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L'héritage toujours vivant d'Ayrton Senna, 30 ans après sa mort

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30 ans après sa mort, l'héritage d'Ayrton Senna est toujours bien vivant (© KEYSTONE/AP/HIDEYUKI YAMAMOTO)

Une légende intacte. Trente ans après sa mort, à 34 ans à Imola, le 1er mai 1994, le Brésilien Ayrton Senna est toujours adulé et son décès a contribué à renforcer la sécurité en Formule 1.

Si la sécurité avait déjà fait des progrès lors des vingt années précédentes à l'initiative de pilotes comme le triple champion du monde Jackie Stewart, la mort de Senna a provoqué un nouvel effort dont témoignent les structures déformables, l'équipement des pilotes et les zones de dégagement sur les circuits.

Les améliorations ainsi apportées font qu'un seul pilote a depuis trouvé la mort des suites d'un accident en F1, le Français Jules Bianchi, en 2014.

La veille du décès du Brésilien lors du Grand Prix, un autre pilote de F1, l'Autrichien Roland Ratzenberger, avait déjà été tué dans un accident lors des essais qualificatifs. Rubens Barichello, compatriote de Senna, avait lui aussi eu un accident ce même week-end, dont il était sorti miraculeusement indemne.

Il y a eu "trois gros crashes (...) et je pense que ça a choqué la F1", déclare à l'AFP Frédéric Vasseur, aujourd'hui patron de l'écurie Ferrari. "Je ne sais pas si ça a été un déclencheur, mais c'est vrai que c'est souvent quand il y a un accident qu'on change. Après Jules (Bianchi), on a fait le halo par exemple" ajoute-t-il, en allusion à l'arceau au-dessus de l'habitacle qui protège désormais la tête des pilotes.

Longue enquête

Dans le film "1, Life on the Limit", sorti en 2013 et consacré à la sécurité en F1, le journaliste spécialisé britannique Maurice Hamilton faisait observer que la mort d'Ayrton Senna avait "été retransmise dans les salons de millions de gens qui ne connaissaient pas grand-chose au sport automobile mais savaient qui il était et voulaient savoir qui était le coupable".

Une longue enquête a permis d'établir que l'accident a été provoqué par la rupture de la colonne de direction de sa Williams et qu'une roue est venue heurter son casque, alors qu'un bras de suspension a perforé l'habitacle lorsque la monoplace s'est fracassée contre un mur en béton, dans le virage de Tamburello, où un hommage lui sera rendu mercredi en présence du patron de la F1 Stefano Domenicali et des ministres italien et brésilien des Affaires étrangères.

Avec trois titres de champion du monde (1988, 1990 et 1991), 41 victoires et 65 pole positions en 161 Grands Prix, Ayrton Senna a bâti l'un des plus beaux palmarès de la F1, avec Lewis Hamilton, Juan-Manuel Fangio, Michael Schumacher, Max Verstappen, Sebastian Vettel et Alain Prost.

Prost reste indissociablement lié au destin de Senna. Non seulement, les deux hommes ont été coéquipiers mais leur rivalité reste la plus farouche ayant existé en F1. Le Français a mis fin à sa carrière à la fin de la saison 1993 sur un dernier titre de champion du monde, quelques mois avant la disparition de Senna. "Je ne garde aucun mauvais souvenir de lui", assurait-il en 2018 au site Motorsport.com.

Les larmes de Schumacher

"Je garde les six derniers mois de sa vie à l'esprit, c'est à ce moment que j'ai appris à le connaitre beaucoup mieux. Il était quelqu'un de complètement différent. J'ai compris qui il était vraiment et pourquoi il faisait parfois l'acteur".

L'aura de Senna est restée immense. Michael Schumacher, encore jeune pilote, suivait au moment de l'accident le pilote brésilien de quelques mètres. En 2000, interrogé sur ses sentiments alors qu'il venait d'égaler ce qui était alors le record de 41 victoires en Grand Prix établi par Senna, l'Allemand s'écroula en larmes devant les caméras, malgré sa réputation de froideur.

Lewis Hamilton garde aussi un souvenir ému du jour fatidique. "J'avais neuf ans et mon père m'a dit qu'Ayrton Senna était mort dans un accident. En tant qu'enfant, c'est difficile de comprendre ce que cela signifie vraiment mais je suis allé derrière la voiture et j'ai pleuré", se souvient celui qui allait devenir septuple champion du monde, toujours dans le film "1, Life on the Limit".

