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International

Une marée humaine regagne le nord de Gaza

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Des Palestiniens revenaient à Gaza lundi. (© KEYSTONE/AP/Abed Hajjar)

Une marée humaine a regagné lundi le nord de la bande de Gaza, ravagée par 15 mois de guerre, après un compromis de dernière minute entre Israël et le Hamas pour la libération de six otages, qui permet le retour des déplacés.

Selon le gouvernement du Hamas, 300'000 déplacés sont rentrés lundi dans le nord du territoire, à la faveur du fragile cessez-le-feu en place depuis le 19 janvier entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Le gouvernement israélien a par ailleurs annoncé que huit des otages retenus à Gaza, sur les 26 devant encore être libérés durant la première phase de l'accord de trêve, étaient morts.

Dès l'ouverture du passage menant vers le nord, tôt lundi, un flot ininterrompu d'hommes, de femmes et d'enfants chargés de bagages ou poussant des chariots s'est mis en marche sur la route côtière, entre la Méditerranée à gauche et des rangées d'immeubles dévastés à droite. Postés aux abords de la route, des chars israéliens surveillaient cette marée humaine.

"C'est un sentiment formidable de rentrer chez soi, auprès de (...) ses êtres chers et pour inspecter sa maison, s'il y a toujours une maison", a confié dans la foule un déplacé, Ibrahim Abu Hassera.

La quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants de Gaza ont été déplacés par la guerre. De retour à Gaza-ville, Lamees al-Iwady, une femme de 22 ans, dit vivre "le plus beau jour" de sa vie. "Nous reconstruirons nos maisons, même si c'est avec de la boue et du sable".

De longues files de véhicules, surchargés de bagages, sont remontées aussi vers le nord sur un autre axe, plus à l'est.

Des foules s'étaient mises en route dès samedi, mais s'étaient heurtées au niveau de la ville de Nousseirat au refus israélien de les laisser traverser le couloir de Netzarim, qui coupe le territoire d'est en ouest, au sud de la ville de Gaza.

"Victoire"

Israël, accusé par le Hamas de "violer" l'accord de trêve, avait invoqué la non-libération d'une otage civile, Arbel Yehud, et l'absence d'une liste recensant les morts et les vivants parmi les 87 otages encore à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l'armée.

Dimanche soir, un règlement a été trouvé, le Hamas s'engageant à libérer trois otages jeudi, dont Arbel Yehud, 29 ans, et Agam Berger, 20 ans, enlevée alors qu'elle effectuait son service militaire près de Gaza.

Trois autres captifs doivent rentrer chez eux samedi comme prévu par l'accord, en échange de prisonniers palestiniens. Israël a également annoncé avoir obtenu du Hamas la liste précisant le statut des otages.

Lundi soir, le Jihad islamique, un groupe armé allié du Hamas, a diffusé une vidéo d'une minute montrant Arbel Yehud, manifestement très éprouvée, qui demande au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de tout faire pour libérer les otages.

Dans le nord de Gaza, malgré l'émotion du retour, les déplacés retrouvent un paysage de dévastation. Selon le gouvernement du Hamas, 135'000 tentes et caravanes sont nécessaires à Gaza-ville et dans le gouvernorat du nord, où plus de 90% du bâti a été détruit.

La guerre a aussi détruit "les infrastructures publiques, les systèmes de traitement des eaux usées et d'approvisionnement en eau potable et la gestion publique des déchets", a déclaré à l'AFP Achim Steiner, le chef du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

Pour le Hamas, le retour des déplacés est une "victoire" contre "les plans d'occupation" de Gaza et de "déplacement" forcé des Palestiniens. Israël ne permettra pas "un retour à la réalité du 7 octobre" 2023, la date de l'attaque du Hamas contre Israël qui a déclenché la guerre, a toutefois averti son ministre de la Défense, Israël Katz.

Rejet de tout "déplacement forcé"

Dimanche, l'idée lancée par le président américain, Donald Trump, de déplacer les Gazaouis vers l'Egypte et la Jordanie pour, selon ses termes, "faire le ménage" dans le territoire, a déclenché une volée de dénonciations dans le monde arabe.

Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, tout comme le président palestinien, Mahmoud Abbas, ont rejeté toute idée de déplacement forcé, qui renvoie pour les Palestiniens à la "Nakba" ("Catastrophe" en arabe), le nom donné à leur déplacement de masse après la création d'Israël en 1948.

