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Economie

Divorce entre la Fédération française de rugby et Le Coq sportif

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La marque française, en difficulté financière, était l'équipementier de la FFR depuis 2018, et vient d'être remplacée par Adidas. Le Coq sportif équipait également la délégation française cet été aux Jeux olympiques de Paris. (archives) (© KEYSTONE/EPA AAP/JULIAN SMITH)

La Fédération française de rugby a assigné en justice son ancien équipementier Le Coq sportif, lui réclamant 5,3 millions d'euros (près de 5 millions de francs) d'impayés, a déclaré mercredi à l'AFP le président de la FFR, Florian Grill.

La marque française, en difficulté financière, était l'équipementier de la FFR depuis 2018, et vient d'être remplacée par Adidas. Le Coq sportif équipait également la délégation française cet été aux Jeux de Paris.

La société de participation vaudoise Airesis détient une participation de 78% dans Le Coq sportif, selon le dernier rapport annuel.

"Ils nous doivent 5,3 millions d'euros au titre de contrat de sponsoring, de royalties non réglées, d'intérêts de retard", a expliqué Florian Grill.

Les représentants de la société sont convoqués le 27 septembre devant le Tribunal de Commerce de Paris.

"On a fait plusieurs plans d'apurement de la dette du Coq sportif", a ajouté le patron de la FFR. "Aucun de ces plans n'a été respecté et on arrive à un moment où on les assigne en liquidation judiciaire. S'ils veulent sortir de la liquidation judiciaire, qu'ils nous règlent."

"Quand on est arrivés à la fédération (en juin 2023, NDLR), on était déjà à plus de 4,6 millions d'impayés", a-t-il détaillé.

Comptant parmi les fournisseurs de la FFR depuis les années 1930, Le Coq sportif a notamment orné le maillot du XV de France de 1977 à 1986, avec deux Grand chelems à la clé (1977, 1981). A ensuite débuté une longue période de disette pour la marque française, qui a failli disparaître dans les années 1990 avant d'être rachetée en 2005 par la holding suisse Airesis.

"Joyau industriel" en quête de rebond

Ecarté au profit de l'allemand Adidas (1986-1998), puis Nike (1999-2011) et de nouveau Adidas (2012-2018), Le Coq sportif est redevenu équipementier de la FFR en 2018, sous la présidence du prédécesseur de Florian Grill, Bernard Laporte.

Sur l'exercice 2023, le chiffre d'affaires de la marque française a fondu de 20 millions d'euros à 121,442 millions d'euros, associé à une perte de plus de 28,25 millions d'euros que la maison-mère, Airesis, a imputé à un repositionnement dans le secteur des chaussures.

Airesis a affiché pour sa part une perte de 36 millions de francs en 2023.

"On a eu beaucoup de peine avec la chaussure les trois dernières années, ce qui a engendré des difficultés, des résultats un peu négatifs", a reconnu mercredi sur BFM Business Marc-Henri Beausire, le PDG du Coq sportif.

En mai, la firme de Romilly-sur-Seine (Aube) a bénéficié d'un prêt de 2,9 millions d'euros du Comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 pour "l'approvisionnement des équipements sportifs" pour la compétition, avait indiqué sa maison-mère dans un rapport financier révélé par le quotidien L'Equipe.

"Aujourd'hui, toutes ces catégories fonctionnent extrêmement bien", a ajouté le dirigeant suisse, expliquant sur BFM Business avoir une croissance sur le textile de 20 à 30% depuis les Jeux. "Qu'on attend même plus forte en 2025".

"Ils peuvent avoir vendu pas mal de choses, qu'ils reviennent vers nous", assène de son côté le président de la FFR, candidat à sa réélection lors du prochain scrutin pour la présidence de la Fédération le 19 octobre prochain, face à l'ancien international Didier Codorniou.

Dans une lettre au président de la FFR et à la totalité des membres du comité directeur de la Fédération, consultée par l'AFP, 16 membres de ce comité, opposés à Florian Grill, ont critiqué le choix d'assigner Le Coq sportif en justice.

Les signataires dénoncent notamment un "risque aussi infime soit-il de précipiter des centaines de familles de salariés dans la précarité en liquidant une société française exemplaire à bien des égards comme Le Coq sportif", qualifiant LCS de "joyau de notre patrimoine industriel".

