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Coronavirus: toutes les infos du lundi 16 mars 2020

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KEYSTONE/Laurent Gillieron

Genève : Le Conseil d’État place Genève en semi-confinement

Le Conseil d’État a pris de nouvelles mesures pour endiguer l’épidémie de Covid-19. Parmi celles-ci, la fermeture de tous les établissements publics et des magasins ne vendant pas de denrées alimentaires et ce jusqu’au 29 mars. Genève va aussi restreindre la liberté de réunion. Les manifestations et rassemblements publics ou privés, à l'intérieur ou en extérieur de plus de cinq personnes sont interdits. Les réunions professionnelles sont, elles, admises. Plusieurs établissement publics seront fermés dès ce lundi soir 18h. Parmi eux, les restaurants et les bars devront fermer jusqu’au 29 mars. Des plats à l’emporter peuvent toutefois être proposés tant que toutes les mesures sanitaires sont respectées.

Tous les centres de récréations (fitness, cinémas, théâtres etc.) sont fermés jusqu’au 29 mars. Tous les commerces doivent aussi rester fermer, exceptés les commerces mettant à disposition des denrées alimentaires, des produits d’hygiène. Les stations-services, les drogueries, les pharmacies pourront aussi rester ouverts. En outre, les stands des marchés sont interdits, hormis ceux vendant des denrées alimentaires.

Un plan d’urgence économique sera également mis en place. Une réunion avec les partenaires sociaux et les acteurs économiques est prévue cet après-midi afin de trouver des solutions.

Les Mouettes genevoises suspendent leur activité

Les Mouettes genevoises suspendent leur activité à partir de mardi, jusqu'à nouvel avis. La société ne peut pas assurer l'exploitation des lignes de transports lacustres tout en respectant les mesures de protection destinées à contenir la propagation de l'épidémie de coronavirus. Cette décision a été prise en accord avec le Département des infrastructures, a annoncé ce dernier lundi. Les liaisons seront rétablies dès que les conditions le permettront.

Dix patients aux soins intensifs des HUG

Au total, 55 personnes testées positives au coronavirus se trouvent aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), dont dix aux soins intensifs. Sept patients sont placés sous assistance respiratoire. Le coronavirus a fait deux nouvelles victimes dans le canton. Environ 90 personnes ont été testées positives samedi et le même nombre dimanche, a a indiqué lundi devant les médias le médecin cantonal Jacques-André Romand. Les deux personnes âgées sont décédées aux HUG, ce qui porte à trois le nombre de victimes à Genève.

A ce stade, il s'agit surtout de garantir la capacité sanitaire du canton en mutualisant les lits des HUG et des structures privées. Les HUG centralisent les cas de coronavirus, alors que cliniques privées s'occupent des autres cas. Le canton devrait également augmenter la capacité des laboratoires pour tester le coronavirus. Sans surprise, du personnel soignant a été testé positif au coronavirus autant aux HUG que dans les structures privées et les EMS. Cette situation met sous pression les établissements, car les soignants respectent à la lettre les consignes sanitaires en restant en quarantaine, a relevé M. Romand.

Pour faire face à une éventuelle fermeture des frontières qui mettrait à mal le système sanitaire fortement dépendant des travailleurs frontaliers, des pistes sont étudiées pour trouver des hébergements à Genève. Les différents scénarios sont discutés dans le cadre du dispositif cantonal d'organisation en cas de catastrophe et de situation exceptionnelle (ORCA), qui a été entièrement activé vendredi.

Le Conseil Fédéral a décrété l'état d'urgence dans toute la Suisse jusqu'au 19 avril

Toute la Suisse est en état d'urgence jusqu'au 19 avril à cause du coronavirus. Seuls les commerces de première nécessité pourront rester ouverts. Le Conseil fédéral a décrété lundi l'état de situation extraordinaire, prenant ainsi seul les commandes de la crise. Les règles seront désormais identiques dans tous les cantons. Toutes les manifestations publiques ou privées sont interdites dès lundi à minuit. Tous les magasins, restaurants, bars et établissements de divertissements et de loisirs sont fermés jusqu’au 19 avril, à l’exception notamment des magasins d’alimentation et des établissements de santé.

