Rejoignez-nous

Actualité

Les Suisses enterrent la loi sur le CO2

Publié

,

le

Les Suisses ont dit "non" à la nouvelle loi sur le CO2 qui devait permettre de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (archives). (© KEYSTONE/TI-PRESS/FRANCESCA AGOSTA)

Les Suisses ne veulent pas de taxes incitatives pour lutter contre le réchauffement climatique. La loi sur le CO2 a été rejetée dimanche par 51,6% des votants. Seuls cinq cantons, dont trois romands, l'ont acceptée. Le résultat révèle un fossé ville-campagne.

Le soutien des centres urbains n'a pas suffi à contrer l'opposition des régions rurales. Au final, environ 1,671 million de Suisses ont glissé un "non" dans l'urne, contre quelque 1,56 million de "oui".

La nouvelle loi enregistre son meilleur score à Bâle-Ville, où elle a été acceptée par 66,6% des votants. Genève l'a plébiscitée à 61,4% et Zurich à 55,4%. Le canton de Vaud l'approuve à 53,2%, les grandes villes faisant la différence, tout comme à Neuchâtel, où le chef-lieu et la Chaux-de-Fonds ont contribué au "oui" de 52,6%.

A l'inverse, le Valais rejette la loi par 60,9%, le Jura par 58,2% et Fribourg par 55,6% des voix. Au Tessin, le taux de voix négatives se monte à 55,5%. Berne dit "non" à 51,5%. Le Jura bernois s'est ainsi très nettement opposé au projet par 62,7% des voix tandis que la ville de Berne l'a soutenu à 77,5% et celle de Bienne à 63,9%.

Le rejet le plus fort vient de Schwyz avec 65,5%. A Glaris, Obwald, Nidwald, Uri et Appenzell Rhodes-intérieures, l'opposition dépasse aussi les 60%.

Sondages trompeurs

Donnée gagnante par les sondages au départ - avec plus de 60% d'intentions de vote favorables, la loi a perdu des partisans au fil des semaines. Les arguments financiers avancés par les opposants ont fait pencher la balance dans une période de crise marquée par le coronavirus. Le débat émotionnel sur les initiatives anti-pesticides a aussi éclipsé le problème de l'urgence climatique.

Fruit d'un large compromis et d'une longue bataille au Parlement, la loi sur le CO2 disposait pourtant du soutien de tous les partis à l'exception de l'UDC. Elle devait permettre à la Suisse de réduire d'ici à 2030 ses émissions de CO2 de moitié par rapport au niveau de 1990, conformément à l'Accord de Paris sur le climat.

Sans cette révision, il sera désormais difficile pour la Suisse de diminuer efficacement ses émissions de gaz à effet de serre et de parvenir à ses objectifs climatiques. Elle disposera également de moins de moyens financiers pour investir dans les mesures de protection du climat.

Avions plus cher

Le texte fixait une série d'incitations financières, d'investissements et de programmes d'innovation. Il introduisait entre autres une taxe sur les billets d'avion de 30 à 120 francs selon le vol, une hausse de la taxe sur les combustibles fossiles et une hausse jusqu'à 12 centimes du prix du litre d'essence.

Les recettes de ces taxes auraient été en partie redistribuées à la population et aux entreprises, et en partie affectées à un fonds pour le climat qui devait être créé. Son objectif était d'encourager les programmes en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique.

Impact sur le porte-monnaie

Le référendum a été lancé par un comité économique défendu principalement par la branche pétrolière et automobile, ainsi que l'USAM, le Centre patronal et GastroSuisse. Pour eux, la loi ne parlait que d'argent et d'interdictions alors que la politique climatique suisse est exemplaire.

Les charges supplémentaires auraient pesé lourdement sur les revenus faibles et moyens. Les habitants des régions rurales et des zones périphériques ou de montagne qui dépendent de leur voiture en payeraient le prix, ont-ils argué.

Pour le Conseil fédéral, au contraire, des changements climatiques non maîtrisés engendreront des coûts nettement supérieurs à ceux des mesures destinées à protéger l'environnement.

Les deux camps se sont aussi lancés dans une guerre des chiffres. D'après les opposants, la loi sur le CO2 aurait coûté 30 à 40 milliards à la collectivité et à l’économie et la charge supplémentaire pour une famille de quatre personnes aurait été d'au moins 1500 francs par an.

