La droite verniolane ne veut pas de l’interdiction de l’affichage publicitaire à Vernier. Elle lance un référendum contre le règlement voté en septembre. Elle doit récolter 1921 signatures d'ici le 24 octobre.
A Vernier, une partie de la droite lance un référendum contre le règlement qui veut interdire la publicité sur la commune. Le règlement, voté en septembre par le Conseil municipal, interdit l’affichage à des fins commerciales. Les référendaires ont jusqu’au 24 octobre pour récolter 1921 signatures. Ils dénoncent une atteinte à la liberté de commerce. Et regrettent le manque à gagner que provoque cette interdiction pour la Municipalité et les entreprises verniolanes. La Conférence de presse avait d'ailleurs lieu dans l'entreprise Remarq. Yves Magnin, co-président du comité référendaire.
Le Conseiller administratif Martin Staub rappelle que le règlement vise à limiter la pollution visuelle et à rendre l’espace public à la population. Une pesée des intérêts a été faite. Martin Staub.
Les 112 panneaux d’affichage à Vernier rapportent à la Commune environ 120'000 francs par an. Soit moins d'un millième du budget verniolan rappelle le Magistrat.
Le co-président du comité référendaire, Yves Magnin (centre) a rappelé que le référendum contre le règlement de la Ville de Genève visant à la même interdiction a abouti. Les citoyens de la Ville vont donc voter sur ce sujet. MCG, Alternative Vernier et un indépendant se sont joints au centre et aux verts libéraux pour lancer ce référendum. Le PLR n’a pas suivi, «bloqué par son alliance contre-nature avec la gauche» a relevé Yves Magnin.
Selon les référendaires, l’interdiction de l’affichage publicitaire aura des conséquences sur l’emploi à Vernier, notamment sur les imprimeurs. Pour Yves Magnin, on leur coupe l’herbe sous le pied. Une interdiction mal venue pour la MCG Ana Roch après deux ans de pandémie et la guerre en Ukraine. Incompréhensible pour l'entrepreneur Richard Ratzenberger, gérant d’une société de communication et d’événementiel.
Pour le co-président, la publicité est déjà clairement règlementée à Vernier et des mesures supplémentaires sont liberticides.
Enfin les finances verniolanes sont déjà fortement affectées par la hausse du coût de l’énergie et se privé d’une manne de quelque 120'000 francs revient à «scier la branche sur laquelle la Commune est assise».