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La future loi sur le CO2 va renchérir l'essence et l'avion

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Les billets d'avion vendus en Suisse pourraient renchérir d'au moins 30 francs en faveur du climat (archives). (©KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Automobilistes et adeptes de voyages en avion risquent de devoir mettre la main au porte-monnaie. Pour réduire les émissions de CO2, la commission de l'environnement du Conseil des Etats prévoit une taxe sur les billets d'avion et un renchérissement de l'essence.

Mi-décembre, le Conseil national avait enterré le projet de révision de la loi sur le CO2 après dix heures de débat. Sans réforme, la Suisse ne parviendra toutefois pas à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50% d’ici à 2030 comme visé.

La commission du Conseil des Etats veut renverser la vapeur et aller parfois plus loin que le Conseil fédéral. Les importateurs de carburants fossiles doivent déjà compenser une partie de leurs émissions de CO2. Avec la réforme, cela pourrait aller jusqu'à 90%.

La commission veut en plus augmenter la part à compenser en Suisse de 15 à 20%. Mais elle veut limiter la douloureuse pour les automobilistes en instaurant un plafond de 10 centimes par litre et de 12 centimes à partir de 2025. Le Conseil fédéral pourrait même fixer la barre plus bas dans des situations extraordinaires.

Avion plus cher

La réforme devrait aussi introduire une taxe sur les billets d'avion comprise entre 30 et 120 francs, sauf pour les passagers en transit ou transfert. La commission estime qu'aller en deça de 30 francs ne permettrait pas de réduire nettement le nombre de passagers dans les vols européens en classe économique. Le tarif serait plus élevé sur les vols long courrier.

La fourchette prévue permettrait au Conseil fédéral de différencier la taxe selon la classe et la distance parcourue. A plus long terme, la commission soutient une solution internationale sur les taxes sur le CO2 applicables au trafic aérien.

Fonds pour le climat

La commission veut créer un Fonds pour le climat, alimenté notamment par les enchères de droits d’émission et les recettes tirées des sanctions. Y seraient également affectés jusqu'à un tiers de la taxe sur le CO2 (maximum 450 millions de francs par an) et quasi la moitié (49%) de la taxe sur les billets d’avion. Le reste de ces taxes serait redistribué à la population et à l’économie.

Le Fonds pour le climat permettra de financer des mesures de réduction à long terme des émissions de CO2 des bâtiments, y compris de mesures visant à réduire la consommation d’électricité l'hiver.

Le CO2 émis par les bâtiments devrait reculer de 50% en 2026 et 2027. Si la baisse n'est pas suffisante d'ici à 2027, la commission propose que les bâtiments existants dont le chauffage est remplacé ne doivent dès 2029 pas générer plus de 12 kg d’émissions de CO2 par mètre carré de surface de référence énergétique et par an. Cette valeur serait réduite de 5 kg tous les cinq ans.

Il serait aussi possible d'introduire une valeur limite pour les bâtiments existants, indépendamment de l’évolution des émissions. Dans tous les cas, il faut accentuer la courbe dégressive pour que les cantons atteignent l'objectif.

Aussi pour les camions

Contrairement au Conseil fédéral, la commission souhaite des plafonds d'émission de CO2 aussi pour les camions comme le prévoit la future réglementation européenne. Le but est d'accélérer l'introduction sur le marché de véhicule peu polluants.

Côté combustibles fossiles, la taxe pourra être relevée jusqu’à 210 francs par tonne de CO2. A la différence du Conseil fédéral, la commission souhaite toutefois abaisser à 10'000 francs de taxe le seuil à partir duquel une entreprise peut être exemptée au profit d'engagements de réduction.

La commission veut par ailleurs mettre le secteur financier à contribution. Elle veut charger la FINMA et la Banque nationale de mesurer périodiquement les risques financiers liés au changement climatique et a déposé une série de postulats, dont un qui prévoit une taxe incitative sur les carburants.

