Rejoignez-nous

Santé

Dioxines à Lausanne: une étude dévoile des résultats rassurants

Publié

,

le

David Vernez (à gauche) d'Unisanté et le médecin cantonal vaudois Karim Boubaker ont présenté mercredi les résultats de l'étude sur l'exposition aux dioxines à Lausanne. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La pollution des sols dans la région lausannoise découverte en 2021 n'a pas engendré davantage de risques pour la santé de ses habitants. Une étude rassurante d'Unisanté montre que leurs taux sanguins en dioxines sont similaires au reste de la population.

L'analyse des données de cette enquête d'imprégnation aux dioxines "n'a pas mis en évidence de différences significatives" entre un groupe dit "de contrôle" (non exposé dans la région lausannoise ou dans le canton) et un autre "exposé" (dans le périmètre de pollution à Lausanne), a affirmé mercredi devant les médias David Vernez, chef de département du Centre universitaire de médecine générale et santé publique (Unisanté). L'étude avait débuté en mars 2023.

Sur mandat de l'Office du médecin cantonal, il s'agissait de mesurer la concentration de dioxines dans le sang et à la comparer entre les deux groupes de 50 participants. Objectif: évaluer l'impact de la consommation d'oeufs, de viande ou de cucurbitacées issus des zones contaminées sur les concentrations sanguines en dioxines des habitants, a expliqué le professeur d'Unisanté.

"Le message positif pour les gens est que le risque de cancer ou d'infertilité masculine peut être considéré comme minime", a dit pour sa part le médecin cantonal Karim Boubaker. "L'analyse des données suggère que l'alimentation du quotidien reste la principale source d'exposition aux dioxines pour l'ensemble des participants, quel que soit leur lieu d'habitation", a-t-il souligné.

Grande variabilité

Le groupe "exposé" était exclusivement composé de consommateurs réguliers d'oeufs, de viande ou de cucurbitacées provenant du périmètre contaminé, autour de l'ancienne usine d'incinération du Vallon. Le groupe "contrôle", lui, n'avait pas cette exposition à risque.

La campagne de recrutement réalisée dans la région de Lausanne a inclus 102 participants hommes et femmes adultes répartis donc en deux groupes (52 pour le premier et 50 pour le second), aux profils d'âge et de sexe similaires. La collecte de données comprenait un échantillon de sang, des mesures de bioimpédance (afin de déterminer la quantité de graisse dans le corps - les dioxines se fixant dans la matière grasse) ainsi que différents questionnaires portant notamment sur les habitudes alimentaires et l'état de santé général.

Les résultats obtenus montrent une distribution similaire des concentrations en dioxines dans le sang pour les deux groupes, avec une médiane de 5,7 pg TEQ par gramme de graisse pour le groupe "contrôle" et de 6,8 pg pour le groupe "exposé". "Le décalage de 21% de la médiane observée entre les deux groupes n'est statistiquement pas significatif", a clairement répété M. Vernez. "Une différence au-delà de 50% aurait eu une signification", a-t-il précisé.

"Comme attendu, une grande variabilité des concentrations est observée pour chaque groupe. Elle est notamment liée aux différences d'âge, de sexe, de pourcentage de graisse corporelle et d'habitudes alimentaires des personnes participantes", a encore expliqué M. Vernez.

Similaires à d'autres pays

Autre observation: les concentrations de dioxines dans le sang mesurées dans la région lausannoise - en moyenne pour les deux groupes de 7,5 pg TEQ - sont similaires à celles observées dans les études faites dans d'autres pays d'Europe, montrent les résultats de l'étude. En Suisse, il n'existe pas de valeur de référence.

Les résultats lausannois serviront de premiers indicateurs et sans doute de base de réflexion sur les normes fédérales, ont dit en substance MM. Vernez et Boubaker.

La contamination des sols lausannois avait été découverte en 2021. Les mesures sanitaires prises jusqu'ici sont jugées "suffisantes" par le médecin cantonal et les recommandations sanitaires, "plutôt protectrices, n'ont pas besoin d'être renforcées". "Elles seront même plutôt simplifiées", a indiqué M. Boubaker, sans donner plus de précisions. Son Office va se concerter avec la Ville de Lausanne.

