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Economie

Les effets de la course mondiale au quantique s'anticipent à Genève

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L'ordinateur quantique pourrait arriver d'ici une vingtaine d'années dans certains pays (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Des dizaines de scientifiques et politiques sont réunis à Genève pour anticiper une utilisation équitable des technologies. Parmi celles-ci, l'ordinateur quantique pourrait devenir réalité d'ici 20 ans. Il ressemble à une course à l'arme nucléaire du 21e siècle.

Pendant cinq jours cette semaine à l'invitation de l'Anticipateur de Genève pour la diplomatie scientifique (GESDA), des profils très différents se retrouvent autour de la table. Scientifiques mais aussi politologues et responsables politiques confrontent leur approche parfois très différente.

Selon le directeur exécutif du Centre sur les sciences et l'ingénierie quantique de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) Philippe Caroff, les scientifiques commencent à faire un pas vers la communauté diplomatique. "Il faut penser aux conséquences que les recherches peuvent avoir" pour la société, affirme-t-il à Keystone-ATS. "Le changement climatique nous a fait prendre conscience qu'il faut un développement raisonnable".

Parmi les nouvelles technologies à attendre, l'ordinateur quantique provoque entre stimulation et inquiétude. Avec son énorme puissance de calcul, "il pourrait constituer une menace pour la sécurisation des données au niveau mondial", estime aussi M. Caroff.

Avant d'ajouter qu'une entreprise genevoise travaille déjà depuis 20 ans à une solution. Mais il faudra attendre de voir un ordinateur quantique utile au quotidien pour les citoyens avant de savoir si celle-ci fonctionne. "Pas entièrement impossible d'ici 20 ans", estime le responsable de l'EPFL.

Etats-Unis et Chine en manoeuvre

D'autres, comme la spécialiste de la géopolitique des technologies Alice Pannier, estiment même qu'un délai de dix ans n'est pas à exclure. Pour le moment, seules des entités américaines et chinoises ont montré, par des expérimentations, la "suprématie quantique". "Il y a un jeu de course de vitesse", fait remarquer la chercheuse à l'Institut français de relations internationales (IFRI).

Elle n'hésite pas à faire le parallèle avec l'arme nucléaire. "La première nation qui aura un ordinateur quantique à grande échelle sera capable de déchiffrer toutes les données". Mais la chercheuse ajoute qu'avant de le revendiquer, ce pays restera sans doute discret pour exploiter au maximum son avantage.

De quoi provoquer l'inquiétude chez certains et un appel aux citoyens à se pencher sur ces questions. Des effets positifs pour la médecine ou sur les engrais sont à attendre. Mais cette technologie pourrait aussi être utilisée, par exemple, pour lancer de nouvelles armes chimiques.

D'où, comme pour le nucléaire, l'importance d'établir un cadre réglementaire commun, ajoute Mme Pannier. Or, les discussions à Genève entre Etats sur les usages militaires de l'intelligence artificielle (IA) ces dernières années n'ont pas abouti à de réelles avancées.

Selon Mme Pannier, le contexte politique décidera de ce que deviendra la technologie quantique. "Les tensions actuelles accélèrent encore la course" à ces recherches. Au total, si les montants investis par les grandes entreprises restent largement secrets, le gouvernement américain a injecté près d'un milliard de dollars sur plusieurs années. Les chiffres pour la Chine sont eux difficiles à vérifier.

Prochain acteur à Genève

Pour éviter une augmentation des inégalités et garantir une utilisation qui honore les Objectifs de développement durable (ODD), le GESDA en a fait lui aussi l'un de ses principaux chantiers. Il veut lancer, peut-être dès l'année prochaine, un Open Quantum Institute (OQI) pour faire en sorte que ces technologies, le moment venu, soient accessibles aussi aux pays les plus pauvres.

"L'institut va faire en sorte que les recherches soient utiles pour l'humanité. Ce n'est pas toujours la première indication à laquelle pensent les scientifiques", admet M. Caroff. Seul problème, certains ne voient peut-être pas l'utilité à court terme, dit-il.

