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Environnement

Le Conseil fédéral ouvre la porte à un retour du nucléaire

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Le Conseil fédéral rouvre la porte au retour du nucléaire (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le Conseil fédéral revient sur la décision populaire de 2017 de sortir progressivement du nucléaire. Il a rejeté mercredi l'initiative "Stop au blackout", mais soutient sur le principe la levée de l'interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires.

L'initiative populaire "De l'électricité pour tous en tout temps (Stop au blackout)" précise que toutes les formes de production électrique respectant l'environnement et le climat doivent être autorisées. Le comité souhaite ainsi rouvrir la porte à l'atome, en misant sur les nouvelles technologies qui rendent les centrales plus sûres.

Le gouvernement refuse le texte car il n'est pas nécessaire de modifier la Constitution, qui prévoit déjà un approvisionnement énergétique diversifié. Toutefois, il entend favoriser l’ouverture aux différentes technologies pour assurer "de manière responsable" la sécurité de l’approvisionnement en énergie à long terme.

L’interdiction actuelle de construire de nouvelles centrales nucléaires n’est pas compatible avec cet objectif d'ouverture aux nouvelles technologies. Elle présente même des risques pour le démantèlement des installations existantes.

Le Conseil fédéral compte élaborer un contre-projet indirect d'ici la fin de l'année afin de modifier la loi. La consultation devrait durer jusqu'à fin mars 2025. Il s'agit de garantir la quantité actuelle d’électricité indigène respectueuse du climat et disponible en permanence toute l’année.

Changement de paradigme

Devant les médias à Berne, le ministre de l'énergie Albert Rösti a cité cinq points justifiant ce "changement de paradigme". Premièrement, en 2017, il était prévu de réduire les émissions de CO2 mais pas d'abandonner complètement les énergies fossiles.

Deuxièmement, des centrales à gaz devaient remplacer l'électricité manquante. Or cette option n'est plus viable en raison de l'objectif zéro émission net d'ici 2050. Les centrales au pétrole et au gaz sont uniquement prévues comme réserve en cas d'urgence. "Le nucléaire est une des mesures pour décarboner l'énergie", a relevé le ministre.

Et ensuite de rappeler la situation géopolitique en Europe qui s'est détériorée depuis le début de l'Ukraine en 2022. "On a vu à quel point l'approvisionnement en hiver pouvait être tendu", a-t-il déclaré. "On pensait qu'il y aurait suffisamment d'électricité en Eruope et qu'on pourrait en importer facilement."

Le Bernois a continué en mentionnant une croissance démographique plus élevée que prévu dans la stratégie énergétique, ce qui laisse se profiler une croissance de la demande en électricité. Enfin, le développement des énergies renouvelables n'avance pas aussi vite que souhaité en raison de recours contre plusieurs projets hydroélectriques, solaires et éoliens, malgré l'acceptation de la loi sur l'électricité le 9 juin dernier.

"Option de repli"

La levée de l'interdiction du nucléaire ne remet pas en question le développement des énergies renouvelables. Elle n'est "qu'une option de repli" si ces dernières ne suffisent pas, a précisé Albert Rösti. Le nucléaire n'entre pas en ligne de compte à court et moyen terme. Cependant, à long terme, "dans les quinze prochaines années", il convient d'être prêt si nécessaire.

"On parle d'une ouverture, on ne dit pas qu'il y aura de nouvelles centrales dans dix ans", a commenté le Bernois. Et de préciser que ce n'est pas la Confédération qui décide une telle construction, la tâche revenant aux entreprises énergétiques.

Actuellement, les quatre centrales nucléaires en service fournissent environ un tiers de la production d’électricité totale en Suisse, explique encore le Conseil fédéral. Elles disposent toutes d’une autorisation d’une durée illimitée et peuvent continuer d’être exploitées tant qu’elles sont sûres.

Les exploitants tablent actuellement sur une durée d’exploitation de 60 ans. Mais si les centrales nucléaires doivent un jour être mises à l’arrêt, il faudra compenser l’électricité manquante par d’autres installations de production en Suisse.

Comme il n'y a actuellement pas de projet sur la table, le conseiller fédéral n'a pas voulu s'avancer sur des questions de financement ou de subventions. Il faut d'abord analyser concrètement un projet, et personne n'a encore mené cette réflexion en raison de l'interdiction de construire de nouvelles centrales, a-t-il fait remarquer.

Votation populaire en tête

Le Conseil fédéral rejette encore l'initiative pour d'autres raisons. Le texte vise aussi à ce que la Confédération attribue les responsabilités concernant la sécurité de l’approvisionnement en électricité. Cela n'est pas nécessaire, selon le gouvernement. Enfin, l’initiative pourrait remettre en question l’exploitation éventuelle de centrales de réserve en cas de pénurie d’électricité, ce qui créerait de nouvelles incertitudes.

En conclusion, Albert Rösti a dit s'attendre à de vives discussions à ce sujet. Il compte sur un référendum puis une votation populaire.

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Environnement

L'initiative sur l'alimentation mal partie au National

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L'initiative sur l'alimentation a été déposée en août 2024 (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

L'initiative sur l'alimentation est mal partie au National. Mercredi, tous les orateurs et oratrices ont fustigé le texte, qui contient des délais irréalistes et entraînerait trop de coûts pour l'Etat. La gauche et le PVL plaident pour un contre-projet.

L'initiative d'un comité citoyen veut encourager la production et la consommation de denrées alimentaires végétales plutôt qu'animales. Elle souhaite aussi augmenter le degré d'autosuffisance, pour le faire passer de 46% à 70%, préserver les ressources en eau souterraine et promouvoir une agriculture et un secteur agroalimentaire durables. Ces exigences doivent être atteintes dans un délai de dix ans.

Il faudrait réorienter les habitudes de consommation et de production, critique le centre-droit. La gauche et le PVL sont aussi opposés à l'initiative. Mais ils jugent l'idée bonne, c'est pourquoi ils souhaitent un contre-projet direct limité à la préservation des écosystèmes et de la biodiversité ainsi qu'à la protection de la qualité des eaux, de la fertilité des sols et de la biodiversité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

La Suisse ne sera pas tenue d'importer les "nouveaux OGM" de l'UE

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Qualifiées de "nouveaux OGM" par leurs détracteurs, les nouvelles techniques génomiques (NGT) permettent de modifier le génome d'une plante, mais sans introduire d'ADN étranger, contrairement aux OGM de première génération. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Suisse ne sera pas obligée d'importer de l'UE des aliments génétiquement modifiés issus de nouvelles techniques génomiques, indique le DFI. Berne a en effet négocié une exception concernant la mise sur le marché de produits qui sont des OGM ou en contiennent.

Qualifiées de "nouveaux OGM" par leurs détracteurs, les nouvelles techniques génomiques (NGT) permettent de modifier le génome d'une plante, mais sans introduire d'ADN étranger, contrairement aux OGM de première génération. Un accord a été conclu par les 27 début décembre pour autoriser dans l'UE des plantes issues de ces techniques.

Dans le cadre du protocole sur la sécurité des aliments dans les accords Suisse-UE, Berne a négocié avec l’Union une exception concernant la mise sur le marché de ce type de produits, précise mercredi le Département fédéral de l'intérieur (DFI), répondant à une demande de Keystone-ATS.

La Suisse pourra ainsi continuer à édicter de manière autonome sa propre réglementation et ne sera pas tenue d’harmoniser sa législation avec celle de l’UE dans ce domaine.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Plusieurs centaines de cigognes retrouvées mortes près de Madrid

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Près de 400 cigognes, victimes de la grippe aviaires, ont été retrouvées mortes près de Madrid (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Quelque 400 cigognes ont été retrouvées mortes, victimes de la grippe aviaire, le long d'un fleuve dans la région de Madrid, ont annoncé mardi les autorités locales. Ces dernières vont mener des analyses complémentaires afin de déterminer la gravité du virus.

"La Communauté de Madrid effectue de nouvelles analyses après la découverte d'un grand nombre de cigognes retrouvées mortes sur [les rives du] fleuve Manzanares" dans la municipalité de Getafe, dans la grande banlieue de Madrid, indique la région dans un communiqué.

Si les autorités avaient détecté il y a quelques jours un foyer d'influenza aviaire faiblement pathogène (IAFP), elles soupçonnent désormais, "face à l'apparition d'un grand nombre d'individus décédé", la présence d'un foyer hautement pathogène (IAHP).

La région de Madrid explique attendre "à présent les résultats des échantillons envoyés au laboratoire (...) dépendant du ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation". "Dans l'hypothèse où les résultats de haute pathogénicité seraient confirmés", les mesures de surveillance seraient renforcées, précise le communiqué.

Transmissible pour les humains

Sont d'ores et déjà appliquées "les mesures pour les foyers d'influenza aviaire de haute pathogénicité", comme "l'interdiction de l'élevage de canards et d'oies avec d'autres espèces de volailles, l'élevage de volailles en plein air, la limitation des visites aux installations d'élevage ou le contrôle de l'approvisionnement en eau pour garantir qu'elle n'a pas été contaminée".