Quant à la question de l'assainissement des sols, qui dépend de normes légales fédérales, elle n'est pas remise en question par l'étude d'Unisanté.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Environnement

L'initiative sur l'alimentation mal partie au National

Publié

le

L'initiative sur l'alimentation a été déposée en août 2024 (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

L'initiative sur l'alimentation est mal partie au National. Mercredi, tous les orateurs et oratrices ont fustigé le texte, qui contient des délais irréalistes et entraînerait trop de coûts pour l'Etat. La gauche et le PVL plaident pour un contre-projet.

L'initiative d'un comité citoyen veut encourager la production et la consommation de denrées alimentaires végétales plutôt qu'animales. Elle souhaite aussi augmenter le degré d'autosuffisance, pour le faire passer de 46% à 70%, préserver les ressources en eau souterraine et promouvoir une agriculture et un secteur agroalimentaire durables. Ces exigences doivent être atteintes dans un délai de dix ans.

Il faudrait réorienter les habitudes de consommation et de production, critique le centre-droit. La gauche et le PVL sont aussi opposés à l'initiative. Mais ils jugent l'idée bonne, c'est pourquoi ils souhaitent un contre-projet direct limité à la préservation des écosystèmes et de la biodiversité ainsi qu'à la protection de la qualité des eaux, de la fertilité des sols et de la biodiversité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

[ITW] “Cette confiance en la science est en train de s’éroder”

Publié

le

L'année 2025 a marqué un tournant pour Antoine Flahault. Fin septembre, l'épidémiologiste a quitté l’Institut de santé globale de Genève, qu'il avait lui-même fondé. L'occasion pour cette figure de la pandémie de Covid-19 de faire le bilan des années passées à l'UNIGE mais aussi de revenir sur les défis sanitaires encore nombreux et la nécessité de lutter contre la désinformation. Il nous a accordé un entretien pour Radio Lac. 

Le grand public l'a découvert pendant la pandémie de Covid-19. Antoine Flahault, éminent épidémiologiste, a pris sa retraite fin septembre. Il a notamment mis en place l’Institut de santé globale de la faculté de médecine.

"Ce qui est vraiment nouveau aujourd'hui, c'est de voir des gouvernements avoir des discours anti-science qui font plaisir à une toute petite minorité, mais qui ne s'appuient pas sur la science."

Aujourd'hui les défis sanitaires restent nombreux notamment pour éradiquer certaines maladies, comme le paludisme, le choléra ou la rougeole. La lutte contre la désinformation et les mouvements populistes anti-sciences a aussi pris une nouvelle ampleur. Antoine Flahault:

Continuer la lecture

International

L'UE autorise le rachat par Mars du groupe Kellanova

Publié

le

L'acquisition de Kellanova va lui permettre de se développer dans les snacks salés. Kellanova est issue de la scission en 2023 de l'ex-groupe américain Kellogg en deux sociétés distinctes. (© KEYSTONE/EPA/JIM LO SCALZO)

L'Union européenne (UE) a annoncé lundi avoir autorisé le rachat par le géant agroalimentaire américain Mars de son compatriote Kellanova. Ce dernier détient notamment les chips Pringles et certains produits céréaliers vendus sous la marque Kellogg's.

La Commission européenne, qui avait ouvert cet été une enquête approfondie sur cette transaction à 31 milliards d'euros (36 milliards de dollars), annoncée en août 2024, dit avoir conclu qu'elle n'entraînerait pas de problèmes de concurrence en Europe. Bruxelles avait justifié son enquête en disant s'inquiéter du risque que l'opération ne provoque des hausses de prix pour les consommateurs, en augmentant le pouvoir de pression de Mars lors des négociations tarifaires avec les distributeurs.

Mais la Commission a estimé finalement que "les produits de Kellanova qui vont s'ajouter au portefeuille de marques de Mars ne vont pas renforcer son pouvoir de négociation". Outre sa célèbre barre chocolatée, Mars produit aussi les Twix et Snickers, les bonbons au chocolat M&Ms ou encore les aliments pour animaux Whiskas et Royal Canin.

