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Coronavirus: "J’ai été surpris de voir que l'Ouest n'est pas préparé"

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Genève, centre de contrôle de l'épidémie planétaire de coronavirusLe sous-directeur général de  l'Organisation mondiale de la Santé, le Docteur Bruce Aylward, est l'invité exceptionnel de Benjamin Smadja sur Radio Lac.
Le Covid-19 n'en finit pas de faire l'actualité. Il est important de rappeler les gestes simples pour se protéger: se laver soigneusement les mains, tousser et éternuer dans un mouchoir ou dans le creux du coude, garder une certaine distance. En cas de fièvre et de toux, rester à la maison et toujours téléphoner avant d’aller chez le médecin ou aux urgences. Pour toute information supplémentaire,  la Ligne infos coronavirus de l'Office fédéral de la santé publique est atteignable au 058.463.00.00 et également la hotline du canton de Genève: 0800.909.400

Ecoutez l'interview dans son intégralité

Dr Bruce AylwardSous-Directeur général de l'OMS

Benjamin Smadja: Le Coronavirus est évidemment sur toutes les lèvres. Certaines personnes qui dépendent de l’OMS sont allées sur place en Chine au début de l'épidémie notamment, vous,  Docteur Bruce Aylward,  sous-directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, épidémiologiste et médecin. Vous êtes allés en Chine au début de cette épidémie. Qu’avez-vous vu ? 

Bruce Aylward: Comme vous le savez, le coronavirus est une maladie respiratoire, et en général, il est difficile de contrôler un virus de ce type avec les mesures de santé publique. Or j’ai pu constater que la Chine, grâce à la recherche des contacts ( le processus d'identification des personnes qui peuvent avoir été en contact avec une personne infectée), a pu contrôler l’épidémie. J’ai été également surpris de voir à quel point la Chine a fait preuve de discipline et de patience face à ce virus et aux mesures de contrôle.

BS: Ce sont des mesures qui sont prises un peu partout dans le monde, finalement. Selon vous, ce serait la meilleure manière de réagir aujourd’hui, sachant que ce virus est sorti de Chine? 

BA: Non, et en réalité la Chine comprend 31 provinces, et peut-être un milliard de villes, de grandes cités, mais il y a seulement un, deux, voire trois, lieux où ce système de confinement a été mis en place. La plupart du temps les premières mesures mises en place étaient le lavage des mains, les masques, et ensuite, la suspension des grandes fêtes. Ce sont les mesures les plus importantes qui ont rompu, pour la plupart, l'échelle de transmission. 

BS: La Suisse a annulé les rassemblements de plus de 1’000 personnes. C’est une mesure intelligente, plutôt que de fermer des frontières, par exemple?

BA: Le plus important c’est que la population suisse comprenne les symptômes, les signes de ce virus, parce qu’il ne s’agit pas d’un rhume, c’est une fièvre, une toux, il ne faut pas croire que c’est un simple rhume, c’est important. Et oui, arrêter les grands rassemblements, etc, est une mesure efficace. 

Laurie Selli: Pour l’OMS, parler de pandémie est prématuré. Quel est la différence entre une épidémie et une pandémie? 

BA: Normalement, c’est une fonction du virus, il peut aller partout, dans toutes les grandes communautés rapidement. Mais le coronavirus est différent. En réalité vous n’avez pas une grande flambée globale de ce virus mais, au contraire, de petites flambées. La population pense, en général, que la pandémie est le pire scénario mais, en réalité, la grippe saisonnière peut être une pandémie si elle va partout. La différence avec le coronavirus, c’est qu’il y a une possibilité de couper les chaînes de transmission et ainsi de protéger un grand nombre de personnes avec les mesures vraiment traditionnelles.

LS: L’épidémie est là maintenant, est-ce que l'on va devoir apprendre à vivre au quotidien avec le coronavirus? C'est ce que font les personnes en Chine? 

