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Liberté de la presse: la Suisse jugée bonne élève

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La Suisse figure toujours parmi les pays où la liberté de la presse est la mieux protégée. Tout comme dans le reste du monde, le journalisme y entre toutefois dans une décennie décisive.

La Suisse perd deux places, passant du 6e au 8e rang sur 180 pays, selon l'édition 2020 du classement mondial de la liberté de la presse publié mardi par Reporters sans frontières (RSF). Ce recul n’est toutefois pas significatif, puisqu’il est dû avant tout aux progrès réalisés par la Jamaïque et le Costa Rica qui gagnent deux, respectivement trois places.

La Suisse maintient en effet son score et reste dans la "zone blanche" des pays où la liberté de la presse est pleinement assurée. Elle y côtoie la Norvège, la Finlande et le Danemark, qui forment le trio de tête, et devance l'Allemagne de quelques places. Ses autres voisins sont à la traîne et dans la catégorie inférieure: l'Autriche arrive au 18e rang, la France au 34e et l'Italie au 41e.

Situation économique inquiétante

Une inquiétude plane cependant sur les médias suisses: la dégradation de leur situation économique. Dénonçant l'accélération de la concentration des titres, RSF s'inquiète de la réduction de la diversité et de l'offre régionale si nécessaires à la formation de l'opinion publique, notamment dans une démocratie directe.

Une situation économique "que la pandémie du coronavirus a fait tourner au désastre". Dans ce contexte, RSF condamne le refus du Conseil fédéral de débloquer une aide d'urgence aux médias pour les aider à faire face à l'effondrement des recettes publicitaires consécutif à la crise. Le gouvernement doit adresser des propositions au Parlement, et ce dernier les voter.

Autres sujets de préocupation: l'agression d'un journaliste de la RTS à Genève par l'entourage du président camerounais Paul Biya, les actions judiciaires lancées contre des médias par des membres d'exécutifs cantonaux dans les cantons de Vaud et Genève, ou encore la condamnation d'une journaliste pour violation de domicile. Elle s’était rendue dans une villa illégalement occupée par des activistes pour y réaliser un reportage.

Propagande et journalisme

Outre la crise économique, RSF a identifié quatre autres crises qui menacent le droit à une information libre, indépendante, pluraliste et fiable dans le monde. A commencer par la crise géopolitique. Dictateurs et dirigeants autoritaires ou populistes déploient leurs efforts pour réprimer l'information.

Et RSF de donner en exemple la Chine et son modèle d'hyper-contrôle de l'information. L'Arabie saoudite et l'Egypte sont elles les plus grandes prisons pour les journalistes. En Egypte, la diffusion de "fausses nouvelles" justifie le blocage de sites internet et le retrait d'accréditation.

L'absence de régulations appropriées à l'ère de la numérisation crée quant à elle une crise technologique. Propagande, publicité, rumeurs et journalisme se trouvent en concurrence directe. L'hostilité envers les journalistes s'amplifie, esquissant une crise démocratique. Elle est désormais encouragée par des dirigeants démocratiquement élus, comme Donald Trump et Jair Bolsonaro.

Une défiance envers les médias, accusés de diffuser de fausses informations, s'installent également. Affaiblis par cette crise de confiance, les journalistes sont la cible de citoyens en colère lors des manifestations. En France, ils sont victimes de violences policières.

Appel à la mobilisation

Toutes ces crises, auxquelles s'ajoute la crise sanitaire, font que les dix prochaines années seront décisives, affirme Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. "Que seront la liberté, le pluralisme et la fiabilité de l’information d’ici l’année 2030? La réponse à cette question se joue aujourd’hui."

A ses yeux, la pandémie de coronavirus - survenue après la récolte de données pour l'établissement du classement - est l'occasion pour les gouvernements autoritaires de profiter de la situation pour imposer des mesures impossibles à adopter en temps normal. "Pour que cette décennie décisive ne soit pas funeste, les humains doivent se mobiliser" afin que les journalistes puissent exercer leur travail.

