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Attaque au couteau: l'accusée serait prête à recommencer

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L'accusée avait attaqué deux femmes dans un grand magasin de Lugano en novembre 2020 (archives). (© KEYSTONE/Ti-Press/PABLO GIANINAZZI)

Lors de son procès lundi devant le Tribunal pénal fédéral, l'auteure de l'attaque au couteau de Lugano a avoué qu'elle serait prête à recommencer. Elle est accusée de tentatives d'assassinat et d'infraction à la loi interdisant les groupes Etat islamique et Al-Qaïda.

Interrogée par la présidente de la Cour des affaires pénales sur sa vision des événements du 24 novembre 2020, l'accusée a campé sur sa position. "Si je pouvais revenir en arrière, je le ferais mieux... avec des complices."

La femme ne s'est pas laissé attendrir par les photos des blessures à la gorge et à la main subies par une des victimes. "Ces plaies ne me semblent pas particulièrement profondes", a-t-elle déclaré.

L'accusée a précisé qu'elle n'aurait pas attaqué un homme car, en tant que musulmane, elle ne voulait pas toucher une personne de ce genre. En outre, il aurait été plus difficile d'agresser un homme. Elle a admis elle-même devant le tribunal qu'elle voulait commettre un "acte terroriste".

Attentats à la TV

L'interrogatoire n'a pas permis d'éclaircir pourquoi cette femme de 29 ans a commencé à être fascinée par l'Etat islamique (EI). A fin 2015, elle a cherché à établir par Internet un contact avec la milice terroriste dont elle avait appris l'existence par les attentats montrés à la télévision.

Après l'échec de son mariage, l'accusée a expliqué avoir rencontré sur les réseaux sociaux un membre de l'EI. Vivre et mourir pour Allah est un "grand honneur", a-t-elle dit. Son ami lui aurait envoyé des vidéos montrant comment "éliminer des mécréants". Mais il lui aurait déconseillé d'agir seule.

A l'origine, elle avait planifié l'attentat pour le réveillon de Noël et non pour le 24 novembre 2020. Elle s'était pourtant ravisée, craignant qu'il y ait trop de monde en ville et qu'elle ne soit rapidement maîtrisée.

Lettre de menaces

Au début de l'audience, son avocat a produit une lettre de menaces reçue le matin même. La prochaine attaque sera menée avec d'autres armes que des couteaux, a lu la présidente. L'auteur de ce courrier anonyme a aussi menacé le Tribunal pénal fédéral.

A la fin de l'interrogatoire, le Ministère public de la Confédération (MPC) a étendu l'accusation au financement de l'EI. En effet, l'accusée a avoué avoir envoyé de l'argent en Syrie afin de soutenir la "guerre sainte". Elle aurait eu recours à un tiers pour convoyer quelque 18'000 francs.

L'un des deux experts psychiatres s'est exprimé en fin d'après-midi devant la cour. Il a rappelé qu'une psychose avait déjà été diagnostiquée en 2017 chez l'accusée, lorsque celle-ci avait été refoulée par la Turquie. Elle était certainement sous l'emprise de ce trouble schizophrénique lors de l'attentat. Celui-ci n'est pourtant pas le résultat d'une poussée psychotique. "Il ne s'agissait pas d'un geste impulsif", a expliqué le médecin.

Risque de récidive

L'expert qualifie le risque de récidive de moyennement élevé. Il préconise un traitement de trois ans au moins dans une institution fermée. Un léger retard mental a aussi été décelé chez l'intéressée. Cette dernière n'a pas achevé l'école obligatoire. Outre des difficultés d'apprentissage, cette femme souffre d'une incapacité à nouer des relations. Le psychiatre ne s'est pas montré très optimiste quant à son évolution mentale. Certains aspects se sont renforcés depuis l'attaque au couteau.

Selon l'acte d'accusation du MPC, l'accusée a attaqué deux femmes dans le grand magasin Manor de Lugano le 24 novembre 2020. Elle répond aussi d'exercice sans autorisation de la prostitution entre 2017 et 2020.

L'une de ses victimes a reçu une blessure d'au moins dix centimètres de profondeur au cou, ainsi que diverses coupures au visage, aux avant-bras, aux poignets et aux mains. Elle s'est constituée partie civile et réclame 440'000 francs. La seconde femme, qui a maîtrisé l'accusée avec d'autres témoins, a été atteinte à la main droite.