Doivent également fermer leurs portes les établissements dont les prestations impliquent un contact rapproché avec les clients, comme les salons de coiffure et autres centres esthétiques. Les magasins d’alimentation, les cantines d’entreprises, les services de petite restauration à l’emporter et de livraison de repas ainsi que les pharmacies restent ouverts, de même que les stations-service, les gares, les banques, les offices de poste, les hôtels, les administrations publiques et les services du domaine social.

Le Conseil fédéral estime que les autorités civiles vont avoir nettement plus besoin de l’armée ces prochains jours et semaines. Il prévoit de mettre jusqu’à 8000 militaires au service du système de santé, de la logistique et de la sécurité jusqu'à fin juin. S’agissant du soutien aux services de santé, les 3000 militaires disponibles vont immédiatement être mis à disposition. L’ampleur du recours à l’armée dépendra de l’évolution de la situation et des demandes des autorités compétentes. Les troupes en service régulier seront les premières à être mobilisées.

Le Conseil fédéral a par ailleurs décidé d'établir, dès ce soir minuit, des contrôles aux frontières allemandes, françaises et autrichiennes. L'entrée sur le sol helvétique ne sera autorisée que pour les Suisses, les personnes disposant d'un permis de séjour et celles voyageant pour le travail. Le transit et le transport de marchandises restent autorisés.

Dans cette optique, les douanes secondaires sont fermées à toutes les frontières, de manière à canaliser le trafic sur les douanes principales. La mesure vise à protéger la population suisse et à préserver les capacités du système suisse de santé.

La Suisse est particulièrement frappée par l'épidémie. Plus de 2200 personnes ont été contaminées dans le pays et une vingtaine de personnes sont décédées. Par million d'habitants, la Suisse est le deuxième pays le plus touché du monde après l'Italie.

Premier décès dans le canton de Zurich

Le canton de Zurich enregistre son premier décès à cause du coronavirus. La victime est un homme de 88 ans. Il souffrait d’autres maladies et était en soins palliatifs. L’octogénaire est mort dans un home pour personnes âgées de la ville de Zurich, a indiqué lundi le département de la santé du canton de Zurich. Il avait été testé positif au coronavirus. Selon les derniers chiffres, 270 personnes sont infectées par le coronavirus dans le canton.

Cinq cantons ont jusqu'ici demandé l'aide de l'armée

Cinq cantons ont jusqu'ici demandé le soutien de l'armée pour lutter contre le coronavirus. Quelque 300 membres du bataillon hôpital 5 de l'armée étaient lundi à disposition des cantons pour lutter contre le coronavirus. Le Tessin, les Grisons, les deux Bâle et la Thurgovie avaient émis des demandes d'aide lundi matin, a indiqué le porte-parle de l'armée Daniel Reist, interrogé par Keystone-ATS. Ces requêtes sont en cours d'examen. La situation évolue de minute en minute. Les membres du bataillon hôpital 5 devaient se rendre lundi en Suisse centrale. Ils seront déployés en fonction des besoins, a précisé M. Reist. Selon ce dernier, quelque 10% des membres de ce bataillon travaillent au civil dans des établissements médicaux. La direction de l'armée a décidé de les mettre à contribution pour des raisons de formation. Ils peuvent cependant rentrer chez eux si leur employeur a besoin d'eux.

L'armée suisse dispose au total de quatre bataillons hôpital. L'on ignorait encore lundi matin si d'autres devront être mis à contribution en plus du bataillon 5, a dit le porte-parole. Deux douzaines de militaires sont d'ores et déjà engagés au Tessin en raison de la pandémie.

