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Genève

Jeunes requérants déboutés: un manque à gagner de 13 millions pour l'Etat

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(KEYSTONE/Gian Ehrenzeller)

À Genève, l'interdiction de travailler des jeunes déboutés de l'asile représenterait un déficit de 13 millions pour l'économie genevoise. C'est ce que révèle une étude inédite de l'UNIGE mandatée par le Centre social protestant et l'association Vivre ensemble.

13 millions de francs en 10 ans. C'est le manque à gagner que représenteraient l'interdiction de travailler des jeunes déboutés de l'asile pour l'économie genevoise. Ce chiffre est issu d'une enquête inédite de l'UNIGE commandée par le Centre social protestant (CSP) et l'association Vivre Ensemble. Elle a été réalisée par un chercheur de l'Institut de recherche appliquée en économie et gestion. L’étude cible des jeunes migrants, iraniens, irakiens ou érythréens arrivés mineurs à Genève et qui ont souvent entamé une formation. Une fois leur formation terminée, les requérants déboutés ont l’interdiction de travailler et doivent recourir à l’aide d’urgence pour survivre, soit 10 francs par jour. Une situation qui doit changer selon Alain Bolle, directeur du centre social protestant Genève.

Alain BolleDirecteur du Centre Social Protestant Genève

A Genève, 32 jeunes âgés de 18 à 24 ans étaient dans cette situation en 2022. A l'heure actuelle, des dérogations existent, mais les procédures sont laborieuses et les élus peu nombreux. Les régularisations de personnes considérées comme des cas de rigueur sont rares à Genève. Le canton en a effectué 23 ces quatre dernières années. En comparaison Zurich en a effectué 167. Pour beaucoup de ces jeunes déboutés, cette interdiction de travailler les décourage et ne leur offre aucune perspective d'avenir. Ecoutez le témoignage d'Habton.

HabtonAncien jeune débouté

L’analyse tient compte de deux aspects, le coût direct de l’aide financière fournie aux requérants déboutés et le coût indirect, c'est-à-dire le manque à gagner pour l'Etat qui a investi dans leur formation mais dont il ne profite pas par la suite. Un coût qui fluctue en fonction des différents niveaux de formation. L'auteur de l'étude précise tout de même que l’estimation avancée est un minimum, étant donné que certains paramètres n'ont pas été pris en compte à l'image des coûts de la santé, sécuritaires ou administratifs.

"L'Etat doit prendre les choses en main"

Pour le CSP, il est temps que les autorités cantonales se saisissent du problème. Si les décisions concernant l'asile sont prises à Berne, les cantons possèdent tout de même une marge de manœuvre comme l'explique Alain Bolle.

Alain BolleDirecteur du Centre Social Protestant Genève

Fribourg, a mis sur pied un programme pour permettre aux jeunes qui possèdent un potentiel d'intégration suffisant d'obtenir un permis de travail. L'objectif est d'éviter une précarisation économique et sociale de ces jeunes ainsi qu'une dépendance à l'aide sociale.

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Genève

Plan-les-Ouates: la première pierre de l’école du Rolliet a été posée

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La première pierre de l’école du Rolliet a été posée ce lundi à Plan-les-Ouates.

La première pierre de l’école du Rolliet a été posée ce lundi à Plan-les-Ouates. Il s’agit du premier bâtiment à voir le jour dans ce quartier en pleine évolution

C’est un nouveau quartier qui est en train de sortir de terre à Plan-les-Ouates.

Et comme un symbole, le premier bâtiment à voir le jour est une école, celle du Rolliet dont la première pierre a été posée ce lundi. Une étape importante dans l’urbanisation des Cherpines. Car le quartier du Rolliet accueillera dans les prochaines années environ 2 500 nouveaux résidents. Et ce sont 320 enfants qui devraient être scolarisés dans cette nouvelle école, répartis dans 16 classes. L'établissement va abriter aussi un secteur parascolaire, un restaurant scolaire ou encore une salle polyvalente.

Le détail avec Xavier Magnin, Maire de Plan-les-Ouates:

Xavier MagninMaire de Plan-les-Ouates

Olivier Cochard, architecte et responsable du bureau technique associé au concepteur Brauen & Wälchli:

Olivier CochardArchitecte et responsable du bureau technique associé au concepteur Brauen & Wälchli

Les travaux doivent s’achever au printemps 2026, permettant ainsi l’ouverture des locaux pour l’année scolaire 2026-2027.

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Une pétition pour un congé prénatal de 4 semaines

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1’800 signatures pour un congé prénatal à Genève. Les syndicats et le Collectif de la grève féministe ont déposé, lundi matin, une pétition demandant un congé prénatal de 4 semaines au minimum dans les secteurs publiques et subventionnés. Il s'ajouterait au congé maternité de 20 semaines.

Actuellement il n’existe pas de congé prénatal, à Genève et au niveau fédéral. Les travailleuses enceintes sont mises en arrêt maladie. Ce qui pose problème, selon les syndicats,  la grossesse n'étant pas une maladie, rappelle Aline Zuber, secrétaire syndicale au SSP.

Aline ZuberSecrétaire syndicale au SSP

Le droit au salaire en cas de maladie n’est également pas illimité et est fortement restreint pour les travailleurs dans leur première année de service. Les précisions de Geneviève Preti, présidente du cartel intersyndical.