Selon l'Office fédéral de l'environnement, la facture annuelle se serait montée à 100 francs pour un ménage moyen, grâce aux redistributions et aux économies.

Autre camp

Le camp du "non" comptait un autre comité, de gauche cette fois, composé de certains groupes régionaux, romands surtout, de la Grève du Climat. D'après lui, la loi sur le CO2 était insuffisante. Elle mettait en outre hors de portée toute politique climatique sociale et cohérente.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Suisse

Près de 600'000 personnes ont déménagé l'an dernier

Publié

le

C'est souvent un changement de situation familiale ou la recherche d’un bien plus spacieux qui fait déménager les Suisses (archives). (© Keystone/MICHAEL BUHOLZER)

Près de 600'000 personnes ont déménagé en 2023 en Suisse, selon La Poste. Neuf personnes sur dix lui ont communiqué leur nouvelle adresse avant de changer de domicile.

Toutes les tranches d’âge n’affichent pas la même disposition à bouger, relève La Poste. Près de la moitié des personnes qui déménagent ont entre 18 et 49 ans. Et les ménages composés d'une ou deux personnes bougent davantage.

Les motifs sont eux très variés mais c'est souvent un changement de situation familiale ou la recherche d’un bien plus spacieux qui fait déménager les Suisses.

Les déménageurs n'ont généralement pas beaucoup de kilomètres à avaler: 82% des personnes restent dans le même canton ou la même commune. En Suisse romande, Genève, avec un total de 25'146 emménagements et déménagements, Lausanne (22'803), Fribourg (7283), sont les villes qui affichaient le plus de changements.

Enfin, juillet, septembre et octobre sont les mois les plus propices au changement de domicile.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Suisse

Changement d'heure: Attention aux animaux sauvages sur la route

Publié

le

Qu'il fasse à nouveau plus sombre le matin dès le début de l'heure d'été a des conséquences pour les animaux sauvages (image symbolique). (© KEYSTONE/EDI ENGELER)

Les animaux sauvages ne font ni attention au trafic automobile, ni au changement d'heure des humains. Avant le passage à l'heure d'été dimanche prochain, la Protection suisse des animaux (PSA) met en garde contre des collisions.

Le risque de collision est plus élevé, car davantage de personnes circuleront à nouveau en voiture dans l'obscurité, prévient la PSA. Elle appelle les automobilistes à réduire leur vitesse et à être encore plus vigilants au volant.

Les animaux sauvages qui sont actifs au crépuscule ou la nuit sont les plus menacés. Les chevreuils, les sangliers et d'autres animaux sont à la recherche de nourriture et traversent les routes sans se soucier des voitures.

Saison des amours

Par ailleurs, le début de la saison des amours apporte des défis supplémentaires. Pendant que les animaux, comme le blaireau ou le putois, se concentrent sur la reproduction, ils font moins attention à la circulation. Les automobilistes doivent donc être particulièrement attentifs au côté droit de la route.

Si, malgré toutes les précautions, un accident avec un animal sauvage se produit, il faut en informer immédiatement la police. Il ne faut en aucun cas s'approcher trop près d'un animal blessé, car cela pourrait l'effrayer et aggraver sa blessure en cas de tentative de fuite ou de défense. Les animaux morts doivent être tirés par les pattes arrière jusqu'au bord de la route.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

A Baltimore, début des opérations pour rouvrir le port

Publié

le

Le pont Francis Scott Key s'est effondré mardi après avoir été percuté par un porte-conteneurs. (© KEYSTONE/AP/Alex Brandon)

Des grues ont commencé à arriver jeudi à Baltimore, dans l'est des Etats-Unis, dans le cadre des efforts visant à dégager les débris du pont qui s'est effondré. La réouverture du port, important pour l'économie, prendra beaucoup de temps, ont prévenu les autorités.

Ces engins vont devoir retirer les restes d'acier tordus du pont Francis Scott Key, emprunté chaque jour par des dizaines de milliers de véhicules, et qui s'est écroulé mardi tel un château de cartes, après avoir été percuté par un porte-conteneurs, bloquant l'entrée du port de Baltimore.