L'acquisition de Kellanova va lui permettre de se développer dans les snacks salés. Kellanova est issue de la scission en 2023 de l'ex-groupe américain Kellogg en deux sociétés distinctes.

D'un côté, WK Kellogg a conservé les activités de céréales pour petit-déjeuner en Amérique du Nord (Kellogg's Corn Flakes, Froot Loops, Rice Krispies, All-Bran...). Le groupe italien Ferrero a annoncé cet été vouloir racheter cette société pour 3,1 milliards de dollars. De l'autre, Kellanova a hérité des marques de céréales à l'international, et des gammes d'encas salés et sucrés, dont les chips Pringles, les biscuits Cheez-It et les Pop-Tarts.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Santé

Nestlé ne revalorisera pas les salaires des sièges suisses en 2026

Publié

le

Nestlé a déjà annoncé la suppression de 16'000 postes dans le monde, dont 12'000 places de cadres (archives) (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Nestlé s'abstiendra l'année prochaine de revoir à la hausse les salaires de ses employés des sièges en Suisse. Le géant romand de l'alimentaire a récemment annoncé vouloir supprimer 12'000 emplois de cadres dans le monde.

"Compte tenu de la pression sur les coûts, dont vous êtes tous.tes conscient.es, nous ne procéderons pas à une révision salariale pour les sièges en Suisse l'année prochaine", selon une communication interne signée de la cheffe des ressources humaines Anna Lenz, dont l'agence AWP a pris connaissance.

Les sièges recouvrent notamment celui de Vevey, la direction de Nestlé Suisse ou encore celle du fabricant de capsules de café Nespresso.

Le syndicat Unia, contacté par AWP, a confirmé avoir eu connaissance de cette absence de révision salariale.

Confronté à une stagnation de ses volumes de ventes, le fabricant du chocolat Cailler et des confiseries Smarties a présenté en octobre dernier un plan d'économies à l'échelle mondiale au cours des deux prochaines années. Il comprend la suppression de 16'000 postes, dont 12'000 places de cadres. Le groupe veut économiser 3,0 milliards de francs d'ici fin 2027.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

International

Géants de la malbouffe attaqués par San Fransisco

Publié

le

Santé: les aliments ultra-transformés sont dans le viseur de San Francisco qui souhaite faire passer leurs fabricants à la caisse. (© KEYSTONE/AP/MARK LENNIHAN)

Mars, Coca-Cola, Nestlé... San Francisco a lancé mardi une procédure judiciaire inédite contre une dizaine de géants des aliments ultratransformés, en les accusant d'avoir créé une "crise de santé publique" qui grève les finances de la ville américaine.

La métropole démocrate s'attaque ainsi aux fabricants de chips, sodas, plats préparés ou encore céréales pour enfants, qui fabriquent leurs aliments en laboratoire en y intégrant de nombreux additifs - colorants, émulsifiants, édulcorants, etc.

"Ces entreprises ont créé une crise de santé publique avec la conception et la commercialisation des aliments ultratransformés", a expliqué David Chiu, le procureur de la ville. "Elles en ont tiré d'énormes profits, et maintenant elles doivent assumer la responsabilité des dommages qu'elles ont causés."

Selon la plainte, les aliments ultratransformés "représentent plus de 70% des produits des supermarchés" aux Etats-Unis, et "plus de la moitié" du régime alimentaire des Américains.

Leur omniprésence dans les rayons a provoqué une "augmentation dramatique de l'incidence de l'obésité, du diabète, des maladies cardiaques, des cancers et d'autres maladies chroniques", souligne la ville.

Environ 40% des Américains souffrent d'obésité, un des taux les plus élevés du monde, et près de 16% d'entre eux sont diabétiques, selon les statistiques officielles.

San Francisco réclame des dommages et intérêts, d'un montant non spécifié, pour les coûts de santé supportés par la collectivité.

