Rejoignez-nous

Genève

Genève: nouveau service pour renforcer les contrôles dans les EPH

Publié

,

le

Illustration (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le canton de Genève a lancé officiellement le SCOPSE, un service qui contrôle les prestations socio-éducatives délivrées par les établissements accueillant des personnes handicapées (EPH) du canton. Mis sur pied après plusieurs cas problématiques, ce dispositif se veut complémentaire aux inspections effectuées dans le domaine des soins.

Le SC va contrôler "la qualité des prestations, autrement dit la qualité de vie, au sein des institutions genevoises pour personnes en situation de handicap", a déclaré Thierry Apothéloz, conseiller d'Etat en charge du département de la cohésion sociale, jeudi devant la presse à Genève. Il a rappelé que la Suisse a ratifié en 2014 la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH).

"Les principes de ce texte, à savoir l'autonomie, l’inclusion et le projet de vie de la personne, sont essentiels. Ils sont devenus le cadre de référence des politiques publiques et des institutions en charge des situations de handicap", a-t-il souligné

Et d'ajouter que le changement de paradigme est fondamental: "Le projet de vie de la personne est au centre et ce sont les institutions qui s'y adaptent".

Système ancré

"Nous avons pris un peu de temps pour lancer le SCOPSE qui a fait suite aux demandes de proches de personnes handicapées et du Parlement. Mais aujourd'hui le système, fruit d'un immense travail collaboratif, est ancré, partagé, valorisé", s'est réjoui celui qui est en charge de la politique du handicap pour les personnes adultes.

Pour mémoire, plusieurs scandales, dont ceux de Mancy et de Clair-Bois, ont entaché la réputation des foyers genevois pour handicapés ces dernières années. Le SCOPSE a été créé pour rassurer les familles, renforcer leur confiance dans ces établissements et veiller au respect de la CDPH.

Visite tous les 15 jours

Concrètement, le SCOPSE a démarré au 1er mars par l'engagement de trois collaborateurs, a déclaré Bernard Favre, directeur du pôle handicaps à l'Office de l'action, de l'insertion et de l'intégration sociale (OAIS). "La première visite a été effectuée le 15 mai".

L'objectif est d'en faire une tous les 15 jours . Certaines seront inopinées, d'autres annoncées, selon les objectifs recherchés", a-t-il expliqué, rappelant que les 65 sites genevois comprennent 150 unités d'accueil pour un total de quelque 4000 bénéficiaires.

"L'objectif est d'évaluer ce qui est mis en place et comment le droit des personnes est respecté", a relevé pour sa part le chef du SCOPSE, Fabien Darbellay. Les vérifications porteront sur des éléments de la vie quotidienne.

Deux regards

Le département de la cohésion s'est inspiré pour le SCOPSE de la grande expertise du Groupe risque pour l’état de santé et inspectorat (GRESI) qui contrôle tous les prestataires de soins du canton, a souligné Bernard Favre. "Le canton dispose désormais de deux regards: l'oeil santé, l'oeil socio-éducatif", a-t-il résumé, précisant que le SCOPSE n'est pas responsable du dépôt des plaintes, mais bien l'OAIS.

Le lancement officiel de ce nouveau service a été l'occasion pour l'association cantonale des institutions pour personnes avec handicap INSOS Genève de rappeler que les établissements spécialisés sont depuis longtemps engagés dans la mise en œuvre des principes de la CDPH, avec des dispositifs de contrôle interne "rigoureux" et des certifications externes. L'objectif partagé avec le SCOPSE et le GRESi est de faire évoluer les pratiques au service des personnes, a déclaré Jérôme Laederach, président d'INSOS.

Vigilance des familles

Quant aux familles, "leur vigilance a contribué à faire évoluer les pratiques", a noté Céline Laidevant, secrétaire générale d’insieme-Genève. Dès 2019, elles ont fait part de divers incidents et insatisfactions. Suivis d'une motion au Parlement, leur implication a mis en lumière la nécessité de réaliser cet outil de contrôle. "Les choses bougent lentement pour les parents, mais ils sont reconnaissants que cela avance", a-t-elle ajouté.