Le Corps des ingénieurs de l'armée "déplace la plus grande grue de la côte Est à Baltimore pour nous aider", a affirmé le gouverneur du Maryland, Wes Moore jeudi soir à la presse. "Avant de pouvoir procéder au levage, nous devons trouver la manière de découper le pont en morceaux de la bonne taille afin de pouvoir les soulever hors de l'eau à l'aide d'une grue", a expliqué le contre-amiral des garde-côtes, Shannon Gilreath.

"Il s'agit également du lieu de repos de quatre pères, de quatre frères, de quatre fils", a déclaré Tom Perez, à la Maison Blanche lors d'un entretien à la chaîne américaine MSNBC. Les corps de deux des six ouvriers portés disparus ont été retrouvés mercredi.

Les opérations pour retrouver les quatre autres corps ont été interrompues car les autorités ont jugé trop dangereux l'envoi de plongeurs sur le lieu de l'accident. "L'eau est si sombre et les débris si denses que, dans la plupart des cas, nos plongeurs ne voient pas au-delà de 30 à 60 cm", a expliqué M. Moore.

"Nous sommes incroyablement sensibles à l'idée qu'il s'agit également du lieu de repos de quatre pères, de quatre frères, de quatre fils", a déclaré Tom Perez, haut fonctionnaire de la Maison-Blanche, à MSNBC plus tôt dans la journée.

"Fonds d'aide d'urgence"

Les quatre hommes, tous des immigrés latino-américains, sont présumés avoir été tués après que le Dali, un porte-conteneurs long de 300 mètres pour 48 mètres de largeur, s'est encastré dans une pile du pont à cause de problèmes de propulsion.

Ils faisaient partie d'une équipe de huit ouvriers travaillant de nuit à la réparation de la route. Deux d'entre eux ont été secourus peu après l'effondrement du pont. Les habitants de la région ont participé à une veillée dans un parc voisin jeudi matin, ont rapporté les médias locaux, tandis que la mairie de Baltimore a lancé une collecte de fonds pour soutenir les familles des victimes.

Quant à la reconstruction, elle "ne va pas prendre des heures, ni des jours, ni des semaines", a par ailleurs prévenu le gouverneur de l'Etat du Maryland, où se situe Baltimore, évoquant "un très long chemin à parcourir" avant un retour à la normale.

Le Maryland a demandé à l'Etat fédéral une première enveloppe de 60 millions de dollars, appel rapidement entendu par le gouvernement. Le ministère américain des Transports a annoncé jeudi le "déblocage rapide" de ce montant en "fonds d'aide d'urgence" au Maryland.

"Perte substantielle"

Cette somme doit permettre d'"aider le Maryland à entamer des travaux urgents" et sera suivie d'autres fonds "au fur et à mesure que la reconstruction progressera", a expliqué le ministre des Transports, Pete Buttigieg. "Personne n'oubliera jamais les images choquantes d'un porte-conteneurs percutant le pont Francis Scott Key, provoquant son effondrement et la mort tragique de six personnes", a-t-il ajouté, dans un communiqué de la Maison Blanche.

Après le drame, le président Joe Biden s'est engagé à ce que l'administration fédérale prenne en charge l'intégralité du coût de la reconstruction du pont. En raison de cet accident, le transport maritime reste suspendu, le port de Baltimore, qui génère plus de 15.000 emplois, étant le neuvième du pays en termes d'activité.

Jeudi, le patron du marché de l'assurance Lloyd's of London a prévenu que l'indemnisation par les compagnies d'assurance de l'accident pourrait être la plus élevée jamais versée dans le transport maritime. "Cela devrait représenter une perte substantielle, sans doute la plus importante" concernant le transport maritime "mais pas en dehors de nos paramètres", a affirmé Bruce Carnegie-Brown sur la chaîne CNBC.

Sa réouverture est "notre priorité ", a déclaré le contre-amiral des garde-côtes. En amont de Baltimore, les autorités portuaires de New York et du New Jersey prévoient d'accueillir plus de marchandises afin d'atténuer les conséquences de cet accident, ont annoncé jeudi les gouverneurs de ces Etats dans un communiqué commun.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Les négociations pour un accord contre les pandémies prolongées

Publié

le

Les 194 membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) devront encore discuter avant de trouver un accord pour préparer les prochaines pandémies (archives). (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

Les divisions restent importantes entre les 194 Etats membres à l'OMS pour un consensus sur un accord contre les pandémies. Après dix jours d'une neuvième série de négociations, censées être les dernières, ils ont décidé jeudi à Genève de prévoir une nouvelle session.