Lugano ferme tous ses parcs publics

La ville de Lugano ferme lundi tous ses parcs publics et places de jeu. La ville de Bellinzone s'y prépare également. Ces mesures visent à réduire les contacts entre les gens. La police contrôlera si les mesures sont respectées, ont indiqué les autorités communales. Les divers guichets de l'administration de la ville sont également fermés. Les services sont atteignables par mail ou par téléphone.

En Europe :

La situation économique dans l'UE comparable "à celle d'une guerre".

"Le confinement forcé met nos économies dans une situation semblable à celle d'une guerre", a jugé lundi Mario Centeno. Le président de l'Eurogroupe s'est exprimé juste avant une vidéoconférence des 27 ministres des Finances de l'UE, consacrée au coronavirus. Lors de cette réunion par vidéo avec ses pairs, M. Centeno compte présenter une série de mesures économiques pour répondre aux défis que représente la pandémie. "Cela inclut des initiatives pour contenir et traiter la maladie, un soutien en liquidité aussi bien pour les PME, les travailleurs et les familles, qui vont les aider à passer la période" jusqu'à la fin de la pandémie, a-t-il dit.

L’Allemagne met en œuvre sa fermeture partielle des frontières

La police allemande a entamé lundi matin ses contrôles aux frontières avec la France, l’Autriche, la Suisse, le Danemark, et le Luxembourg, ce qui restreint fortement les entrées dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Les policiers allemands, ne laissent passer que le transport de marchandise et les travailleurs transfrontaliers et ont pour consigne de refouler les autres voyageurs. Seuls les citoyens allemands qui ne présentent pas de symptôme de la maladie, les travailleurs transfrontaliers et les étrangers disposant d’un permis de résidence peuvent désormais entrer dans le pays, a précisé le ministre de l’intérieur Hors Seehofer. Le bilan de l’épidémie en l’Allemagne s’élevait dimanche 4.838 cas et 12 morts.

Près de 1000 cas supplémentaires en Espagne en 24 heures

L'Espagne a enregistré près de 1000 cas de nouveau coronavirus en 24 heures. Le nombre de morts est passé de 288 dimanche à 297 lundi, selon le nouveau bilan publié par les autorités. Le nombre de cas confirmés est passé à 8744, a indiqué Fernando Simon, responsable du centre d'alerte sanitaire national. Cette croissance du nombre de cas dénote toutefois un ralentissement puisque 2000 nouveaux cas avaient été détectés entre samedi et dimanche.

Dans le reste du monde :

New York ferme ses écoles et ses restaurants

Le maire de New York a annoncé dimanche la fermeture des écoles publiques new-yorkaises puis celle des bars et restaurants, privant à son tour la ville de vie sociale face à la menace du coronavirus. Ce sont quelques 1800 écoles de la ville qui sont touchées, fréquentées par 1,1 million d’élèves. Elles seront fermées jusqu’au 20 avril. Dans la soirée, le maire a annoncé que la ville signerait lundi un décret limitant l’activité des restaurants, bars et cafés à la vente à emporter et aux livraisons à domicile dès mardi 09h00. Discothèques, cinémas, petits théâtres et salles de concerts devront également fermer à compter de mardi. Les autorités recommandent à tous ceux qui le peuvent, de passer au télétravail. Pour l’instant, métros, bus et aéroports sont toujours ouverts, même s’ils sont de plus en plus déserts. La Statue de la Liberté ou l’Empire State Building peuvent encore être visités.

Le Liberia annonce un 1er cas et réduit l'entrée de voyageurs

Le Liberia a annoncé lundi interdire l'entrée de son territoire aux voyageurs en provenance des pays les plus affectés par le nouveau coronavirus, après la découverte d'un premier cas sur un responsable revenu de Suisse vendredi. Le patient contaminé est le chef de l'agence environnementale, Nathaniel Blama, rentré vendredi à bord d'un vol de la compagnie belge Brussels Airlines avec d'autres responsables gouvernementaux, a précisé le président libérien. Il a exhorté les Libériens et les étrangers vivant dans le pays "à éviter les rassemblements publics et les foules importantes" et à réduire leurs déplacements. Il a recommandé les mesures habituelles de précaution, comme le lavage régulier des mains. Pour rappel, ce pays pauvre avait été frappé de plein fouet, avec la Guinée et la Sierra Leone voisines, par l'épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l'Ouest qui avait fait plus de 11'000 morts entre décembre 2013 et mi-2016.

