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PA22+ adoptée sans exigences supplémentaires pour la biodiversité

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Le Conseil national a quasi bouclé la réforme de la politique agricole. La gauche et le PVL jugent le résultat décevant au regard des défis environnementaux (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

La mini-réforme de la politique agricole (PA22+) est quasiment bouclée. Le Conseil national a suivi les grandes lignes tracées par la Chambre des cantons. La nouvelle mouture ne contient pas d'exigences nouvelles en matière de biodiversité.

La PA22+ avait été suspendue il y a deux ans. La révision de loi désormais allégée reprend les recommandations que le Conseil fédéral a faites dans son rapport publié en juin 2022. Après le Conseil des Etats, les députés l'ont adoptée jeudi par 129 voix contre une et 65 abstentions. Il ne reste plus qu'une divergence d'ordre mineure.

Le débat, étalé sur deux jours, a sans cesse mis aux prises les défenseurs de la cause paysanne et les tenants d'une agriculture plus écologique. Pour Sophie Michaud Gigon (Vert-e-s/VD), la réforme remet à 2030 les vrais problèmes que sont les mauvais incitatifs dans les politiques agricoles ou le gaspillage alimentaire.

Réforme pondérée

L'UDC, le PLR et le Centre ont défendu une réforme mesurée. Les producteurs et les consommateurs devraient y trouver leur compte. La première étape de la stratégie agricole suisse est déjà en route grâce aux mesures pour réduire l'impact des pesticides ainsi que les pertes d'éléments fertilisants, a rappelé Beat Walti (PLR/ZH). Il n'est donc pas nécessaire de prendre des mesures supplémentaires.

Pour Markus Ritter (Centre/SG), président l'Union suisse des paysans, les propositions de la gauche et des Vert'libéraux pour davantage de mesures environnementales auraient un coût supplémentaire de 500 à 600 millions de francs par an. C'est aux consommateurs de soutenir l'agriculture bio au magasin.

"Il est simplement faux de dire que l'agriculture ne fait rien pour l'environnement", a martelé le chef du Département de l'Economie Guy Parmelin.

Ligne dure

Le National a ainsi rejeté une vingtaine de propositions pour une agriculture plus respectueuse de l'environnement et du bien-être animal. Exit l'ajout d'objectifs de politique climatique ou une trajectoire de réduction des gaz à effet de serre.

Pas question non plus de supprimer les mesures d'allègement du marché de la viande et des oeufs suisses. Si on veut remplir nos objectifs sur le CO2, on devra bien réduire notre consommation de viande, a plaidé Samuel Bendahan (PS/VD). Benjamin Roduit (Centre/VS) a taxé l'idée de "moralisme alimentaire".

Les Vert'libéraux auraient aussi voulu ressusciter l'idée d'un soutien pour la détention d'animaux à cornes, en raison du travail supplémentaire que cela exige. Le soutien se serait limité à 20 millions de francs par an, soit 0,7% des paiements directs. La proposition a été coulée par 105 voix contre 88. Le National a tout autant rejeté un durcissement des conditions pour les paiements directs au-delà du droit en vigueur.

La contribution à la réduction des primes pour les assurances récolte privées a été approuvée par 111 voix contre 75. Il s'agit d'une aide pour couvrir les risques en cas de sécheresse ou de gel à grande échelle.

Franziska Ryser (Vert-e-s/SG) a critiqué un co-financement de l'Etat qui créera un effet d'aubaine. Les paysans savent déjà selon elle anticiper les risques et conclure les assurances en conséquence. Mais Guy Parmelin a rappelé que les risques de pertes augmentent et que des mesures étaient attendues.

Pesticides: une seule concession

La loi contient également une réglementation dans le domaine des procédures d'homologation de produits phytosanitaires. Mais contrairement à la commission, les députés n'ont pas voulu limiter le droit de regard des organisations de défense de l'environnement à la première autorisation.

