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Genève

Les forains vont saisir la justice pour rester sur les quais

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La dernière édition de la fête foraine, sur les quais, en août 2022 (KEYSTONE/Martial Trezzini)

Nouvel épisode dans le "combat" que se livrent les forains et la Ville de Genève. Les forains vont déposer un recours devant le Tribunal administratif pour dénoncer la convention que leur soumettait la Ville, a appris Radio Lac. Ce texte les obligeait à migrer définitivement à Plainpalais, dès 2024, avec une dernière édition, sur les quais pour cet été. Selon eux, cette convention peut-être considérée, juridiquement, comme une contrainte par signature. L'affaire prend donc un tournant judiciaire, avec des forains qui ne veulent pas renoncer à une fête sur les quais, quitte à perdre 30% de leur chiffre d'affaire estival. 

Un été sans manège, à Genève. C'est ce qui semblait se dessiner après le "non" des forains de signer la convention avec la Ville. Celle-ci les obligeait à quitter définitivement les quais, dès 2024, pour Plainpalais, après une dernière édition, cette année. Les forains avaient également refusé de répondre au nouvel appel à candidature, qui avait fait suite, pour une installation sur la plaine, cet été. Mais rebondissement, ils vont déposer un recours auprès du Tribunal administratif pour dénoncer cette convention. Chantal Wetzel, présidente de l'Association Foraine de Suisse Romande:

"Signer cette convention, c'était la mort de notre travail pour le futur"

Chantal WetzelPrésidente de l'Association Foraine de Suisse Romande.

A l'origine de ce changement, la conseillère administrative, Marie Barbey-Chappuis, qui souhaite dédier les quais, aux baigneurs. Pas un argument pour Chantal Wetzel:

"Les quais ne sont pas, du tout, aménagés! (...) Tant qu'ils ne sont pas aménagés, nous ne comprenons pas pourquoi nous avons une interdiction de monter nos attractions!"

Chantal WetzelPrésidente de l'Association Foraine de Suisse Romande.

La conseillère administrative rappelle, également, qu'il y a déjà un champ de foire, la plaine de Plainpalais. C'est là qu'elle souhaite que les forains s'installent désormais, car mieux à même de les accueillir. Impensable pour les forains, qui refusent catégoriquement:

"L'été, à Plainpalais, il n'y a personne! C'est une fournaise!"

Chantal WetzelPrésidente de l'Association Foraine de Suisse Romande.

C'est donc bien un été, sans attraction, qui se profile à Genève, sauf s'ils obtiennent gain de cause auprès de la justice. Celle-ci pourrait ne mettre que quelques jours pour rendre sa décision, si l'affaire est traitée en urgence. Dans ce cas, les forains assurent pouvoir monter rapidement leurs attractions, sur les quais. Mais sinon, pas d'auto tamponneuse, ni manège, à Genève, en août. Au plus grand regret des forains... mais aussi de la clientèle du Moyen-Orient, assurent-ils:

Chantal WetzelPrésidente de l'Association Foraine de Suisse Romande.

Mais un été sans manège, c'est aussi un été sans revenu, pour les forains:

"Ces onze jours sont importants (...) C'est 30% de perte pour notre saison estivale"

Chantal WetzelPrésidente de l'Association Foraine de Suisse Romande.

Les forains assurent être toujours ouverts à la discussion. Mais au delà du recours, l'affaire semble, aussi prendre une tournure plus personnelle. Avec une personne dans le viseur des forains: la conseillère administrative, Marie Barbey-Chappuis:

"On sent que Madame Barbey-Chappuis ne nous aime pas (...) on n'arrive pas à comprendre

Chantal WetzelPrésidente de l'Association Foraine de Suisse Romande.

Si le Tribunal administratif donne tort aux forains, renonceront-ils aux quais? La réponse est claire, non, et rendez-vous aux prochaines élections:

Chantal WetzelPrésidente de l'Association Foraine de Suisse Romande.

Contactée, Marie Barbey-Chappuis rappelle que le Conseil municipal s'est prononcé, fin juin, à une large majorité en faveur de la solution du Conseil administratif. Elle rappelle également que cette convention n'a pas été signée par les forains et s'interroge donc sur la possibilité de faire recours. Le recours, lui, devrait être déposé, d'ici quelques semaines.

1 commentaire

1 commentaire

  1. Muller

    12 juillet 2023 à 15 h 01 min

    Franchement Genève sans les forains en été c'est vraiment dommage. Il y avait une bonne ambiance avant. Par contre,je ne comprends pas pourquoi la Lake parade aura lieu,alors que ça fait un boucan d'enfer plus les gens bourrés qui dégueulent aux pieds des immeubles le lendemain.