La commission estime que ses propositions permettront de ramener les gaz à effet de serre à zéro d'ici à 2050 comme le prévoit l'Accord de Paris. Rien n'est joué. Elle n'effectuera le vote d'ensemble que le 2 septembre, après un dernier réexamen du projet. Le Conseil des Etats se prononcera en septembre.

Source: ATS

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Suisse

Les primes maladie préoccupent toujours autant les Suisses

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Les coûts de la santé sont le principal souci des Suisses, mais la population regarde avec une inquiétude croissante les développements mondiaux (photo symbolique). (© KEYSTONE/DPA/CHRISTIAN CHARISIUS)

Les coûts de la santé restent le principal souci des Suisses. Les incertitudes géopolitiques et l'immigration prennent toutefois une place de plus en plus importante dans les esprits, selon le baromètre des préoccupations UBS 2025.

Le système de santé, en particulier les primes d'assurance maladie, inquiète 45% de la population en 2025, montre le baromètre publié mardi. Le souci s'explique par des augmentations continues des primes, une population vieillissante et une infrastructure de santé de plus en plus soumise à une pression sur les coûts.

En deuxième position, avec 31%, vient la protection de l'environnement ou le changement climatique, suivie par la prévoyance vieillesse à la troisième place (30%). Malgré les réformes récentes, comme l'introduction de la 13e rente AVS, la sécurité financière à la retraite reste un sujet brûlant.

L'immigration et la libre circulation des personnes (30%), ainsi que l'asile (27%) comptent à nouveau parmi les problèmes les plus urgents. Les relations de la Suisse avec l'Union européenne (25%) gagnent clairement en importance. Ces développements reflètent les tensions internationales actuelles et les questions en suspens concernant la voie bilatérale de la Suisse.

Donald Trump

Ce qui frappe le plus, c'est le sursaut de l'inquiétude suscitée par la présidence de Donald Trump. Quelques mois seulement après son entrée en fonction, ce sujet est passé du 41e rang (2024) au 8e rang. Il s'agit du changement le plus significatif dans le baromètre cette année. Les conflits en Ukraine (14%) et au Proche-Orient (9%) préoccupent également beaucoup plus la population que l'année dernière.

La situation économique de la Suisse est toujours perçue de manière positive. Néanmoins, les préoccupations financières au quotidien augmentent. Des sujets tels que les coûts du logement (24%), les impôts et les finances fédérales (12%), ainsi que l'inflation (11%) sont de plus en plus présents. Alors que le chômage n'est presque plus considéré comme un problème (6%), la question de savoir si le revenu du ménage est suffisant passe au premier plan.

La confiance envers presque tous les acteurs politiques nationaux a diminué par rapport à l'année précédente. Dans le contexte international, la population souhaite que la Suisse adopte une attitude plus offensive. Une nette majorité estime que la politique étrangère helvétique est trop défensive et réclame davantage d'assurance dans les relations avec les grandes puissances ou les instances supranationales.

Le baromètre 2025 a pris en compte 2190 électeurs de toute la Suisse, interrogés entre juillet et août par l'institut gfs.bern. La marge d'erreur statistique de l'échantillon est de ±2,1 points de pourcentage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

L'ONG SOS Méditerranée en difficulté financière

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SOS Méditerranée va reprendre la mer prochainement, avec un dispositif réduit. Elle promet de "lutter sans relâche pour éviter toute interruption de (sa) mission" (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/JEREMIAS GONZALEZ)

L'ONG SOS Méditerranée fait face à des difficultés financières après la fin d'un partenariat à Genève. Elle doit trouver 2,7 millions de francs pour maintenir les mêmes opérations de sauvetage en mer jusqu'à fin 2026.

Elle-même confrontée à des coupes, la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a décidé de mettre un terme à sa collaboration avec SOS Méditerranée. La contribution est réduite de 700'000 francs pour cette année et un montant de 2 millions pour 2026 sera perdu, soit un quart du budget requis pour maintenir le sauvetage en mer, avertit mardi l'ONG.

