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Politique

Les initiatives anti-pesticides sont en perte de vitesse

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L'argument le plus convaincant pour les partisans de l'initiative pour une eau potable propre est que plus d'un million de personnes en Suisse consomment de l'eau contaminée par des pesticides issus de l'agriculture. (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les deux initiatives anti-pesticides ont perdu du soutien, le oui se situant pour l'heure un peu en-dessous de 50%. Le oui à la loi sur le CO2 recule aussi, mais reste majoritaire. Les lois Covid et contre le terrorisme restent plébiscitées par deux tiers des sondés.

Comme lors du premier sondage il y a deux semaines, les initiatives anti-pesticides et la loi sur le CO2 divisent l'électorat en deux camps bien distincts, montre la nouvelle enquête 20 Minutes/Tamedia, réalisée cinq semaines avant les votations du 13 juin et diffusée mercredi.

Les électeurs de l'UDC et du PLR restent clairement opposés à ces textes en faveur de l'environnement. A l'inverse, l'approbation des sympathisants des Verts, du PS et des Vert'libéraux est très élevée. Avec cette nette polarisation, la mobilisation dans les deux camps et le comportement de vote au centre seront décisifs.

Verts et citadins en pointe

Le soutien à l'initiative pour une eau potable propre a diminué de six points de pourcentage par rapport au premier sondage. 48% des personnes interrogées approuvent désormais la proposition, alors que 50% la rejetteraient.

Les électeurs de gauche et des Vert'libéraux sont en faveur de l'initiative, tandis que les électeurs de l'UDC, du PLR et du Centre y sont opposés. Comme prévu, le soutien est le plus fort chez les Verts, de même que chez les citadins, qui sont 62% à l'approuver.

Jeunes peu sensibilisés

Comme lors du premier sondage, il est clair que la proposition a particulièrement du mal à passer auprès des jeunes. Ainsi, seuls 30% des 18-34 ans l'approuvent, contre 51% des plus de 65 ans.

L'argument le plus convaincant pour les partisans est que plus d'un million de personnes en Suisse consomment une eau contaminée par des pesticides issus de l'agriculture. Le rejet des opposants repose notamment sur l'idée que l'initiative affaiblirait l'agriculture car elle pourrait produire moins de nourriture.

Camps à égalité pour l'autre initiative

L'approbation à l'initiative "pour une Suisse sans pesticides de synthèse" est également en baisse. Cinq semaines avant la votation, 49% sont favorables au projet et 49% y sont opposés, 2% ne s'exprimant pas.

S'agissant des lignes de conflit entre les votants, le schéma est pratiquement le même que pour l'initiative sur l'eau potable. Il est semblable au niveau des partis. L'initiative est également soutenue plus fortement en ville et avec l'augmentation de l'âge.

Les partisans sont particulièrement convaincus par l'argument des scientifiques selon lesquels les pesticides sont un danger pour la santé, un lien existant entre ces produits et certains types de cancer ainsi qu'une baisse de la fertilité.

Les opposants estiment que l'initiative constitue une menace pour la sécurité de l'approvisionnement et entraînera une hausse des prix des denrées alimentaires en compliquant la production et les importations.

Courte majorité pour la loi sur le CO2

La loi sur le CO2 a également perdu des soutiens, mais reste approuvée par une très courte majorité: 50% des sondés sont pour, 46% contre, 4% ne déclarant pas leurs intentions de vote.

Comme pour les deux initiatives agricoles, ce projet de loi divise partisans et opposants en camps bien définis. Les sympathisants de l'UDC et du PLR y sont opposés, l'électorat centriste est divisé en deux camps de taille égale, alors que les électeurs des Verts, du PS et des Vert'libéraux sont très clairement favorables au texte.

Comme pour les initiatives anti-pesticides, la mobilisation dans les deux camps et le comportement de vote au centre seront décisifs. Le clivage est aussi clair entre villes et campagnes, les citadins étant en faveur de la loi et les ruraux y étant opposés (61% contre 42% de oui).

Pour ses partisans, la loi a un effet incitatif qui récompense les comportements respectueux du climat, les personnes émettant plus de CO2 payant plus. Les opposants estiment eux que le problème du climat ne se résoudra pas par des taxes, mais uniquement par l'innovation.

Loi Covid plébiscitée

La loi Covid continue à bénéficier d'un soutien élevé, 67% des sondés se disant prêts à voter pour (28% contre). Le soutien est élevé dans tous les partis à l'exception de l'UDC, dont les électeurs s'opposent clairement au texte avec seulement 37% de oui.