"On fait ça pour préserver les emplois de la FFR et les clubs aussi", a répondu Florian Grill, défendant un acte de "saine gestion" dans une situation financière difficile pour la fédération.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Economie

Les incendies à Los Angeles font décoller la facture des assureurs

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Les incendies ayant ravagé des quartiers huppés de Los Angeles en janvier sont "les feux de forêt les plus coûteux jamais enregistrés", selon le réassureur Swiss Re. (archives) (© KEYSTONE/AP/Ethan Swope)

Les incendies ayant ravagé Los Angeles en début d'année ont lourdement pesé sur la facture des assureurs en 2025. Le total des dommages assurés imputables aux catastrophes naturelles atteint 107 milliards de dollars (85,2 milliards de francs).

Avec des dégâts de 40 milliards couverts par les assureurs, les incendies qui avaient ravagé des quartiers huppés de Los Angeles en janvier sont "les feux de forêt les plus coûteux jamais enregistrés", a détaillé le réassureur Swiss Re mardi dans une étude.

Plus de 12'000 habitations, bâtiments et véhicules avaient été détruits ou endommagés par ces feux. Parmi les géants helvétiques de l'assurance, Swiss Re avait enregistré des coûts liés aux catastrophes naturelles de 611 millions de dollars sur les neuf premiers mois de l'année, principalement liés aux incendies à Los Angeles. Zurich Insurance avait pour sa part indiqué que "les dommages des catastrophes naturelles sont restés nettement inférieurs au niveau de l'année précédente" sur la même période.

Les orages sont venus alourdir la facture avec des dégâts assurés de 50 milliards au niveau mondial. Alors que la saison des ouragans a été moins destructrice que les années précédentes, celui s'étant abattu sur la Jamaïque, Cuba et Haïti fin octobre a produit des dommages à hauteur de 2,5 milliards.

Facture globale en baisse

"Nous observons une augmentation constante des dommages provoqués par des orages violents. En raison de l'urbanisation dans des zones à risques, la hausse de valeur des biens et des coûts de construction, ainsi que des facteurs comme les vieillissements des toitures, ces tempêtes sont devenues un danger important pour les assureurs", a averti Balz Grollimund, responsable catastrophes et périls chez Swiss Re.

Les dégâts assurés provoqués par les catastrophes naturelles se sont chiffrés à 107 milliards au niveau mondial, en baisse de 24% comparé à 2024. Si l'on ajoute les catastrophes d'origine humaine, devisés à 11 milliards, la facture totale des assureurs atteint 118 milliards en 2025 (-22%).

En prenant en compte l'ensemble des dommages économiques issus des catastrophes naturelles et d'origine humaine, les coûts montent à 233 milliards en 2025 (-31%).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Séismes: pas d'intervention fédérale pour réglementer une assurance

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Le Conseil des Etats ne veut toujours pas d'ingérence fédérale pour régler une assurance face aux séismes graves (illustration). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

La Confédération ne doit pas avoir de compétence au niveau financier en cas de grave tremblement de terre en Suisse. Le Conseil des Etats a refusé mardi par 23 voix contre 19 et 2 abstentions un tel projet. Le statu quo reste donc d'actualité.

Cette question agite les esprits au Parlement depuis des décennies. Sur sa demande, le gouvernement a proposé d'attribuer à la Confédération la compétence de prendre des dispositions financières en cas de grave tremblement de terre.

Le projet prévoit que l'ensemble des propriétaires contribuent à couvrir les dommages à hauteur de 0,7% au maximum de la somme assurée des bâtiments. En l'état actuel, si un tremblement de terre de magnitude élevée devait se produire, quelque 22 milliards de francs seraient ainsi à disposition pour couvrir les dommages.

Le PLR et l'UDC étaient farouchement opposés, préférant laisser toute compétence aux cantons. La gauche et une partie du Centre ont tenté de sauver le projet, estimant illusoire de s'appuyer uniquement sur la solidarité en cas de catastrophe. En vain. Le National devra se prononcer à son tour.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Dépôt de bilan de iRobot, repris par son principal fournisseur

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Le pionnier massachusseraits de l'aspirateur autonome va passer sous le giron de son principal sous-traitant chinois. (archive) (© KEYSTONE/AP/ELISE AMENDOLA)

La société iRobot, qui commercialise les robots aspirateurs Roomba, a déposé le bilan et va être rachetée par son principal créancier et sous-traitant, le groupe chinois Picea, a-t-elle annoncé dimanche, face au recul marqué de ses ventes.

Le fabricant de robots ménagers, pionnier dans le secteur des aspirateurs autonomes, a conclu un accord de restructuration avec Picea, qui fabrique ses appareils en Chine et au Vietnam, indique-t-il dans un communiqué.