ATS/MH

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Politique

Les députés vaudois s'attaquent à la nouvelle péréquation

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La nouvelle péréquation intercommunale était au menu des députés vaudois mardi après-midi (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Grand Conseil vaudois s'est penché mardi sur l'examen de la nouvelle péréquation intercommunale vaudoise (NPIV). Lors de leurs premières prises de parole et malgré plusieurs critiques, les députés ont globalement réservé un bon accueil au projet du Conseil d'Etat.

Sujet complexe mais essentiel pour les communes, la NPIV prévoit une nouvelle péréquation, réclamée de longue date. Elle intègre également une nouvelle répartition de certaines factures cantonales (sociale et policière), sources de tensions récurrentes entre le canton et les communes.

La NPIV, qui prévoit aussi un renforcement du rééquilibrage financier en faveur des communes, concrétise l'accord conclu en mars 2023 entre le Conseil d'Etat et les faîtières des communes. Un accord alors qualifié "d'historique", mais qui doit désormais être validé par le Grand Conseil.

La gauche radicale s'opposera

Mardi en plénum lors de la discussion générale, les principaux groupes politiques ont indiqué que leurs membres se rallieront majoritairement au projet du Conseil d'Etat, malgré parfois quelques réticences.

Des amendements seront discutés lors des prochaines séances. Parmi eux figure notamment la définition de la compensation accordée aux communes dites "de montagne", en raison de leur altitude et déclivité. Ces différents ajustements, soutenus dans le cadre de la commission, ne modifient toutefois pas les équilibres financiers généraux du projet.

Seul le groupe Ensemble à gauche - POP a affirmé qu'il ne se rallierait pas à la NPIV, estimant que la solidarité entre communes n'était pas assez poussée. Il soutiendra ainsi les différents amendements proposés par son député Vincent Keller, auteur de l'un des deux rapports de minorité.

Le second, signé par le seul Didier Lohri (Vert-e-s), propose aussi que la solidarité intercommunale soit revue à la hausse, via plusieurs amendements qui seront débattus ultérieurement.

Contre-projet à SOS Communes

Des critiques sont aussi venues de la PLR Joséphine Byrne Garelli, co-présidente de l'initiative "SOS Communes". Une initiative qui demande que l'entier de la facture sociale soit repris par le canton (moyennant une bascule d'impôt), et à laquelle la NPIV fait office de contre-projet du Conseil d'Etat.

A noter que si les initiants devaient maintenir leur texte à l'issue des débats du Grand Conseil, une votation populaire aurait lieu en septembre prochain entre l'initiative et le contre-projet.

La conseillère d'Etat en charge du dossier, Christelle Luisier, n'a pas encore pu prendre la parole lors de cette discussion générale. Elle le fera dans deux semaines, lors de la suite des débats sur ce sujet.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Servette: tribune nord fermée samedi contre Winterthour

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Les ultras du Serviette FC déploient une banderole lors du match de championnat contre Grasshopper au Stade de Genève (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)
Le secteur des supporters du Servette restera fermé samedi 4 mai en Super League pour la venue de Winterthour. Les autorités ont pris cette mesure en réponse aux incidents de dimanche en Coupe.

Le "comportement inacceptable" des supporters du Servette a donc des conséquences. A Winterthour, il y a eu des jets d'engins pyrotechniques contre des tiers, des affrontements avec la police et d'importants dégâts matériels. La gare de Winterthour a dû rester fermée durant une longue période, ce qui a fortement perturbé le trafic.

