissant de malades contaminés par le nouveau coronavirus. Construit avec le concours de l'armée, l'hôpital de Nightingale, d'une capacité initiale de 500 lits, pourra atteindre 4000 lits, soit l'équivalent de dix hôpitaux classiques. Inauguré par le prince Charles en vidéoconférence et par le ministre de la Santé Matt Hancock sur place, il s'agit du premier d'une série d'établissements provisoires prévus au Royaume-Uni, où le Covid-19 a fait près de 3000 morts.

Allemagne: la chancelière Angela Merkel sort de sa quarantaine

(KEYSTONE/DPA/Michael Kappeler)

Angela Merkel est sortie de sa quarantaine de 14 jours à son domicile berlinois. Elle a regagné la chancellerie après trois tests négatifs au nouveau coronavirus, a déclaré le porte-parole du gouvernement. "La chancelière retourne aujourd'hui (vendredi) à son lieu de travail", mais continuera à diriger l'Allemagne par audio et visio-conférence, a précisé Steffen Seibert lors d'une conférence de presse. Le 22 mars, la chancelière âgée de 65 ans avait décidé de se mettre en quarantaine, après avoir été en contact deux jours plus tôt avec un médecin testé positif.

Depuis, Angela Merkel a effectué trois tests de détection du nouveau coronavirus, qui se sont tous avérés négatifs. Elle s'est isolée à son domicile jusqu'au terme de sa quarantaine de quatorze jours. Dans un enregistrement audio, la chancelière, au pouvoir depuis 2005, avait confié vivre difficilement ce confinement, et l'absence de contact avec ses ministres et conseillers. La chancelière connaît un regain de popularité depuis le début de l'épidémie auprès des Allemands, satisfaits de sa bonne gestion de la crise, dans un pays où le taux de mortalité est inférieur à ses voisins européens. Vendredi, l'institut Robert Koch, chargé de la veille épidémiologique, a annoncé que les mesures de restrictions mises en place en Allemagne au moins jusqu'au 19 avril commençaient à faire effet en ralentissant la propagation du nouveau coronavirus.

Dans le reste du monde:

1169 morts aux Etats-Unis en 24h, pire bilan quotidien dans un pays

(KEYSTONE/Ti-Press/Alessandro Crinari)

Les Etats-Unis ont recensé près de 1200 morts supplémentaires du nouveau coronavirus entre mercredi et jeudi soir, selon le comptage de l'université Johns Hopkins qui fait référence. Il s'agit du pire bilan sur 24h jamais enregistré dans un pays. Avec 1169 décès dénombrés entre 20h30 locales mercredi et la même heure jeudi, selon les chiffres de l'université actualisés en continu, le nombre total de personnes décédées depuis le début de la pandémie aux Etats-Unis est désormais de 5926. Le précédent record du nombre de morts du nouveau coronavirus en 24 heures dans un pays avait été observé le 27 mars en Italie (969 décès). Le nombre total de morts est toujours plus élevé en Italie (13.915) et en Espagne (10.003) qu'aux Etats-Unis. Entre mercredi et jeudi, les Etats-Unis ont également recensé plus de 30'000 cas de Covid-19 supplémentaires, portant le nombre total de cas officiellement déclarés dans le pays à plus de 243'000, toujours selon l'université Johns Hopkins. Les Etats-Unis sont, de loin, le pays répertoriant le plus grand nombre de cas confirmés, avec un quart des cas enregistrés mondialement.

L'épicentre de l'épidémie américaine est situé à New York. La ville a enregistré à elle seule plus de 1500 morts et approche des 50'000 cas positifs, selon des chiffres publiés jeudi en fin de journée par les autorités sanitaires de la ville. Plus de 1,3 million de tests au Covid-19 ont été réalisés dans le pays, a déclaré jeudi le vice-président Mike Pence lors de la conférence de presse quotidienne de la cellule de crise de la Maison Blanche sur le nouveau coronavirus. Selon les projections de la Maison Blanche, le Covid-19 devrait faire entre 100'000 et 240'000 morts aux Etats-Unis.

L'Opep+ va se réunir lundi par vidéoconférence

L'Opep et ses alliés vont se réunir lundi par vidéoconférence. Ils vont tenter de trouver une réponse à l'effondrement des cours du pétrole lié au coronavirus, a affirmé une source proche de l'organisation basée à Vienne. L'Arabie saoudite, principal producteur du cartel, avait appelé jeudi "à la demande des États-Unis" à une réunion "urgente" de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et d'autres pays, dont la Russie. L'objectif est de parvenir à un "accord équitable qui rétablira l'équilibre des marchés pétroliers", selon l'agence officielle saoudienne SPA. "L'Azerbaïdjan a été invité à une réunion des ministres de l'Opep et des pays non membres par vidéoconférence le 6 avril afin de stabiliser le marché pétrolier", a par ailleurs indiqué dans un communiqué le ministère de l'Énergie de ce pays du Caucase. Selon Bakou, cette réunion se tiendra "à l'invitation de l'Arabie saoudite après les pourparlers avec le président américain Donald Trump".