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International

Macron condamne les blocages dans les universités

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Emmanuel Macron s'est exprimé sur les manifestations dans les universités en France. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED BADRA)

Emmanuel Macron condamne "avec la plus grande fermeté" les blocages à Sciences Po et dans les universités de manifestants pro-palestiniens, des actions qui "empêchent le débat", juge-t-il dans un entretien à La Provence et à La Tribune Dimanche.

"Je comprends très bien que ce qui se passe aujourd'hui en particulier à Gaza bouleverse - la France appelle d'ailleurs à un cessez-le-feu immédiat - mais empêcher le débat n'a jamais aidé à la résolution d'un conflit", souligne le chef de l'Etat.

Emmanuel Macron trouve "tout à fait légitime et même sain et rassurant que notre jeunesse puisse dire que l'actualité internationale la touche et qu'elle en débatte", mais "intimer l'ordre à un établissement d'avoir telle ou telle politique par la force et le blocage, empêcher d'autres étudiants d'accéder à un amphithéâtre sous prétexte qu'ils sont juifs, ce n'est pas la République", martèle-t-il.

Le président est donc "favorable" à l'évacuation par les forces de l'ordre des universités bloquées "à la demande des établissements". Selon lui, les étudiants qui bloquent les établissements sont "politisés.

Certaines formations, comme La France insoumise, ont considéré que c'était une manière pertinente de mener le combat. Il est simplement contreproductif et inacceptable qu'au nom de leurs combats, ils empêchent le débat", tranche-t-il.

Les forces de l'ordre ont évacué vendredi des militants propalestiniens de Sciences Po Paris, mettant rapidement fin à l'occupation du prestigieux établissement.

Plusieurs rassemblements et blocages ont eu lieu ces derniers jours sur des sites de Sciences Po et dans des universités, entraînant dans certains cas l'intervention des forces de l'ordre, en écho à une mobilisation en cours sur plusieurs campus aux Etats-Unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Sport

Un K.O. d'entrée réussi par le Servette FC

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La joie de Douline, auteur du 2-0 pour le SFC (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Mission accomplie pour le Servette FC !

Six jours après la demi-finale de la Coupe de Suisse, les Grenat ont à nouveau battu le FC Winterthour. Ils se sont imposés 2-1 au Stade de Genève samedi en Super League.

Si la décision était tombée bien tardivement dimanche dernier à la Schützenwiese avec le but de Timothé Cognat à la 88e minute, le Servette FC a, cette fois, réussi le K.O parfait d’entrée de jeu. Deux erreurs de Marvin Keller ont permis aux Grenat de mener 2-0 à la... 4e minute.

Sur deux services de Bendeguz Bolla qui ont abusé le portier du FC Winterthour, Enzo Crivelli et David Douline ont marqué sans rencontrer la moindre opposition. Le but de Randy Schneider à la 86e ne devait pas en remettre en question l’issue de cette rencontre, même si les Servettiens ne sont pas passés très loin de la faute professionnelle en fin de match.

Prêté par les Young Boys, Marvin Keller a traversé sans doute son match le plus difficile de l’année. Même si l’avenir lui semble promis, le portier de 21 ans semble encore un peu trop "tendre" pour assumer davantage de responsabilités que celles qui sont les siennes aujourd’hui à Winterthour. La manière avec laquelle il est passé à travers sur les deux buts servettiens interpelle.

Huis-clos partiel

Cette victoire a été acquise lors d’un huis clos partiel en raison de la fermeture de la Tribune Nord dictée après les incidents de dimanche à Winterthour. Suivie par 5874 spectateurs, cette rencontre s’est fort heureusement déroulée sans le moindre heurt, comme si l’imminence de la finale du 2 juin au Wankdorf prévenait désormais tout débordement.