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Genève

UNIGE: les étudiants ne veulent pas quitter UniMail la nuit

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L'occupation de nuit d'UniMail se prolonge. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les étudiants pro-palestiniens de l'Université de Genève (UNIGE) dormiront encore jeudi soir dans le hall d'UniMail. S'ils ont refusé de mettre fin à leur occupation nocturne, ils ont accepté de rester au sein du conseil scientifique mis en place par le rectorat.

Cette occupation nocturne est jugée "illicite" par l'UNIGE, qui souhaite que les militants soient uniquement présents durant les heures d'ouverture du bâtiment. Elle pose "des questions de sécurité" et n'est "pas conforme à ce que nous attendions", indique Marco Cattaneo, porte-parole de l'UNIGE, contacté jeudi soir par Keystone-ATS. Aucun ultimatum n'a été fixé pour demander le départ des étudiants.

Si l'UNIGE se dit "déçue" sur cette question, elle salue en revanche la décision de la Coordination étudiante pour la Palestine-UNIGE de continuer les discussions au sein du conseil scientifique. Celui-ci vise à examiner du rôle de l'université dans les débats publics en général. Une première rencontre a eu lieu jeudi et a duré trois heures.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

UNIGE occupée: une altercation éclate durant la nuit

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Le hall d'UniMail est occupé depuis mardi (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Il y a eu du grabuge durant la nuit de mercredi à jeudi à l'Université de Genève (UNIGE), occupée par des étudiants pro-palestiniens. Une altercation a éclaté lorsque trois personnes, opposées à cette mobilisation, sont venues arracher des drapeaux palestiniens.

Ces trois personnes ont été évacuées par le personnel de sécurité, indique Marco Cattaneo, porte-parole de l'UNIGE, confirmant à Keystone-ATS une information de la RTS. Il précise que l'événement n'a pas donné lieu à de la violence physique.

Une enquête sera menée par l'UNIGE, mais il semble déjà que les trois intrus appartiennent à la communauté universitaire.

L'UNIGE "déplore cet événement inacceptable", ajoute le porte-parole. Et d'autant plus qu'un dialogue est en cours entre la direction de l'Université et la coordination étudiante pour la Palestine-UNIGE (CEP-UNIGE). Des représentants de celle-ci doivent participer jeudi à un conseil scientifique qui doit discuter, entre autres, des liens entre l'UNIGE et ses homologues israéliennes.

Les étudiants pro-palestiniens, qui ont investi mardi le hall d'UniMail, réclament notamment la suspension des accords de collaboration passés entre l'UNIGE et les universités et instituts de recherche israéliens.

L'occupation de nuit doit cesser

Selon Marco Cattaneo, "le dialogue a bien fonctionné jusqu'ici" et l'UNIGE "fait le pari" que l'instauration de ce conseil scientifique va "porter ses fruits" en permettant d'aborder "les questions de fonds".

La participation du collectif pro-palestinien à ce comité implique que l'occupation de nuit à UniMail doit cesser jeudi soir. Seule une présence durant les heures d'ouverture du bâtiment serait autorisée.

La CEP-UNIGE a indiqué mercredi qu'elle attendait les résultats de la première réunion du comité scientifique avant d'envisager mettre fin à son occupation nocturne.

Évolution à Lausanne

A Lausanne, cette occupation de nuit s'est achevée mercredi soir. Une condition imposée par la direction de l'Université de Lausanne (UNIL) pour poursuivre les négociations avec les étudiants.

Le collectif pro-palestinien, qui occupait jour et nuit le bâtiment Géopolis depuis jeudi dernier, a toutefois indiqué qu'il allait poursuivre son combat.

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Genève

La conscience et la perception de la douleur chez l'animal

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La direction de l'expérimentation animale de l'Université de Genève fait le point mardi sur la conscience et la perception de la douleur chez l'animal lors d'une conférence avec quatre spécialistes (illustration). (© KEYSTONE/LEANDRE DUGGAN)

La direction de l'expérimentation animale de l'Université de Genève (UNIGE) fait le point sur la conscience et la perception de la douleur chez l'animal. Quatre spécialistes partageront les résultats de leurs études dans le cadre d'une conférence qui aura lieu lundi matin au Centre médical universitaire.

Cette conférence vise à contribuer au débat sur l'utilisation d'animaux dans la recherche sur la base de nouvelles connaissances scientifiques. L'objectif est de promouvoir le principe de 3R, une approche qui vise à remplacer, réduire et raffiner l'usage du modèle animal quand cela est possible. L'UNIGE rappelle qu'elle est membre fondatrice du Centre suisse de compétences 3R.

