Rejoignez-nous

International

Négociations de la dernière chance sur la pollution plastique

Publié

,

le

La pollution plastique est si répandue qu'elle a même été détectée dans les nuages, dans les plus profondes fosses océaniques et dans pratiquement toutes les parties du corps humain y compris le cerveau et le lait maternel. (© KEYSTONE/AP/Son Hyung-joo)

Le cinquième et dernier cycle des négociations sur un traité mondial contre la pollution plastique s'est ouvert lundi à Busan, en Corée du Sud. Cette réunion a lieu au lendemain de la fin chaotique à Bakou de la COP29 sur le climat dont les résultats ont déçu.

"Cette conférence est bien plus que la rédaction d'un traité international. C'est l'humanité qui se mobilise face à une menace existentielle", a déclaré le diplomate équatorien qui préside les débats, Luis Vayas Valdivieso, en ouvrant la séance.

Il a rappelé aux délégués qu'ils avaient "63 heures de travail" devant eux pour s'entendre sur des questions épineuses telles que le plafonnement de la production de plastique ou l'interdiction éventuelle de substances chimiques toxiques.

La pollution plastique est omniprésente. On retrouve des microplastiques dans tous les aliments que nous consommons, dans pratiquement toutes les parties du corps humain y compris le cerveau et le lait maternel, et même jusque dans les nuages.

En 2019, le monde a fabriqué environ 460 millions de tonnes de plastique, un chiffre qui a doublé depuis 2000, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Et la quantité risque encore de doubler d'ici 2040.

90% jamais recyclé

Plus de 90% du plastique n'est jamais recyclé, et plus de 20 millions de tonnes finissent chaque année dans la nature, souvent après seulement quelques minutes d'utilisation.

Le plastique, produit à partir d'énergies fossiles, représente aussi 3% des émissions mondiales de carbone.

Mais si tout le monde s'accorde pour reconnaître la gravité du problème, les avis divergent radicalement sur la façon de le combattre.

A Busan, deux camps s'opposent.

Il y a d'abord la "Coalition des hautes ambitions" (HAC) qui regroupe de nombreux Etats africains, européens et asiatiques. Ces pays veulent un traité couvrant l'ensemble du "cycle de vie" des plastiques, de la production aux déchets.

La HAC milite pour des objectifs contraignants de réduction de la production et des déchets, et pour imposer des changements dans la conception des plastiques pour faciliter leur réutilisation.

Le camp adverse, principalement composé des gros producteurs de pétrole comme la Russie, l'Iran et l'Arabie saoudite, milite pour un traité peu contraignant qui ne concernerait que le recyclage et la gestion des déchets, sans remettre en cause la production.

En raison de ces divisions, les quatre premières séances de négociations avaient abouti à un projet de traité de plus de 70 pages abscons et irréalisable, de l'avis général.

Pour débloquer la situation, M. Vayas Valdivielso a rédigé un projet alternatif de 17 pages mettant l'accent sur les terrains d'entente, comme la nécessité de promouvoir les plastiques réutilisables.

Echec ou prolongations

Il a remporté une première victoire lundi en obtenant que les négociations de Busan aient lieu sur la base de son "papier" simplifié. Initialement opposés à cette perspective, la Russie, l'Arabie saoudite et l'Iran ont finalement cédé.

"Cela montre que la majorité est là. La grande question pour le reste de la semaine est de savoir si (les pays) avanceront avec l'ambition nécessaire, ou s'ils se cacheront derrière les quelques trouble-fêtes pour édulcorer leur langage et conclure des compromis faibles", a commenté Eirik Lindebjerg, de l'ONG écologiste WWF.

Certains observateurs prédisent que les négociations seront prolongées après Busan, surtout après les difficiles conférences des Nations unies sur le climat et la biodiversité ces dernières semaines.

"Après l'échec de deux sommets consécutifs sur la nature et le climat, Busan doit être un refuge contre l'inaction en matière de nature et de climat", a imploré WWF.

M. Vayas Valdivieso souhaite qu'un accord soit conclu à tout prix à Busan. Ce qui inquiète certaines ONG qui craignent que les pays ne s'entendent sur un traité timoré, juste histoire de signer quelque chose le 1er décembre.

Et "les pays producteurs de pétrole peuvent toujours torpiller l'accord final", a déclaré à l'AFP Björn Beeler, directeur de l'ONG Ipen, qui lutte contre les produits toxiques.

La position des Etats-Unis et de la Chine, qui n'ont jusqu'à présent ouvertement pris partie pour aucun des deux camps, s'avérera cruciale.

Mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche a soulevé des interrogations sur le degré d'ambition de la délégation américaine. Certains négociateurs se demandent aussi à quoi bon essayer de rallier les Etats-Unis à un traité qu'ils risquent de ne jamais ratifier.

Malgré ce début difficile, Inger Andersen, la cheffe du Programme des Nations unies pour l'environnement, a appelé à la patience, rappelant qu'il a fallu plus de vingt ans pour aboutir à l'accord de Paris et à des objectifs clairs contre le réchauffement climatique.

"Nous n'en sommes qu'aux premières heures", a-t-elle déclaré. "Nous n'allons pas attendre 21 ans".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Ferrari annonce relever ses prix de vente aux Etats-Unis

Publié

le

Ferrari a réalisé près d'un tiers de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis en 2024 (archives). (© KEYSTONE/AP/SETH WENIG)

Le constructeur automobile italien Ferrari a annoncé jeudi son intention de répercuter sur ses prix de vente aux Etats-Unis l'imposition de fortes taxes sur les voitures importées annoncée par Donald Trump.

Ferrari justifie "l'ajustement" de sa politique commerciale "sur la base des informations préliminaires disponibles concernant l'introduction de droits de douane sur les importations de voitures de l'Union européenne aux Etats-Unis".

A l'exception des séries 296, SF90 et Roma, pour lesquelles "les termes commerciaux resteront inchangés quelle que soit la date d'importation", à partir du 2 avril, date théorique d'entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains, "les nouvelles conditions d'importation se reflèteront partiellement dans le niveau de prix, avec une hausse de maximum 10%", a indiqué le fabricant de voitures sportives de luxe dans un communiqué.

Le président américain a annoncé qu'il imposerait 25% de droits de douane additionnels sur les voitures fabriquées en dehors des Etats-Unis, ainsi que sur les pièces détachées qui composent les véhicules assemblés sur le sol américain.

Cette annonce inquiète nombre de constructeurs automobiles européens, dont Ferrari qui, en 2024, a réalisé près d'un tiers de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis (1,6 milliard de francs), en y écoulant 3452 voitures.

Cependant, le groupe italien "devrait être en mesure de répercuter les hausses de droits de douane assez facilement sur sa clientèle haut de gamme et de partager le fardeau avec les concessionnaires", selon les analystes de RBC Capital Markets.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Culture

Le groupe de médias Sky envisage 2000 suppressions de postes

Publié

le

Sky avait déjà annoncé l'an dernier la suppression de 1000 postes au Royaume-Uni (archives). (© KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN)

Le groupe de médias britannique Sky a annoncé jeudi qu'il envisageait de supprimer environ 2000 postes et de fermer trois centres de service client au Royaume-Uni sur dix, dans le cadre d'un plan de transformation.

"Nous transformons notre entreprise pour offrir un service client plus rapide, plus simple et plus numérique", a indiqué un porte-parole de l'entreprise dans une déclaration transmise à l'AFP.

Ces quelque 2000 suppressions d'emplois représentent 7% des salariés du groupe spécialisé dans la production et la diffusion télévisée, propriété de l'américain Comcast, qui dispose de 24 millions de clients dans six pays européens, dont le Royaume-Uni, l'Allemagne ou l'Italie.

L'entreprise reçoit actuellement 25 millions d'appels de ses clients européens chaque année, un chiffre qui devrait diminuer au cours des prochaines années, selon Sky News, qui fait partie du groupe.

Sky estime que si ses clients souhaitent toujours parler à un conseiller par téléphone en cas de problème technique, la majorité préfère effectuer ses tâches quotidiennes, comme payer une facture ou gérer leurs contrats, par le biais d'interactions numériques, via une application ou un service de messagerie.

Le groupe compte aussi investir plusieurs millions de livres dans un nouveau campus dédié au service client à Livingston, en Ecosse.

Sky avait déjà annoncé l'an dernier la suppression de 1000 postes au Royaume-Uni, alors que le basculement des services par satellite vers le numérique signifie qu'il a besoin de moins de techniciens spécialisés.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

International

Procès libyen: 7 ans de prison requis contre Nicolas Sarkozy

Publié

le

Le Parquet financier a requis une peine de sept ans de prison contre l'ex-président Nicolas Sarkozy. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

Le parquet financier a requis jeudi à l'encontre de Nicolas Sarkozy une peine de sept ans de prison et de 300'000 euros d'amende, ainsi que cinq ans d'inéligibilité. L'ancien président de la République a accueilli ces réquisitions le visage pétrifié.