Elle accuse notamment les fabricants d'avoir violé la législation californienne sur la concurrence, en adoptant un "marketing déloyal et trompeur", similaire aux techniques employées par l'industrie du tabac.

Les dix entreprises poursuivies "ont tout fait pour priver les consommateurs d'un choix éclairé", dénonce la plainte. Elles "savaient que les aliments addictifs qu'elles concevaient rendaient leurs clients malades, et elles ont caché la vérité au public."

Apparus vers la fin du XIXe siècle, les aliments ultratansformés ont commencé à être produits en masse pour nourrir les soldats américains pendant les deux guerres mondiales, avant d'inonder les supermarchés du monde entier dans la deuxième moitié du XXe siècle.

Mais leur nocivité est de plus en plus dénoncée et s'impose comme un rare sujet de consensus politique aux Etats-Unis.

Le ministre de la Santé de Donald Trump, Robert Kennedy Jr., contesté pour ses positions antivaccins, est un critique très actif de la malbouffe et a érigé en priorité la lutte contre l'obésité et le diabète.

Sous sa pression, les grands fabricants de glaces se sont engagés à se passer de colorants de synthèse à partir de 2028.

Dans le détail, la plainte de San Francisco vise Kraft Heinz Company, Mondelez International, Post Holdings, The Coca-Cola Company, PepsiCo, General Mills, Nestlé USA, Kellogg, Mars Incorporated, et ConAgra Brands.

La Consumer Brands Association, qui représente plusieurs de ces entreprises, a publié un communiqué affirmant que les géants de l'alimentaire travaillent actuellement pour concevoir des produits avec plus de protéines et de fibres, et avec moins de sucre et de colorants synthétiques.

"Il n'existe actuellement aucune définition scientifique consensuelle des aliments ultra-transformés, et tenter de classer les aliments comme malsains simplement parce qu'ils sont transformés, ou diaboliser les aliments en ignorant leur contenu nutritionnel complet, induit les consommateurs en erreur et exacerbe les disparités en matière de santé", a estimé Sarah Gallo, une responsable de cette organisation.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Publicité

L'info en continu

InternationalIl y a 49 minutes

Shell poursuivi par des survivants d'un typhon aux Philippines

Des survivants du typhon Rai, qui a fait plus de 400 morts en 2021 aux Philippines, ont déposé une plainte...

InternationalIl y a 59 minutes

L'opposante vénézuélienne Machado réapparaît à Oslo

L'opposante vénézuélienne María Corina Machado est réapparue jeudi en public à Oslo pour la première...

InternationalIl y a 3 heures

Amnesty International accuse le Hamas de crimes contre l'humanité

Amnesty International a accusé jeudi pour la première fois le Hamas et d'autres groupes palestiniens...

InternationalIl y a 4 heures

Pour Musk, DOGE a eu un "peu de succès", mais il ne le referait pas

Le milliardaire Elon Musk, patron du constructeur automobile Tesla, de l'entreprise spatiale SpaceX ou encore...

InternationalIl y a 8 heures

La Fed baisse ses taux, deux responsables voulaient un statu quo

La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a abaissé mercredi ses taux d'intérêt pour la troisième...

SuisseIl y a 8 heures

Pas de millionnaire au tirage du Swiss Loto

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante du Swiss Loto mercredi soir. Pour empocher le gros...

GenèveIl y a 10 heures

Fête des promotions: assouplissement pérennisé

A la suite d'un projet pilote de deux ans, le Conseil d'Etat genevois pérennise l'assouplissement...

CultureIl y a 10 heures

Nouvelle offre nocturne du Léman Express lancée en musique

Le Léman Express annonce l'extension de son offre nocturne en musique. Samedi soir aux petites...

CultureIl y a 11 heures

Sarkozy sort son "Journal d'un prisonnier" et le dédicace à Paris

Bain de foule et longue file d'attente: Nicolas Sarkozy a dédicacé mercredi dans une librairie...

Suisse RomandeIl y a 11 heures

Budget vaudois: coupes maintenues pour les hôpitaux régionaux

Le Grand Conseil vaudois a poursuivi mercredi ses discussions sur le projet de budget cantonal...