Geneviève PretiPrésidente du Cartel intersyndical

Le texte s’adresse au Conseil d’Etat et au Grand Conseil. le congé prénatal se calquerait sur le modèle du congé maternité.

Aline ZuberSecrétaire syndicale au SSP

Le congé prénatal serait bénéfique pour les futures mamans et leurs bébés explique Sandra Froidevaux, secrétaire syndicale au SIT.

Sandra Froidevaux Secrétaire syndicale au SIT

Ce droit à un congé prénatal figure également dans le cahier de revendications déposé lors de la grève féministe 2023. Aucune discussion n'ayant débouché sur un accord depuis, les syndicats et organisations féministes réitèrent donc leur revendication.

S’ils ont du mal à articuler un chiffre, les pétitionnaires estiment que l'instauration de ce congé serait financièrement réalisable, la majorité des employés à l’Etat ayant 50 ans et plus.

 

 

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Genève

Maria Mettral arrête la météo, après avoir fait la pluie et le beau temps pendant 35 ans

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Maria Mettral a présenté dimanche sa dernière météo, après 35 ans à l'antenne © RTS/Philippe Christin

Maria Mettral a présenté dimanche son dernier bulletin météo sur la RTS. 

La comédienne et présentatrice genevoise a fait ses adieux dimanche soir aux téléspectateurs de la RTS, après 35 ans d'antenne.

Elle avait fait ses premiers pas à la télévision romande en avril 1989 en présentant son premier bulletin. Elle avait même été étonnée d'avoir été retenue pour le poste, concédant avoir fait "l'andouille" lors des sélections.

35 ans plus tard, le sourire toujours bien accroché au visage, Maria Mettral assure qu'il n'y a aucune nostalgie.

Maria MettralPrésentatrice et comédienne

A 64 ans, elle va continuer à donner des cours de pose de voix aux collaborateurs de la RTS. Elle va aussi poursuivre sa carrière au théâtre. Alors ne lui parlez surtout pas de retraite!

Maria MettralPrésentatrice et comédienne

Propos recueillis par Benoît Rouchaleau de Radio Lac. En mai dernier, elle était sur scène à Chêne-Bourg dans "L’Autre", une pièce de l’écrivaine genevoise Mélanie Chappuis.

 

 

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Genève

Procès Hinduja: peines de 4 ans et demi à 5 ans et demi requises

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Quatre membres de la famille Hinduja sont poursuivis pour traite d'êtres humains et usure par métier (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le Ministère public a requis lundi devant le Tribunal correctionnel de Genève des peines allant de 4 ans et demi à 5 ans et demi à l'encontre de quatre membres de la famille Hinduja. Ces derniers sont poursuivis pour traite d'êtres humains et usure par métier.

Le premier procureur Yves Bertossa a débuté son réquisitoire par une comparaison: selon le budget de la famille, qui vit dans une villa à Cologny (GE), le montant dépensé pour les animaux de compagnie en 2014 était de 8584 francs alors que le salaire du personnel domestique se situait entre 220 et 400 francs par mois. "Dans cette famille, on dépense davantage pour le chien que pour les employés domestiques".

"Ils ont fait tout ça pour économiser du fric", s'est indigné le premier procureur. Selon le Ministère public, ce procès est celui d'une famille multimilliardaire qui recrute du personnel en Inde pour le payer au lance-pierre. Et ces prévenus, "qui n'assument rien", ont tout fait pour échapper à ce procès, a-t-il souligné.

Au terme d'un réquisitoire sévère, il a requis une peine privative de liberté de 5 ans et demi à l'encontre du père, Prakash Hinduja (78 ans) et de son épouse Kamal (75 ans), tous deux absents depuis le début de ce procès sous haute tension, et de quatre ans et demi à l'encontre de leur fils Ajay (56 ans) et de leur belle-fille Namrata (50 ans).

Le premier procureur a aussi demandé de prononcer une créance compensatrice de 3,5 millions de francs en faveur de l'Etat de Genève. Il justifie cette requête par le fait que l'accord conclu jeudi entre les parties ne dit pas un mot des salaires qui n'ont pas été payés. Il a aussi demandé de mettre les frais de procédure, soit un million de francs, à la charge des prévenus.

Le procès se poursuit avec les plaidoiries de la défense.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Les HUG enseignent les gestes qui sauvent aux futurs et jeunes parents

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Les mises en situation s'effectuent dans la salle de formation par simulation, sur des mannequins de bébés

Depuis un mois, les HUG proposent des cours de premiers secours aux jeunes ou futurs parents. 

C’est nouveau aux Hôpitaux Universitaires de Genève: Depuis mi-mai, l'hôpital cantonal propose des cours de premiers secours aux futurs et jeunes parents de nourrissons et d'enfants de moins de 18 mois.

Que faire en cas d'étouffement ou de perte de connaissance? Comment pratiquer un massage cardiaque? Quand faut-il appeler les secours? C’est l’occasion de connaître les dernières recommandations en matière de prévention et surtout de s'entraîner aux gestes qui sauvent, en cas de situation critique, avec des spécialistes en réanimation pédiatrique.

Benoît Rouchaleau a assisté à l'un de ces ateliers, qui mêlent un peu de théorie et beaucoup de pratique.

Benoît RouchaleauReportage premiers secours aux HUG

Les HUG proposent ces cours une fois par mois, les lundis de 15h30 à 17h30, jusqu’en 2025. La formation coûte 50 francs par personne ou par couple.

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