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Antonio Hodgers: "la société doit apprendre à vivre avec ce virus"

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copyright Léman Bleu

Le Conseil d’Etat genevois a présenté ce matin son plan d’action pour sortir du confinement et de la crise du Covid-19. Il a précisé que cette phase était délicate. Trois dates clés définies par le Conseil fédéral, le 27 avril, le 11 mai et le 8 juin. Les crèches vont rouvrir peu à peu en fonction des besoins dès le 27 avril. L'école obligatoire le 11 mai.

Déconfinement attendu

Antonio Hodgers, le président du Conseil d’Etat a souligné que ce déconfinement était attendu, voire rêvé mais il a aussi averti que «la population devait apprendre à vivre avec ce virus». Que seul un vaccin pourra l’arrêter mais que cela prendra des mois avant que la médecine ne le mette au point. Il est revenu sur l’éventuelle contamination des enfants qui inquiète beaucoup à Genève. «Ils ne sont que peu touchés par le virus» a insisté Antonio Hodgers, une affirmation confirmée par le monde scientifique et médical, selon lui.

Trouver un équilibre

Le 27 avril, les coiffeurs, l’esthétique et certains secteurs du commerce de détail vont rouvrir. Ce qui augmente le risque potentiel, selon le Conseiller d’Etat. En avançant "secteur par secteur", il s’agit de minimiser la transmission du virus et de prendre des précautions. Pour Antonio Hodgers, le risque zéro n’existe pas mais il s’agit de trouver un équilibre. Il a rappelé d’éviter les accolades et les serrages de main.

L’arrêté Covid-19 du Conseil d'Etat reste en vigueur durant toute cette période, à savoir la distanciation sociale, l’hygiène des mains, la règle des 5 personnes.

Réouverture progressive des crèches

Le 27 avril prochain, les crèches vont rouvrir progressivement jusqu’au 11 mai mais des mesures d’accompagnement sont prévues. Avec le médecin cantonal un plan de protection va être mis en place. Le 11 mai, c’est au tour de l’école obligatoire de reprendre. Concernant les examens de maturité et de fin de diplôme, les oraux sont supprimés. Une décision qui revient aux cantons. En revanche pour les écrits la réponse revient à la Confédération qui doit encore se déterminer. Mais le champ d’application des examens s’arrête au 13 mars. La Conseillère d'Etat chargée de l'instruction publique, Anne Emery-Torracinta.

Anne Emery-TorracintaConseillère d'Etat chargée de l'instruction publique

Reprise de certains chantiers

En tant que maître d’ouvrage, l’Etat a décidé de rouvrir certains chantiers. Ce sont des chantiers de caractère stratégique, a expliqué le Conseiller d’Etat chargé des infrastructures, Serge Dal Busco. Il s’agit notamment du chantier de la route des Nations, du prolongement du tram à Bernex, de celui de la route suisse à Versoix, des Vernets et de la plage des Eaux-vives. L’Etat va servir d’exemple et les contrôles seront très serrés.

Guichets de l'Etat accessibles

Concernant les services de l’Etat, certains guichets vont être de nouveau accessibles. Les guichets de l’office cantonal des véhicules notamment. Un bon nombre de prestation peuvent néanmoins se faire en ligne et le Conseil d’Etat encourage la population à ne pas se déplacer et de privilégier également le télétravail.

Transports publics

L’offre dépend des décisions fédérales qui doit planifier toute la reprise du réseau. L’objectif pour le 11 mai est de faire en sorte que l’offre de transport en commun soit la plus importante possible. Les règles à l’intérieur des véhicules des TPG vont aussi s’appliquer et la densité des passagers ne devra pas être la même, de façon à conserver les distances. La Confédération doit d’ailleurs élaborer un concept de protection qui sera présenté le 29 avril.