Il voulait aider

Si Senna a laissé un souvenir impérissable en tant que pilote, il se préoccupait également de la pauvreté dans son pays. Aujourd'hui, la fondation "Instituto Ayrton Senna", dirigée par sa soeur Viviane et sa nièce Bianca, s'occupe des enfants démunis, qu'Ayrton Senna, qui ne s'est lui-même jamais marié et n'a pas eu d'enfants, voulait aider.

Senna "était bien plus qu'un idole de F1. C'était un modèle d'excellence, de persévérance et d'intégrité", a récemment résumé l'ambassadeur du Brésil en Italie Renato Mosca, en présentant l'exposition intitulée "Ayrton Senna forever" (Ayrton Senna pour toujours) au Musée de l'automobile de Turin.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Trump renonce à témoigner à son procès, où les débats s'achèvent

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Donald Trump s'est adressé aux médias mais n'a pas livré sa version des faits à son procès historique pour paiements dissimulés à une actrice de films X. L'examen de l'affaire s'est achevé mardi. (© KEYSTONE/AP/Michael M. Santiago)

L'ancien président des Etats-Unis Donald Trump ne témoignera pas à son procès historique pour paiements dissimulés à une actrice de films X. L'examen de l'affaire s'est achevé mardi sans qu'il ne livre sa version aux jurés.

Après plus de quatre semaines de débats, le deuxième et dernier témoin de la défense a terminé son audition, ouvrant la voie aux toutes dernières phases de ce procès aux enjeux considérables pour le candidat des républicains à l'élection présidentielle du 5 novembre.

"Mardi (prochain), vous entendrez les plaidoiries" de la défense et de l'accusation, "et j'espère que vous commencerez à délibérer" le jour suivant, a indiqué le juge Juan Merchan aux jurés.

Le juge confiera alors aux jurés la lourde tâche de décider si Donald Trump s'est rendu coupable, au-delà de tout doute raisonnable, de 34 falsifications comptables liées au paiement de 130'000 dollars à la star de films X Stormy Daniels, pour s'éviter un possible scandale sexuel à la toute fin de la campagne présidentielle de 2016.

Ce paiement était destiné à acheter son silence sur une relation sexuelle que l'actrice, de son vrai nom Stephanie Clifford, affirme avoir eue avec Donald Trump en 2006, alors qu'il était déjà marié avec son épouse Melania. Donald Trump nie cette relation.

A l'unanimité

Pour le déclarer coupable, l'unanimité des jurés sera requise.

"Tout le monde dit qu'il n'y a pas de délit (...) Tous les experts disent qu'il n'y a pas de délit et que je n'ai rien fait de mal", a lancé, à son arrivée au tribunal mardi, l'ancien président des Etats-Unis, le premier de l'histoire à comparaître dans un procès pénal.

Si le septuagénaire était condamné, il pourrait quand même se présenter à la présidentielle.

L'examen de l'affaire s'est terminé avec un témoin de la défense, l'avocat Robert Costello, un vieux briscard des tribunaux qui a remis en cause la veille la version de l'accusateur numéro un, l'ancien homme de confiance de Donald Trump, Michael Cohen.

Mais ce témoin a surtout marqué l'audience lundi en faisant sortir de ses gonds le juge Juan Merchan, d'habitude imperturbable. S'exprimant de manière familière et théâtrale, ne masquant pas son exaspération face aux interventions du magistrat, Robert Costello a été sévèrement réprimandé et rappelé à l'ordre.

Voyant qu'il continuait à le fixer droit dans les yeux, le juge a même fait évacuer la salle quelques minutes, pour s'expliquer avec le témoin.

Risqué

L'accusation a fait citer 19 témoins et fait verser des centaines de documents à la procédure, dont des échanges de SMS, courriels entre les protagonistes, ainsi que les factures et les chèques au centre des accusations.

La défense a cité deux témoins. Donald Trump avait assuré, avant le procès qu'il témoignerait. Il a finalement renoncé, ce que prévoyaient de nombreux observateurs, pour qui il se serait exposé à un contre-interrogatoire sans pitié des procureurs.

Le procès a alterné entre des phases arides et techniques, et des témoignages intenses, comme ceux de Stormy Daniels et de Michael Cohen.