La docteure Solène Barsamian, vétérinaire, s'exprimera sur l'évolution de la prise de conscience de la conscience des animaux et de leur perception du monde. Charlotte Canteloup, docteure en éthologie à l'Université de Strasbourg, parlera des capacités cognitives des macaques.

Il sera ensuite question de la conscience chez les poissons, avec le docteur Patrick Prunet, de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) Bretagne-Normandie. Pour conclure cette conférence, le docteur Jacques Servière, de l'INRA-AgroParisTech, discutera notamment de l'apport des neurosciences expérimentales pour comprendre les manifestations de conscience chez les animaux.

www.unige.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Occupation d'UniMail: Le dialogue est ouvert entre le rectorat et les étudiants

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Les étudiants pro-palestiniens occupent le hall d'UniMail depuis mardi midi (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Le vice recteur de l'Université de Genève a rencontré mercredi après-midi une délégation des étudiants pro-palestiniens qui occupent Unimail depuis mardi. Il leur a proposé de se joindre au conseil scientifique pour discuter de leurs revendications.

Les discussions sont enclenchées entre le rectorat de l’université de Genève et les étudiants pro palestiniens qui occupent UniMail depuis deux jours. Une délégation a été reçue ce mercredi après-midi, pendant près de deux heures, par le vice-recteur Édouard Gentaz, en charge du vivre-ensemble.

Une ouverture des discussions saluée par l'une des porte-paroles du collectif des étudiants.

 

Le rectorat a notamment proposé à la coordination étudiante Palestine-Unige de rejoindre une réunion de travail du conseil scientifique ce jeudi pour aborder les revendications du collectif et le rôle de l’université de Genève dans le débat public. Edouard Gentaz, vice-recteur.

 

Toutes les propositions formulées par le rectorat doivent maintenant être soumises à l'assemblée générale des étudiants. Seule certitude, l'occupation d'UniMail est maintenue pour la nuit de mercredi.

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Environnement

Genève veut atteindre un taux de canopée de 30% en ville en 2070

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Afin de faire face aux changements climatiques, le Conseil d'Etat genevois veut faire passer la surface de canopée en ville de 23% à 30%. Un objectif partagé par la Ville de Genève qui réaménage des espaces publics (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Afin de faire face aux changements climatiques, le Conseil d'Etat genevois veut augmenter la surface ombragée en ville en plantant 150'000 arbres en quinze ans. Objectif: atteindre 30% de canopée en 2070, contre 23% aujourd'hui.

Adoptée mercredi par le gouvernement, la stratégie d'arborisation de l'aire urbaine permettra ainsi d'augmenter la canopée de 1% d'ici à 2040, par la plantation de jeunes arbres de différentes espèces, et de 7% en 2070, grâce à leur croissance. L'équivalent de plus de 554 hectares supplémentaires seront ainsi ombragés.

"L'enjeu est de trouver la place pour ces nouvelles plantations", a relevé devant les médias Antonio Hodgers, président du Conseil d'Etat et chef du Département du territoire. Les besoins des arbres devront être intégrés dès la planification des projets afin de prévoir les plantations en pleine terre, notamment. La stratégie vise aussi à renforcer la conservation des arbres existants.

"En mains privées"

En fonction du contexte urbain, la canopée ne pourra pas atteindre 30%, mais un minimum de 10% est visé. "Le but n'est pas de mettre des arbres partout", a relevé Antonio Hodgers. Les zones prioritaires répondent à trois critères: une densité de population de plus de 8500 habitants par kilomètre carré, une température ressentie de plus de 36 degrés et un taux de canopée inférieur à 10%.

 

Chaque commune urbaine dispose d'une fiche avec la canopée actuelle et le potentiel visé. "Le deux-tiers des surfaces avec le plus grand potentiel se trouve en mains privées", a souligné le magistrat. Comme la gestion du sous-sol et des réseaux qui s'y trouvent est ce qui coûte le plus cher, la moitié du financement des plantations sera prise en charge par le canton et les communes.

204 millions

Cette stratégie est accompagnée d'un projet de loi pour financer la première tranche de 50'000 arbres en cinq ans: 41 millions de francs pour la réalisation d'actions d'arborisation cantonales qui expérimentent des techniques innovantes et reproductibles, auxquels s'ajoutent 163 millions pour les communes et les acteurs privés.

Cette stratégie fait partie du contreprojet, adopté en septembre par le Grand Conseil, à l'initiative "Climat urbain" qui a été retirée depuis. Ce texte demandait que chaque année, pendant dix ans, 1% de la voie publique soit prise sur le trafic individuel motorisé pour être notamment transformé en espaces végétalisés. Il était jugé difficile à mettre en oeuvre en raison des canalisations et câblages en sous-sol.

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