À Genève, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées jeudi matin devant le Palais de Justice pour demander la libération de Jérémy*.
"Liberté pour Jérémy". Voilà ce qu'ont scandé la petite centaine de manifestants, rassemblée devant le Palais de Justice Genevois ce jeudi matin. Un appel à la solidarité pour la libération de leur ami. Jérémy*, 22 ans, est accusé d’avoir, en janvier 2022, incendié deux véhicules et saboté des machines de chantier dans la gravière de Sézegnin appartenant à Lafarge-Holcim. Le jeune homme est en détention préventive à Champs-Dollon. Le Ministère public évoque le risque de collusion.
Mais pour Jimmy, du comité de soutien à Jérémy qui demande sa libération, le risque de collusion est obsolète:
La mère de Jérémy: "Je rêve ou l'on parle d'évènements qui on eu lieu il y a 15 mois? L'urgence de l'emprisonner ne me saute pas aux yeux".
Les membres du comité de soutien à Jérémy - dont ses amis et sa famille - estime que le collusion évoquée par le Ministère Public est "politique". Des recours juridiques sont en cours contre sa mise en détention, mais également contre une prise d'ADN et contre l'utilisation injustifiée de son numéro de téléphone.
Camille, amie de Jérémy et membre du comité dénonce une répression plus sévère quand il s'agit d'activistes climat:
Le Ministère public n'entend pas commenter le communiqué publié sur le site renverse.co. Il ajoute qu'une procédure est en cours et qu'il ne sera fait aucun commentaire. Le Ministère qui rappelle que la procédure est strictement encadrée par le Tribunal des mesures de contrainte, seule autorité compétente pour ordonner la détention.
Par ailleurs, le comité de soutien ressortira ses pancartes "Free Jérémy" dans le cortège du 1er mai à Genève.
*Nom d’emprunt