Cela aurait concerné 90% des homologations, a souligné Kathrin Bertschy (PVL/BE) qui dénonçait une atteinte massive aux droits des ONG. C'est le seul point où la gauche et le PVL ont eu gain de cause, par 100 voix contre 92.

Le National a ajouté tacitement une disposition pour encourager les "auxiliaires" comme la guêpe solitaire. Objectif: lutter contre les ravageurs et réduire l'emploi de produits phytosanitaires. Le Conseil des Etats devra avaliser.

Le projet contient sinon plusieurs dispositions non contestées, notamment l'amélioration de la couverture sociale pour le conjoint travaillant sur l'exploitation.

Trois étapes

La nouvelle stratégie à l'horizon 2050 de la politique agricole se fera en trois étapes. Elle intègre toute la chaîne alimentaire, de la production à la distribution. La révision de loi constitue la deuxième.

Le National a chargé le Conseil fédéral de concrétiser l'orientation future de la politique agricole dès 2030. Le gouvernement devra soumettre au Parlement un projet d'ici 2027. C'est la troisième étape de la stratégie. Le droit foncier fera lui l'objet d'un projet distinct.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Suisse

Suisse condamnée pour inaction climatique: jugement "indéfendable"

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Brigitte Pfiffner a siégé pendant près de dix ans comme juge au Tribunal fédéral (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

L'ancienne juge fédérale des Verts Brigitte Pfiffner estime que l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) condamnant la Suisse pour inaction climatique est "indéfendable sur le plan juridique". La cour a fait de la politique, selon elle.

Dans cette affaire portée par l'association des Aînées pour le climat, la CEDH n'aborde pas les questions centrales dans les motifs de son jugement, affirme Mme Pfiffner dans un entretien diffusé dimanche par la SonntagsZeitung. La Zurichoise a siégé pendant près de dix ans comme juge au Tribunal fédéral.

L'une des questions est de savoir si une association a le droit de faire appel et quel droit de la Convention européenne des droits de l'homme a été violé, rappelle l'ex-magistrate. "Cela est traité en onze lignes seulement dans le jugement de 138 pages". La justification est, selon elle, énoncée "parce que l'affaire est importante".

L'ancienne juge fédérale n'a non plus trouvé convaincante la réponse donnée à la question de la limitation de l'association dans son "droit au respect de la vie privée et familiale" à cause de la politique climatique suisse. "Il ne peut pas y en avoir pour des raisons logiques, car le droit au respect de la vie privée et familiale ne peut être accordé qu'à une personne physique", argue-t-elle.

"La cour sape sa crédibilité"

"Avec de tels jugements teintés de politique, la cour sape sa crédibilité", indique Mme Pfiffner, soulignant que, dans de nombreux pays, la réputation de la CEDH a déjà chuté. En Allemagne, en Autriche et au Royaume-Uni, on discute pour savoir si les arrêts de la cour doivent encore être considérés comme contraignants ou comme de simples recommandations, assure-t-elle.

Au début avril, la CEDH a jugé que la Confédération suisse s'était rendue coupable de "graves lacunes, faute d'avoir agi en temps utile et de manière appropriée et cohérente". Parmi ces lacunes, Berne n'a pas quantifié les limites nationales applicables aux gaz à effet de serre (GES), ce qui aurait pu être fait par exemple à l'aide d'un budget carbone.

Les juges ont dit à une majorité de 16 voix contre une qu'il y a eu violation de l'article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) de la convention des droits de l'homme et, à l'unanimité, violation de l'article 6 relatif à l'accès à un tribunal.

Le jugement a été accueilli favorablement par les partis politiques de gauche, mais rejeté par les formations de droite.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Un "danger derrière la beauté" des aurores boréales

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Les aurores boréales surviennent quand des flux de particules chargées électriquement sont expulsés depuis la surface du Soleil et atteignent le champ magnétique terrestre (archives). (© KEYSTONE/AP/Hina Alam)

Normalement limitées aux latitudes élevées, des aurores boréales et australes ont récemment ébloui un grand nombre de Terriens. Ce festival de couleurs dans le ciel nocturne a été visible jusqu'au Mexique ou encore en Europe, notamment en Suisse, et en Afrique.

