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L'Iran, invité surprise du G7

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Donald Trump et Emmanuel Macron ne se sont pas compris sur le dossier iranien. (©KEYSTONE/AP Pool/ANDREW HARNIK)

Coup de théâtre au sommet du G7 : le chef de la diplomatie iranienne est arrivé dimanche à Biarritz, dans le sud de la France. Le président français et ses pairs européens ont tenté de convaincre Donald Trump de faire un geste pour sauver l'accord sur le nucléaire.

Mohammad Javad Zarif va rencontrer son homologue français Jean-Yves Le Drian, a confirmé l'Elysée, précisant "qu'à ce stade", aucun entretien n'était prévu avec les Américains présents au sommet. Il avait été reçu par Emmanuel Macron vendredi à Paris.

M. Zarif va "continuer les discussions à propos des récentes mesures entre les présidents de l'Iran et de la France", a renchéri le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Moussavi. Les Iraniens ont cessé en juillet de respecter certains engagements de l'accord de Vienne encadrant leur programme nucléaire, en réaction à la sortie en mai 2018 des Etats-Unis du texte et à la réintroduction de lourdes sanctions américanes.

Trump et Macron se contredisent

Le président français essaie de convaincre Washington d'alléger les sanctions sur le pétrole iranien en échange d'un retour de Téhéran à ses engagements. Dans la matinée, il avait cru pouvoir annoncer l'accord des Sept -Donald Trump compris- pour parler à l'Iran d'une même voix.

"Nous nous sommes mis d'accord sur ce qu'on va dire sur l'Iran. Il y a un message du G7 sur nos objectifs, et le fait qu'on les partage évite les divisions", avait assuré Emmanuel Macron sur la chaîne de télévision LCI/TF1. "Nous avons acté d'une communication commune et d'une décision d'action qui permet de réconcilier un peu les positions", a-t-il ajouté.

Mais deux heures plus tard, Donald Trump jetait un pavé dans la mare en lançant lapidairement : "Je n'ai pas discuté de cela".

Un froid sur le commerce

Le président américain a aussi jeté un froid sur le commerce. Il a exclu toute désescalade dans sa guerre commerciale avec la Chine malgré les appels pressants des autres membres du G7.

Il "regrette (juste) de ne pas avoir encore plus relevé les droits de douane", a ironisé sa porte-parole Stephanie Grisham. Le président avait pourtant semblé regretter, dans de premières déclarations, être allé aussi loin.

Sur un autre sujet qui fâche, le Brexit, Donald Trump a épaulé ostensiblement le nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson dans le bras-de-fer qui l'oppose aux Européens sur le Brexit. "C'est l'homme qu'il faut pour faire le travail", a-t-il lancé lors de leur première rencontre dimanche, autour d'un petit déjeuner, lui promettant un "très grand accord commercial" dès que Londres aura quitté l'UE.

Mobilisation pour l'Amazonie

Sur l'urgence du moment, les feux de forêt qui ravagent l'Amazonie, les pays du G7 sont d'accord pour "aider le plus vite possible les pays qui sont frappés", a déclaré dimanche Emmanuel Macron. "Nous sommes en train de travailler à un mécanisme de mobilisation internationale pour pouvoir aider de manière plus efficace ces pays", a précisé le chef de l'Etat.

Les sept dirigeants se sont aussi entendus pour "renforcer le dialogue et la coordination" sur les crises actuelles avec la Russie. Ils ont toutefois estimé qu'il était "trop tôt" pour la réintégrer dans un G8, selon une source diplomatique.

La Russie a été exclue du G8 en 2014 après l'invasion de la Crimée. Mais Donald Trump est plutôt favorable à son retour, à contrecourant de ses pairs.

MM. Macron, Trump et Johnson ont aussi débattu dimanche avec Angela Merkel, Shinzo Abe, Giuseppe Conte et Justin Trudeau de l'état de l'économie mondiale. Cette dernière montre des signes inquiétants d'essoufflement en Allemagne, en Chine et aux Etats-Unis, et des moyens de la relancer.

"Président de la République des pollueurs"

Après être arrivés samedi sous le soleil, les dirigeants ont continué à profiter d'une vue imprenable sur l'Atlantique, loin de toute foule estivale, une partie de Biarritz ayant été évacuée. A quelques dizaines de kilomètres, les opposants au G7 n'entendent pas désarmer après avoir tenu un contre-sommet et un rassemblement en fin de semaine.

Plusieurs centaines de manifestants ont participé dimanche à Bayonne à "une marche des portraits" d'Emmanuel Macron qui ont été décrochés dans les mairies, le qualifiant de "président de la République des pollueurs".