Le groupe de travail "Autorités chargées de délivrer les autorisations" a donc pris la décision de fermer la tribune nord pour le prochain match des Grenat au Stade de Genève, pour des raisons de sécurité. Cette rencontre aura de plus une valeur probatoire. En cas de nouveaux débordements, de nouvelles mesures seront prises, ont indiqué les autorités dans un communiqué.

Le groupe de travail attend maintenant de l'Association suisse de football (ASF) et de la Swiss Football League (SFL) des mesures fortes afin d'endiguer les violences qui entourent les matches. Pour la prochaine saison, les autorités mettront en place le modèle en cascade. D'ici là, elles vont se concerter en fonction de la situation et chercher des solutions appropriées.

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Football

Euro féminin 2025: La Ville de Genève débloque 1,15 million de francs

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Une pétition a été remise à Berne pour un meilleur soutien financier fédéral à l'Euro féminin 2025 et à l'encouragement du sport auprès des femmes et des jeunes filles. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)
Le Conseil municipal de la Ville de Genève a ouvert, lundi soir, un crédit budgétaire de 1,15 million de francs destiné à l'Euro féminin 2025, une compétition que la Suisse accueille. Genève est programmée pour être le théâtre de cinq rencontres, dont une demi-finale.

La somme débloquée par le Conseil municipal est répartie sur les exercices 2024 et 2025 de la Ville de Genève. Le budget global dédié à la manifestation au bout du lac se monte à 6,8 millions de francs. Il sera couvert par le canton et les communes genevoises.

La Ville de Genève a fait sa part, "maintenant nous attendons que la Confédération tienne ses engagements", indique mardi la conseillère administrative Marie Barbey-Chappuis, confirmant une information de la Tribune de Genève.

A l'origine, Berne avait parlé d'une aide financière de 15 millions de francs en faveur de l'Euro féminin. La conseillère fédérale Viola Amherd avait toutefois ramené ce montant à 4 millions de francs. Une coupe qui avait consterné de nombreuses personnes, notamment dans le monde du football suisse.

L'affaire semble toutefois en bonne voie de s'arranger. La semaine passée, après le Conseil des Etats, c'est la commission compétente du Conseil national qui a en effet estimé que la Confédération devait revenir sur sa décision et soutenir l'Euro féminin à hauteur de 15 millions de francs, comme elle l'avait promis.

L'Euro 2025 va jouer le rôle d'un accélérateur de la promotion du sport féminin au bout du lac, estime Mme Barbey-Chappuis. La compétition sera par ailleurs "une formidable vitrine" pour Genève. D'importantes retombées économiques et touristiques sont attendues, avec la venue de milliers de spectateurs.

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International

Trump condamné à des amendes pour outrage - Menace d'incarcération

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L'ancien président des Etats-Unis a écopé d'une amende de 9000 dollars pour outrage au tribunal. (© KEYSTONE/AP/Seth Wenig)

Le juge qui préside les débats au procès de Donald Trump à New York a condamné mardi l'ex-président américain à 9000 dollars d'amendes pour outrage au tribunal et l'a menacé d'une "incarcération" pour avoir violé son interdiction de s'en prendre aux témoins et jurés.

Donald Trump "est prévenu que la Cour ne tolérera pas la poursuite de violations délibérées de ses ordres et que, si cela est nécessaire et approprié, elle imposera une peine d'emprisonnement", peut-on lire dans la décision écrite du juge Juan Merchan.

Le juge a rendu sa décision devant Donald Trump à l'ouverture de l'audience mardi matin, alors que le procès entre dans sa troisième semaine. Il a condamné Donald Trump à 1000 dollars d'amende par violation - neuf au total -, soit le maximum permis par la loi.

L'ancien président des Etats-Unis est poursuivi pour 34 falsifications de documents comptables qui auraient servi à dissimuler un paiement pour étouffer un potentiel scandale sexuel dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle de 2016.

Les 130'000 dollars avaient été versés à l'ancienne star de films X Stormy Daniels pour acheter son silence sur une relation sexuelle qu'elle affirmait avoir eue avec lui en 2006, alors qu'il était déjà marié à son épouse Melania. Une relation qu'il dément.