L'actrice a livré son vécu sur sa rencontre avec Donald Trump et sa relation sexuelle avec lui en 2006 un acte consenti selon elle mais où le "rapport de force" avec l'homme d'affaires était "déséquilibré".

Quant à Michael Cohen, il a directement incriminé son ancien patron affirmant qu'il avait approuvé le paiement de 130'000 dollars à Stormy Daniels.

L'ancien avocat avait lui-même pris en charge le paiement à quelques jours du vote en 2016 et a assuré que Donald Trump avait validé son remboursement en 2017.

Des dépenses maquillées selon l'accusation en "frais juridiques" dans les comptes de son groupe d'entreprises Trump Organization, d'où les poursuites pour falsifications comptables.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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"Ni meneur, ni monstre", un prince allemand dément avoir comploté

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Le procès des meneurs présumés d'un réseau complotiste insolite, qui voulait renverser par les armes le gouvernement allemand, s'est ouvert mardi sous haute surveillance policière à Francfort. (© KEYSTONE/AP/Michael Probst)

Le prince Henri XIII Reuss, descendant d'une lignée d'aristocrates de l'est de l'Allemagne, nie avoir été le meneur d'un groupe de complotistes présumés qui comparaissent depuis mardi pour avoir fomenté un renversement par les armes du gouvernement.

Ce procès, sans précédent dans l'histoire allemande récente qui se tient sous haute sécurité à Francfort, est le deuxième concernant cette affaire impliquant au total 26 suspects, et dont la révélation fin 2022 avait stupéfié le pays.

Un troisième groupe d'accusés sera jugé à partir du 18 juin à Munich.

Parmi les neuf personnes - six hommes et trois femmes- sur le banc des accusés mardi figurent les cerveaux présumés du groupe nourri aux idéologies complotistes et d'extrême droite.

Ils projetaient d'envahir la Chambre des députés à Berlin - le Bundestag - pour y arrêter les élus et faire tomber le gouvernement, selon le parquet fédéral.

Détenue depuis le coup de filet de décembre 2022, la juge et ancienne députée du parti d'extrême droite AfD, Birgit Malsack-Winkemann, s'est présentée au tribunal vêtue d'une doudoune noire.

Derrière elle, Henri XIII, dit Prince Reuss, accusé d'être le principal instigateur de la tentative de coup d'Etat, portait un blazer sombre et affichait un air détendu.

Les défenseurs de ce dernier ont rejeté les faits qui lui sont reprochés de même que le portrait des médias qui ont présenté leur client "comme le grand monstre".

"Mais nous allons rectifier cela. Il n'est pas un leader, ni un meneur. Et il n'est pas non plus membre d'un groupe terroriste. C'est tout", a déclaré son avocat Roman von Alvensleben en marge du procès qui a commencé avec retard en raison de plusieurs requêtes de la défense.

Pas "des fous inoffensifs"

Les suspects sont jugés pour "participation à un groupe terroriste" qui s'était "fixé pour objectif d'éliminer par la force l'ordre étatique" et pour "préparation d'un acte de haute trahison".

Il s'agit de la principale procédure contre ce réseau dont le démantèlement avait mis en lumière les ressorts de la menace conspirationniste et antisystème en Allemagne.

Ce ne sont pas des "fous inoffensifs, mais plutôt de dangereux suspects terroristes", qui préparaient "un coup d'Etat violent", animés "par la haine de notre démocratie", a jugé la ministre de l'Intérieur Nancy Faeser dans un communiqué mardi.

Selon l'acte d'accusation, le groupuscule prévoyait d'installer provisoirement à la tête du pays l'aristocrate et homme d'affaires de 72 ans.

Un ex-lieutenant colonel de l'armée allemande, Rüdiger von Pescatore, 70 ans, commandant d'un bataillon de parachutistes dans les années 1990, figure également parmi les accusés, aux côtés d'un ex-colonel de l'armée, d'un ancien soldat des forces spéciales KSK et d'un ex-policier.

Tous sont notamment influencés par l'idéologie des "Reichsbürger" (citoyens du Reich, ndlr), une mouvance hétéroclite qui nie à la République fédérale d'Allemagne toute légitimité.

Selon le parquet, les accusés affirment que l'Allemagne est dominée par une "secte conspiratrice d'élites pédophiles".