Source : ATS

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Economie

Liban: le premier ministre annonce un projet de loi bancaire

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Le premier ministre libanais Nawaf Salam a annoncé vendredi un nouveau projet de loi bancaire qui doit sortir le Liban de la crise. (© KEYSTONE/EPA/WAEL HAMZEH)

Le premier ministre libanais a annoncé vendredi soir un projet de loi très attendu et réclamé par la communauté internationale. Le texte répartit les pertes financières entre l'Etat, les banques et les épargnants ruinés par l'effondrement économique de 2019.

"Ce projet de loi constitue une feuille de route pour sortir de la crise", a déclaré Nawaf Salam dans une déclaration aux Libanais diffusée par les chaînes de télévision.

Le projet de loi, l'une des réformes exigées par la communauté internationale afin de débloquer des fonds pour le Liban, doit être examiné à partir de lundi par le gouvernement réformateur, avant d'être soumis au Parlement.

Le projet répartit les pertes entre l'Etat, la Banque du Liban (BdL), les banques commerciales et les épargnants, dont le nombre était estimé à près d'un million avant l'effondrement économique sans précédent de 2019.

Ces derniers, qui n'avaient plus accès à leur compte, pourront récupérer leur argent dans la limite de 100'000 dollars (environ 79'200 francs suisses) sur une période s'étalant sur quatre ans. M. Salam a souligné que 85% des déposants avaient des comptes inférieurs à 100'000 dollars.

Les grosses fortunes verront le reste de leur argent compensé par des titres adossés à des actifs. "Beaucoup d'entre vous écoutent aujourd'hui, le coeur rempli de colère contre un Etat qui vous a laissés seuls", a reconnu le Premier ministre. "Ce projet de loi n'est peut-être pas parfait, mais c'est une étape réaliste et équitable sur la voie de la restauration des droits, de l'arrêt de l'effondrement", a-t-il ajouté.

Restaurer le secteur

Le Fonds monétaire international (FMI), qui a suivi de près l'élaboration du texte, avait insisté sur la nécessité de "restaurer la viabilité du secteur bancaire et protéger les déposants dans la mesure du possible".

L'Association des banques libanaises (ABL) avait critiqué lundi le projet, estimant qu'il contenait "de graves lacunes" et accablait les banques commerciales.

Selon les estimations du gouvernement, les pertes résultant de la crise financière se sont élevées à environ 70 milliards de dollars, un chiffre qui devrait avoir augmenté au cours des six années pendant lesquelles la crise est restée sans solution.

Banques "en colère"

"Les banques sont en colère parce que la loi ouvre la possibilité qu'elles partagent une partie des pertes", explique l'analyste Sami Zgheib, selon lequel elles auraient préféré que l'Etat assume la responsabilité de ce gouffre financier.

Le texte prévoit une recapitalisation des banques défaillantes.

La dette de l'Etat envers la Bdl sera transformée en obligations.

M. Salam a expliqué que la loi visait également à "redresser le secteur bancaire" qui s'est effondré, laissant libre cours à une économie parallèle basée sur les transactions en liquide qui favorisent les trafics. Depuis leur entrée en fonction il y a près d'un an, le président Joseph Aoun et le Premier ministre se sont engagés à mettre en oeuvre ces réformes et à adopter la législation nécessaire.

En avril, le Parlement avait voté une loi réformant le secret bancaire, la législation précédente étant accusée d'avoir permis une fuite de capitaux lors du déclenchement de la crise. Le projet de loi prévoit que les responsables et grands actionnaires des banques ayant transféré à l'étranger d'importants capitaux à partir de 2019 alors que le reste des Libanais n'avaient pas accès à leurs comptes, doivent restituer ces capitaux dans un délai de trois mois, faute de quoi ils seront soumis à des amendes.

Après son approbation par le gouvernement, la loi pourrait être bloquée au Parlement. "De nombreux députés sont directement exposés en tant que grands déposants ou actionnaires de banques, politiquement alliés aux propriétaires de banques, et peu enclins à adopter une loi qui fâcherait soit les banques, soit les déposants", explique l'analyste.

Au cours des dernières années, des responsables politiques et des députés ont à plusieurs reprises entravé les réformes exigées par la communauté internationale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Sport

Stan Wawrinka prendra sa retraite en 2026

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Stan Wawrinka fera ses adieux au monde du tennis en 2026. (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Stan Wawrinka prendra sa retraite sportive à la fin de l'année 2026. Le Vaudois de 40 ans, ex-no 3 mondial et vainqueur de trois tournois du Grand Chelem, l'a annoncé vendredi sur ses réseaux sociaux.

"Chaque livre a besoin d'une fin. Il est temps d'écrire le dernier chapitre de ma carrière de joueur de tennis professionnel", a annoncé le Suisse dans un message publié sur ses réseaux sociaux.