Pour la suite, une commission consultative réunira des représentants et représentantes du SCOPSE, du GRESI, des familles, des associations, des institutions ainsi que des personnes concernées. Cette instance aura pour mission d’assurer le suivi du dispositif, de partager les bonnes pratiques et de nourrir la réflexion collective sur la qualité de l’accompagnement.

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Genève

Recours contre l'ouverture des magasins le dimanche 21 décembre

Publié

le

Les syndicats genevois ont déposé un recours contre l'autorisation d'ouvrir les commerces le dimanche 21 décembre (image d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, les syndicats SIT et Unia ont déposé un recours contre l'autorisation d'ouvrir les magasins le dimanche 21 décembre. Pour les syndicats, le canton a "interprété de façon abusive" une décision du Tribunal fédéral.

Le recours a été déposé mercredi devant la Chambre administrative de la Cour de justice, indiquent vendredi le SIT et Unia dans un communiqué. Ils s'opposent à l'autorisation octroyée par l'office cantonal de l’inspection et des relations de travail (OCIRT), qui répondait une requête des associations patronales Genève Commerces et NODE.

Cette autorisation a été délivrée alors qu’aucune convention collective de travail (CCT) étendue ne protège les employés, dénoncent les syndicats. Ils demandent l'annulation de la décision de l’OCIRT.

Le peuple genevois aurait dû se prononcer en novembre sur le projet de loi d’ouverture de deux dimanches à Genève sans autorisation. Mais le Conseil d'Etat avait annulé la votation suite à un arrêt du Tribunal fédéral.

Les juges de Mon Repos ont estimé que la loi genevoise sur les heures d'ouverture des magasins (LHOM) violait le droit supérieur. En cause, la disposition qui conditionne les ouvertures le dimanche à l'existence d'une CCT étendue. Une révision prochaine de la loi est attendue.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

A Genève, une nouvelle loi pour favoriser l'accès à la propriété

Publié

le

Photo d'illustration (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

A Genève, la majorité de droite du Grand Conseil a voté vendredi une loi visant à favoriser l’accès à la propriété pour les locataires qui souhaiteraient devenir propriétaires de leur logement. Dénonçant une forme de congé-vente, la gauche et l'Asloca vont lancer un référendum.

La modification de la loi sur les démolitions, transformations et rénovations de maisons d’habitation (LDTR) a été acceptée par 59 voix contre 33 et 1 abstention. Actuellement, un locataire peut déjà acheter son logement, mais à des conditions très restrictives. Parmi celles-ci figure l’aval de 60% des locataires de l'immeuble.

La loi acceptée vendredi accorde une marge de manoeuvre plus importante, tout en maintenant certaines conditions. L'acheteur doit occuper l'appartement depuis au moins trois ans. Il doit aussi s'engager à y rester cinq ans. Le prix est de vente est limité avec un plafond qui correspond au prix moyen des PPE en zone de développement.

Pour la députée PLR Diane Barbier-Mueller, qui est aussi présidente de la Chambre genevoise immobilière, il s'agit d'une mesure concrète d'encouragement à la propriété dans le canton. Et d'insister sur "les prix abordables" auxquels pourront être achetés ces appartements.

Il n'y a aucune obligation d'acheter le logement, ont souligné plusieurs députés de droite. "C'est une modification modérée de la LDTR qui ne remet pas en cause ses fondements", selon Laurent Seydoux, député de Libertés et Justice sociale (LJS).

"Poudre aux yeux"

Ces cautèles n'ont pas rassuré la gauche, qui voit dans cette modification de la LDTR une forme de "congés-vente", soit des congés donnés aux locataires afin de vendre l’appartement pour le gain spéculatif des propriétaires. "Ces protections sont de la poudre aux yeux", a relevé la députée socialiste Caroline Renold.

"Les milieux immobiliers prétendent soutenir les locataires pour favoriser les spéculateurs", a-t-elle ajouté. Ce projet de loi vise à ouvrir la porte à une vaste opération de vente à la découpe du parc locatif genevois grâce aux congés-vente, tel que cela s’est produit dans les années 80, selon la députée.