Celle-ci est prévue du 29 avril au 10 mai, a annoncé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) jeudi soir. Elle devra permettre de tenter d'arracher un arrangement pour mieux anticiper les prochaines pandémies que les divergences affichées au moment du coronavirus.

Un nouveau texte simplifié, plutôt que les quelque 100 pages encore discutées mercredi soir, devrait circuler le 18 avril. Le coprésident des négociations, cité par une source qui suit les discussions, avait expliqué dès mercredi qu'il était impossible d'avoir un projet de texte sans divergences d'ici jeudi.

L'objectif reste de trouver un accord avant l'Assemblée mondiale de la santé fin mai à Genève, mais ce scénario semble de plus en plus improbable, selon des sources convergentes. Jeudi soir, les fronts restaient importants sur plusieurs chantiers.

Selon une source qui suit les discussions, le langage reste encore assez vague pour que le projet de texte soit clairement contraignant. Notamment sur l'accès équitable aux vaccins et aux autres technologies. Certains déplorent que les efforts communs soient limités à la réponse aux pandémies et non à la préparation. Ou que le personnel de santé ne soit pas davantage protégé.

Divisions encore sur la propriété intellectuelle

Il y a dix jours, le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus estimait un accord toujours possible en mai prochain. "C'est faisable", avait-il dit devant les Etats membres.

Des divisions importantes subsistent notamment entre pays riches, dont la Suisse, et pays en développement sur des questions de propriété intellectuelle. L'organisation souhaite notamment éviter l'inégalité d'accès aux vaccins observée pendant le coronavirus. Un dispositif Covax avait été lancé pour tenter de compenser ces disparités, mais des retards et des problèmes de distribution avaient été subis.

La Suisse et d'autres pays avec d'importants acteurs pharmaceutiques avaient ensuite accepté en juin 2022 à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) une levée provisoire des brevets sur les vaccins. Une fois seulement que l'offre dépassait largement la demande.

Part de vaccins et technologies

Depuis, les pays riches se sont opposés à un élargissement de ce dispositif aux autres technologies contre le coronavirus. Mais les discussions sont aussi intenses à l'OMS.

Dans le projet de texte sur lequel les Etats membres ont négocié depuis dix jours, l'organisation devrait conclure des accords contraignants avec des entreprises pharmaceutiques pour obtenir 10% de la production de vaccins ou technologies contre une urgence sanitaire de portée internationale gratuitement. De même, une autre part de 10% serait achetée à prix coûtant.

Une approche "largement insuffisante", selon des ONG, dont Médecins Sans Frontières (MSF) qui veulent davantage de partage de technologies. Les Etats riches ne feraient eux que promettre de faciliter celui-ci.

MSF redoute aussi un arrangement aseptisé sur le partage des pathogènes. Dans le projet d'accord, si un système multilatéral (PABS) serait établi, les Etats ne prendraient qu'un engagement de relayer rapidement ceux-ci avec des laboratoires comme le dépôt international d'échantillons prévu à Spiez (BE). Ou avec l'organisation.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

Catastrophe ferroviaire: le Parlement rejette la motion de censure

Publié

le

Le Parlement grec a rejeté jeudi soir une motion de censure qui visait le gouvernement du Premier ministre de droite, Kyriakos Mitsotakis. (© KEYSTONE/EPA/ALEXANDROS BELTES)

Le Parlement grec a rejeté jeudi soir une motion de censure contre le gouvernement de droite de Kyriakos Mitsotakis, accusé par l'opposition de dissimuler les responsabilités politiques dans la catastrophe ferroviaire de 2023 qui a fait 57 morts.

Sur les 300 députés du Parlement monocaméral grec, 159 députés ont voté contre cette motion déposée par le parti socialiste Pasok et soutenue surtout par la principale formation d'opposition de gauche Syriza. Le camp du Premier ministre dispose de la majorité absolue.

Le dépôt de cette motion de censure mardi est intervenu après des révélations du journal dominical To Vima affirmant que les enregistrements des conversations entre le chef de gare et les conducteurs de train le soir de l'accident ont été manipulés pour accréditer la thèse de l'erreur humaine.

Le porte-parole du Premier ministre a vivement démenti ces informations. Mais depuis un an, des familles de victimes et des responsables politiques ne cessent de dénoncer les négligences graves à l'origine de cet accident.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture