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Du givre trouble la vision du télescope spatial européen Euclid

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Euclid avait entre autres permis de capturer en novembre dernier cette image de la galaxie IC 342, située à plus de 11 millions d'années-lumière de la nôtre. (© KEYSTONE/AP European Space Agency)

Un givre envahissant trouble la vision du télescope spatial européen Euclid, surnommé par les chercheurs "détective de l'Univers sombre." Des scientifiques ont commencé des opérations pour tenter d'éliminer cette fine couche de glace... avec un peu de chauffage.

C'est le dernier souci technique en date pour cette mission de six ans, lancée en juillet 2023 pour dresser une carte des étoiles et galaxies couvrant le tiers du ciel observable. Grâce à celle-ci, les scientifiques espèrent en apprendre plus sur la nature de l'énergie sombre et de la matière noire, deux entités encore jamais observées et censées constituer 95% de l'Univers.

Dès novembre dernier, les équipes au sol ont remarqué qu'un instrument du télescope, qui restitue des images en lumière visible, recevait moins de lumière que prévu, a expliqué à l'AFP un responsable des opérations de l'instrument, Ralf Kohley. L'observation de certaines étoiles a révélé qu'elles apparaissaient moins brillantes qu'elles devaient l'être. Une impossibilité pour des astres dont la stabilité se compte en millions d'années.

L'épaisseur d'un brin d'ADN

L'ESA pense que ce "gros problème" de vision, selon le scientifique, vient d'une fine couche de glace, de l'épaisseur d'un brin d'ADN, qui s'accumule sur l'optique de l'imageur. Tous les instruments envoyés dans l'espace emportent avec eux des quantités infimes de vapeur d'eau, qui givrent dans le froid spatial. Les scientifiques pensent qu'une quantité substantielle de vapeur d'eau s'est logée dans les couches de matériaux isolant de l'appareil.

Peu après le lancement d'Euclid, les scientifiques l'ont partiellement exposé aux rayons solaires. Et ont surtout activé des radiateurs embarqués, censés chauffer le télescope pour le débarrasser d'éventuelles traces d'eau. Cette opération pourrait être renouvelée, mais elle n'est pas sans inconvénients. "Tout chauffer va beaucoup perturber la mission", explique Ralf Kohley. La chaleur, en dilatant les matériaux, imposerait un recalibrage de tout le télescope d'au moins un mois.

C'est pourquoi l'ESA a commencé un chauffage la semaine dernière de deux des trois miroirs du télescope. Prévu jusqu'au 21 mars, son résultat ne sera pas connu avant la mi-avril, selon M. Kohley. En cas d'échec il restera la solution du chauffage de l'ensemble du télescope Euclid, en le faisant passer de -140 degrés Celsius à -3 degrés.

Perte de six mois d'observations

Une partie du problème vient du fait que les scientifiques ne savent pas exactement où la couche de givre s'accumule, ni même sa quantité exacte.

Et même si l'opération de chauffage s'avérait un succès, rien ne garantit que des molécules d'eau ne givrent pas à nouveau sur un des miroirs du télescope, avertit M. Kohley. Auquel cas Euclid serait soumis à un chauffage complet annuel, qui retirerait au final six mois d'observations sur les six années de la mission. Ce scénario reste à ce stade "purement spéculatif", indique le scientifique, qui espère toujours possible de "se débarrasser de ce problème d'une façon plus élégante".

Euclid a connu son lot de déboires depuis son lancement. Avec d'abord l'influence de rayons cosmiques, par définition impossibles à prévoir ni éviter, qui ont perturbé le système de guidage du vaisseau spatial. Et imposé une mise à jour compliquée de son système informatique.

Une lumière solaire parasite a aussi interféré avec ses observations. Ce problème a été réglé avec une petite rotation du télescope.

Le télescope a officiellement démarré ses observations scientifiques en février, après avoir livré de premières images époustouflantes en novembre de galaxies situées dans les profondeurs du cosmos.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Crash de l'hélicoptère du président iranien: situation "pas bonne"

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Le président iranien Ebrahim Raïssi se trouvait à bord d'un hélicoptère Bell 212 en compagnie du ministre des affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, du gouverneur de la province et du principal imam de la région. (© KEYSTONE/AP/Ali Hamed Haghdoust)

L'hélicoptère qui transportait le président et le ministre des affaires étrangères iraniens a été localisé sur une montagne du nord-ouest de l'Iran. La situation n'est "pas bonne" pour espérer retrouver des survivants, ont annoncé lundi les secours.

"Les secours s'approchent du site du crash", a déclaré le chef du Croissant-Rouge, Pirhossein Koolivand.

Le président iranien Ebrahim Raïssi se trouvait à bord de l'appareil en compagnie du ministre des affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, du gouverneur de la province et du principal imam de la région, selon l'agence Irna.

L'appareil, un Bell 212, faisait partie d'un convoi de trois hélicoptères transportant la délégation présidentielle, dont deux ont atterri sans encombre à Tabriz, la grande ville du nord-ouest, d'où M. Raïssi devait rejoindre Téhéran.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Lai Ching-te prête serment en tant que président de Taïwan

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Le nouveau président Lai Ching-te, qui succède à Tsai Ing-wen, à gauche sur le cliché, a prêté serment avec la nouvelle vice-présidente Hsiao Bi-khim, à droite sur le cliché, au palais présidentiel de Taïpei. (© KEYSTONE/AP)

Le nouveau président de Taïwan, Lai Ching-te, a prêté serment lundi lors d'une cérémonie à laquelle ont assisté des dizaines de délégations étrangères, selon les images vidéo. La cérémonie s'est déroulée au palais présidentiel de Taïpei.