Référendum

Et de mettre en garde contre un "champ d'effet pervers". Elle craint une sélection des locataires, un démantèlement du parc locatif et une hausse des loyers. La gauche ainsi que l'Asloca ont déjà annoncé le lancement d'un référendum. Ils comptent bien gagner devant le peuple comme en 1985, 2004 et 2016. Les Genevois avaient alors suivi la gauche en soutenant la protection des locataires.

Le nouveau chef du Département du territoire, Nicolas Walder, n'a pas voulu se prononcer sur le fond de ce projet de loi. Il a toutefois souligné que ce texte nécessitera des contrôles de la part de ses services, alors même que les ressources de ses offices sont limitées.

Avec Keystone-ATS

Continuer la lecture

Genève

Un livre sonore remet au goût du jour le patrimoine musical romand

Publié

le

Elles veulent préserver la mémoire musicale suisse. Deux chanteuses du groupe Suisse Chérie, et jeunes mamans, publient “Mes premières chansons suisses”, un livre sonore illustré destiné aux tout-petits. On y retrouve des airs emblématiques comme Le Vieux Chalet, Le Ranz des Vaches mais aussi Tout Simplement. 

Ces chansons ont sûrement bercé votre enfance, et berceront peut-être aussi celle de votre progéniture. “Mes premières chansons suisses”, c’est son nom, a été imaginé par Pauline et Natacha, deux chanteuses du groupe Suisse Chérie. Ces jeunes mamans veulent transmettre l’héritage musical suisse. Pauline est l'une des deux artistes:

Pauline du groupe Suisse Chérie

Dans ce livre sonore figurent des airs emblématiques comme Le Ranz des vaches, Sentiers valaisans ou encore Tout simplement : des titres venus de plusieurs cantons romands.
Natacha est l’une des deux artistes à l'origine du projet:

Natacha du groupe Suisse Chérie

Le livre, qui coûte 15 francs,  a également été offert à 80 crèches genevoises pour faire vivre ces chansons dans le quotidien des tout-petits. Vous pouvez le retrouver sur le site www.suissecherie.com ou en librairie chez Librerit et Nouvelles Pages à Carouge ainsi qu'à l'Alchimiste à Lancy. 

 

Continuer la lecture

Genève

Exclusion des élèves frontaliers: vers une solution plus modérée

Publié

le

L'exclusion annoncée des élèves frontaliers du système scolaire genevois suscite de vives oppositions (image prétexte). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, la décision du Conseil d'Etat de mettre fin au régime transitoire qui permettait aux élèves frontaliers d'être scolarisés dans le canton continue à faire polémique. Une motion votée jeudi par le Grand Conseil propose une solution plus modérée.

Amendé en plénière, ce texte de la gauche demande de permettre aux enfants engagés dans le cycle élémentaire ou le cycle moyen du primaire de continuer leur scolarité à Genève jusqu'à la 8P et aux élèves du cycle d'orientation de terminer leur scolarité jusqu'à la fin. La motion a été acceptée par 51 voix (gauche, LJS et le Centre) contre 41 (PLR, MCG et UDC) et 3 abstentions.

Le Conseil d'Etat, qui appelait à refuser cette motion, a six mois pour y répondre. En juin dernier, l'exécutif a décidé d'accélérer la transition vers le principe de scolarisation des élèves frontaliers sur leur lieu de domicile, suscitant une levée de boucliers de la part des familles concernées ainsi que des autorités françaises.

Le canton justifie notamment cette décision par le manque de places dans les écoles et la pression démographique. Un recours, pour lequel l'effet suspensif a été refusé, est pendant devant la justice. Une pétition demandant que les élèves déjà scolarisés à Genève puissent terminer l’intégralité de leur cursus dans le canton vient aussi d'être déposée au Grand Conseil.

Les socialistes ont dénoncé une mesure prise de manière unilatérale, qui met en péril la coopération au sein du Grand Genève. Sur la même longueur d'ondes, les Vert-e-s ont fustigé des économies de "bouts de chandelles", soit un total de 27 millions sur plusieurs années.