Mais pour ceux chargés de la protection des installations terrestres vulnérables aux tempêtes solaires, le spectacle était moins séduisant et ses causes toujours menaçantes. "Nous devons comprendre qu'il y a un danger derrière cette beauté", a expliqué Quentin Verspieren, coordinateur du programme de sécurité spatiale à l'agence spatiale européenne (ESA).

Même son de cloche chez Mike Bettwy, du centre américain de prévision de météorologie de l'espace, plutôt "concentré sur les impacts potentiellement nuisibles" des tempêtes solaires. A l'origine des aurores boréales, elles peuvent aussi griller des réseaux électriques et des satellites ou exposer des astronautes à des radiations dangereuses.

Les radiations accompagnant un orage géomagnétique peuvent en outre potentiellement "traverser le fuselage" d'un avion de ligne près du pôle nord, selon M. Bettwy. Les compagnies aériennes modifient parfois les trajets de leurs appareils en cas d'orage extrême.

Flux de particules

Les aurores boréales apparues les 11 et 12 mai ont été provoquées par le plus puissant orage géomagnétique depuis les "orages d'Halloween", en octobre 2003, qui avaient provoqué des pannes de courant en Suède et endommagés des réseaux en Afrique du Sud.

Cette fois, les dommages ont apparemment été moindres, selon M. Bettwy, même s'il faudra quelques semaines ou mois avant que les sociétés de satellites ne révèlent d'éventuels dégâts.

Les orages géomagnétiques surviennent quand des flux de particules chargées électriquement sont expulsés depuis la surface du Soleil et atteignent la magnétosphère, le champ magnétique terrestre.

Ces flux de particules sont particulièrement intenses lors des éjections de masse coronale, des éruptions très fortes survenant à proximité des taches solaires. Avec la rotation du Soleil cette tache se trouve près de la tranche de l'astre, déviant d'autant les flux de particules d'éventuelles éruptions. Mais d'ici environ deux semaines, elle se retrouvera à nouveau face à la Terre.

Et dans l'intervalle une nouvelle tache "est en train d'apparaître maintenant". Elle pourrait entraîner "une intense activité dans les prochains jours", a dit Alexi Glover, coordinateur de la météorologie spatiale à l'ESA. L'activité solaire est "tout sauf terminée", selon cet expert.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

"Joe l'escroc", crie Trump, "dérangé", lui répond Biden

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Joe Biden et Donald Trump se sont invectivés devant leurs partisans en Géorgie et au Texas (archives). (© KEYSTONE/AP/Alex Brandon)

L'ex-président des Etats-Unis Donald Trump a de nouveau qualifié l'actuel chef d'Etat américain Joe Biden d'"escroc" samedi au Texas devant les partisans des armes à feu. En campagne en Géorgie, M. Biden taxait au même moment son rival républicain de "dérangé".

En déplacement à Dallas, entre deux audiences à son procès pénal à New York, Donald Trump a reçu le soutien de la National Rifle Association (NRA) lors de sa réunion annuelle, puissant lobby avec qui le milliardaire républicain de 77 ans entretient des relations privilégiées. La NRA lui a versé des dizaines de millions de dollars pour sa campagne victorieuse en 2016.

Devant des milliers de membres de l'organisation, M. Trump a déclaré que Joe Biden était "de loin le pire président dans l'histoire de notre pays" et "d'une connerie sans nom". "Tu es viré! Barre-toi Joe", a-t-il lancé sous les rires de l'assistance, leur affirmant que M. Biden allait s'en prendre à leurs armes à feu.