Une source russe citée par l'agence publique Ria Novosti a également évoqué la date du 6 avril, ajoutant que la réunion viserait à discuter d'une réduction de la production à hauteur de 10 millions de barils par jour. Selon une autre source russe citée par l'agence TASS, le régulateur américain a été invité à prendre part à la réunion. Le président Trump a évoqué jeudi un possible accord entre l'Arabie saoudite et la Russie, engagés dans une guerre des prix du pétrole, sur une baisse de dix millions de barils. La Russie - deuxième producteur mondial mais non membre de l'Opep - a refusé le mois dernier une réduction de la production mondiale de brut afin de compenser une baisse de la demande provoquée par la pandémie due au nouveau coronavirus.

Singapour va fermer écoles et entreprises

Singapour, qui avait réussi à contenir l'épidémie de coronavirus en traçant les cas, doit se résoudre à fermer écoles et entreprises. Les habitants devront rester chez eux, a annoncé Lee Hsien Loong, le Premier ministre de la ville-Etat confrontée à une résurgence des cas d'infection. "En observant la tendance, je suis inquiet qu'à moins de prendre des mesures supplémentaires, la situation ne se détériore et que d'autres foyers d'infection puissent faire basculer les choses", a déclaré le Premier ministre. Singapour, l'un des premiers pays touchés par le coronavirus après la Chine, a maintenu l'épidémie sous contrôle en effectuant un grand nombre de tests et en retraçant méthodiquement tous les contacts des personnes infectées et en les isolant.

Les autorités ont renforcé progressivement les restrictions, notamment en fermant les bars et les boîtes de nuit, sans imposer de confinement strict jusqu'ici. Singapour a aussi interdit son territoire aux non-résidents. Mais devant une hausse des cas d'infections ces derniers jours, le Premier ministre a dit vouloir "court-circuiter" la propagation du virus. Les entreprises seront fermées à partir de mardi, à l'exception de celles qui fournissent des services essentiels comme les supermarchés et les hôpitaux et celles des secteurs économiques clés. Les écoles seront fermées, sauf pour les enfants dont les parents doivent continuer à travailler et n'ont pas d'alternative. Les habitants devront rester chez eux, sauf en cas de nécessité, comme se ravitailler ou faire du sport.

ATS/MH

1 commentaire

1 commentaire

  1. Sibylle Hartmann

    4 avril 2020 à 12 h 13 min

    Messieurs,
    J'ai beaucoup apprécié votre rapport très détaillé et, à mon avis, très complet.

    Merci pour cet excellent travail

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Suisse

Deux skieurs pris dans une avalanche aux Diablerets

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L'avalanche s'est déclenchée jeudi après-midi dans la région des Diablerets (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Deux randonneurs à skis ont été pris jeudi dans une avalanche au col du Pillon aux Diablerets (VD). Le premier est sain et sauf, tandis que le second a été blessé au bassin et héliporté au CHUV par la REGA. Ses jours ne sont pas en danger.

Ces deux randonneurs, des Néerlandais de 30 et 29 ans, ont été piégés par une avalanche qui s'est déclenchée jeudi vers 15h45, indique vendredi la police vaudoise dans un communiqué. L'un des skieurs a réussi à se sortir indemne de la coulée. L'autre a été projeté contre les arbres en bordure de piste et touché au bassin.

Cet événement a nécessité l'engagement de deux personnes de la colonne de secours des Diablerets, de deux conducteurs de chiens du Secours alpin romand, de deux gendarmes de la patrouille des Mosses et de deux hélicoptères de la REGA.

A la suite des récentes chutes de neige, le degré d'avalanche dans les Alpes vaudoises se situe au niveau 3 (marqué), rappelle la police. Elle souligne que pour limiter les risques, il faut utiliser les itinéraires sécurisés et balisés, se renseigner sur la situation météo et le risque d'avalanche.