BA: C’est une des grandes questions, il est encore trop tôt pour le dire.  Mais une chose est intéressante et importante aussi, c’est que la Chine ne prend pas ce risque. Elle part du principe que ce virus va rester dans la population. Pour cette raison, nous devons mettre en place des mesures, les lits, l’oxygène, les “city scanners”, les capacités des laboratoires, pour vivre avec ce virus si nécessaire. J’ai été surpris, quand je suis retourné à l’Ouest après six semaines, de voir que les pays n’étaient pas prêts pour la première vague, alors que la Chine s'est déjà préparée pour une deuxième vague, si elle vient. C’est une autre mentalité.

LS: Donc, selon vous, la Suisse ne s’est pas suffisamment bien préparée pour faire face à ce coronavirus?

BA: Non je ne peux pas dire ça. En général, les Suisses sont bien préparés pour tout ça. Cette mentalité est très bonne pour un virus comme celui-là, et nous avons une société très bien organisée ici en général. 

BS: Quels sont les défis à venir avec ce coronavirus? Certains, comme le président américain Donald Trump, n'arrêtent pas de répéter que, quand il fera beau et chaud, nous n'entendrons plus parler de ce coronavirus. Est-ce vrai? 

BA: Il y a encore beaucoup de questions avec le coronavirus. Est-ce qu’il y a une saisonnalité? Difficile à dire. Par exemple, il y a une grande flambée maintenant à Singapour, pourtant il fait chaud, c’est humide, etc. En Chine aussi, il y a eu une grande épidémie dans tout le pays, alors que le nord et le sud de la Chine ont des climats différents, et le virus est passé partout sans saisonnalité on peut dire. Nous espérons que cela va diminuer avec l’été, mais on ne peut pas le dire avec certitude pour l’instant, et on doit se préparer face à ces questions. Il y a d’autres questions, aussi, chez les enfants, par exemple, on ne voit pas beaucoup de malades, peut-être que c’est parce qu’en Chine, les écoles étaient fermées quand la première vague est arrivée, nous ne le savons pas pour l’instant. D'autres questions se posent encore, comme pour les médicaments, les vaccins, nous sommes juste au début de cette maladie.

BS: Bruce Aylward, vous êtes sous-directeur de l’OMS, épidémiologiste et médecin.

Football

Dix jours de pur bonheur

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Murat Yakin: son équipe a parfaitement rempli son contrat à Genève. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

"Je tiens en premier lieu à féliciter mes joueurs. Les dix jours passés ensemble furent une vraie réussite !" Il n'était sans doute pas aisé de trouver un sélectionneur plus heureux que Murat Yakin.

"Nous avons battu Israël 3-0 d'une manière souveraine. Nous avons témoigné d'une concentration extrême. Nous avons très bien joué sur le plan offensif. En défense, nous n'avons rien laissé passer, poursuit le Bâlois qui assure avoir trouvé le "bon" système avec son 4-3-3 résolument porté vers l'avant. "Zakaria a su s'imposer comme no 6. Quant à Xhaka et à Freuler, ils peuvent désormais s'exprimer beaucoup mieux sur le plan offensif."

Murat Yakin est, bien sûr, revenu sur la première titularisation de Zeki Amdouni. "Trois matches avec nous, deux buts déjà: son intégration se passe très bien, sourit le sélectionneur. On voit qu'il est en forme. Qu'il traverse une très belle période. On voit aussi qu'il joue à l'instinct. Comme un footballeur venu de la rue. Sa grande force est peut-être qu'il peut jouer sur tout le front de l'attaque."

"Ce fut une performance de choix, se félicite pour sa part Granit Xhaka. Nous voulions classer l'affaire au plus vite. Nous l'avons fait juste après la pause. Avec deux victoires en deux matches, aucun but encaissé, huit marqués et des occasions à foison: je ne crois pas que l'on puisse faire beaucoup mieux..."

"La patience a été la clé du succès, souligne enfin Ruben Vargas, l'homme du 1-0. Sur un plan personnel, je suis heureux d'être à nouveau en pleine possession de mes moyens. J'espère pouvoir maintenant enchaîner avec Augsbourg."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

La Suisse en démonstration à Genève contre Israël

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L'attaquant suisse Zeki Amdouni affronte l'Israélin Neta Lavi. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Ce n'est pas la performance du siècle. Elle est toutefois la bienvenue après le funeste huitième de finale de la Coupe du monde. En trois jours seulement, la Suisse a pris le bon cap vers l'Euro 2024.