Il a qualifié Joe Biden de "Joe l'escroc", son épithète favori pour parler du président, estimant qu'il est une "menace pour la démocratie".

"Un perdant"

Ce dernier se trouvait au même moment en Géorgie (sud-est), Etat qu'il a remporté de justesse en 2020, notamment pour faire campagne auprès des électeurs noirs. "Mon opposant n'est pas un bon perdant. Mais c'est un perdant", a dit Joe Biden dans un restaurant à Atlanta, ajoutant que "notre démocratie est réellement en danger".

Vendredi, dans le Minnesota (nord), M. Trump a réaffirmé sa théorie, jamais prouvée, selon laquelle l'élection présidentielle de 2020, remportée par son rival Joe Biden, a été truquée. Le démocrate a réagi samedi, déclarant que son adversaire "n'est pas seulement obsédé par sa défaite de 2020. Il est clairement dérangé".

"Nous ne pouvons pas laisser cet homme devenir président. L'avenir de nos enfants est en jeu", a-t-il déclaré au public réuni à Mary Mac's Tea Room.

Dimanche, Joe Biden doit s'adresser à des étudiants de Morehouse College, une célèbre université de la communauté afro-américaine où a étudié le héros des droits civiques Martin Luther King.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Nouvelle-Calédonie: vaste opération de gendarmes à Nouméa

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Plus de 3200 personnes sont bloquées après la suspension des vols à l'aéroport international de Nouméa. (© KEYSTONE/AP/Cedric Jacquot)

Une vaste opération de 600 gendarmes a été lancée dimanche en Nouvelle-Calédonie pour "reprendre" la route entre Nouméa et son aéroport international. Tous les vols sont suspendus depuis mardi, en raison des émeutes provoquées par une réforme électorale.

"Une grande opération de plus de 600 gendarmes, dont une centaine du GIGN, est lancée en ce moment même en Nouvelle-Calédonie visant à reprendre totalement la maîtrise de la route principale de 60 km entre Nouméa et l'aéroport", a écrit le ministre français de l'intérieur Gérald Darmanin sur le réseau social X (ex-Twitter), samedi en fin de soirée à Paris.

Selon le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, 3200 personnes sont bloquées en l'absence de vols, soit parce qu'elles ne peuvent pas quitter l'archipel français, soit parce qu'elles ne peuvent pas le rejoindre.

Dans un communiqué dimanche matin, le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie a fait état d'une nuit "plus calme".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Feux de forêt au Canada: ordre d'évacuation levé dans une ville

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Les pompiers ont fait des "progrès significatifs" pour contenir la partie nord de l'incendie ravageant les forêts près de Fort McMurray. (© KEYSTONE/AP/Jeff McIntosh)

L'ordre d'évacuation visant plus de 6000 habitants de la ville pétrolière de Fort McMurray, menacée d'un immense brasier dans l'ouest du Canada, a été levé samedi, ont annoncé les autorités locales. Les pluies récentes ont freiné la progression du feu.

"Nous sommes très heureux de pouvoir accueillir les personnes et qu'elles puissent rentrer chez elles en toute sécurité", a déclaré le maire, Sandy Bowman, dans un communiqué. Les habitants avaient fui mardi dernier en raison d'un incendie hors de contrôle ayant brûlé des milliers d'hectares.

Outre la pluie, des "progrès significatifs" ont permis de contenir la partie nord de l'incendie, a précisé le maire. Malgré ces améliorations, le brasier reste "hors de contrôle" sur plus de 19'000 hectares, ont indiqué les pompiers de la province de l'Alberta.

Située dans cette province de l'ouest du Canada, la ville de Fort McMurray, 70'000 habitants, est connue pour être le centre névralgique de la production de pétrole du Canada. Elle est aussi le symbole de la plus grosse catastrophe naturelle de l'histoire du pays, en matière de destruction, après avoir été partiellement ravagée par les flammes en 2016.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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