Fin novembre, iRobot devait plus de 161 millions de dollars à Picea pour la fabrication de ses produits, selon un document déposé auprès du gendarme boursier américain.

Pendant la procédure, iRobot continuera d'exercer ses activités normalement, sans impact sur son application ni ses programmes clients, assure-t-il. À l'issue de la transaction, iRobot sera entièrement détenu par Picea et ses actions seront retirées du Nasdaq.

L'entreprise connaît un repli de ses ventes depuis plusieurs années et fait face à une concurrence accrue de produits souvent commercialisés moins chers que ses propres robots.

"Nombre de nos concurrents ont démontré leur capacité à reproduire rapidement les nouvelles fonctionnalités et innovations que nous avons introduites sur le marché et peuvent donc proposer des produits aux capacités similaires aux nôtres à des prix inférieurs", avertissait l'entreprise en mars, lors de la publication de son rapport financier annuel.

L'an dernier, iRobot a engrangé quelque 682 millions de dollars de revenus, un recul de plus de 23% sur un an. Au troisième trimestre cette année, le chiffre d'affaires était en repli de quasiment 25% sur un an.

La société avait tablé sur son rachat par le géant de la vente en ligne Amazon, annoncé en 2022. Mais ce dernier avait finalement renoncé à cette acquisition début 2024, faute d'être sûr d'obtenir l'approbation de la Commission européenne, qui voyait un risque de réduction de la concurrence dans l'opération.

Dans la foulée, iRobot avait annoncé un plan de restructuration, avec le licenciement de 350 personnes. Ce plan, qui devait entraîner la réduction de près d'un tiers de ses effectifs, visait à générer entre 80 et 100 millions d'économie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Les loyers ont continué d'augmenter en novembre

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La capitale économique du pays demeure de loin la ville la moins accessible pour les aspirants locataires. (archive) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les loyers affichés dans les annonces de la plateforme homegate.ch ont connu des variations régionales aléatoires sur un mois en novembre. La tendance en comparaison annuelle reste en revanche à sens unique: vers le haut.

Le renchérissement moyen sur douze mois a atteint 2,8%, emmené par les cantons des Grisons (+10,5%) et de Zoug (+8,9%). Les aspirants locataires tessinois, les moins mal lotis du pays, ont vu la facture augmenter de 1,0%, selon un relevé périodique diffusé lundi par Swiss Marketplace Group (SMG).

En zones urbaines, les villes de Lucerne et Genève affichent toutes deux des hausses de plus de 5%, quand Zurich enregistre une progression de 3,4%. La Cité de Zwingli reste de loin la moins abordable du pays pour les nouveaux locataires.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

Hausse des frais et disponibilité en baisse après la fusion CS-UBS

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Des adaptations ponctuelles des procédures de contrôle des concentrations sont jugées nécessaires (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

La fusion entre les deux plus grandes banques du pays Credit Suisse et UBS a érodé la compétitivité dans certains segments de marché. Le Conseil fédéral ne constate pourtant "aucun effet négatif généralisé sur la concurrence", selon un rapport publié vendredi.

Une étude de BAK Economics réalisée sur mandat du Secrétariat à l'économie (Seco) montre que la fusion UBS-CS a érodé la compétitivité dans certains domaines, précise le document. La fusion s'est en effet traduite par une diminution de la concurrence dans les crédits aux entreprises d'un montant important, les financements syndiqués structurés, les émissions d'emprunts en francs suisses et la conservation globale de titres.

"Aucun effet négatif généralisé n'a pu cependant être constaté sur les prix, les marges ou les positions de négociation; plus précisément, les effets observés ne peuvent être mis sur le compte de la fusion de manière univoque", écrit le Conseil fédéral.

Le gouvernement estime toutefois nécessaire d'adapter les procédures de contrôle des concentrations. Cela vaut en premier lieu pour la procédure applicable lorsque l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) se substitue à la Commission de la concurrence (Comco) dans le cadre de fusions bancaires. Le Conseil fédéral examinera dans quelle mesure la coopération entre les deux organes de surveillance peut être améliorée dans le cadre de l'entraide administrative.

Le Conseil fédéral juge inopportune l'introduction de l'instrument de l'enquête sectorielle dans le droit suisse de la concurrence, dont l'examen a été expressément souhaité par le Conseil national. Cela augmenterait la charge administrative et l'insécurité juridique pour les entreprises.

Le rapport publié vendredi fait suite au postulat 23.3444 "Fusion UBS-CS. Évaluation de l'importance du point de vue du droit de la concurrence et de l'économie nationale" déposé le 4 avril 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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