Victorieuse 5-0 du Bélarus samedi à Novi Sad, la Suisse n'a pas manqué ses retrouvailles avec son public. A Genève, elle a battu Israël 3-0 pour partager la tête du groupe I du tour préliminaire de l'Euro 2024 avec la Roumanie. Sans faire injure au Kosovo d'Alain Giresse, ces deux formations devraient garder aisément la main jusqu'à la fin de cette campagne pour une qualification sans histoire et sans frayeur.

Après quatre rencontres sans la moindre victoire entre 2004 et 2009, ce premier succès face à Israël dans un match officiel souligne combien la Suisse a grandi depuis quatorze ans. Murat Yakin recueille les fruits du travail de ses deux prédécesseurs pour qu'un tel match ne soit plus depuis longtemps un match piège.

Même sans Xherdan Shaqiri et sans Breel Embolo, l'équipe peut faire parler ses individualités pour forcer la décision. Ainsi, un Remo Freuler aura su faire le bon geste pour amener les deux premiers buts. Celui qui a inscrit le goal de la victoire en décembre dernier contre la Serbie fut l'homme du match.

La Suisse a pris son temps

Signer un hat-trick parfait trois jours plus tôt ne vous assure pas une place de titulaire: Renato Steffen, le héros de Novi Sad, a connu cette infortune pour céder sa place à Zeki Amdouni dans un onze à nouveau articulé en 4-3-3. Face à un adversaire plus coriace que le Bélarus mais tout aussi timoré avec aucune véritable occasion à son crédit Amdouni et ses coéquipiers ont pris leur temps avant de donner leur pleine mesure.

Après un penalty provoqué à la 29e minute par Cedric Itten mais finalement refusé par la VAR, la Suisse est sortie de sa somnolence grâce à une action d'école pour l'ouverture du score de la 39e. Trouvé par Denis Zakaria, Amdouni adressait un centre que Remo Freuler prolongeait de la tête vers Ruben Vargas. Le Lucernois battait à bout pourtant le gardien Omri Glazer pour sa cinquième réussite en sélection.

Deux ailiers pour un souffle nouveau

Déjà très à son avantage à Novi Sad, Vargas était, trois minutes après son but, à l'origine d'une rupture qui aurait pu permettre à Amdouni de doubler la mise. Mais le Genevois butait sur Glazer. Sur ces deux actions, les deux hommes ont su justifier la confiance du sélectionneur. Même si tout ne fut pas parfait, notamment chez Amdouni, la vie qu'ils amènent sur les ailes procure un souffle nouveau à l'équipe.

Ils le démontraient dès la reprise avec le 2-0 qui était aussi beau que le 1-0. Itten déviait pour Vargas dont le centre était à nouveau pour Freuler. Le demi de Nottingham voyait sa frappe repoussée par Glazer, mais comme l'histoire de ce match devait être belle, Amdouni avait bien suivi pour inscrire son douzième but de l'année, sans doute le plus facile. Cinq minutes plus tard, Silvan Widmer enfonçait le clou avec une tête imparable sur un service de Zakaria. Le match a très vite tourné à la démonstration pour le plus grand plaisir des 14'819 spectateurs présents dont un certain Roger Federer.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Aucun joueur ne devine la bonne combinaison de l'Euro Millions

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Le tirage de mardi n'a pas fait de millionnaire. (© KEYSTONE/THOMAS DELLEY)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Euro Millions mardi soir. Pour gagner, il fallait jouer les numéros 16, 21, 34, 36 et 44, ainsi que les étoiles 9 et 10.

Lors du prochain tirage vendredi, 30 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande.

https://jeux.loro.ch/games/euromillions

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Les jeunes des Grottes auront leur skate et parkour park

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(KEYSTONE/Peter Klaunzer)

Victoire pour les jeunes du quartier des Grottes! Ils auront leur skate et pakour park à Montbrillant. Le Conseil municipal a voté deux crédits, l'un pour la réalisation d'un skate park temporaire et un autre pour l'étude d'un park définitif. 