Le communiqué précise enfin que "cette grippe pourrait se transmettre aux humains par les muqueuses, avec un effet similaire à celui de la grippe saisonnière, bien qu'en Europe aucun cas de transfert par contact direct n'ait été constaté. Elle ne peut pas être contractée par la consommation de produits dérivés des volailles".

Au total, plus de 200 foyers de grippe aviaire ont déjà été identifiés dans les élevages de volailles en Europe cette saison, un niveau plus élevé que les années précédentes, même s'il reste loin des milliers d'élevages frappés lors du dernier pic épizootique en 2022 avec des dizaines de millions de volailles abattues.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Environnement

Un peu moins de deux millions de sapins de Noël vendus chaque année

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Tous les ans : en Suisse, le sapin fait partie intégrante de la tradition de Noël. 1,7 million de sapins de Noël sont vendus chaque année. (photo d'archives) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Pour de nombreux Suisses, le sapin fait partie de la tradition de Noël. Selon l'association des propriétaires forestiers, environ 1,7 million de sapins sont vendus chaque année. Le Nordmann est de loin le plus apprécié.

Lors de l'achat d'un sapin de Noël, deux tiers des Suisses optent pour un Nordmann, a déclaré à Keystone-ATS Benno Schmid, responsable de la communication de ForêtSuisse, l'association des propriétaires forestiers de Suisse. L'épicéa et l'épicéa bleu sont également très appréciés.

Avant d'être vendus, les petits arbres restent une dizaine d'années dans des cultures de sapins de Noël, où ils sont soignés par des professionnels pour devenir de beaux arbres, souligne l'association. Pour cela, des semences appropriées sont nécessaires. Alors que les graines d'épicéa et d'épicéa bleu proviennent de Suisse, celles du Nordmann sont souvent importées du Caucase.

Indépendamment de l'origine des graines, les arbres "d'IG Suisse Christbaum", l'organisation faîtière des producteurs suisses de sapins de Noël, sont dotés d'un label de qualité suisse, pour autant qu'ils répondent aux normes de qualité et d'environnement de l'association.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Le Parlement étend encore davantage l'autorisation de tirer le loup

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La régulation du loup est régulièrement débattue au Parlement (image d'illustration). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le tir du loup doit être encore davantage facilité. Après le Conseil des Etats, le National a accepté mercredi deux motions élargissant l'étendue de la nouvelle loi sur la chasse, qui facilite déjà le tir de ce canidé depuis le 1er février 2025.

La régulation des loups problématiques appartenant à une meute doit être possible tout au long de l'année, a déclaré Christine Bulliard-Marbach (C/FR) pour la commission. Elle défendait la motion déposée par le sénateur Pascal Broulis (PLR/VD) en réaction à une grosse attaque survenue dans son canton le printemps dernier.

Son texte prévoit que les loups appartenant à une meute puissent, comme ceux individuels, être tirés en tout temps, et non plus uniquement entre le 1er juin et le 31 janvier. Le National l'a suivi par 109 voix contre 76.

Le Conseil fédéral était contre. Il estime que la loi actuelle permet déjà de maintenir le fragile équilibre entre protection du loup et du bétail. "Nous nous sommes dotés des outils nécessaires pour diminuer les prédations sans mettre en péril la population des loups qui continue d'augmenter", a déclaré le ministre de l'environnement Albert Rösti, en vain.

Tir aussi dans les zones protégées

Le National a aussi validé, par 106 voix contre 76, une motion de la sénatrice Esther Friedli (UDC/SG), qui veut permettre l'abattage des loups dans les districts francs, soit les zones de protection de la nature. La Suisse en compte 43, couvrant une surface totale de 150'895 hectares.

La taille de ces districts rend impossible la régulation du loup, selon la motionnaire. Or, il faut pouvoir tirer ces prédateurs qui se retirent dans ces zones, a avancé Christine Bulliard-Marbach pour la commission.

La gauche était contre. Le comportement des loups consistant à se retirer dans un district franc pour échapper à un abattage n'est à l'heure actuelle pas prouvé.

Et un effet pervers est à craindre. S'il est menacé d'être chassé dans les districts francs, le loup pourra s'attaquer à moins de cerfs, sangliers et chamois, qui se trouvent aussi dans ces territoires protégés, a déclaré Hasan Candan (PS/LU). Il risque donc de se rabattre sur les animaux de rente.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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