Une idéologie rappelant aussi la mouvance complotiste QAnon venue des Etats-Unis.

Ingérence de Moscou?

Selon le parquet, la Russe Vitalia B., compagne de M. Reuss et poursuivie de son côté par la justice pour avoir soutenu le groupe, l'aurait "mis en contact (...) avec le consulat général de Russie à Leipzig et l'y a accompagné en juin 2022".

Il cherchait à s'assurer le soutien des autorités russes, même si au moment du démantèlement de la cellule, le Kremlin avait - comme à son habitude - démenti toute ingérence.

Le réseau s'était donné les moyens de ses ambitions, avec "environ 500'000 euros" à disposition, ainsi qu'un "arsenal d'environ 380 armes à feu, de près de 350 armes blanches ainsi que 500 autres armes et au moins 148'000 munitions", selon les enquêteurs.

"Il était clair pour les membres (du groupuscule, ndlr) que la prise de pouvoir en préparation impliquerait la mort de personnes", ont-ils estimé.

Les autorités allemandes ont classé ces dernières années la violence d'extrême droite au premier rang des menaces contre l'ordre public, avant le risque jihadiste.

Plusieurs réseaux ont été démantelés depuis deux ans, dont l'un planifiait l'enlèvement du ministre de la Santé, à l'origine des mesures de restriction anti-Covid.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'économie britannique rebondit "plus vite que prévu", selon le FMI

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Selon des données britanniques officielles publiées début mai, le pays a connu une progression du PIB de 0,6% sur les trois premiers mois de l'année. (archive) (© KEYSTONE/AP/KIRSTY WIGGLESWORTH)

Le Fonds monétaire international (FMI) a amélioré mardi ses prévisions pour l'économie britannique, qui rebondit "plus vite que prévu", mais l'institution alerte sur des "choix difficiles" à l'horizon pour stabiliser la dette publique.

"Avec une reprise de la croissance plus rapide que prévu, l'économie britannique se dirige vers un atterrissage en douceur, après une légère récession technique en 2023", a indiqué le FMI dans un rapport.

Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni est désormais attendu en progression de 0,7% pour l'ensemble de 2024, en amélioration par rapport à une hausse estimée de 0,5% dans ses projections publiées en avril.

Selon des données britanniques officielles publiées début mai, le pays a connu une progression du PIB de 0,6% sur les trois premiers mois de l'année.

Après avoir atteint un pic à plus de 11% fin 2022, l'inflation au Royaume-Uni "a diminué plus rapidement que prévu l'année dernière et devrait revenir durablement début 2025" à l'objectif de 2% visé par la Banque d'Angleterre, a poursuivi le FMI.

L'institution prévoit que le PIB progressera de 1,5% en 2025, à mesure que la réduction de l'inflation soutiendra le pouvoir d'achat et que les conditions financières s'assoupliront.

A quelques mois d'élections nationales pour lesquelles son parti est donné largement perdant face à l'opposition travailliste, le ministre des Finances conservateur Jeremy Hunt a salué mardi un rapport qui "montre clairement (...) que l'économie britannique a franchi un cap".

Pour autant, "des choix difficiles devront être faits à moyen terme pour stabiliser la dette publique, compte tenu des pressions importantes sur les services publics et des besoins d'investissement critiques", a prévenu le FMI.

Le fonds a notamment suggéré d'accroître les recettes fiscales tout en faisant preuve de mesure sur les dépenses et en améliorant l'efficacité des services publiques.

M. Hunt, qui a diminué ces derniers mois les cotisations sociales à deux reprises, a au contraire promis vendredi des baisses d'impôts si les conservateurs restent au pouvoir lors de la prochaine législature.

Le FMI a "déconseillé" mardi "toute réduction d'impôts supplémentaire, à moins qu'elle ne favorise de manière crédible la croissance et soit correctement compensée par des mesures soignées de réduction du déficit".

L'institution internationale appelle à "des réformes structurelles ambitieuses", alors que les perspectives à long terme du Royaume-Uni restent pénalisées par une "faible productivité au travail et des niveaux d'inactivité légèrement plus élevés que prévu en raison de maladies de longue durée".