Toujours capable de coups d'éclat sur le circuit, comme lors des derniers Swiss Indoors de Bâle, Wawrinka a malgré tout reculé ces dernières années dans la hiérarchie mondiale. En 2025, il a alterné entre les tournois Challengers et ceux auxquels il était invité.

L'actuel 157e mondial disputera donc une ultime saison en 2026, la 25e de sa carrière professionnelle. Nul doute qu'il aura l'occasion de faire ses adieux au monde du tennis lors de nombreux tournois à travers la planète.

"J'ai encore des rêves"

"J'ai apprécié chaque instant que le tennis m'a offert, en particulier les émotions que je ressens lorsque je joue devant vous. J'ai hâte de vous revoir une dernière fois, partout dans le monde", a écrit "Stan the Man".

En 2026, il cherchera sans doute à couronner sa carrière avec un dernier titre, même si son dernier sur le circuit ATP remonte à 2017 à Genève. "J'ai encore des rêves dans ce sport. Je veux toujours repousser mes limites et terminer cette aventure de la meilleure façon possible", a promis le Vaudois.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

L'accès à la fontaine de Trevi va devenir payant pour les touristes

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L'accès à la fontaine de Trevi à Rome va bientôt coûter deux euros pour les touristes (archives). (© KEYSTONE/EPA ANSA/FABIO FRUSTACI)

Les touristes devront bientôt verser deux euros pour avoir accès à la fontaine de Trevi à Rome. Seuls les résidents de la ville étant exemptés, a annoncé vendredi le maire de Rome Roberto Gualtieri.

Le monument, qui attire chaque jour de vastes foules, restera visible gratuitement à distance, mais l'accès de proximité sera réservé aux détenteurs de billets, a indiqué le maire dans une conférence de presse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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Genève

La Sablière du Cannelet toujours pas évacuée à Avusy (GE)

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Le site de la Sablière du Cannelet, ici en 2020, n'est pas encore évacué (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La société de la Sablière du Cannelet, à Avusy (GE), n'a pas encore totalement évacué son site spécialisé dans le recyclage de déchets de chantier, comme exigé en 2024 par le Tribunal fédéral. Le Département genevois du territoire (DT) a déposé une plainte pénale à l'encontre de l'entreprise et de son administrateur.

Le DT avait donné le 15 décembre comme ultime délai pour évacuer les matériaux présents et démanteler toutes les installations. Ce mardi 16 décembre, les services compétents se sont rendus sur place et constaté que la demande d'évacuation n'avait pas été complètement respectée.

"Force est de constater que l'entreprise n'a objectivement pas fait ce qui lui était demandé dans la décision administrative et le fait que les choses aient néanmoins progressé ne supprime pas l'infraction", indique vendredi le DT.

La Sablière du Cannelet s'expose aussi à "une importante amende administrative" pour non-respect des échéances. Ses responsables ont toutefois un délai "pour se déterminer au préalable conformément à leur droit d'être entendus", précise le DT. Ce délai est encore en cours.

Longue saga

Les prochaines étapes ne sont pas encore connues. Mais le DT assure qu'il mettra "tout en oeuvre pour que la Sablière libère le site le plus rapidement possible."

Contactée par plusieurs médias, l'entreprise n'a pas souhaité s'exprimer.

Pour mémoire, le Tribunal fédéral (TF) avait confirmé en juin 2024 une décision du Conseil d'Etat, laquelle prévoit un démantèlement des installations et la remise des terrains à l'agriculture d'ici la fin 2026.

Cette décision du TF avait mis fin à une saga de plus de 30 ans, marquée par plusieurs procédures en justice et une votation populaire.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Le site Shein échappe à une suspension par la justice

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La plateforme chinoise avait fait scandale en présentant dans son assortiment des poupées sexuelles à l'apparence de petites filles (archives). (© KEYSTONE/AP/NICOLAS GARRIGA)

Le tribunal judiciaire de Paris a rejeté vendredi la demande de l'État de blocage provisoire du site Shein en France, jugeant la mesure "disproportionnée" après le retrait volontaire des produits illicites vendus par le géant asiatique de l'e-commerce.

Le tribunal a reconnu l'existence d'un "dommage grave à l'ordre public" - la vente de poupées sexuelles à l'apparence de fillettes, d'armes et de médicaments - mais a estimé que ces ventes étaient "ponctuelles" et constaté que la plateforme avait retiré les produits.

La justice a toutefois fait "injonction" à Shein de ne pas rétablir la vente de "produits sexuels pouvant caractériser un contenu à caractère pornographique, sans la mise en place de mesures de vérification d'âge".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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