Le nouveau président Lai Ching-te, issu du parti démocrate progressiste (DPP), le même mouvement que sa prédécesseure Tsai Ing-wen, s'est décrit par le passé comme un "artisan pragmatique de l'indépendance de Taïwan".

Il a depuis lors adouci son discours, défendant le maintien du "statu quo" dans le détroit de Taïwan et affirmant désormais qu'un processus d'indépendance n'est pas nécessaire car l'île dispose de facto de ce statut, selon lui.

Son franc-parler et sa posture lui attirent l'ire de Pékin, qui l'a qualifié de "dangereux séparatiste" conduisant Taïwan sur le chemin "de la guerre et du déclin".

Parmi les 51 délégations internationales invitées, dont les Etats-Unis, le Japon et le Canada, huit chefs d'Etat sont présents pour marquer leur soutien à la démocratie taïwanaise.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Nouvelle-Calédonie: "succès" des gendarmes contre les barrages

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L'objectif de l'opération de police est de reprendre le contrôle de la route entre Nouméa et l'aéroport international. (© KEYSTONE/AP/Cedric Jacquot)

Le représentant de l'Etat français en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc, s'est félicité lundi du "succès" du début d'une vaste opération de la gendarmerie contre les barrages entre Nouméa et son aéroport international. 76 barrages ont été "neutralisés".

L'opération vise à reprendre totalement la maîtrise de l'axe principal reliant Nouméa à l'aéroport de La Tontouta, a rappelé le haut-commissaire dans un communiqué. Il a également fait état de "près de 240 émeutiers" interpellés depuis le début des violences.

Rétablir la circulation sur cet axe presse d'autant plus que l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont demandé à pouvoir poser des avions afin de rapatrier leurs ressortissants. La France n'a pas encore donné son feu vert, les conditions de sécurité n'étant pas réunies.

Des émeutiers interrogés par l'AFP dimanche ont expliqué s'être employés à rétablir les barrages que supprimait le convoi de gendarmes dépêché sur cette route, avec des blindés et des engins de chantier.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Présidentielle en République dominicaine: le sortant grand favori

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Le président sortant Luis Abinader est le grand favori de la présidentielle de Saint-Domingue (archives). (© KEYSTONE/EPA/Bienvenido Velasco)

Huit millions de Dominicains ont voté dimanche pour des élections présidentielle et législatives. Le président sortant Luis Abinader, qui entend tirer profit de son bilan économique et de sa politique de fermeté à l'égard d'Haïti, est le grand favori du scrutin.

Les 16'726 bureaux de vote ont ouvert à 07h00 heures locales (13h00 en Suisse) et fermé à 17h00. Les premiers résultats sont attendus en soirée.

Selon les sondages, M. Abinader se dirige vers une réélection pour 4 ans dès le premier tour. Il devrait recueillir environ 60% des voix devant l'ancien président Leonel Fernández (1996-2000, 2004-2012), crédité de 25% des suffrages, tandis que les six autres candidats se contenteraient de miettes.

La formation politique de M. Abinader, le parti révolutionnaire moderne (PRM), qui avait déjà remporté 120 des 150 municipalités en février, devrait aussi obtenir la majorité des sièges des 190 députés et 32 sénateurs en jeu.

"C'est un pays qui a beaucoup de maturité démocratique. La démocratie dominicaine est forte et sortira renforcée", a assuré M. Abinader lors d'une brève déclaration après avoir voté à Saint-Domingue.

L'opposition a dénoncé dimanche "l'achat massif de votes" par le parti du président, assurant avoir "recueilli des preuves", selon Manuel Crespo, un délégué de l'opposition. "Une fois de plus, ils [le PRM] achètent des bulletins de vote", s'est insurgé l'ancien président Danilo Medina (2012-2020). "Il veut répéter ce qu'il a fait en février" lors des municipales.

Environ 70% des Dominicains approuvent la gestion de M. Abinader, et notamment sa politique de fermeté à l'égard d'Haïti. Depuis son arrivée au pouvoir en 2020, il a multiplié les opérations anti-immigration et les expulsions. Il a également construit un mur sur une partie de la frontière avec Haïti, en proie à une crise politique et humanitaire chronique aggravée par la violence des gangs qui contrôlent une grande partie de son territoire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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"Accident" d'un hélicoptère présidentiel, sort de Raïssi incertain

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Le sort du président iranien Ebrahim Raïssi, qui serait l'un des passagers de l'hélicoptère, demeure incertain (archives). (© KEYSTONE/AP/Vahid Salemi)

Un hélicoptère de la présidence de l'Iran a été impliqué dimanche dans un "accident" dans le nord-ouest du pays. L'incertitude demeurait sur le sort du président Ebrahim Raïssi qui serait l'un des passagers à bord, ont annoncé des médias officiels.

"Certaines informations non confirmées indiquent que l'hélicoptère transportant le président Raïssi aurait eu un accident dans la province de l'Azerbaïdjan oriental", a indiqué la télévision d'Etat, ajoutant que des opérations étaient "en cours" pour le localiser alors que les conditions météorologiques étaient mauvaises.

L'agence de presse officielle IRNA a ensuite rapporté que M. Raïssi, ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, figuraient parmi les passagers de l'appareil.

M. Raïssi s'est rendu dimanche dans la province de l'Azerbaïdjan orientale, où il a notamment inauguré un barrage en compagnie du président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, à la frontière entre les deux pays.

La télévision d'Etat a indiqué qu'un épais brouillard rendait les recherches difficiles dans cette région montagneuse.

M. Raïssi, un ayatollah de 63 ans, est président de la République islamique depuis juin 2021.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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