Sur son réseau social

Avant l'ouverture des débats, le juge avait interdit à Donald Trump de s'en prendre publiquement aux témoins et aux jurés, ce qu'il fait régulièrement sur son réseau social Truth Social, pour éviter le risque d'intimidations.

Dès le premier jour du procès, le 15 avril, le parquet avait demandé au juge de sanctionner Donald Trump, notamment pour des invectives virulentes à l'égard de Stormy Daniels et de son ancien avocat Michael Cohen, devenu son ennemi juré et un témoin clé de l'accusation.

Le parquet était revenu à la charge trois jours plus tard, avec sept nouvelles publications sur Truth Social ou son site de campagne.

Le candidat républicain s'en est pris encore à Michael Cohen, qualifié de "menteur en série". Mais il a aussi repris à son compte les propos de Jesse Watters, un animateur en vue de la chaîne préférée des conservateurs Fox News, assurant sans preuve qu'"ils sont en train de choisir des militants progressistes infiltrés qui mentent au juge pour faire partie du jury".

Le lendemain de cette publication, une jurée avait jeté l'éponge, disant craindre d'être reconnue.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Politique

Communes avec moins de 6000 habitants: système électoral à choix?

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Au Grand Conseil vaudois, une initiative cosignée par une quarantaine de députés de droite demande de relever le seuil rendant le système proportionnel obligatoire à 6000 habitants au lieu de 3000 (photo symbolique). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Les communes vaudoises avec moins de 6000 habitants devraient pouvoir choisir librement leur système électoral. C'est ce que demande une initiative parlementaire du Vert'libéral Jerome de Benedictis au Grand Conseil. Jusqu'ici, les localités de 3000 habitants et plus doivent obligatoirement passer au système proportionnel pour élire leur législatif.

Le 4 septembre 2011, le peuple vaudois acceptait une initiative parlementaire pour une élection du conseil communal à la proportionnelle dans les communes de plus de 3000 habitants par environ 60% de suffrages favorables. La Constitution vaudoise et la Loi sur l'exercice des droits politiques (LEDP) avaient été ainsi modifiées, en stipulant ce seuil des 3000 habitants.

Selon Jerome de Benedictis, plusieurs communes s'inquiètent depuis lors d'une "politisation" de leur législatif. Elles s'interrogent également sur les modalités de création de listes non partisanes.

"Politiser les débats dans les communes en-dessous de 6000 habitants n'est pas une solution pragmatique, cela engendre de grands débats pour des sujets strictement liés à la gestion du ménage communal pour lesquels une structure parlementaire non politisée est nettement plus efficace", a expliqué le syndic d'Echandens.

Besoin de l'aval du peuple

Pour mémoire, le système proportionnel répartit d'abord les sièges entre les différentes listes en présence, en fonction de leurs scores respectifs. Il favorise donc la présence de listes de partis afin d'avoir un Conseil communal plus représentatif de l'électorat, soit des sensibilités politiques de la population.

Le système majoritaire, lui, donne la victoire aux candidats qui font le plus de voix. Il se justifie par exemple plus facilement dans les communes où les gens se connaissent entre eux.

L'initiative cosignée par une quarantaine de députés de droite demande de relever le seuil rendant le système proportionnel obligatoire à 6000 habitants au lieu de 3000. Elle précise que les communes souhaitant maintenir un système proportionnel sous ce seuil en seront toujours autorisées. Quarante-quatre communes sont potentiellement impactées par ce texte, soit entre 2500 et 6000 habitants au 31 décembre 2023.

Jerome de Benedictis avait, dans un premier temps, demandé une prise en considération immédiate de son initiative. Après discussions avec les députés signataires, il a accepté que son texte soit renvoyé en commission pour examen. Impliquant de modifier la Constitution, il ne pourra pas être accepté sans l'aval du peuple.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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