Pour ses partisans, la loi est nécessaire pour amortir les conséquences économiques de la pandémie. Les opposants affirment principalement qu'elle discrimine les personnes non vaccinées et renforce le pouvoir du Conseil fédéral et de l'administration.

Loi contre le terrorisme: majorité stable

Une majorité stable continue aussi d'être en faveur de la loi sur les mesures de police contre le terrorisme (67% en faveur et 27% contre).

La polarisation s'est quelque peu affaiblie par rapport au premier sondage. Seuls les électeurs verts sont désormais contre le projet de loi, mais on peut encore identifier une proportion relativement importante d'électeurs indécis (15%).

Les opposants estiment que la loi ouvre la porte à l'arbitraire et que les citoyens non protégés peuvent être soupçonnés à tort. Les partisans sont eux convaincus que la police a aujourd'hui trop peu de possibilités pour prendre des mesures préventives contre des terroristes potentiels.

Le sondage a été réalisé entre le 11 et le 12 mai auprès de 19'378 répondants provenant de toutes les régions linguistiques. La marge d'erreur est de +/- 1,1 point de pourcentage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

La Suisse pas très active pour protéger le climat, selon un expert

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La Suisse est en retard sur l'UE en matière de réduction des émissions de CO2, estime Reto Knutti (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

L'absence de centrales à charbon en Suisse ne fait pas du pays un modèle pour la baisse des émissions de CO2, indique le climatologue Reto Knutti. "En matière de protection du climat, la Suisse a nettement moins entrepris que de nombreux autres pays".

Elle se trouve même derrière l'Union européenne (UE), ajoute-t-il dans un entretien diffusé dimanche par la SonntagsZeitung. "Au cours des 30 dernières années, nous avons réduit le CO2 d'environ 20%. Pour arriver à zéro en à peine 30 ans, il faut aller quatre fois plus vite".

"Regardez la Chine ou les Etats-Unis. Les deux ont reconnu depuis longtemps que le tournant énergétique est un gain économique", relève le scientifique, soulignant que la Chine deviendra probablement neutre en CO2 plus rapidement que la Suisse.

Selon le professeur de physique climatique à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), il ne faut pas parler uniquement des coûts en matière de protection du climat, mais aussi des avantages. "C'est comme si un patient en phase terminale refusait un médicament parce qu'il pourrait avoir des effets secondaires".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Une double manifestation pour le climat à Genève

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La conseillère aux Etats (Verts/GE), Lisa Mazzone, (3e gauche), défile contre le réchauffement climatique dans les rues de Genève lors de la manifestation "Le Grand Geneve pour le Climat!" samedi. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Une marche pour le climat a rejoint un cortège à vélo samedi à Genève. Cette double manifestation, qui a rassemblé entre 200 personnes, selon un photographe de Keystone-ATS, et 300 personnes, a été organisée à l’occasion de la journée mondiale du vélo.

La fenêtre d’opportunité pour limiter le réchauffement climatique à 1.5°C est très réduite. Les manifestants ont demandé des changements importants dans les années à venir, peut-on lire dans un communiqué à l'issue de la manifestation, lancée par 12 organisations genevoises et de France voisine,

Oui le 18 juin à la loi climat

“Le consensus scientifique sur la question du réchauffement climatique est limpide”, a expliqué Yvonne Winteler, co-présidente de l’Alliance climatique suisse et qui plaide pour un oui le 18 juin à la loi climat. “Si l’on veut conserver une chance de maintenir le cap fixé dans l’Accord de Paris sur le climat, nous devons rapidement réduire nos émissions carbones."

"En Suisse, la mobilité représente environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre, et ce, sans compter l’impact climatique de l’aviation. C’est particulièrement le cas dans le Grand Genève, où le trafic pendulaire se fait encore majoritairement en voiture", a-t-elle poursuivi.

Coup d'accélérateur pour les mobilités douces

Avec le Léman Express et la Voie Verte, les mobilités douces se développent tout de même dans le Grand Genève. "Ces projets doivent toutefois être mis en perspective avec les derniers chiffres (2021) de la progression de l’aménagement des 840 kilomètres du schéma cyclable d’agglomération : en 7 ans, seulement 50% ont été mis en place ", a relevé pour sa part Jennifer Conti, vice-présidente de l'association Pro Vélo Genève.