Certaines responsables politiques ont appelé à faire une pause dans l'exploitation de certaines technologies tant leurs effets pour les citoyens doivent être redoutés. "La puissance publique est dépassée" tant celles-ci progressent rapidement, affirme Mme Pannier. Si elle ne pense pas que les innovations peuvent être empêchées, elle appelle à évaluer les effets pour la société, avant de les rendre largement accessibles.

Selon elle, le GESDA ne règlera pas ces problèmes à lui seul mais peut permettre de mieux saisir les défis. Cet acteur cher à la Suisse organisera dans quelques mois son troisième sommet à Genève.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Banque Cramer dopée en 2023 par la hausse des taux d'intérêt

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La hausse des taux d'intérêt a dopé les résultats 2023 de Banque Cramer & Cie à Genève (photo prétexte). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

L'augmentation des volumes de gestion et l'amélioration de la marge d'intérêts ont permis à Banque Cramer & Cie de soigner sa rentabilité en 2023. Le bénéfice net a bondi de 59,7% à 9,1 millions de francs.

Le résultat opérationnel s'est lui envolé de 72% à 14,8 millions de francs, indique jeudi l'établissement genevois, actif dans la gestion de patrimoine et les services financiers aux entrepreneurs et clients fortunés. Un montant de 4,5 millions a été attribué à la réserve pour risques bancaires généraux.

Les recettes ont gonflé de 15,3% à 50 millions de francs, grâce principalement à la progression enregistrée dans les opérations d'intérêt. Les hausses de taux décidées par la Banque nationale suisse (BNS) ont eu une influence positive sur la marge d'intérêt, comme pour l'ensemble du secteur bancaire helvétique. Les charges ont pris 5% à 34,2 millions. Le rapport entre les dépenses et les revenus a été amélioré de 4,9 points de pourcentage à 82%.

La masse sous gestion s'est enrobée de 7,3% à 3,2 milliards de francs, grâce notamment à des entrées nettes d'argent de 398 millions, davantage que les 333 millions de l'exercice précédent.

Depuis mars, l'établissement est dirigé par Thomas Müller, dans l'optique de sa prochaine entrée au capital de Norinvest Holding, actionnaire unique de Banque Cramer & Cie. Le nouveau patron a été "appelé pour franchir une nouvelle étape dans le développement de la banque", précise le communiqué.

Autre changement dans les instances dirigeantes, le conseil d'administration est désormais présidé par Alain Sierro, qui a dirigé l'établissement de 2005 à 2008 et qui siège à l'organe de surveillance depuis 2019. Le président sortant Massimo Esposito continuera à oeuvrer en qualité d'administrateur.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaudoise fait l'acquisition de Prevanto

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Vaudoise Assurances a fait l'acquisition de Prevanto, active dans le service aux caisses de pension (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Vaudoise Assurances a acquis 100% du capital-actions de la société Prevanto, active dans le conseil aux institutions de prévoyance publiques et privées en Suisse. Tous les emplois sont conservés dans le cadre de cette reprise, précise l'assureur.

La société Prevanto est active dans toute la Suisse avec des bureaux à Zurich, Bâle et Lausanne, indique Vaudoise. Elle est détenue depuis 2015 par ses trois associés fondateurs Stephan Wyss, Patrick Spuhler et Michèle Mottu Stella, ajoute-t-elle.

Cette acquisition permet à Vaudoise de compléter ses services aux caisses de pensions en Suisse romande et en Suisse alémanique, souligne le groupe mardi. Elle vient compléter celle de Pittet Associés en 2019, entité qui a intégré l'équipe d'experts LPP de SwissLife Pension Services en 2022.

À la suite de cette transaction, le conseil d'administration de Prevanto sera présidé par Reto Kuhn, directeur des investissements chez Vaudoise.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Banque Heritage augmente son bénéfice en 2023

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Le bénéfice net de Banque Heritage, qui a son siège à Genève, est passé de 2,9 millions en 2022 à 16,2 millions de francs en 2023. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Banque Heritage a vu son bénéfice net passer de 2,9 millions en 2022 à 16,2 millions de francs l'année dernière. L'établissement genevois souligne l'environnement favorable des taux d'intérêts couplé à la pertinence de sa gestion des coûts.