Contre ses anciens ministres et "hommes de main" Claude Guéant et Brice Hortefeux, l'accusation a demandé des peines de respectivement six et trois ans de prison, assorties d'amende, estimant qu'ils l'avaient aidé à "nouer" un pacte de corruption avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour qu'il finance sa campagne présidentielle 2007.

Au cours des 12 semaines d'audience, "c'est un tableau très sombre d'une partie de notre République qui s'est dessiné", a lancé le procureur Sébastien de la Touanne en abordant la dernière ligne droite du réquisitoire.

S'en prenant à Nicolas Sarkozy, il a dénoncé une "quête effrénée de financement" pour satisfaire une "ambition politique dévorante", et prévenu que "seule une peine d'emprisonnement et d'amende ferme" sera "en mesure de protéger la société", et en outre de "le priver de certains droits civiques".

Nicolas Sarkozy a "contesté les faits" et "ne semble pas prendre la mesure de la gravité des atteintes à la probité" qui lui sont reprochées, a ajouté le magistrat, rappelant qu'il a déjà été condamné. C'est son cinquième procès en cinq ans.

Sarkozy dénonce "l'outrance"

L'ancien président de la République a dénoncé "l'outrance de la peine réclamée" au procès des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

Soutenant que les "principes fondamentaux du droit pénal" sont "bafoués depuis 13 années", il a estimé que "la fausseté et la violence des accusations et l'outrance de la peine réclamée" ne visaient qu'à "masquer la faiblesse des charges alléguées". "Je continuerai donc à me battre pied à pied pour la vérité, et à croire dans la sagesse du tribunal", a-t-il aussi écrit dans ce communiqué publié sur ses réseaux sociaux.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Le CICR demande la libération d'une de ses infirmières en Somalie

Publié

le

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) continue de tout faire pour obtenir la libération d'une collaboratrice retenue depuis plusieurs années en Somalie (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) demande la libération de l'une de ses infirmières enlevées en 2018 en Somalie. Une vidéo de celle-ci a circulé jeudi sur les réseaux sociaux.

"Le CICR confirme avoir vu la vidéo récente dans laquelle notre collègue Sonja Nientiet plaide pour sa libération", a affirmé à Keystone-ATS le porte-parole de l'organisation, Christian Cardon. "Nous l'analysons actuellement. Nous sommes profondément préoccupés par sa santé, et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer sa libération en toute sécurité", dit-il.

Dans cette vidéo d'un peu plus de cinq minutes, dans laquelle seul son visage peut être vu sous le vêtement qu'elle porte, cette Allemande demande à son pays et à ses proches d'oeuvrer pour sa libération. Les indications qu'elle donne sur un récent attentat contre le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud laissent penser que cette vidéo date de cette semaine.

L'attentat a été revendiqué par les shebab, des combattants liés à Al-Qaïda, qui affrontent depuis plus de 15 ans le gouvernement somalien. "Nous avons continué à demander que Sonja soit libérée immédiatement, sans condition et en bonne santé", a encore précisé le porte-parole du CICR, ajoutant également que l'institution met tout en oeuvre pour qu'elle soit relâchée.

Pour l'organisation, la vidéo est "difficile à regarder". Mais elle permet aussi de se raccrocher à une possible libération. Et en revanche, le porte-parole ne souhaite pas donner d'indication supplémentaire sur le rapt et ses circonstances, ni sur d'éventuels contacts éventuels avec les ravisseurs.

Cette collaboratrice avait été enlevée en mai 2018 dans les bureaux de l'organisation à Mogadiscio. Des Somaliens travaillant pour le CICR avaient alors expliqué à l'AFP que les ravisseurs étaient entrés par une porte à l'arrière et avaient emmené l'infirmière dans un véhicule.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

Deutsche Bahn: perte annuelle et besoin d'investissements colossaux

Publié

le

La Deutsche Bahn a investi l'an dernier le montant record de 18,2 milliards d'euros (archives). (© KEYSTONE/EPA/CLEMENS BILAN)

La compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn est restée dans le rouge en 2024 et compte sur le plan géant d'investissements adopté par le Parlement pour accélérer sa modernisation, une tâche titanesque chiffrée à 150 milliards d'euros (142,9 milliards de francs).

