Le Procureur général, numéro un du pouvoir judiciaire. C’est terminé! La commission judiciaire et de la police du Grand Conseil a décidé d’une présidence tournante pour la Commission de gestion du Pouvoir judiciaire. dès 2026, entre le procureur général et la présidence de la cour de Justice. Le président de la commission judiciaire et de la police, Sébastien Desfayes, était invité de Béatrice Rul, à 7h35, dans Radio Lac Matin.

Pourquoi ce changement dans la gouvernance du pouvoir judiciaire?

"Nous avons été saisis d'abord d'un projet de loi qui souhaitait "couper la tête" du Procureur général et le faire sortir de la commission de gestion du pouvoir judiciaire. Nous avons considéré qu'il était très important de conserver un équilibre des pouvoirs, de maintenir le Procureur général, au sein de cette commission de gestion, tout en laissant plus de place au président de la Cour de justice, qui est la plus haute juridiction cantonale".

Y a-t-il un problème Olivier Jornot?

"Nous avons veillé à dépersonnaliser le débat (...) mais l'on s'est rendu compte que le pouvoir judiciaire, à Genève, était trop incarné ; que le Procureur général, indépendamment de sa personne, prenait trop de place (...) nous avons considéré que cette représentation là n'était pas totalement saine. Mais c'est clair, que la forte personnalité d'Olivier Jornot a pesé dans les débats".

Olivier Jornot est au centre des polémiques: écoute des avocats, interpellation de Simon Brandt...

"Le secret professionnel de l'avocat est sacré, y touché c'est touché à l'état de droit. Les conditions d'interpellation de Simon Brandt ne peuvent que laisser perplexe, moi, elles m'ont personnellement choquées. La présomption d'innocence s'applique aussi à la police et au Ministère public genevois, et il n'a pas été démontré l'implication d'Olivier Jornot, dans ces affaires".