Stationnement

Les règles de stationnement vont reprendre petit à petit dès la reprise des activités économiques. Le but est d’avoir une fluidité, selon le Conseiller d’Etat Serge Dal Busco. Il va falloir accompagner l'abandon de ces mesures pour éviter le chaos progressivement d'ici au 11 mai. Dès cette date le contrôle du stationnement va reprendre. Il avait été interrompu depuis le 23 mars. Serge Dal Busco

Serge Dal BuscoConseiller d'Etat chargé des infrastructures

Situation fragile des migrants

Thierry Apothéloz a relevé que cette crise exacerbe les besoins des personnes fragiles, notamment les migrants. La loi fédérale sur l'intégration prévoit ces risques, comme celui de ne pas voir son permis renouvelé ou de ne pas pouvoir l'obtenir. Les personnes migrantes pourront obtenir ces prestations. Le Conseil d'Etat a la volonté de limiter les casses autant que possible. Des prestations sociales existent dans le respect des règles du SEM, le Secrétariat d'état à la migration pour éviter d'avoir "une crise sociale non maîtrisée, à relevé le Conseiller d'Etat chargé de la cohésion sociale.

Indemnité pour les petits patrons

Les petits entrepreneurs, chefs d'entreprise  peuvent obtenir, sur demande, une aide supplémentaire du Canton a rappelé Antonio Hodgers, d'un montant de 2'560 francs par mois qui vont s'ajouter aux 3320 francs d'allocation pour perte de gain.

Grand Conseil et Conseils municipaux

Le Grand Conseil va se réunir en séance plénière au mois de mai. Pour les Conseils municipaux, le Conseil d'Etat a repris son arrêté. Ils vont pouvoir se réunir à nouveau dès le 27 avril, dans le respect des mesures sanitaires (selon les directives de la direction générale de la santé) ou par vidéo conférence sur demande de l'exécutif ou d'un cinquième des Conseils municipaux. Une demande qui doit se faire auprès du Conseil administratif. L'accès au public est interdit mais il pourra être suivi en streaming. Les séances en vidéoconférence doivent répondre à certaines conditions. Quant aux séances d'installation dès le 1er juin, elles pourront être faites en présentielles pour autant que les normes sont respectées.

Guichets de l'administration communale

Ils vont pouvoir s'ouvrir dès le 27 avril moyennant le respect des normes sanitaires.

Masque

Le Canton s'approvisionne en masque et en protection. Le port du masque n'est néanmoins pas obligatoire à Genève comme dans le reste de la Suisse.

En conclusion, le Président du Conseil d'Etat a remercié la population genevoise d'avoir joué le jeu et de le jouer encore puisque le déconfinement se fera secteur par secteur. Ces étapes vont susciter des inquiétudes mais elles se feront progressivement pour éventuellement pouvoir revenir en arrière, si nécessaire. L'objectif de ces mesures sanitaires est d'avoir pour chaque citoyen une prise en charge optimale à l'hôpital, a souligné Antonio Hodgers.

 

 

 

 

 

 

 

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Culture

Collection BCV: création collective exposée au Musée des Beaux-Arts

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L'exposition est à découvrir jusqu'au 7 janvier 2024. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA) ouvre dès vendredi son Espace projet à la collection d'art BCV: la banque y présente "Mirage", sa première commande artistique. L'exposition réunit des créations contemporaines de quatre artistes suisses, à découvrir jusqu'au 7 janvier 2024 à Lausanne.

Dans un espace au sol recouvert de graviers de verre sont exposés des broderies de paille (Gina Proenza), des structures animalières (Denis Savary), des dessins géométriques (Jean-Luc Manz) ou encore des toiles acryliques (Natacha Donzé). Les oeuvres sont à la fois "singulières" et "collectives", relève un communiqué de presse.

Il s'agissait de "créer un contexte scénographique qui puisse permettre aux artistes de déployer leurs pratiques propres, sous un thème commun", a déclaré jeudi Catherine Othenin-Girard, conservatrice de la collection d'art BCV et commissaire de l'exposition.

L'historienne de l'art a coordonné "Mirage", dont le processus créatif a duré environ une année. Il aboutit aujourd'hui à "une sorte d'interstice jubilatoire, qui favorise la rencontre entre l'art et son public", a-t-elle ajouté.

Faire vivre la collection BCV

La banque développe depuis 1970 une collection d'art contemporain qui compte aujourd'hui quelque 2400 oeuvres. Leurs auteurs sont des artistes proches du canton de Vaud.

Il s'agit d'encourager le développement artistique du canton et de faire vivre la collection. "On n'est pas intéressé par la revente ou la prise de valeur des oeuvres", souligne quant à lui Daniel Herrera, responsable médias ainsi que membre de la Commission d'art de la BCV.

