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Suisse

Les victimes de viol doivent être mieux reconnues

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Le projet de modernisation du droit pénal en matière sexuelle se base sur le principe du refus ("non, c'est non"). Les milieux féministes aimeraient que le principe du consentement ("oui, c'est oui") soit adopté (archives). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

La notion de viol doit être élargie. Les victimes ne doivent plus avoir besoin de prouver une résistance. Le Conseil fédéral soutient un projet de modernisation du droit pénal.

Seule la pénétration vaginale non consentie d'une femme par un homme est actuellement considérée comme un viol. La victime doit en outre avoir démontré une certaine résistance.

Le projet émanant de la commission compétente du Conseil des Etats propose des durcissements. Le gouvernement se félicite mercredi que le droit pénal en matière sexuelle soit ainsi en phase avec les évolutions intervenues dans la société.

Refus contre consentement

Toute pénétration non consentie, qu'elle soit vaginale ou anale, effectuée sur un homme ou une femme, doit être considérée comme un viol. Ainsi, la pénétration non consentie d'un homme par un homme serait aussi concernée. En outre, une personne qui oblige un tiers à violer quelqu'un sera également considérée comme une violeuse.

La notion de contrainte doit également être abandonnée. Les victimes sous le choc et incapables de repousser leur agresseur seront ainsi mieux reconnues. Les infractions doivent se baser sur le principe du refus ("non, c'est non"). Le principe du consentement ("oui, c'est oui") n'avait pas été retenu.

Selon un sondage d'Amnesty International Suisse publié mardi, 45% des 1000 personnes interrogées estiment que la solution du consentement protège le mieux des violences sexualisées. La solution "non, c'est non" recueille elle 27% d’avis positifs. Seule une faible minorité de 13% se prononce pour un maintien du statu quo dans le droit pénal en matière sexuelle.

Le projet propose en outre une gradation des infractions: sans contrainte, avec contrainte et avec cruauté ou en utilisant des armes dangereuses. Les peines augmenteraient avec la gravité de l'infraction.

Un viol avec contrainte serait ainsi puni au minimum d'un an de prison. Un viol avec cruauté serait sanctionné d'au moins trois ans de prison. Aucun plafond n'étant mentionné, la peine maximale pourrait aller jusqu'à 20 ans d'emprisonnement.

Infractions dans les hôpitaux

Par ailleurs, certains actes commis dans le cadre d'un acte d'ordre sexuel sur un enfant doivent être punis d’un an de prison au minimum, si la victime n’a pas 12 ans le jour de l'acte.

Une nouvelle infraction doit encore voir le jour pour les atteintes sexuelles dans le domaine de la santé, afin de mieux protéger les victimes d'actes prétendument nécessaires commis par des professionnels de la santé. Un médecin, qui commet un acte sexuel en le prétendant médical, serait sanctionné d'une peine pécuniaire ou de prison de cinq ans au plus.

Pornodivulgation

Le projet contient également des dispositions concernant la pornographie, dans le but de revoir la définition de l'infraction à caractère pornographique.

Comme de nombreux mineurs se rendent involontairement coupables d'une infraction pénale, la non-punissabilité doit être étendue. Une personne mineure qui fabrique, possède ou consomme des images ou des films qui l'impliquent elle-même ou les rend accessibles à une autre personne avec son consentement ne devrait pas être punie.

En revanche, il est proposé de sanctionner la transmission indue d'un contenu non public à caractère sexuel (pornodivulgation). Il s'agit de photos ou de vidéos enregistrées dans le cadre d'une relation de couple, avec le consentement, qui sont ensuite publiées sans le consentement de l'une ou de l'autre personne identifiable.

Le Conseil fédéral est opposé à une telle disposition. Les contours de l'infraction telle qu'elle est proposée sont selon lui "excessivement flous".

