Le week-end du 8 et 9 septembre 2018 a été marqué par des nouvelles violences sur les terrains de football à Genève. Cette fois, c'est l'arbitre du match de 5ème ligue entre le FC Tordoya et le FC Satigny qui a été victime d'une agression par trois joueurs du FC Tordoya. La victime était présente dans le Club Sport Radio Lac lundi soir, elle est revenue notamment sur l'agression et la violence de celle-ci.
L'agression s'est donc déroulée durant de longues minutes pour la victime, pour autant lorsqu'on lui demande si quelqu'un est venu à son aide, sa réponse est catégorique: PERSONNE!
La victime est un arbitre chevronné, 23 ans d'expérience à Genève et jamais, il n'a vu un tel déchaînement de violence à l'encontre d'un officiel.
L'arbitre est donc en colère après ces faits et espère que des mesures seront prises rapidement avant que le pire ne se produise.
Si l'arbitre agressé était présent dans notre studio, c'était également pour "aider le football" selon ses termes. Mais pour parvenir à éradiquer cette violence, il faut une prise de conscience et une action collective qui dépasserait largement le monde du ballon rond.
L'arbitre visé est un amoureux du sport et du football. Pour lui, certaines personnes ne se rendent pas compte de l'investissement en temps effectué par ceux qui arbitrent, sont bénévoles etc. Il regrette que certains ne viennent que se défouler sur un terrain.
Ras-le-bol des hommes en noir
Après ce nouvelle acte de violences, l'Union genevoises des arbitres de football (UGAF), syndicat composé de 213 arbitres sur les 250 sifflant pour l’Association cantonale genevois de football (ACGF), a tout simplement décidé de lancer un préavis de grève pour le week-end à venir soit du 14 au 16 septembre. Une grève générale qui impacterait toutes les catégories de jeu des juniors C aux vétérans.
Pour Skander Chahlaoui, président de l'UGAF, il s'agit là d'envoyer un signal fort pour que des mesures soient prises.
Le président de l'UGAF reste toutefois conscient d'une chose: l'ACGF prend des mesures pour tenter d'éradiquer la violence. Elle reste toutefois limitée dans ses moyens.
Résoudre ce problème de violence dans le football amateur n'est bien pas aisé. Pour Skander Chahlaoui, il faudra passer par plusieurs étapes parmi lesquelles la répression puis l'éducation.
"Ne pas avoir peur"
Malgré les cas de violences, parfois extrêmes, enregistrés sur les terrains genevois, l'arbitre agressé et Skander Chahlaoui partagent le même avis: il ne faut pas avoir peur de jouer au football au niveau régional.
L'interview de la victime et de Skander Chahlaoui en intégralité:
@SebTelley