A la faveur de ce succès qui fut sans doute le plus aisé de sa saison marathon, le Servette FC a repris provisoirement la deuxième place avec un point d’avance sur le FC Lugano qui reçoit le FC St-Gall ce soir, et à cinq points des Young Boys qui joueront à Zurich dimanche. Si les Tessinois et les Bernois devaient trébucher, les Grenat reviendraient pleinement dans le jeu pour la course au titre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Pas de millionnaire au tirage du Swiss Loto

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Pas de millionnaire samedi au Swiss Loto (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante du Swiss Loto samedi soir. Pour empocher le gros lot, il fallait cocher les numéros 2, 3, 5, 23, 30 et 38. Le numéro chance était le 3, le rePLAY le 2 et le Joker le 039627.

Lors du prochain tirage mercredi, 16,8 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande.

https://jeux.loro.ch/games/swissloto/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Un rassemblement sur le campus devant le bâtiment occupé

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Des drapeaux palestiniens flottent sur le campus de l'UNIL. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Plusieurs centaines de personnes ont afflué samedi sur le campus de l'Université de Lausanne (UNIL) pour soutenir les étudiants qui se mobilisent pour la cause palestinienne. Assemblées générales, ateliers, yoga, musique et discussions ont rythmé la journée.

Depuis jeudi, le hall du bâtiment Géopolis est occupé par un groupe d'étudiants qui réclame le boycott des institutions universitaires israéliennes et un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Ils ont obtenu le droit de rester jusqu'à lundi en fin d'après-midi, où une nouvelle rencontre avec le rectorat doit se tenir.

Sur le campus, des drapeaux palestiniens et diverses banderoles signalent l'occupation des lieux et rappellent les revendications des étudiants. Point d'orgue de la journée, un rassemblement a attiré quelque 400 personnes sur le site. Il s'est déroulé dans une ambiance détendue, les participants restant hors du bâtiment.

Professeurs solidaires

"Gaza, l'UNIL est avec toi" et "A bas l'apartheid israélien" scandent les participants, entre deux prises de parole. Joseph Daher, professeur invité de l'UNIL, tiendra plus tard une conférence. Il salue la mobilisation des étudiants qui "s'indignent pour quelque chose qui est inacceptable, un génocide", dit-il.

Un second professeur, le sociologue Olivier Fillieule, apporte également son soutien, rappelant "que le but des enseignants est de transformer les étudiants en citoyens". Il réclame "une transparence totale" de l'Université sur ses collaborations avec les institutions israéliennes, une revendication reprise dans une lettre adressée à la direction et que le personnel de l'UNIL est appelé à signer.

Volonté de dialogue

L'enseignant salue l'attitude du rectorat qui a montré "pour l'instant du moins" une volonté de dialogue, contrairement à l'EPFL. Celle-ci menace en effet de suspendre l'association Polyquity, en raison d'une conférence jugée "partisane". Plusieurs intervenants ont demandé à la Haute Ecole de reconsidérer sa position.

A l'intérieur de Géopolis, la vie s'organise. Les étudiants tiennent deux assemblées générales par jour, pour prendre des décisions. Des canapés ont été déplacés au rez-de-chaussée. Trois petites tentes grises trônent dans l'atrium, et une salle avec des matelas sert de dortoir, explique une porte-parole. Certains s'apprêtent à passer une troisième nuit sur le site.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Les conservateurs au pouvoir subissent un revers électoral massif

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Dans la capitale britannique, le travailliste Sadiq Khan a été réélu largement pour un historique troisième mandat. (archives) (© KEYSTONE/AP/Alastair Grant)

Le revers électoral massif du parti conservateur britannique au pouvoir s'est accentué samedi, les derniers résultats des élections locales confirmant la large victoire des travaillistes, notamment à Londres où Sadiq Khan a remporté un troisième mandat.

Dans la capitale britannique, Sadiq Khan a été réélu largement avec 43,8% des votes pour un historique troisième mandat, face à la conservatrice Susan Hall (32,7%).