La première phase du cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1900 prisonniers palestiniens. Sept otages, dont quatre soldates israéliennes libérées samedi, sont déjà rentrées chez elles, contre la libération de 290 Palestiniens détenus en Israël.

Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre. Dans l'attente, les livraisons d'aide humanitaires se multiplient. La dernière étape doit porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages morts en captivité.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Washington: risque "d'effacement civilisationnel" de l'Europe

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L'administration Trump redoute que l'Europe ne devienne "méconnaissable" (archives). (© KEYSTONE/AP/Julia Demaree Nikhinson)

Il y a un risque "d'effacement civilisationnel" en Europe, a averti vendredi la Maison Blanche dans un document sur la stratégie de sécurité nationale des Etats-Unis. "Si les tendances actuelles se poursuivent, le continent sera méconnaissable dans 20 ans ou moins".

Le document de 33 pages, consulté par l'AFP, appelle également à "restaurer la suprématie américaine" en Amérique latine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Ingebrigtsen forfait pour les championnats d'Europe

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Jakob Ingebrigtsen renonce aux Européens de cross (© KEYSTONE/AP/PETR DAVID JOSEK)

Le champion olympique du 5000 m Jakob Ingebrigtsen ne participera finalement pas aux championnats d'Europe de cross le 14 décembre au Portugal.

Le Norvégien trois fois sacré dans les labours préfère se focaliser sur la saison 2026, a indiqué vendredi la fédération européenne.

"Jakob a eu une très bonne période d'entraînement en altitude ces dernières semaines et a décidé de zapper les championnats d'Europe de cross pour se concentrer pleinement sur la saison 2026", a indiqué Erlend Slokvik, directeur sportif de la Fédération norvégienne, cité dans un communiqué de European Athletics.

Blessé au tendon d'Achille au printemps, Ingebrigtsen sort d'une saison 2025 quasiment blanche. Le double champion du monde (5000 m en 2022 et 2023) et double champion olympique (1500 m en 2021, 5000 m en 2024) a été éliminé dès les séries du 1500 m aux Mondiaux de Tokyo en septembre et a terminé loin des meilleurs sur 5000 m (10e).

Le Norvégien de 25 ans avait initialement été sélectionné dans le collectif pour les Europe de cross, compétition qui ne lui a jamais échappé quand il en a pris le départ (sacré en 2021, 2022 et 2024 après quatre titres chez les jeunes entre 2016 et 2019).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

WA abandonne sa réforme controversée du saut en longueur

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World Athletics abandonne sa réforme du saut en longueur (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

La fédération internationale a décidé d'abandonner son projet de réforme controversée du saut en longueur face à l'opposition massive des athlètes.

La réforme prévoyait la suppression de la planche d'appel pour limiter les essais mordus.

"World Athletics a écouté ses athlètes et a décidé de suspendre indéfiniment les tests d'une nouvelle zone d'appel proposée pour les sauts horizontaux", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Fédération internationale jeudi soir, confirmant une information du quotidien britannique The Guardian.

"Les athlètes n'en veulent pas (de cette réforme)", avait admis dans un entretien au quotidien Jon Ridgeon, le directeur général de World Athletics. "On ne veut pas entrer en guerre avec ceux qui comptent le plus pour nous."

La Fédération internationale avait provoqué l'ire des sauteurs en longueur en février 2024 en annonçant qu'elle réfléchissait à supprimer la planche d'appel pour la remplacer par une "zone d'appel" plus longue, avec chaque essai mesuré à partir du pied d'impulsion du sauteur.

L'idée était alors de supprimer les temps morts liés aux sauts mordus, dans une volonté de rendre plus dynamiques ses compétitions dont les audiences notamment sur les concours sont en perte de vitesse. Une zone d'appel large de 40 centimètres remplaçant la traditionnelle planche de 20 centimètres avait été testée pour la première fois dans un meeeting à Düsseldorf en février 2025.

Mais le projet, qui devait être validé dès 2026, n'a jamais eu le soutien des athlètes, très attachés à la précision technique de leur discipline qui consiste depuis les premiers Jeux olympiques modernes en 1896 à prendre son élan pour sauter le plus loin possible dans un bac à sable sans mordre la planche d'appel à partir de laquelle sont mesurés les essais.

"Merdique"

"C'est merdique. Si ces règles sont appliquées, j'arrêterai le saut en longueur", avait lâché le double champion olympique grec Miltiadis Tentoglu, tandis que Carl Lewis, nonuple champion olympique dont quatre fois de suite en saut en longueur, avait qualifié le projet de mauvais "poisson d'avril".