Au vu toutefois des actes d'humiliation toujours plus fréquents sur Internet liés à la diffusion de photos intimes sans le consentement de la personne qui y est indentifiable, le gouvernement compte examiner s'il y a lieu de légiférer en la matière dans le cadre de ses travaux sur le cyberharcèlement. Un rapport sur le sujet est prévu à l'été 2022.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

UNIL: les étudiants pro-palestiniens doivent partir

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L'UNIL demande la fin de l'occupation du bâtiment Géopolis. (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

La direction de l'Université de Lausanne (UNIL) a répondu aux étudiants pro-palestiniens qui occupent l'un de ses bâtiments depuis jeudi. Elle refuse leur principale revendication et leur demande de quitter les lieux.

L'UNIL "ne peut autoriser plus longtemps l'installation jour et nuit du collectif", écrit-elle. Elle se dit prête à mettre à disposition "un espace" permettant de continuer cette action, à condition que le collectif reste composé uniquement de membres de l'UNIL.

En réponse à la principale revendication des étudiants, le boycott des institutions universitaires israéliennes, l'UNIL répond par la négative. Elle explique que ses collaborations en cours ne contreviennent pas à sa mission, à savoir notamment "la transmission de savoirs fondés sur des méthodes critiques et rigoureuses, la confrontation des idées, la réflexion éthique et le respect de la déontologie scientifique".

Le collectif étudiant doit désormais prendre position. Une conférence de presse est prévue lundi à 21h00.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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la journée finit bien

"Tu t'en sors?" ou comment s'amuser en toute sécurité la nuit

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La Prévention suisse de la criminalité (PSC) organise jusqu'au 28 juin une campagne de prévention nationale pour que la fête se déroule en toute sécurité (photo d'illustration). (© KEYSTONE/DOMINIC FAVRE)

Comment faire la fête le soir et rentrer chez soi en toute sécurité. C'est le thème de la campagne nationale de prévention lancée lundi à l'attention des jeunes amateurs de sorties nocturnes. Cette sensibilisation se décline en trois conseils: "think, stay, help".

 

Les fêtes de la nuit sont souvent un "must" pour les jeunes. Mais souvent, elles sont le théâtre d'insultes, de harcèlement, de menaces et de violences physiques pouvant aller jusqu’à de graves infractions comme des viols ou des coups de couteau, souligne dans un communiqué la Prévention suisse de la criminalité (PSC).

La campagne "Tu t’en sors?" vise à ce qu'aucun soir de fête ne vire au cauchemar. Menée en collaboration avec les corps de police cantonaux et municipaux, elle s'adresse à tous ceux qui aiment sortir, soit aux auteurs potentiels, victimes, tiers et témoins.

La campagne donne trois conseils, formulés en anglais: "You better think" (Réfléchis bien), "Stay together" (Restez ensemble) et "Help if you can" (apporte ton aide si tu peux). Concrètement, il s'agit de garder dans la mesure du possible le contrôle sur soi-même, éviter d'être complètement ivre, garder un oeil sur les boissons des uns et des autres, organiser les retours ou aider une personne harcelée ou en détresse. Face à un risque d'escalade, il ne faut pas hésiter à appeler la police au 117.

Sur sa page d'accueil, la PSC rappelle que l'unique responsable d'un acte de violence est celui qui le commet. La victime n'est pas coupable. La campagne nationale sera visible sur des affiches et des dessous de verre. Les actions auront lieu dans des lieux bien fréquentés, jusqu’au 28 juin.

Avec Keystone-ATS

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Sport

Joël Monteiro blessé à la cheville

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Joël Monteiro: une blessure qui tombe mal. (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Coup dur pour les Young Boys et peut-être pour l'équipe de Suisse ! Touché à la cheville, Joël Monteiro est sur le flanc pour quelques semaines.

Meilleur buteur des Young Boys en championnat avec ses 12 réussites, l'attaquant de 24 ans s'est blessé dimanche à Zurich lors des ultimes instants d'une rencontre remportée 2-0 par les Bernois. Le club précise que Joël Monteiro ne devra pas subir une intervention pour soigner cette blessure.