Par ailleurs, chaque skieur hors-piste doit emporter avec lui son équipement d'urgence (détecteur de victimes d'avalanche, pelle, sonde et téléphone portable chargé) et s'exercer régulièrement à l'utiliser correctement. La police conseille également de suivre un cours sur les avalanches et/ou se laisse guider par une personne ayant des connaissances sur les avalanches.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Le nouveau concept de la fête des mères à l’école de Lully fait des vagues

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Photo d'illustration (KEYSTONE/Martial Trezzini)

Dans un courrier adressé jeudi aux parents d’élèves, le directeur d’établissement explique que dans un souci d’inclusion, le concept de fêtes mères va changer. Les enfants prépareront désormais des cadeaux pour les gens qu’ils aiment et non plus spécifiquement pour leurs parents. Avec une date fixée au 24 mai, entre la fête des mères le dimanche 12 mai et la fête des pères, le dimanche 2 Juin.

L'équipe enseignante de l'école de Lully précise dans la lettre avoir pris la décision, "au vu de la mouvance actuelle traitant de l'inclusion des genres et de l'égalité femme/homme, de ne plus fêter exclusivement les mamans durant le mais de mai, mais, de manière plus globale, les gens qu'on aime."

L’UDC dénonce aussitôt “la nouvelle mission woke du DIP”. Et d’estimer que la conseillère d’Etat en charge du DIP, Anne Hiltpold, a déclaré la guerre avec les parents. Inquiétude aussi dans les rangs du MCG qui dépose une question écrite au Grand Conseil.

Dans Le Temps, la la conseillère d’Etat Anne Hiltpold s'est rapidement désolidarisée de la décision : «J’estime qu’il s’agit d’une erreur. J’ai demandé à la direction de l’école de revenir sur sa décision afin de maintenir la confection de bricolage pour la fête des mères et la fête des pères, comme le veut la tradition à l’école primaire.»

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Genève

Restrictions sur les parcours et les horaires des manifestations

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Photo d'archives (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)
A Genève, le Conseil d'Etat a décidé d'agir face à la multiplication des manifestations à caractère politique au centre-ville. Une hausse qui provoque l'exaspération des commerçants. Désormais, il ne sera plus possible de défiler quand on veut et où on veut.

Ces restrictions concernant les parcours et les horaires ont été annoncées par la conseillère d'Etat Carole-Anne Kast sur les ondes de la télévision locale Léman Bleu. L'idée est de faire une pesée entre trois libertés: la liberté d'expression, la liberté de manifester et la liberté de commercer.

Ce changement de cap prendra un peu de temps avant de se concrétiser. Les autorisations déjà délivrées ne sont pas remises en cause. Seules les nouvelles demandes seront soumises au nouveau régime. La manifestation pour Gaza samedi aura ainsi lieu comme prévu, selon le parcours qui a été validé.

Depuis le début de l'année, il existe une hausse importante des demandes des organisateurs de manifestation de faire passer leur cortège d'une rive à l'autre, relève vendredi le porte-parole du département des Institutions et du numérique (DIN) Laurent Paoliello. Les défilés sont presque devenus hebdomadaires.

Ces manifestations génèrent des coûts collatéraux, souligne encore M. Paoliello. Elles bloquent par exemple les transports publics. De leur côté, les commerces du centre-ville se plaignent d'un manque à gagner, surtout lorsque les manifestations ont lieu le samedi, jour de grande affluence pour eux.

Projet de loi

Cette question n'a pas échappé au monde politique. Le PLR Genève a ainsi déposé un projet de loi pour que "les manifestations n'entravent pas les principaux axes de circulation et ne péjorent pas les commerçants". Le parti veut empêcher les défilés d'emprunter les tracés dévolus aux trams et le périmètre du "U Lacustre".

Interrogée par la Tribune de Genève, Clémence Jung, une juriste travaillant pour la campagne de boycott contre Israël BDS dit craindre une violation des libertés d'expression et de manifestation. "Si des refus par principe devaient être signifiés, la justice serait saisie", avertit-elle.

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Suisse

La Suisse est "ouvertement hostile" à la Russie, estime Lavrov

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La Suisse n'est pas adaptée pour organiser un sommet sur l'Ukraine, a déclaré le ministre des Affaires étrangères russe Lavrov dans une interview à des radios russes. (archives) (© KEYSTONE/EPA/MAXIM SHIPENKOV)

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov considère que la Suisse s'est transformée d'un pays neutre en un pays "ouvertement hostile" envers la Russie. Elle n'est donc pas adaptée aux négociations sur le conflit ukrainien.

Le diplomate a fait cette remarque vendredi aux stations de radio russes Sputnik, Komsomolskaya Pravda et Govorit Moskva.

En visite en Chine, le chancelier allemand Olaf Scholz avait affirmé mardi en marge de sa rencontre avec le président chinois Xi Jinping que Berlin et Pékin souhaitaient "se concerter de manière intensive et positive sur la promotion de l'organisation d'une conférence de haut niveau en Suisse".