"C'était quand même un petit coup d’adrénaline pour nous, car c’est la première fois qu’on finance le processus créatif", a-t-il aussi expliqué. "On a découvert tout ça seulement hier (mercredi) soir, et en sommes très fiers". L'entrée est libre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Le gouvernement ne publie pas la loi sur l'énergie qui a été votée

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Antonio Hodgers, chef du Département du territoire, estime que la loi sur l'énergie votée par le Grand Conseil est "un encouragement à l'inaction" (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La modification de la loi sur l'énergie, votée il y a une semaine par le Grand Conseil genevois, ne sera pas publiée. Le gouvernement, qui dénonce une attaque contre les objectifs de transition énergétique du canton, a six mois pour revenir devant le Grand Conseil avec de nouvelles propositions.

Le projet de loi accepté par la majorité de droite du Grand Conseil assouplit les règles pour l'assainissement énergétique des bâtiments. Un amendement général a notamment remplacé l'indice de dépense de chaleur (IDC), un système genevois, par le certificat énergétique cantonal des bâtiments (CECB).

Selon le Département du territoire (DT), en retardant significativement les échéances de rénovation énergétique des bâtiments, et en renonçant aux obligations d'optimisation énergétique, les objectifs du plan climat cantonal ne seront pas tenus. Le chef du DT, Antonio Hodgers, avait dénoncé devant le Grand Conseil une "attaque frontale contre le plan climat".

Un délai de six mois

La loi ne sera pas immédiatement promulguée. En effet, ce texte a fait l'objet d'un amendement général, que le Conseil d'Etat n'a reçu que quelques heures avant son dépôt et qui n'a donc pas pu faire l'objet d'un examen approfondi en commission, relève jeudi le DT dans un communiqué. Selon la Constitution, le Conseil d'Etat a six mois pour présenter au Grand Conseil ses observations.

Le gouvernement entend profiter de ce temps pour réunir les milieux professionnels concernés et dégager un consensus. La tâche s'annonce ardue. En effet, les fronts étaient figés au Grand Conseil et la gauche, minorisée, avait immédiatement annoncé le lancement d'un référendum.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Nuria Gorrite sera opérée d'un carcinome du sein

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Nuria Gorrite devra subir une opération à la mi-octobre (archives). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

La conseillère d'Etat vaudoise Nuria Gorrite a été diagnostiquée d'un carcinome du sein lors d'un contrôle de routine. Elle sera opérée à la mi-octobre et suivra un traitement de radiothérapie durant un mois. Vassilis Venizelos assumera sa suppléance.

Ce carcinome a été détecté "à un stade précoce et de biologie favorable". Il présente des "perspectives de guérison optimales", explique jeudi le Conseil d'Etat dans un communiqué.

La cheffe du Département de la culture, des infrastructures et des ressources humaines sera opérée mi-octobre en ambulatoire, puis elle débutera un traitement de radiothérapie. Elle pourra reprendre son activité à la rentrée des vacances de fin d'année, en concertation avec le corps médical et selon les résultats des analyses postopératoires, poursuit le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Santé

Nestlé en bonne voie pour atteindre ses objectifs de durabilité

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Le groupe s'est dit surpris par la résistance du moral des consommateurs, notamment en Chine, où les ventes en volume ont augmenté au premier semestre (archives). (© KEYSTONE/EPA/MARK R. CRISTINO)

La direction de Nestlé estime la multinationale alimentaire bien partie pour atteindre ses objectifs de durabilité. "Nous sommes convaincus que nous atteindrons la plupart des objectifs" a déclaré jeudi le directeur financier (CFO) sur le départ François-Xavier Roger.

Dans son intervention à l'occasion d'un évènement organisé par Bernstein, le dirigeant s'est montré particulièrement confiant en ce qui concerne la réduction des gaz à effet de serre, affirmant que d'ici 2025, les émissions de CO2 devraient être, comme prévu, inférieures de 20% à celles de l'année de référence 2018.

Par ailleurs, les ambitions de Nestlé en matière de durabilité pourraient bien s'avérer moins onéreuses qu'initialement devisé. Alors que le colosse veveysan tablait pour la période 2021-2025 sur un montant d'environ 1 milliard de francs par année pour atteindre ses objectifs ESG, "nous devrions au final dépenser un peu moins que les 5 milliards prévus", a déclaré le CFO, signalant des gains d'efficience.