L'accusée avait déjà attiré l'attention de la justice: en 2017, elle avait tenté de se rendre en Syrie, mais avait été arrêtée à la frontière syro-turque et renvoyée en Suisse par Ankara. Souffrant de problèmes psychologiques, elle avait été admise dans un établissement psychiatrique.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Le nouveau concept de la fête des mères à l’école de Lully fait des vagues

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Photo d'illustration (KEYSTONE/Martial Trezzini)

Dans un courrier adressé jeudi aux parents d’élèves, le directeur d’établissement explique que dans un souci d’inclusion, le concept de fêtes mères va changer. Les enfants prépareront désormais des cadeaux pour les gens qu’ils aiment et non plus spécifiquement pour leurs parents. Avec une date fixée au 24 mai, entre la fête des mères le dimanche 12 mai et la fête des pères, le dimanche 2 Juin.

L'équipe enseignante de l'école de Lully précise dans la lettre avoir pris la décision, "au vu de la mouvance actuelle traitant de l'inclusion des genres et de l'égalité femme/homme, de ne plus fêter exclusivement les mamans durant le mais de mai, mais, de manière plus globale, les gens qu'on aime."

L’UDC dénonce aussitôt “la nouvelle mission woke du DIP”. Et d’estimer que la conseillère d’Etat en charge du DIP, Anne Hiltpold, a déclaré la guerre avec les parents. Inquiétude aussi dans les rangs du MCG qui dépose une question écrite au Grand Conseil.

Dans Le Temps, la la conseillère d’Etat Anne Hiltpold s'est rapidement désolidarisée de la décision : «J’estime qu’il s’agit d’une erreur. J’ai demandé à la direction de l’école de revenir sur sa décision afin de maintenir la confection de bricolage pour la fête des mères et la fête des pères, comme le veut la tradition à l’école primaire.»

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Genève

Restrictions sur les parcours et les horaires des manifestations

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Photo d'archives (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)
A Genève, le Conseil d'Etat a décidé d'agir face à la multiplication des manifestations à caractère politique au centre-ville. Une hausse qui provoque l'exaspération des commerçants. Désormais, il ne sera plus possible de défiler quand on veut et où on veut.

Ces restrictions concernant les parcours et les horaires ont été annoncées par la conseillère d'Etat Carole-Anne Kast sur les ondes de la télévision locale Léman Bleu. L'idée est de faire une pesée entre trois libertés: la liberté d'expression, la liberté de manifester et la liberté de commercer.

Ce changement de cap prendra un peu de temps avant de se concrétiser. Les autorisations déjà délivrées ne sont pas remises en cause. Seules les nouvelles demandes seront soumises au nouveau régime. La manifestation pour Gaza samedi aura ainsi lieu comme prévu, selon le parcours qui a été validé.

Depuis le début de l'année, il existe une hausse importante des demandes des organisateurs de manifestation de faire passer leur cortège d'une rive à l'autre, relève vendredi le porte-parole du département des Institutions et du numérique (DIN) Laurent Paoliello. Les défilés sont presque devenus hebdomadaires.

Ces manifestations génèrent des coûts collatéraux, souligne encore M. Paoliello. Elles bloquent par exemple les transports publics. De leur côté, les commerces du centre-ville se plaignent d'un manque à gagner, surtout lorsque les manifestations ont lieu le samedi, jour de grande affluence pour eux.

Projet de loi

Cette question n'a pas échappé au monde politique. Le PLR Genève a ainsi déposé un projet de loi pour que "les manifestations n'entravent pas les principaux axes de circulation et ne péjorent pas les commerçants". Le parti veut empêcher les défilés d'emprunter les tracés dévolus aux trams et le périmètre du "U Lacustre".

Interrogée par la Tribune de Genève, Clémence Jung, une juriste travaillant pour la campagne de boycott contre Israël BDS dit craindre une violation des libertés d'expression et de manifestation. "Si des refus par principe devaient être signifiés, la justice serait saisie", avertit-elle.