Victimes collatérales

Le Centre, parti attaché à la famille, a déposé un amendement visant à "protéger la cohérence du parcours des élèves frontaliers". Une proposition qui a trouvé une majorité. LJS a aussi voté cette motion estimant que les élèves frontaliers ne doivent pas être les victimes collatérales de la crise du logement à Genève.

A droite, le PLR estime que "ce bricolage ne peut pas durer": Genève a une responsabilité par rapport aux élèves du canton, a souligné le député Pierre Nicollier. Pour le MCG, les Genevois qui vont s'installer de l'autre côté de la frontière, avec les avantages qui en découlent, doivent aussi accepter le système d'éducation français qui va avec.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

Le Grand Conseil genevois enterre le projet de budget d'Etat 2026

Publié

le

La majorité de droite du Grand Conseil genevois a refusé jeudi l'entrée en matière sur le projet de budget 2026 de l'Etat (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Genève débutera 2026 sous le régime des douzièmes provisoires. Fustigeant l'absence de réformes structurelles, la majorité de droite du Grand Conseil a refusé jeudi l'entrée en matière sur le projet de budget d'Etat 2026 fortement déficitaire.

L'entrée en matière a été refusée par voix 62 contre 32 (PS et Vert-e-s), mettant fin au débat budgétaire. Le projet de loi soumis en plénière présentait un déficit de 409 millions de francs, alourdi à 767 millions, suite notamment à une réévaluation à la baisse des revenus.

"Ce projet de budget ne constitue pas une base acceptable", a relevé Laurent Seydoux, député LJS et rapporteur de majorité. "Les dépenses du canton sont à niveau tel que la marge d'action est dérisoire", a-t-il ajouté, en soulignant que les "réformes structurelles ne sont toujours pas au rendez-vous".

Le Conseil d'Etat devra représenter un projet de budget au plus tard fin mars 2026. En attendant, l'Etat devra calquer ses dépenses mensuelles sur celles de l'exercice 2025, plus les charges contraintes prévues pour 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

Publicité

L'info en continu

InternationalIl y a 2 minutes

Indonésie: les inondations ont fait plus d'un millier de morts

Le bilan des inondations et glissements de terrain qui ont frappé l'Indonésie il y a deux semaines dépasse désormais le...

InternationalIl y a 3 heures

La plus ancienne preuve de maîtrise du feu trouvée au Royaume-Uni

Des scientifiques ont annoncé mercredi avoir découvert des preuves de la capacité de l'homme à...

InternationalIl y a 5 heures

Haïti: 18 pays se sont engagés à déployer des forces anti-gangs

Dix-huit pays se sont dit prêts à déployer des forces de sécurité à Haïti, a...

SportIl y a 5 heures

Sion reçoit GC, choc au sommet à Thoune

Un seul club romand jouera samedi lors de la 17e journée de Super League. Sion,...

InternationalIl y a 6 heures

Ukraine: l'envoyé spécial américain sera ce week-end à Berlin

L'envoyé spécial américain Steve Witkoff rencontrera ce week-end le président ukrainien Volodymyr Zelensky et des...

InternationalIl y a 7 heures

Les hostilités entre la Thaïlande et le Cambodge continuent

La Thaïlande a annoncé samedi la poursuite de ses opérations militaires contre le Cambodge, en...

InternationalIl y a 10 heures

Affaire Esptein: de nouvelles images de Trump et Clinton publiées

Des élus démocrates au congrès américain ont rendu publiques vendredi de nouvelles photographies émanant des...

SportIl y a 10 heures

Une deuxième finale du top 10 pour Scott Brash

La finale du Top 10, l’une des deux épreuves phares du CHI de Genève est...

SuisseIl y a 12 heures

La cagnotte de 15,93 millions est tombée à l’Euro Millions

Une personne a trouvé la combinaison gagnante du tirage de l’Euro Millions de vendredi. Elle...

InternationalIl y a 12 heures

Le Royaume-Uni frappé par une épidémie de grippe "sans précédent"

Le gouvernement britannique a exhorté vendredi les médecins à renoncer à une grève prévue pendant...