Pour le Grand Genève, l’engagement des autorités départementales de l’Ain et de l’agglomération du Pays de Gex reste insuffisant, selon les organisations environnementales. "Le Pays de Gex est le parent pauvre de la mobilité transfrontalière", s’est encore insurgé Blaise Bachmann, président de l’Association des piétons et cyclistes du Pays de Gex (APiCy). Comment est-il possible en 2023 de développer des projets comme un tronçon d’autoroute entre Machilly et Thonon".

Enfin pour Mathias Schlegel, porte-parole de Greenpeace Suisse,"il est normal que nous activions tous les leviers possibles pour réaliser les objectifs climatiques de l’Accord de Paris. Pour la Suisse, cela signifie notamment rendre les activités de la place financière climato-compatibles. Il faut aussi s’attaquer à la consommation de masse, qui nous rendent responsables de plus d’émissions de gaz à effet de serre hors de nos frontières que dans notre pays."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Une meilleure image de la Suisse avec l'imposition minimale

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Le Français Pascal Saint-Amans, qui a quitté son poste à l'OCDE en octobre 2022, est aujourd'hui partenaire d'un grand cabinet de conseils et professeur à l'université de Lausanne (archives). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Si la Suisse devait adopter le 18 juin l'imposition minimale des entreprises, son image à l'international devrait être "un peu moins connotée", estime Pascal Saint-Amans, qui a dirigé la réforme de l'OCDE. Mais c'est "très difficile de se débarrasser d'une image".

"Cela prend beaucoup de temps", ajoute l'ancien directeur du centre de politique et d'administration fiscales de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans un entretien diffusé samedi par La Liberté, ArcInfo et Le Nouvelliste. Mais "pour les décideurs, je pense que la Suisse est déjà considérée comme plus coopérative que par le passé".

Après une phase de déni et de résistance en 2009, lors de la fin annoncée du secret bancaire, la Suisse comprend aujourd'hui "ce qui se passe, participe activement, est un acteur reconnu", remarque Pascal Saint-Amans. "Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si elle est désormais invitée à toutes les réunions du G20".

Un sondage Gfs publié le 12 mai donnait le "oui" gagnant à 84% pour l'imposition minimale. Le projet vise à fixer un impôt minimal de 15% pour les entreprises dont le bénéfice dépasse 750 millions d'euros. La Confédération percevra la différence entre la charge fiscale actuelle et l'impôt de 15%. Les cantons recevront 75% des recettes de cette manne supplémentaire, la Confédération 25%.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

La Lex Koller ne convient pas pour les infrastructures énergétiques

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La Lex Koller vise à limiter la vente d’immeubles à des personnes à l’étranger, pas sur les infrastructures énergétiques, selon le Conseil fédéral (image d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Conseil fédéral ne veut pas que les centrales hydroélectriques, les réseaux électriques et les réseaux de gaz soient soumis à la lex Koller. Pour lui, cette loi n'est pas l'instrument adapté pour garantir la sécurité de l'approvisionnement en matière d'énergie.

Le gouvernement a pris position vendredi sur un projet de loi élaboré par une commission du Conseil national. Ce projet vise à protéger les infrastructures stratégiques du secteur énergétique d'un contrôle par des investisseurs étrangers.

Pour le Conseil fédéral, il est certes nécessaire de renforcer la sécurité de l’approvisionnement en énergie, mais la lex Koller vise à limiter la vente d’immeubles à des personnes à l’étranger. Avec le projet de la commission, deux procédures d’autorisation aux finalités différentes seraient régies par la même loi, critique-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Les députés approuvent les crédits supplémentaires pour l'asile

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Alerte Info (© )

De nouvelles structures d'hébergement temporaires doivent pouvoir accueillir des requérants d'asile. Contre l'avis des Etats, le National a approuvé par 99 voix contre 83 le crédit de 132,9 millions demandé par le Conseil fédéral.

Le Conseil national a approuvé ces dépenses supplémentaires jeudi dans le cadre de l'examen des crédits supplémentaires au budget 2023. Concrètement, il s'agit de la construction de villages de conteneurs sur des terrains de l'armée.

Comme le Conseil des Etats avant lui, le Conseil national a refusé d'allouer 31,2 millions de francs à la hausse de la compensation du renchérissement pour le personnel fédéral. Le Parlement veut que la Confédération finance cette mesure salariale sur le budget existant.

A l'origine, le budget fédéral prévoyait une compensation du renchérissement de 2,0%, mais le Conseil fédéral a ensuite décidé de l'augmenter à 2,5%.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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