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Suisse

La Suisse est "ouvertement hostile" à la Russie, estime Lavrov

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La Suisse n'est pas adaptée pour organiser un sommet sur l'Ukraine, a déclaré le ministre des Affaires étrangères russe Lavrov dans une interview à des radios russes. (archives) (© KEYSTONE/EPA/MAXIM SHIPENKOV)

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov considère que la Suisse s'est transformée d'un pays neutre en un pays "ouvertement hostile" envers la Russie. Elle n'est donc pas adaptée aux négociations sur le conflit ukrainien.

Le diplomate a fait cette remarque vendredi aux stations de radio russes Sputnik, Komsomolskaya Pravda et Govorit Moskva.

En visite en Chine, le chancelier allemand Olaf Scholz avait affirmé mardi en marge de sa rencontre avec le président chinois Xi Jinping que Berlin et Pékin souhaitaient "se concerter de manière intensive et positive sur la promotion de l'organisation d'une conférence de haut niveau en Suisse".

Interrogé mercredi sur le fait de savoir si Pékin pousserait Moscou à participer à cette conférence, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a nuancé ces propos. "De ce que je sais, cette réunion est encore en préparation et il reste encore beaucoup de travail à faire", a-t-il dit.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky estime que la Chine, partenaire clé de la Russie, peut "accélérer" la paix en Ukraine en jouant un "rôle actif" lors de la conférence organisée en Suisse en juin sur cette thématique.

Mais il a prévenu que la priorité devait être de "rétablir le plein respect des objectifs et des principes de la Charte des Nations unies, y compris le respect des principes d'intégrité territoriale". Une manière d'exclure l'abandon de territoires ukrainiens au profit de Moscou.

Non à la "formule de Zelensky"

Pour le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, "la formule de Zelensky doit être rejetée", réplique-t-il dans l'interview publiée vendredi. La Russie respecte la position de la Chine, dont les représentants se sont prononcés en faveur de la convocation d'une conférence acceptable pour la Russie et l'Ukraine, a-t-il déclaré.

"Cela signifie que ce n'est pas avec la 'formule Zelensky' qu'il faut commencer, il faut la mettre de côté tout à fait". Pour M.Lavrov il s'agit de discuter des bases sur lesquelles la Russie est prête à négocier. Il a alors ajouté sa critique à l'adresse de la Suisse, qui n'est selon lui pas adaptée aux négociations sur le conflit.

Pas digne de confiance

En février déjà, M. Lavrov avait déclaré que Berne n'est pas digne de confiance, la tentative de la Suisse de devenir une médiatrice sur l'Ukraine échouera donc. Le diplomate avait fait cette déclaration, rapportée par l'agence russe Tass, lors du forum international sur le Proche-Orient de Valdaï, en Russie.

"Ils (la Suisse ndlr) essaient maintenant de faire pression pour devenir un médiateur sur l'Ukraine; il n'en sortira rien. Ce n'est pas un acteur auquel on peut faire confiance".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Giorgio Armani n'exclut plus une vente de son empire

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"L'indépendance vis-à-vis des grands groupes pourrait encore être une valeur motrice pour le groupe Armani à l'avenir, mais je ne pense pas pouvoir exclure quoi que ce soit", a déclaré Giorgio Armani (archives). (© KEYSTONE/EPA ANSA/DANIEL DAL ZENNARO)

Le maître de la mode italienne Giorgio Armani, 89 ans, qui a toujours défendu farouchement l'indépendance de son groupe de luxe, n'exclut plus une vente ou une entrée en Bourse une fois qu'il ne sera plus aux commandes.

"L'indépendance vis-à-vis des grands groupes pourrait encore être une valeur motrice pour le groupe Armani à l'avenir, mais je ne pense pas pouvoir exclure quoi que ce soit", a déclaré M. Armani dans une interview écrite avec l'agence Bloomberg publiée vendredi.

"Je n'envisage pas pour l'instant un rachat par un grand conglomérat du luxe" mais "je ne veux rien exclure a priori, car ce serait un comportement pas très entrepreneurial", explique-t-il.

Quant à une entrée en Bourse, "nous n'en avons pas encore discuté", mais "c'est une option qui pourrait être envisagée, espérons-le, dans un avenir lointain", commente M. Armani.

"Les grands groupes ont de plus en plus de marques historiques dans leur ligne de mire", déplore toutefois le vétéran de la mode italienne.