Pendant quatre ans, les deux entités ont mené ensemble plus de 150 opérations de secours auprès de milliers de personnes en Méditerranée centrale. SOS Méditerranée va devoir internaliser les activités médicales et de protection sur son navire.

Dispositif réduit

Les défis financiers sont augmentés par le besoin de renforcer ces fonctions par l'ONG. Celle-ci va reprendre la mer prochainement mais avec un dispositif réduit.

"Nos équipes ont été confrontées à des défis particulièrement intenses, notamment l'attaque violente" par les forces de sécurité libyennes l'été dernier, affirme le directeur général de SOS Méditerranée Suisse, Elliot Guy, cité dans un communiqué.

"Nous lutterons sans relâche pour éviter toute interruption de notre mission", a-t-il ajouté. Et d'appeler les soutiens à aider l'ONG, alors que la solution actuelle ne pourra être poursuivie qu'à court terme, selon lui.

En une dizaine d'années, près de 33'000 personnes sont décédées en tentant de rejoindre l'Europe par la Méditerranée centrale. Depuis 2016, près de 43'000 ont été secourues par l'ONG.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Condamnation à Fribourg de 71 militants antispécistes

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Plusieurs activistes étaient montés sur le toit afin d’allumer des fumigènes (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Ministère public fribourgeois a sanctionné 71 activistes antispécistes qui avaient pénétré et bloqué le 1er juillet 2024 l’abattoir de l’entreprise Micarna à Courtepin. Il leur a infligé des peines pécuniaires de jours-amende avec sursis.

"A de rares exceptions", le Ministère public les a reconnus coupables de dommages à la propriété, de contrainte, de violation de domicile, de violence ou menace contre les autorités et les fonctionnaires, de délit contre la loi fédérale sur la protection des animaux et de délit contre la loi fédérale sur les étrangers et l’intégration, indique-t-il mardi dans un communiqué.

L’enquête a révélé que la quasi-totalité des activistes membres du collectif "269 libération animale" étaient des ressortissants étrangers domiciliés essentiellement en Allemagne, en Italie et en France. Ils étaient venus en Suisse pour réaliser cette action, a précisé le Ministère public fribourgeois.

Les ordonnances pénales rendues le 27 novembre ne sont pas définitives et peuvent faire l’objet d’oppositions.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Vaud: La filière ergothérapie va intégrer la Haute Ecole de Santé

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Le rattachement de la filière ergothérapie à la Haute Ecole de Santé Vaud coïncidera avec le déménagement de cette dernière sur le futur campus santé (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

La filière ergothérapie sera intégrée à la Haute Ecole de Santé - Vaud (HESAV) dès la rentrée de septembre 2026. Elle était jusqu'à présent rattachée à la Haute école de travail social et de la santé à Lausanne (HETSL).

Ce changement coïncidera avec le déménagement d'HESAV sur le futur Campus Santé, à Chavannes-près-Renens, aux abords de l’Université de Lausanne (UNIL) et de l’EPFL, ont fait savoir les deux hautes écoles mardi dans un communiqué. Ce rattachement vaudra à HESAV 270 étudiants et une trentaine de collaborateurs supplémentaires.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Crimes de guerre: 20 ans de prison pour un chef de milice soudanais

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La CPI a reconnu l'accusé coupable de multiples crimes, dont viol, meurtre et torture, perpétrés au Darfour entre 2003 et 2004 (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/PETER DEJONG)

La Cour pénale internationale (CPI) a condamné mardi un chef de milice soudanais à 20 ans d'emprisonnement pour des crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis durant la guerre civile il y a vingt ans dans la région du Darfour.

Ali Mohamed Ali Abd-Al-Rahman, également connu sous le nom de guerre d'Ali Kosheib, a été reconnu coupable en octobre de multiples crimes, dont viol, meurtre et torture, perpétrés au Darfour entre 2003 et 2004.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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