Selon nos informations, quatre élus à Vernier relancent le débat autour de la vidéosurveillance. Ils demandent que le budget de la commune inclut l'achat de caméras.
Après les incendies volontaires survenus fin octobre au Lignon, à Vernier, « mieux vaut prévenir que guérir », estiment des élus. Selon nos informations, quatre conseillers municipaux, dont André Sotomayor, exigent des mesures concrètes pour que les Verniolans n’aient plus à vivre un mois d’octobre aussi embrasé que celui de 2018. Un projet de résolution demande l’achat de caméras et la mise en place d’un système de vidéosurveillance. Celui-ci couvrirait des endroits stratégiques de la deuxième plus grande commune du canton. Mais les requêtes ne s’arrêtent pas là. Le poste de police municipale de Vernier doit faire l’objet d’une analyse afin de le rapprocher du cœur de la commune, soit un endroit plus stratégique. Actuellement, le poste se situe à la hauteur de la rue Henri-Golay qui se trouve être plus proche du quartier des Charmilles que du Lignon ou de Vernier-Village.
Ces demandes font suites à plusieurs sinistres au Lignon dont un qui a particulièrement marqué les esprits la nuit du 31 octobre. Le feu a été bouté à des chaises roulantes pour personnes à mobilité réduite et a pris rapidement dans un immeuble situé au 50-53 Avenue du Lignon. Les pompiers ont dû évacuer une centaine de personnes dont 33 soignées dans le nid de blessés et six ont été transportées aux Hôpitaux universitaires genevois (HUG).
La vidéosurveillance refusée plus de quinze fois depuis 2009
Alors que plus de la moitié des communes genevoises ont mis les sites sensibles sous vidéosurveillance, Vernier a rejeté cette mesure à une quinzaine de reprises depuis 2009. La commune n’est pourtant pas épargnée par les incivilités et la délinquance. En 2015, peu avant Noël, une large majorité du Conseil municipal a refusé deux motions. Les coûts élevés des caméras de surveillance ont été jugés disproportionnés par rapport aux bénéfices attendus. A Vernier, il aurait sans doute dépassé les frais occasionnés par le vandalisme. Le scénario risque de se répéter mardi au Conseil municipal mais les incendies d’octobre dernier feront peut-être pencher la balance. Ne serait-ce qu'en faveur d'un renvoi de cette résolution pour une étude approfondie en commission.
L’expérience des autres communes montre une baisse du vandalisme. Cependant, le problème a tendance à se déplacer. De plus, les caméras ont parfois aidé à identifier des délinquants, mais ne préviennent pas les délits.
@GhufranBron
Mel
9 novembre 2018 à 7 h 42 min
C'est faux nous avons déjà des caméras au Lignon. Vous pouvez le constater par vous-même au niveau parking du no.8-9-10.
D'autre part, l'incendie à la grande tour n'a strictement rien à voir avec un incendie en extérieur. Le plus grand nouveau propriétaire ayant instauré des pratiques telles que bloquer les portes d'entrée de l'immeuble ouvertes : facile ensuite d'y mettre le feu dans de telles conditions.