Effet limité de l'inflation

Malgré l'érosion du pouvoir d'achat en raison de l'inflation, le public continue d'être fidèle aux produits Nestlé. "Aux États-Unis, nous observons une grande capacité de résistance, ce qui nous a surpris", a signalé François-Xavier Roger.

Certes, la suppression progressive des aides gouvernementales mises en place lors de la pandémie de Covid-19 "se répercute un peu sur la consommation", mais seulement sur certains segments, comme celui des surgelés, où le groupe n'est pas très exposé.

Le Français n'a pas caché son étonnement face à la résistance du moral des consommateurs dans les pays en développement, où l'envie d'acheter n'a pratiquement pas diminué.

"Et nous ne pouvons pas non plus nous plaindre de la Chine, les ventes en volume y ont augmenté au premier semestre", a poursuivi le CFO, confirmant dans la foulée que la croissance interne réelle (RIG) devrait à nouveau être positive pour la deuxième moitié de l'année.

Date de départ incertaine

La table ronde organisée par Bernstein pourrait être l'une des dernières apparitions de François-Xavier Roger comme grand argentier de la multinationale veveysane, après l'annonce de son départ fin mai.

Mais on ignore actuellement quand Anna Manz, désignée pour lui succéder, prendra ses nouvelles fonctions. Lors de l'annonce de sa nomination, Nestlé avait laissé entendre que sa future CFO rejoindrait le groupe sitôt qu'elle serait libérée de ses engagements auprès de la Bourse de Londres.

Après plus de huit ans en poste, le sexagénaire ne semble pas pressé de quitter son employeur. "Je veux m'assurer qu'elle fasse une entrée réussie", a déclaré le sortant, qui entend garantir une transition sans heurts.

Interrogé sur ses projets d'avenir, François-Xavier Roger est resté fuyant, tout en affirmant qu'il ne comptait pas encore prendre sa retraite. Il devrait dans tous les cas faire son entrée au conseil d'administration de Sandoz, filiale dévouée aux génériques du géant pharmaceutique Novartis en passe d'être autonomisée, où il brigue la présidence du comité d'audit, risque et conformité.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

UBS: indemnisation refusée en France à une lanceuse d'alerte

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Le Ministère de l'économie français avait fait appel de la décision prononcée en première instance (archives). (© KEYSTONE/AP/JACQUES BRINON)

La cour administrative d'appel (CAA) de Paris a débouté la lanceuse d'alerte Stéphanie Gibaud, à l'origine de révélations de fraude fiscale concernant UBS, en infirmant la décision du tribunal administratif qui lui reconnaissait le droit à être indemnisée.

"Cette décision est malheureusement défavorable car elle annule la décision de première instance qui prévoyait que le dispositif des aviseurs fiscaux pouvait s'appliquer à Stéphanie Gibaud", a réagi son avocat Me Antoine Reillac dans un communiqué.

"L'administration (fiscale) était fondée à rejeter la demande de Mme Gibaud au motif que les renseignements qu'elle avait fournis l'avaient été avant le 1er janvier 2017", a jugé la CAA.

Or la loi permettant d'indemniser les lanceurs d'alerte est entrée en vigueur le 1er janvier 2017, a rappelé la cour administrative.

Le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) avait jugé au contraire, en juillet 2022, que le dispositif d'indemnisation des "aviseurs fiscaux" pouvait s'appliquer à des renseignements fournis avant l'entrée en vigueur de la loi du 29 décembre 2016.

Le ministère de l'Economie avait fait appel de cette décision.

À la fin des années 2000, Mme Gibaud avait contribué, avec Nicolas Forissier - ancien responsable de l'audit interne - à dénoncer les pratiques de la banque suisse et au déclenchement d'une enquête en France sur un vaste système de fraude fiscale.

Ancienne chargée du marketing événementiel au sein du groupe, elle avait été licenciée il y a plus de dix ans, le 21 janvier 2012, pour motif économique.

Elle vit désormais des minima sociaux.

En décembre 2021, grâce notamment à ses informations, la banque suisse a été condamnée en appel à payer 1,8 milliard d'euros au Trésor public pour avoir mis en place un "système" visant à "faciliter" la fraude fiscale de riches contribuables français entre 2004 et 2012.

La maison-mère a formé un pourvoi en cassation, mais pas la filiale française pour qui la peine est définitive.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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