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Incertitudes au sujet de la valeur locative

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Les propriétaires immobiliers pourraient ne plus être imposés sur la valeur locative de leur maison (archives). (©KEYSTONE/STIFTUNG WENDEPUNKT/STR)

La valeur locative doit être supprimée. La commission de l'économie du Conseil des Etats tient à réformer l'imposition de la propriété du logement en ce sens, mais elle peine à s'entendre sur les modalités. Cinq variantes seront mises en consultation à la mi-mars.

La commission a deux souhaits, a expliqué vendredi à la presse son président Pirmin Bischof (PDC/SO). Il s'agit d'abord de supprimer la valeur locative alors que toutes les tentatives en ce sens ont échoué ces vingt dernières années. La commission veut aussi freiner le fort taux d'endettement des ménages privés.

Les propriétaires qui vivent dans leur logement doivent pour l'instant déclarer sa valeur locative, soit le revenu qu'il serait possible de tirer d'une location. En échange, ils peuvent déduire du revenu imposable les frais d'entretien et les intérêts hypothécaires.

La commission s'était déjà mise d'accord en juillet sur les grandes lignes de sa réforme: la valeur locative ne sera abolie que pour les résidences principales, pas pour les résidences secondaires. Les propriétaires ne pourront plus défalquer les frais d’entretien de biens immobiliers.

Finie aussi, à l'échelon fédéral, la déduction des investissements servant à économiser l’énergie et à protéger l’environnement ainsi que des frais occasionnés par les travaux de restauration de monuments historiques. Les cantons resteront libres de continuer à prévoir ces déductions.

Déduction de la dette

Les esprits sont divisés sur la déductibilité des intérêts passifs privés, donc la dette des ménages. Après avoir demandé à l'administration d'étudier plusieurs variantes, elle préfère en soumettre cinq en consultation plutôt que de trancher.

Toutes sont plus strictes que le droit en vigueur qui permet non seulement de déduire les intérêts hypothécaires, mais aussi le rendement de la fortune mobilière (comme les placements) auquel s'ajoutent encore 50'000 francs.

Le plus simple et le plus logique serait de supprimer entièrement la déduction des intérêts passifs privés, a estimé le président de la commission. Cette variante apporterait 670 millions de recettes en plus pour la Confédération et 1,4 milliard pour les cantons pour un taux hypothécaire de 3,5%, mais elle aura du mal à s'imposer car les propriétaires immobiliers ne seraient pas les seuls à y perdre.

Une autre option est de limiter les déductions aux intérêts passifs jusqu'à concurrence du rendement imposable de la fortune immobilière. La troisième option y ajouterait un coup de pouce aux participations (déduction supplémentaire de 50'000 francs si quelqu'un détient au moins 10% du capital-action ou du capital social d'une société de capitaux ou d'une société coopérative).

Les deux dernières options ne distinguent pas fortune immobilière et mobilière. L'une prévoit que les intérêts passifs seraient déductibles jusqu'à concurrence de 80% du revenu imposable de la fortune, l'autre jusqu'à hauteur de 100%. Cette dernière variante rapporterait encore 30 millions de francs par an à la Confédération pour un taux hypothécaire de 3,5%.

Aide aux jeunes

La commission ne souhaite pas que les jeunes ménages ne puissent plus accéder à la propriété. L'acquisition d'un premier logement donnera droit durant dix ans à une déduction décroissante de maximum 10'000 francs pour les couples et 5'000 francs pour les personnes seules.

Selon M.Bischof, le projet favorisera surtout les propriétaires peu endettés. Il faut enfin en finir avec l'incitation à l'endettement des ménages privés, qui est à un niveau record en Europe, a-t-il plaidé.

Interrogé par Keystone-ats, le président de l'Association des propriétaires fonciers (HEV) Hans Egloff s'est réjoui que le projet avance. La suppression de la valeur locative est une revendication de longue date des propriétaires, a rappelé le conseiller national. L'association attend avec impatience l'avis des cantons, principaux touchés et veut étudier le projet avant de se prononcer sur la meilleure variante.

Refus du peuple

La commission espère que le Conseil des Etats pourra empoigner le dossier à la session d'hiver. Rien n'est joué. Le peuple a refusé en 2012 par 52,6% une initiative qui aurait permis aux retraités de ne plus payer la valeur locative. La suppression de cette valeur était aussi prévue dans le paquet fiscal torpillé dans les urnes en 2004.