De janvier à décembre derniers, le chiffre d'affaires consolidé a atteint 73,9 millions, 26,7% de plus sur un an, rapporte un communiqué paru lundi. La masse sous gestion a augmenté de 0,5% à 4,08 milliards, bien que la performance a été "neutralisée par les effets de change négatifs dus à l'appréciation du franc", souligne la banque.

Les activités en Suisse et en Uruguay ont contribué aux afflux nets de capitaux à hauteur de 134 millions, après 59,1 millions en 2022. Illustration d'une banque "solidement capitalisée", le taux de fonds propres durs (Tier 1) est affiché à 20,8% et le ratio de liquidité (LCR) à 248%.

Pour 2024, Banque Heritage entend poursuivre sa croissance en termes de performance et d'actifs sous gestion "et les résultats du premier trimestre 2024 vont dans ce sens", assure le directeur général Marcos Esteve à l'agence AWP. Dans l'optique d'investissements continus, notamment en termes de numérisation, l'établissement envisage de renforcer ses équipes sur ses différents sites. Fin décembre, l'effectif était de 173 postes.

Concernant le contexte géopolitique sous tension de ce début d'année, "la place bancaire helvétique se démarque une fois de plus, offrant à sa clientèle suisse et internationale stabilité et savoir-faire en gestion patrimoniale", souligne M. Esteve. Au premier trimestre, la banque enregistre un apport net d'actifs. "Nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive dans les prochains trimestres", ajoute-t-il.

Au sein du conseil d'administration, deux nouveaux membres ont fait leurs entrées lors de l'assemblée générale du 23 avril. Torsten Koster a été nommé président et Johannes Barth vice-président. M. Koster succède à Paul-André Sanglard qui quitte son siège après sept ans de service.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Zurich Insurance voit son ratio SST faiblir en 2023

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Au 1er janvier, le taux de solvabilité de Zurich assurance s'affichait à 234%, contre 267% un an plus tôt. (archive) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

L'assureur Zurich Insurance a vu reculer son taux de solvabilité SST en 2023. Au 1er janvier, il s'affichait à 234%, contre 267% un an plus tôt.

"Cette réduction est le reflet de l'accumulation du dividende en 2023, du rachat d'actions prévu pour un montant maximum de 1,1 milliard de francs, du remboursement de 500 millions d'euros de dette subordonnée et de l'acquisition de trois entités de courtage", énumère un communiqué publié lundi.

Le ratio du test suisse de solvabilité (SST) est délivré par l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) et permet d'évaluer la capitalisation d'une entreprise dans le secteur de l'assurance.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Fitch confirme la note AAA de la Suisse, perspective stable

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L'agence de notation américaine Fitch Ratings a attribué la meilleure note à la Suisse (archives). (© KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE)

L'agence de notation américaine Fitch continue d'attribuer la meilleure note à la Suisse. L'agence souligne en outre la forte position de créancier net de la Suisse ainsi que le statut de monnaie de réserve du franc suisse.

La note de défaut de l'émetteur pour les dettes à long terme en devises (Foreign-Currency Issuer Default Rating, IDR) de la Suisse a été confirmée à AAA avec une perspective stable, indique Fitch dans un communiqué.

Cette note reflète "une économie à forte valeur ajoutée avec des indicateurs de revenu et de gouvernance supérieurs au niveau médian des pays notés", précise l'agence. La stabilité macroéconomique du pays est soutenue par des politiques économiques et financières prudentes et la dette publique est la plus faible parmi les pays notés AAA.

Croissance de 1,2%

Fitch s'attend à ce que la croissance économique de la Suisse atteigne 1,2% cette année. Les événements sportifs et une consommation stable - soutenue par un faible taux d'inflation - devraient y contribuer.

L'agence de notation s'attend pour 2025 à une croissance du PIB de 1,7% grâce à l'augmentation des investissements nationaux. Les perspectives de croissance sont donc stables.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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