Les autorités britanniques doivent aussi "maintenir le cap en matière de politique climatique", selon le FMI, qui souligne que les politiques et les dépenses actuellement prévues seront insuffisantes pour atteindre les objectifs du pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Intenses combats dans le nord-est de l'Ukraine, Baerbock inquiète

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La cheffe de la diplomatie allemande visite une centrale thermique endommagée par les bombardements russes en compagnie du ministre ukrainien de l'énergie Herman Halushchenko. (© KEYSTONE/AP/Evgeniy Maloletka)

D'intenses combats se déroulent mardi dans le nord-est de l'Ukraine, où les troupes russes poursuivent leur offensive. La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock, en visite à Kiev, s'inquiète d'une situation qui s'est "dramatiquement aggravée" pour Kiev.

Mme Baerbock a estimé que, pour la protéger de la "pluie de missiles et de drones russes", l'Ukraine avait "besoin de toute urgence d'une défense antiaérienne renforcée", après une nouvelle attaque nocturne russe de drones explosifs sur la ville de Kharkiv et sur d'autres régions ukrainiennes.

"La situation en Ukraine s'est encore une fois dramatiquement aggravée avec les frappes aériennes russes massives sur les infrastructures civiles et la brutale offensive russe dans la région de Kharkiv", a déclaré Mme Baerbock après son arrivée en train de nuit dans la capitale ukrainienne.

Crainte d'une offensive plus large

Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, l'assaut russe déclenché le 10 mai dans le secteur pourrait être la "première vague" d'une offensive beaucoup plus large.

Le chef de l'administration d'occupation dans la région ukrainienne de Kharkiv a affirmé mardi que l'armée russe contrôlait désormais "environ 40%" de la localité de Vovtchansk, l'une des deux zones frontalières du nord-est où elle est passée à l'attaque.

Les soldats russes "continuent d'avancer vers la Vovtcha, la rivière qui divise la ville en deux parties (...). La partie nord de la ville a déjà été complètement libérée", a déclaré Vitali Gantchev à la chaine de télévision russe Pervy Kanal.

"Des forces (ukrainiennes) très puissantes se rapprochent, essayant de déloger nos combattants", a-t-il ajouté.

Soutien de l'Allemagne et de l'UE

Selon un porte-parole des forces ukrainiennes dans la région, la situation sur le terrain "reste difficile et change vite".

En réponse à Mme Baerbock au sujet des livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine, le Kremlin a, comme d'habitude, dit que même si celles-ci augmentaient, cela ne modifierait pas l'avantage dont dispose actuellement la Russie sur le front.

"Cela ne permettra pas aux forces armées ukrainiennes de changer d'une manière ou d'une autre la dynamique sur les fronts", a déclaré aux journalistes le porte-parole Dmitri Peskov.

Il s'agit de la huitième visite de la cheffe de la diplomatie allemande en Ukraine depuis le début de l'invasion russe en février 2022.

L'objectif de sa visite est d'assurer les interlocuteurs ukrainiens du soutien de l'Allemagne et de l'UE, même compte tenu de l'aggravation de la situation militaire, selon le ministère des Affaires étrangères.

"Kiev gagnera cette guerre"

"Notre soutien repose sur la profonde conviction que l'Ukraine gagnera cette guerre", a souligné Mme Baerbock. Le président russe, Vladimir Poutine, table sur le fait qu'"à un moment donné, nous manquerons d'air mais nous avons la capacité de tenir", a-t-elle ajouté.

Kiev réclame aux Occidentaux plus de systèmes de défense antiaérienne pour protéger la région de Kharkiv, frontalière de la Russie et qui est régulièrement la cible de bombardements.

L'armée de l'air ukrainienne a par ailleurs annoncé mardi avoir abattu 28 des 29 drones explosifs Shahed envoyés dans la nuit par la Russie, notamment sur la ville de Kharkiv, la deuxième d'Ukraine, et des régions du sud et du centre.

A Kharkiv, une trentaine de camions, de bus et de voitures ont été endommagés et deux maisons, un garage et un minibus incendiés par la chute de débris de drones, a précisé le gouverneur régional, Oleg Synegoubov.

Deux personnes ont par ailleurs été blessées tôt dans la ville, "à la suite d'une attaque de roquettes contre une entreprise de transport", a-t-il ajouté.