Il s'est dit "honoré" et "fier" et a affirmé espérer que cette année "sera une année de grand changement" avec "un futur gouvernement travailliste".

Déjà vendredi, les premiers résultats montraient que les Tories au pouvoir depuis 14 ans allaient connaître leur pire défaite en 40 ans pour un scrutin local, au cours duquel les électeurs étaient appelés à voter pour une législative partielle - gagnée par le Labour - et pour renouveler une partie des milliers d'élus locaux en Angleterre et au Pays de Galles, ainsi que onze maires.

Les gains substantiels de l'opposition travailliste renforcent ses espoirs de voir arriver son chef Keir Starmer à Downing Street après les élections législatives prévues plus tard cette année.

"Aujourd'hui nous célébrons le début d'une page qui se tourne, l'une des dernières étape avant les élections législatives", s'est félicité samedi Keir Starmer à Mansfield dans les East Midlands où il célébrait l'élection de la maire travailliste Clare Ward.

"Tournons la page du déclin et lançons le renouveau national avec le Labour", a-t-il ajouté, promettant notamment de rebâtir le système de santé à la dérive, après avoir appelé la veille le Premier ministre Rishi Sunak à convoquer des élections législatives.

Cependant, Rishi Sunak, qui fait face à des divisions dans ses rangs, a encore défendu samedi sa politique, notamment son projet d'expulser des migrants vers le Rwanda ou encore ses baisses d'impôts.

"Le Labour n'a pas gagné dans des endroits où ils ont admis devoir l'emporter" pour obtenir une majorité à l'issue des prochaines législatives. "Seuls les conservateurs ont un plan" pour le pays, a-t-il assuré dans une tribune publiée dans le journal conservateur The Telegraph.

Au total, le Labour a gagné plus de 180 sièges et va diriger huit conseils locaux supplémentaires, tandis que les conservateurs ont perdu plus de 470 sièges et lâché la main sur au moins dix conseils locaux.

La montée en puissance de Reform UK, parti nationaliste et populiste, fondé par le champion du Brexit Nigel Farage a aussi de quoi inquiéter les conservateurs, qui pourraient leur céder des voix lors des législatives.

Tout n'est pas rose non plus pour le Labour, qui a notamment perdu des électeurs du fait de sa position jugée par certains de ses électeurs trop pro-israélienne dans le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza.

Peu d'enthousiasme

Il a plus bénéficié "d'une volonté (des électeurs) de battre les conservateurs" que d'un "enthousiasme" à son égard, alors que la participation est restée faible (moins de 30% dans la plupart des scrutins locaux), a estimé John Curtice, professeur de sciences politiques.

Toutefois, "rien dans ces résultats ne vient troubler l'impression créée depuis longtemps selon laquelle les travaillistes sont en bonne voie pour remporter les prochaines élections législatives", selon lui.

Outre Londres, les travaillistes ont à ce stade remporté dix des onze scrutins municipaux qui se tenaient dans plusieurs grandes villes du pays, comme Manchester, Liverpool, Leeds ou Sheffield (South Yorkshire), mais aussi dans l'agglomération de York et North Yorkshire, là même où se trouve la circonscription du Premier ministre.

Alors que le dépouillement est toujours en cours dans le très disputé West Midlands (Birmingham), les conservateurs doivent se contenter pour l'instant d'une seule victoire, avec la réélection du maire conservateur de Tees Valley (est), Ben Houchen, annoncée vendredi.

Rishi Sunak avait couru le féliciter, y voyant un signe que les conservateurs peuvent encore renverser la vapeur avant les législatives.

Cette victoire est la preuve que "les conservateurs tiennent leur promesse", avait-il déclaré, vantant notamment la réussite de plusieurs projets économiques, et se disant convaincu que les électeurs "resterons fidèles aussi" aux conservateurs lors des législatives.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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