Source ATS

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Genève

Le Grand Conseil vote une baisse d'impôts pour la classe moyenne

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A Genève, la classe moyenne devrait payer moins d'impôts. La majorité de droite du Grand Conseil a accepté vendredi un projet de loi dans ce sens, mais le peuple aura le dernier mot (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, la classe moyenne devrait payer moins d'impôts. La majorité de droite du Grand Conseil a accepté vendredi un projet de loi dans ce sens. L'introduction du référendum obligatoire permettra au peuple d'avoir le dernier mot.

"Ce projet de loi est juste, équilibré et dynamique. Il renforce le pouvoir d'achat par une baisse d'impôts sur le revenu et apporte un bol d'air à la classe moyenne qui ne touche pas d'aide étatique", a relevé Sébastien Desfayes, rapporteur de majorité. Et le député du Centre de rappeler l'excédent de 1,4 milliard de francs des comptes 2023, qui montre que Genève n'a pas de problème de recettes.

Le texte de la droite a été modifié en commission des finances suite à l'acceptation d'un amendement général du Conseil d'Etat visant à augmenter la réduction d'impôts pour les revenus médians, a expliqué M. Desfayes. La baisse moyenne est de 8,7%, alors que la fourchette des diminutions va de 5,4% à 11,4%.

Les pertes fiscales sont estimées à 326 millions pour le canton et à 108 millions pour les communes. "Depuis 1999, toutes les baisses d'impôts dans le canton ont abouti à une hausse des recettes fiscales par un effet dynamique", a souligné M. Desfayes. Et même si la baisse est importante, Genève restera le canton où la fiscalité est la plus élevée de Suisse, a-t-il indiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Viola Amherd entend parler des abus sexuels avec le pape

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La présidente de la Confédération Viola Amherd a été reçue par la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni au Palazzo Chigi à Rome. (© KEYSTONE/AP/Alessandra Tarantino)

La présidente de la Confédération Viola Amherd a rencontré vendredi Giorgia Meloni, au premier jour d'une visite à Rome et au Vatican. Samedi, elle entend aborder lors de son entretien avec le pape François la question des abus sexuels au sein de l'Eglise catholique.

La promotion de la paix par la Suisse et le Saint-Siège sera un thème central des entretiens qu'elle aura avec le souverain pontife et le cardinal secrétaire d'Etat Pietro Parolin, a dit la Valaisanne devant la presse. Elle réitérera l'invitation à la conférence de paix du Bürgenstock (NW) sur l'Ukraine à la mi-juin.

La ministre de la défense entend aussi évoquer la question des abus sexuels dans l'Eglise catholique. Le Conseil fédéral attend de l'Eglise qu'elle lutte efficacement contre les abus et qu'elle prenne des mesures de prévention importantes, a-t-elle dit. Viola Amherd veut aussi aborder l'égalité des droits entre hommes et femmes.

Vendredi, Mme Amherd a rencontré la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni et le président Sergio Mattarella.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Frédérique Perler ne briguera pas de second mandat en 2025

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La conseillère administrative de la Ville de Genève, Frédérique Perler, ne briguera pas de deuxième mandat. Sous pression depuis une affaire d'embauches controversées dans son département révélée dans la presse , la Verte a annoncé sur les ondes RTS qu'elle ne se représenterait pas en 2025.

"Je ne briguerai pas un second mandat et je ne me suis absolument pas sentie poussée vers la sortie ni par mes collègues du Conseil administratif, ni par mon parti, ni par quelconque autre personne", a déclaré vendredi la magistrate dans l'émission Forum. Elle a expliqué mener cette réflexion depuis fin 2023.

"D'un côté, il y a toujours un intérêt à mener ses projets et à en mener de nouveaux. D'un autre côté, j'ai 64 ans et je me suis projetée à la fin de la prochaine législature, c'est-à-dire en 2030". Cette perspective allait à l'encontre de ses valeurs de Verte et de féministe, selon la magistrate.

Interrogée sur d'éventuelles erreurs commises par rapport aux embauches controversées, elle n'en reconnait aucune. "Je ne suis pas incriminée", a-t-elle souligné précisant qu'il s'agissait d'une affaire de ressources humaines qui aurait dû être réglée "dans la discrétion et de manière efficace". Elle a déploré la violence médiatique déployée à son encontre.