Si un rachat "peut assurer la croissance d'une part, cela entraîne d'autre part un inévitable changement de valeurs et des bouleversements importants, y compris pour le style", prévient-il.

Ces vingt dernières années, plusieurs groupes italiens se sont fait racheter par le géant français du luxe LVMH, comme Fendi, Bulgari et Loro Piana. Son rival Kering s'est emparé de Gucci et détient une part de 30% dans Valentino avec une option permettant de monter à 100%.

Interrogé sur sa succession, M. Armani estime que "la meilleure solution serait un groupe de personnes de confiance qui me sont proches et que j'ai choisies".

Giorgio Armani, qui n'a pas d'enfant, a évoqué dans ce contexte les dirigeants de la fondation de son groupe, en particulier Leo Dell'Orco, qui l'a aidé à gérer sa société pendant des années, ainsi que ses nièces Silvana et Roberta Armani et son neveu Andrea Camerana.

"La fondation décidera et gouvernera l'avenir du groupe Armani car ce sont les personnes les plus proches de moi qui sont aux commandes", souligne M. Armani.

Le groupe Armani a enregistré en 2022 un chiffre d'affaires de 2,35 milliards d'euros (2,28 milliards de francs au cours du jour), en hausse de 16,5%, et a vu son bénéfice opérationnel (Ebit) grimper de 30% à 202,5 millions d'euros.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Politique

Albert Rösti visite la centrale hydroélectrique de Veytaux (VD)

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Albert Rösti (à droite) et Vassilis Venizelos ont visité vendredi matin la centrale hydroélectrique de Veytaux. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le conseiller fédéral Albert Rösti a visité vendredi matin la centrale de pompage-turbinage de Veytaux (VD), au bord du lac Léman. L'occasion pour le ministre de l'énergie de souligner l'importance de l'hydraulique dans la production d'électricité en Suisse.

Alors que la population se prononcera le 9 juin sur la loi sur l'énergie, Albert Rösti a parlé d'une "visite symbolique" pour "montrer l'importance" des centrales hydroélectriques dans le pays. "Parmi les énergies renouvelables, on parle beaucoup du soleil et du vent, mais l'eau reste le plus important, plus de 50% de l'électricité produite en Suisse provenant de l'hydraulique", a-t-il souligné au terme de sa visite.

Le Bernois a rappelé que, dans le domaine des installations hydroélectriques, la loi soumise à votation prévoit la construction de 16 nouvelles centrales, qui bénéficieront de procédures accélérées. "Comme ministre de l'énergie, je suis responsable d'un approvisionnement sûr en électricité. Et aujourd'hui, il faut produire plus. Cela sera possible avec un 'oui' le 9 juin, tandis qu'un refus nous exposerait toujours à des risques de pénurie", a-t-il affirmé.

Vendredi matin à Veytaux, à proximité du château de Chillon, le chef du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) a passé une petite demi-heure dans la centrale de pompage-turbinage, dont il s'est dit "très impressionné" par la grandeur des installations. Il était notamment accompagné du conseiller d'Etat vaudois Vassilis Venizelos et de la patronne du groupe Alpiq Antje Kanngiesser.

Pompage-turbinage avec l'Hongrin

Sur le site de Veytaux, il existe en fait deux centrales de pompage-turbinage souterraines: la première a été mise en service en 1971, la seconde en 2017. Elles sont exploitées par les Forces Motrices Hongrin-Léman (FMHL), une société détenue par Romande Energie, Alpiq, le Groupe E et la Ville de Lausanne.

Près de 900 m plus haut, au coeur des Préalpes vaudoises, les FMHL possèdent aussi le barrage de l'Hongrin. Ainsi, lorsque la demande en électricité est forte, les FMHL font turbiner les eaux du lac de l'Hongrin. A l'inverse, lorsque l'offre en électricité excède la demande, les eaux du Léman sont pompées dans le lac de l'Hongrin, explique la société sur son site internet.

Elle y précise que les usines de Veytaux I et II peuvent turbiner jusqu'à 56 m3/s. En sens inverse, les pompes peuvent refouler jusqu'à 42 m3/s d'eau du Léman vers l'Hongrin. Les deux centrales représentent une puissance de 480 mégawatts (MW).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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