Plus de 14'000 déplacés

Dans l'ensemble de cette région, ce sont plus de 14'000 personnes qui ont été déplacées par les combats, a déploré mardi l'Organisation mondiale de la santé mardi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Seize entreprises d'IA prennent de nouveaux engagements

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Plusieurs entreprises mondiales d'intelligence artificielle (IA), dont les représentants sont réunis à Séoul, ont pris des engagements pour assurer le développement en toute sécurité de cette science. (© KEYSTONE/AP/Ahn Young-joon)

Seize des principales entreprises mondiales d'intelligence artificielle (IA), dont les représentants sont réunis mardi à Séoul, ont pris de nouveaux engagements pour assurer le développement en toute sécurité de cette science, a annoncé le gouvernement britannique.

"Ces engagements garantissent que les principales entreprises d'IA du monde feront preuve de transparence et de responsabilité quant à leurs projets de développement d'une IA sûre", a déclaré le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, dans un communiqué publié par le ministère britannique de la Science, de l'Innovation et de la Technologie.

L'accord, signé notamment par OpenAI (ChatGPT), Google DeepMind et Anthropic, s'appuie sur les consensus atteint lors du premier "sommet" mondial sur la sécurité de l'IA, l'an dernier à Bletchley Park, au Royaume-Uni. Ce second "sommet" à Séoul est organisé conjointement par les gouvernements sud-coréen et britannique.

Les entreprises d'IA qui n'ont pas encore rendu publique la façon dont elles évaluent la sécurité des technologies qu'elles développent s'engagent à le faire.

Risques "intolérables"

Il s'agit notamment de déterminer quels sont les risques "jugés intolérables" et ce que les entreprises feront pour s'assurer que ces seuils ne sont pas franchis, explique le communiqué.

Dans les circonstances les plus extrêmes, les entreprises s'engagent également à "ne pas développer ou déployer un modèle ou un système" si les mesures d'atténuation ne permettent pas de maintenir les risques en deçà des seuils fixés". Ces seuils seront définis avant le prochain "sommet" sur l'IA, en 2025 en France.

Parmi les entreprises qui acceptent ces règles de sécurité figurent également les géants américains de la technologie Microsoft, Amazon, IBM et Meta, le français Mistral AI et le chinois Zhipu.ai.

Le succès fulgurant de ChatGPT peu après sa sortie en 2022 a déclenché une ruée dans le domaine de l'IA générative, les entreprises technologiques du monde entier investissant des milliards de dollars dans le développement de leurs propres modèles.

Avantages et risques

Les modèles d'IA générative peuvent produire du texte, des photos, du son et même des vidéos à partir de simples invites. Leurs partisans les présentent comme une percée qui améliorera la vie des citoyens et des entreprises dans le monde entier.

Mais les défenseurs des droits humains et les gouvernements craignent aussi leur utilisation à mauvais escient dans un grand nombre de situations, notamment pour manipuler les électeurs par le biais de fausses nouvelles ou de photos et de vidéos "deepfake" de dirigeants politiques.

Beaucoup exigent que des normes internationales soient instituées pour encadrer le développement et l'utilisation de l'IA.

"Le domaine de la sécurité de l'intelligence artificielle évolue rapidement et nous sommes particulièrement contents de soutenir les engagements" pris à l'occasion de ce sommet dans ce domaine, a déclaré Anna Makanju, vice-président d'OpenAI pour les affaires globales, dans un communiqué annonçant les nouveaux engagements mardi.

Accusée par l'actrice Scarlett Johansson d'avoir volontairement et à son insu copié sa voix, l'entreprise avait annoncé peu avant qu'elle allait en changer la tonalité, quelques jours seulement après la dissolution de son équipe en charge d'atténuer les éventuels dangers à long terme d'une IA trop intelligente.

L'annonce avait été marquée par le départ d'un des cofondateurs de l'entreprise, Ilya Sutskever, ainsi que du responsable de l'équipe, Jan Leike.

Outre la sécurité, le "sommet" de Séoul examinera comment les gouvernements peuvent contribuer à stimuler l'innovation (notamment la recherche sur l'IA dans les universités) et comment la technologie pourrait contribuer à résoudre des problèmes tels que le changement climatique et la pauvreté.

La réunion de Séoul, qui dure deux jours, se tient partiellement de façon virtuelle, certaines séances se déroulant à huis clos tandis que d'autres sont ouvertes au public dans la capitale sud-coréenne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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