"Le format (avec une zone d'appel) a été bien accueilli par les fans mais n'a guère suscité l'adhésion des athlètes", reconnaît la Fédération internationale. "Des zones d'appel pourraient être envisagées à l'avenir pour des types d'évènements totalement nouveaux, mais rien n'est encore officiellement prévu à ce stade."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Sous pressions américaines, Modi et Poutine resserrent les rangs

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Vladimir Poutine a été reçu par le premier ministre indien Narendra Modi et la présidente Droupadi Murmu. (© KEYSTONE/EPA/HARISH TYAGI)

Le Premier ministre indien Narendra Modi et le président russe Vladimir Poutine se sont retrouvés vendredi pour des entretiens visant à resserrer leurs liens face aux pressions américaines pour que l'Inde cesse ses achats de pétrole russe en pleine guerre en Ukraine.

Devant la presse, M. Modi a salué son invité comme un "véritable ami" et s'est montré optimiste sur une résolution pacifique du conflit russo-ukrainien. "Nous devons tous retrouver le chemin de la paix", a-t-il insisté.

"Merci pour vos efforts visant à trouver un règlement à cette situation", lui a répondu M. Poutine, louant par ailleurs les relations "profondes historiquement" et "de très grande confiance dans la coopération militaire et technique" entre l'Inde et la Russie. De nouveaux accords bilatéraux sont attendus après leur rencontre, notamment en matière d'armement.

Le chef du gouvernement indien a déroulé le tapis rouge pour son hôte, en l'accueillant lui-même jeudi soir à l'aéroport de New Delhi et en lui offrant un dîner privé.

La visite de M. Poutine intervient à l'heure où l'Inde entretient des relations difficiles avec les Etats-Unis, qui lui reprochent de financer l'effort de guerre russe en Ukraine en continuant à acheter à Moscou son pétrole brut à des prix particulièrement avantageux.

"Diversification"

"Cette visite relève de la politique de diversification de l'Inde en termes de stratégie et d'économie, spécialement au moment où elle est mise en difficulté par les droits de douane imposés par les Etats-Unis", a relevé pour l'AFP Ashok Malik, du centre de réflexion Asia Group.

Fin août, Donald Trump a tapé du poing sur la table en imposant une surtaxe de 50% aux exportations indiennes, en pleines discussions bilatérales sur la signature d'un traité de libre-échange commercial. Il a depuis répété avoir obtenu la promesse de M. Modi qu'il mettrait un terme à ses importations de brut russe, qui représentent 36% du volume de pétrole raffiné en Inde.

New Delhi ne l'a jamais confirmé, mais ses achats ont diminué, selon la plateforme d'informations commerciales Kpler, et plusieurs groupes indiens ont annoncé qu'ils renonçaient à se fournir auprès de Moscou.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Notre-Dame de Paris: besoin d'encore 140 millions d'euros de dons

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Un an après sa réouverture au public, Notre-Dame de Paris recherche encore des millions d'euros de dons pour sa réfection complète. (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

La restauration complète de la cathédrale Notre-Dame de Paris nécessite encore 140 millions d' euros de dons, a indiqué jeudi l'établissement public maître d'ouvrage de la restauration. Plus de 840 millions ont déjà été récoltés.

"Grâce à la générosité des donateurs et à une gestion rigoureuse, saluée par la Cour des comptes, nous avons encore près de 140 millions disponibles" sur la totalité des dons récoltés, s'est réjoui l'établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris.

"Mais pour achever au plus vite la restauration complète du monument qui n'était pas en bon état avant 2019, il manque encore au moins l'équivalent", a poursuivi l'organisme, qui lance un appel aux dons.

Cela comprend des travaux de restauration sur la sacristie, "qui n'a pas fait l'objet de restaurations extérieures depuis sa construction", les trois grandes roses de la cathédrale, les façades nord et sud du transept, le presbytère, la nef ou encore l'arrière des tours.

Plus de 840 millions d'euros de dons émanant de 340.000 donateurs de 150 pays différents ont déjà été récoltés, d'après Rebâtir Notre-Dame de Paris.

Un an après sa réouverture en grande pompe sous les yeux de dirigeants du monde entier dont Donald Trump, le monument a déjà accueilli plus de 11 millions de visiteurs. La cathédrale a été rouverte le 7 décembre 2024, après plus de cinq ans de travaux qui ont suivi l'incendie qui l'avait dévastée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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