Interrogé mercredi sur le fait de savoir si Pékin pousserait Moscou à participer à cette conférence, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a nuancé ces propos. "De ce que je sais, cette réunion est encore en préparation et il reste encore beaucoup de travail à faire", a-t-il dit.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky estime que la Chine, partenaire clé de la Russie, peut "accélérer" la paix en Ukraine en jouant un "rôle actif" lors de la conférence organisée en Suisse en juin sur cette thématique.

Mais il a prévenu que la priorité devait être de "rétablir le plein respect des objectifs et des principes de la Charte des Nations unies, y compris le respect des principes d'intégrité territoriale". Une manière d'exclure l'abandon de territoires ukrainiens au profit de Moscou.

Non à la "formule de Zelensky"

Pour le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, "la formule de Zelensky doit être rejetée", réplique-t-il dans l'interview publiée vendredi. La Russie respecte la position de la Chine, dont les représentants se sont prononcés en faveur de la convocation d'une conférence acceptable pour la Russie et l'Ukraine, a-t-il déclaré.

"Cela signifie que ce n'est pas avec la 'formule Zelensky' qu'il faut commencer, il faut la mettre de côté tout à fait". Pour M.Lavrov il s'agit de discuter des bases sur lesquelles la Russie est prête à négocier. Il a alors ajouté sa critique à l'adresse de la Suisse, qui n'est selon lui pas adaptée aux négociations sur le conflit.

Pas digne de confiance

En février déjà, M. Lavrov avait déclaré que Berne n'est pas digne de confiance, la tentative de la Suisse de devenir une médiatrice sur l'Ukraine échouera donc. Le diplomate avait fait cette déclaration, rapportée par l'agence russe Tass, lors du forum international sur le Proche-Orient de Valdaï, en Russie.

"Ils (la Suisse ndlr) essaient maintenant de faire pression pour devenir un médiateur sur l'Ukraine; il n'en sortira rien. Ce n'est pas un acteur auquel on peut faire confiance".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Giorgio Armani n'exclut plus une vente de son empire

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"L'indépendance vis-à-vis des grands groupes pourrait encore être une valeur motrice pour le groupe Armani à l'avenir, mais je ne pense pas pouvoir exclure quoi que ce soit", a déclaré Giorgio Armani (archives). (© KEYSTONE/EPA ANSA/DANIEL DAL ZENNARO)

Le maître de la mode italienne Giorgio Armani, 89 ans, qui a toujours défendu farouchement l'indépendance de son groupe de luxe, n'exclut plus une vente ou une entrée en Bourse une fois qu'il ne sera plus aux commandes.

"L'indépendance vis-à-vis des grands groupes pourrait encore être une valeur motrice pour le groupe Armani à l'avenir, mais je ne pense pas pouvoir exclure quoi que ce soit", a déclaré M. Armani dans une interview écrite avec l'agence Bloomberg publiée vendredi.

"Je n'envisage pas pour l'instant un rachat par un grand conglomérat du luxe" mais "je ne veux rien exclure a priori, car ce serait un comportement pas très entrepreneurial", explique-t-il.

Quant à une entrée en Bourse, "nous n'en avons pas encore discuté", mais "c'est une option qui pourrait être envisagée, espérons-le, dans un avenir lointain", commente M. Armani.

"Les grands groupes ont de plus en plus de marques historiques dans leur ligne de mire", déplore toutefois le vétéran de la mode italienne.

Si un rachat "peut assurer la croissance d'une part, cela entraîne d'autre part un inévitable changement de valeurs et des bouleversements importants, y compris pour le style", prévient-il.

Ces vingt dernières années, plusieurs groupes italiens se sont fait racheter par le géant français du luxe LVMH, comme Fendi, Bulgari et Loro Piana. Son rival Kering s'est emparé de Gucci et détient une part de 30% dans Valentino avec une option permettant de monter à 100%.

Interrogé sur sa succession, M. Armani estime que "la meilleure solution serait un groupe de personnes de confiance qui me sont proches et que j'ai choisies".

Giorgio Armani, qui n'a pas d'enfant, a évoqué dans ce contexte les dirigeants de la fondation de son groupe, en particulier Leo Dell'Orco, qui l'a aidé à gérer sa société pendant des années, ainsi que ses nièces Silvana et Roberta Armani et son neveu Andrea Camerana.

"La fondation décidera et gouvernera l'avenir du groupe Armani car ce sont les personnes les plus proches de moi qui sont aux commandes", souligne M. Armani.

Le groupe Armani a enregistré en 2022 un chiffre d'affaires de 2,35 milliards d'euros (2,28 milliards de francs au cours du jour), en hausse de 16,5%, et a vu son bénéfice opérationnel (Ebit) grimper de 30% à 202,5 millions d'euros.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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