Vous revenez aujourd’hui sur la manifestation du 24 novembre à Paris et les réactions de Emmanuel Macron
« Merci à nos forces de l’ordre pour leur courage et leur professionnalisme. Honte à ceux qui les ont agressées. Honte à ceux qui ont violenté d’autres citoyens et des journalistes. Honte à ceux qui ont tenté d’intimider des élus. Pas de place pour ces violences dans la République. »
Telle aura été la seule réaction d’Emmanuel Macron samedi dernier, au soir de ce que les Gilets jaunes ont appelé la « Bataille des Champs-Elysées ».
Les images apocalyptiques qui ont fait le tour du monde du soulèvement des Gilets jaunes à Paris, n’ont visiblement pas inspiré Emmanuel Macron.
Alors que des régiments entiers de CRS tentaient de bloquer tout accès à un large périmètre de la capitale française allant du Palais de l’Elysée à l’Assemblée nationale, les Gilets jaunes ont rapidement franchi les barrages de police et pris possession des Champs Elysées où la confrontation avec les CRS aura duré toute la journée.
Très vite, le tout récent Ministre de l’intérieur Christophe Castaner a cru pouvoir mettre en cause l’ « ultra droite » et Mme Le Pen, qui pourtant ne joue strictement aucun rôle dans le soulèvement des Gilets jaunes.
Il y avait tout de même pas mal de nationalistes sur les Champs-Elysées…
Assurément et les scènes de Gilets jaunes portant le drapeau tricolore, chantant la Marseillaise et scandant « CRS avec nous ! » ont de quoi faire trembler le pouvoir, qui se trouve incapable de répondre autrement que par la répression dure des canons à eau, gaz lacrymogènes et coups de matraques.
Mais il n’y avait pas que des nationalistes sur les Champs Elysées : sans parler des retraités copieusement rudoyés et gazés par les CRS, il y avait également l’ « ultra gauche », les anarchistes, ceux-là même qui ont tagué sur des blocs de béton « A bas l’Etat, les flics et les fachos ! ».
Or cette alliance objective entre les extrêmes pourrait bien sonner le glas de la 5ème République.
« Ce que je retiens de ces derniers jours, nous a ensuite expliqué Macron, c’est qu’il ne faut pas renoncer au cap de la transition écologique, qui est juste et nécessaire. Mais il s’agit de changer de méthode, car nombre de concitoyens ont pensé qu’on la leur imposait d’en haut, qu’on ne leur apportait pas de solutions. »
Macron fait tout pour rester sur le terrain purement écologique…
Et il vient d’annoncer la fermeture de 14 réacteurs nucléaires d'ici 2035 !
Mais M. Macron, l’insurrection, c’est aujourd’hui ! Et ce n’est pas avec des déclarations écolos à l’attention des bobos que vous allez éteindre l’incendie !
Alors que l’essentiel des CRS du pays avait été dépêché à Paris où le centre du pouvoir était en état de siège, un Collectif Autonome des Policiers d’Île de France postait sur son compte Facebook le message suivant :
« Enfilez votre plus beau gilet jaune fourni par l'administration ! Prenez-vous en photo (avec vos collègues) devant un véhicule ou un bâtiment Police et envoyez-nous votre photo sur notre compte Facebook. Montrons, nous aussi, notre mécontentement qui couve depuis des années. Ne soyons pas résignés, les choses peuvent changer grâce à vous, collègues et citoyens. Solidarité totale avec la France d’en bas dont nous faisons partie ! » : ce sont des policiers qui disent cela !
Mieux encore, les Gilets jaunes qui n’étaient pas à Paris s’en prenaient eux aussi aux institutions dans toute la France : des administrations fiscales et même des préfectures ont été murés à la truelle et aux briques ! Des centaines de radars autoroutiers ont été détruits : c’est bien l’Etat collecteur de taxes et amendes qui est visé.
« Au lieu de bloquer nos compatriotes aux ronds-points, bloquons les services de l'État ! » lancent à présent les Gilets jaunes.
Je l’ai déjà dit la semaine passée et je le répète, les Gilets jaunes, c’est la révolution en France.