Les Young Boys espèrent que Joël Monteiro pourra encore jouer cette saison. En instance de naturalisation, il entre, par ailleurs, dans les plans de Murat Yakin pour l'Euro au mois de juin. Avec la possibilité de retenir 26 joueurs pour le tournoi, Murat Yakin est sans doute très tenté de le sélectionner s'il reçoit son passeport suisse dans les temps. Cette blessure peut toutefois tout remettre en question.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

La BNS évalue des alternatives à son projet de monnaie numérique

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Thomas Jordan, le président de la direction générale de la Banque nationale suisse (BNS) sur le départ, revendique une attitude proactive de l'institut d'émission helvétique sur le sujet de la monnaie numérique (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La Banque nationale suisse (BNS) explore des alternatives à son projet d'émission de monnaie numérique de gros sur une plateforme idoine de l'opérateur de la Bourse suisse, visant à limiter les risques de fragmentation ou de gouvernance.

Le programme Helvetia III évalue depuis la fin de l'année dernière l'emploi par des établissements sélectionnés d'une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) de gros pour régler des transactions en obligations tokénisées sur la plateforme SIX Digital Exchange (SDX) dédiée aux actifs numériques. Cette MNBC équivaut sur les plans économique et juridique aux dépôts à vue figurant au bilan de la BNS, a indiqué Thomas Jordan, président de la direction générale, selon le script d'un discours prononcé dans le cadre du sommet de l'innovation de la Banque des règlements internationaux (BRI).

Si elle permet d'éliminer les barrières dans une infrastructure financière pour l'heure cloisonnée, cette approche implique une délégation de certaines tâches liées à l'émission de monnaie de banque centrale à un acteur privé, en l'occurrence SIX. L'éventuelle multiplication des plateformes sur lesquelles pourrait être émise cette MNBC risque en outre de fragmenter la masse monétaire.

Entre réplique numérique et révolution privée

Le rattachement de la plateforme sur laquelle évolue la MNBC au système suisse de paiement interbancaire en temps réel (SIC) constituerait une alternative permettant à la monnaie de banque centrale de ne jamais quitter les comptes d'avoir à vue. Un tel mécanisme éliminerait ainsi les désavantages d'une fragmentation, comme ceux d'une délégation de responsabilités de banques centrales à un acteur privé. Il ne ferait toutefois que répliquer le processus actuel reposant sur la synchronisation et limiterait conséquemment le potentiel d'amélioration de la MNBC.

L'émission sur la plateforme d'une monnaie tokenisée privée - garantie contre le risque de faillite et intégralement couverte par des dépôts à vue - permettrait aussi de loger monnaie et actifs à la même enseigne. Ce scénario limiterait le besoin de synchronisation, sans cependant régler la question de la fragmentation. Une monnaie numérique privée ne relèverait en outre pas aussi directement de la responsabilité de la banque centrale qu'une MNBC ou les dépôts à vue et nécessiterait de ce fait une analyse préalable approfondie de la réglementation qu'il conviendrait d'y appliquer.

Sans s'aventurer pour l'heure à afficher une préférence pour l'une ou l'autre des options évoquées, le banquier central helvétique en chef sur le départ souligne que les expérimentations menées jusqu'ici suggèrent que toutes trois relèvent techniquement comme légalement du domaine des possibles.

Reconnaissant que la tokénisation d'actifs demeure un phénomène confidentiel, Thomas Jordan revendique une attitude proactive de l'institut d'émission helvétique qui - en collaboration avec des acteurs du secteur privé - examine comment ledit phénomène peut améliorer le fonctionnement du système financier.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Hockey

Pedretti quitte Lausanne et retourne à Ajoie

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Marco Pedretti quitte le LHC et retourne à Ajoie (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Marco Pedretti est de retour à Ajoie.

L'ailier jurassien s'est engagé auprès de son club formateur après que son départ du Lausanne Hockey Club a été annoncé par le finaliste des derniers play-off de National League. Il a signé pour deux ans avec option pour une saison supplémentaire, précise le HCA.

Agé de 32 ans, Marco Pedretti va donc retrouver un club qu'il avait quitté en 2012 pour rejoindre Ambri-Piotta. Il était ensuite passé par Rapperswil-Jona, Genève-Servette, Bienne puis Zurich avant de signer à Lausanne en 2022. Le contrat qui le liait jusqu'en 2025 avec le LHC a été rompu d'un commun accord, a souligné Lausanne.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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