En 2024, le groupe détenu à 100% par l'État a certes réduit sa perte nette à 1,8 milliard d'euros, contre 2,7 milliards l'an passé, selon des résultats annuels publiés jeudi, mais le rail allemand reste sur la corde raide, pressé d'investir pour rattraper des décennies d'inaction tout en restant criblé de dettes.

"La Deutsche Bahn traverse sa plus grande crise depuis 30 ans", plombée par ses infrastructures vieillissantes, a résumé le PDG Richard Lutz en conférence de presse.

Le taux de ponctualité des trains, sujet éternel de raillerie et de critiques en Allemagne, s'est encore aggravé en 2024 et est tombée sous la barre des 90%.

Seulement 62,5% des trains longue distance sont arrivés à l'heure l'an dernier, contre 64,0% en 2023.

Un important plan de rénovation des rails, des gares et des ponts détenus par la compagnie ferroviaire a été adopté fin 2024 par la Deutsche Bahn.

L'an dernier, ses dépenses d'investissement ont atteint le montant record de 18,2 milliards d'euros.

"Pour la première fois depuis de nombreuses années, nous avons pu arrêter le vieillissement de nos installations", a assuré le PDG.

Richard Lutz a aussi salué le plan d'investissement de 500 milliards d'euros sur 12 ans adopté par le Parlement allemand, "une partie de la solution" aux problèmes de l'entreprise.

"Nous avons attendu si longtemps que ce signal soit envoyé", a remercié Richard Lutz, promettant de "construire les capacités correspondantes" à ce fonds spécial.

Selon lui, environ 150 milliards d'euros sont nécessaires pour mener à bien les projets d'extension et de numérisation du rail en Allemagne.

Parallèlement, Deutsche Bahn a réduit son endettement de 4,1% à 32,6 milliards d'euros en 2024.

Pour éponger sa dette, l'exploitant veut se recentrer sur ses activités ferroviaires, comme en témoigne la cession de sa pépite logistique Schenker en septembre pour 14,3 milliards d'euros.

DB va aussi supprimer 10'000 postes d'ici fin 2027, principalement dans l'administration.

Le chiffre d'affaires de Deutsche Bahn s'est établi l'an dernier à 26,2 milliards d'euros, en légère hausse de 0,4%.

Première source de revenus pour la DB, les trains régionaux ont enregistré une hausse de 5,9% de leurs ventes, tandis que celles du fret ont reculé de 3,2%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Publicité

L'info en continu

InternationalIl y a 3 minutes

Ferrari annonce relever ses prix de vente aux Etats-Unis

Le constructeur automobile italien Ferrari a annoncé jeudi son intention de répercuter sur ses prix de vente aux Etats-Unis l'imposition...

SuisseIl y a 7 minutes

Avec ses nouveaux A350, une nouvelle ère s'ouvre pour Edelweiss

"Nos nouveaux A350 vont nous accompagner pour les vingt prochaines années. C'est une nouvelle ère...

Cinéma & Séries TVIl y a 11 minutes

[ITW] La Cache de Lionel Baier: Histoire, comédie, mémoire et Michel Blanc dans son dernier rôle

Comment raconter la mémoire différemment? Avec La Cache, Lionel Baier réussit un pari audacieux: transformer...

CultureIl y a 40 minutes

Le groupe de médias Sky envisage 2000 suppressions de postes

Le groupe de médias britannique Sky a annoncé jeudi qu'il envisageait de supprimer environ 2000...

InternationalIl y a 56 minutes

Procès libyen: 7 ans de prison requis contre Nicolas Sarkozy

Le parquet financier a requis jeudi à l'encontre de Nicolas Sarkozy une peine de sept...

SuisseIl y a 57 minutes

Eclipse partielle de soleil au-dessus de la Suisse samedi

Le ciel sera samedi le théâtre d'un spectacle particulier: une éclipse partielle de soleil. Vers...

GenèveIl y a 1 heure

Feu rouge de la justice au 30 km/h généralisé à Genève

La justice ne permet pas au canton de Genève de généraliser le 30 km/h sur...

CultureIl y a 1 heure

Le Musée du Léman franchit le cap du million d'entrées

Cap symbolique pour le Musée du Léman à Nyon jeudi: l'institution a accueilli son millionième...

CultureIl y a 2 heures

Près de 16 millions pour numériser les collections patrimoniales

Le Conseil administratif de la Ville de Genève lance un vaste projet de numérisation de...

SuisseIl y a 2 heures

Albert Rösti signe la convention du Conseil de l'Europe sur l'IA

Le conseiller fédéral Albert Rösti a signé jeudi à Strasbourg la Convention du Conseil de...