Contrôle en cours

Cette affaire, qui a connu plusieurs épisodes, a été révélée en mars par la Tribune de Genève et la télévision Léman Bleu. Il est apparu que la codirectrice du DACM avait engagé sa demi-soeur pour un poste de chargée de communication, sans annoncer le lien de parenté. Cette cadre a aussi permis l'embauche d'un couple de la région parisienne qui a menti sur son domicile pour contourner le règlement.

Le Conseil administratif a pris des mesures en résiliant les contrats des trois personnes et en suspendant la codirectrice du DACM. L'exécutif s'est aussi engagé à faire toute la lumière sur les procédures d'engagement qui pourraient être entachées d'irrégularités. Le service du contrôle financier doit aussi examiner les processus récents et en cours de recrutement à la tête des services du DACM.

Déjà deux candidats

Les Verts de la Ville de Genève désigneront le 18 juin leurs candidats pour l'élection au Conseil administratif, où siègent actuellement deux des leurs: Frédérique Perler et Alfonso Gomez. Ce dernier a annoncé cette semaine vouloir briguer un second mandat.

L'ancienne présidente du Conseil municipal de la Ville de Genève, Uzma Khamis Vannini, avait déjà annoncé sa volonté de se porter candidate à la candidature. Ils étaient ainsi déjà deux officiellement en lice. La décision de Mme Perler de ne pas se représenter devrait éviter au parti de devoir trancher sur son cas.

Avec Keystone-ATS

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Economie

BNP Paribas Suisse compte supprimer une centaine de postes à Genève

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BNP Paribas a lancé une procédure de consultation avec la commission du personnel à Genève dans le cadre des suppressions de postes. (archives) (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

BNP Paribas Suisse compte supprimer une centaine de postes à Genève, principalement dans les fonctions de support et l'informatique, a indiqué vendredi à l'agence AWP une porte-parole de la banque.

La filiale helvétique du groupe bancaire français, qui compte plus de 1000 employés en Suisse, "confirme avoir lancé une procédure de consultation avec la commission du personnel à Genève", a-t-elle précisé dans une prise de position.

Malgré ces mesures, l'établissement affirme que "son ambition demeure inchangée en Suisse" et qu'il veut "continuer à mettre en place son plan stratégique 2025" et poursuivre sa croissance.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

CA Indosuez (Suisse): hausse des recettes, mais pas du bénéfice

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La banque CA Indosuez (Suisse) a vu l'an dernier le résultat net des opérations d'intérêt bondir de 65% à 175,7 millions de francs (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La banque CA Indosuez (Suisse), filiale du groupe français Crédit Agricole, a profité l'année dernière de la hausse des taux d'intérêts pour fortement accroître ses recettes dans ce domaine. Mais face notamment à des charges en hausse, la banque a vu son résultat net se replier légèrement.

En 2023, l'établissement genevois - qui dispose de succursales à Lugano et Zurich - a vu le résultat net des opérations d'intérêt bondir de 65% à 175,7 millions de francs, alors que celui des commissions a pris 2,3% à 177,6 millions. Le résultat du négoce a par contre chuté de 67,9% à 27,6 millions, a détaillé la banque vendredi dans son rapport annuel.

Le produit d'exploitation total a augmenté de 3,9% à 395,5 millions, mais face à des charges en personnel (+2,8%) et d'exploitation (+11,6%) en progression le résultat brut a baissé de 4% à 7,6 millions.

Le bénéfice net s'est quant à lui fixé à 59,2 millions de francs, en baisse de 1,8% comparé à 2022.

Dans la gestion de fortune, l'établissement s'est félicité de l'acquisition de plus de 300 nouveaux clients pour des actifs net de 2,2 milliards. Quant à la banque de financement et d'investissement, elle n'a déploré aucun défaut de crédit "grâce au maintien d'une grande vigilance en termes de risque et un suivi étroit de nos transactions et de nos contreparties directes et indirectes", a-t-il souligné dans le document.

Le total des avoirs administrés a reculé de 5,4% à 35,3 milliards de francs à la fin de l'année dernière.

Pour le nouvel exercice, CA Indosuez (Suisse) a indiqué que les perspectives "demeurent instables mais les opportunités sont nombreuses", sans plus de précision.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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