L’idée était née dans la tête des jeunes skateurs en 2019 lors du forum social Grottes-Saint-Gervais sous l'ancienne législature. Un skate et parkour park à Montbrillant juste en face du parc des Cropettes. La détermination aura payé puisque le Conseil municipal a voté mardi soir deux crédits à l'unanimité: un crédit d’étude de près de 599'200 francs pour réaliser un skate et parkour parc temporaire et un autre crédit pour étudier la possibilité d'en réaliser un définitif.

Il s’agissait de concrétiser l’idée née dans la tête des jeunes du quartier lors d’un forum citoyen en 2019. La Conseillère administrative chargée de la cohésion sociale, Christina Kitsos.

Christina KitsosConseillère administrative chargée de la cohésion sociale

La parcelle pourrait être reprise par les CFF comme l'explique la Conseillère administrative chargée des travaux Frédérique Perler.

Frédérique PerlerConseillère administrative chargée de l'aménagement et des travaux en Ville de Genève

Explosion de joie

Les jeunes skateurs présents dans la salle ont laissé éclater leur joie. Ils étaient venus avant la séance pour distribuer des flyers. Écoutez Océane, de l’association EFM Espace free style Montbrillant, créée pour monter ce projet.

Océanemembre de l'association Espace Free style Montbrillant

Le skate et parkour park temporaire pourrait être en fonction cet été déjà. Pour Canetou, l'espace s'adresse aussi aux plus jeunes.

Canetou

Deux recommandations ont été ajoutées à la délibération à la demande du président de la commission des sports Christo Ivanov (UDC). Celle de créer un parc à chiens pour satisfaire les propriétaires qui utilisent la parcelle actuellement en débloquant 70'000 francs ainsi que celle de créer un WC. Toutes deux ont été acceptées à l'unanimité.

 

Les jeunes d'Espace free style Montbrillant devant le Grand Conseil

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Economie

Des responsables de Credit Suisse veulent rassurer les gros clients

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André Helfenstein, CEO de l'entité helvétique de Credit Suisse, a cherché à rassurer les gros clients. (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Des responsables de Credit Suisse (CS) ont une nouvelle fois tenté mardi de rassurer des clients importants dans le sillage de l'absorption de la banque sous la contrainte par UBS.

Dans une téléconférence qui a duré environ 45 minutes, André Helfenstein, directeur général (CEO) de l'entité suisse de l'établissement aux deux voiles, et son responsable de la banque privée Roger Suter ont cherché à convaincre les gros clients, notamment les caisses de pension, de garder leurs avoirs auprès du futur ex-numéro deux bancaire helvétique.

"La concurrence ne dort jamais, et c'est une bonne chose", a affirmé le patron de CS Suisse, selon des propos rapportés par l'agence Bloomberg. La semaine dernière déjà, la banque avait adressé une lettre à plusieurs clients importants, leur garantissant une "transition sans heurts".

Evoquant une finalisation de la fusion avec UBS pour fin 2023, les responsables avaient assuré que d'ici là, Credit Suisse poursuivrait ses activités commerciales "comme à l'accoutumée, en collaborant étroitement avec UBS".

Dans les "prochaines semaines"

La concrétisation de la transaction, négociée sous la pression des autorités et étayée par des garanties financières inédites de la part de la Confédération et de la Banque nationale suisse (BNS) reste pour l'instant peu claire. De son côté, UBS s'était réjouie d'accueillir ses "nouveaux clients" et "nouveaux collaborateurs" dès "les prochaines semaines", alors que le sort du nom "Credit Suisse" est encore incertain.

Lors de l'annonce du mariage forcé il y a une dizaine de jours, le président d'UBS Colm Kelleher avait affirmé que la finalisation de l'opération serait une question de "quelques semaines, voire de peu de mois". Son homologue chez Credit Suisse, Axel Lehmann, avait quant à lui laissé entendre que la marque "Credit Suisse" serait maintenue "au moins jusqu'à la conclusion de la transaction".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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