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La France en alerte attentat maximale après l'attaque de Moscou

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Le gouvernement a décidé de relever le plan Vigipirate à son niveau maximal (archives). (© KEYSTONE/EPA/OLIVIER MATTHYS)

A quatre mois des Jeux olympiques, la France est en alerte maximale face à la menace d'attentats, après l'attaque de Moscou menée, selon Emmanuel Macron, par une "entité" du groupe "Etat islamique" à l'origine de "plusieurs tentatives" récentes sur le sol français.

Alors qu'il s'apprête à organiser cet événement sportif planétaire à Paris du 26 juillet au 11 août, le gouvernement français, dont la sécurité était déjà une préoccupation majeure, veut montrer qu'il prend la menace au sérieux, tout en rassurant sur sa capacité à la maîtriser.

La police, la gendarmerie et les renseignements français "seront prêts" pour assurer la sécurité des Jeux, a affirmé lundi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

L'exécutif a décidé dimanche soir, à l'issue d'un Conseil de défense à l'Elysée, de relever le plan Vigipirate à son niveau maximal, "urgence attentat", un peu plus de deux mois seulement après l'avoir abaissé d'un cran.

Des "menaces"

Le Premier ministre Gabriel Attal a invoqué "la revendication de l'attentat" qui a fait 137 morts vendredi soir dans une salle de concert près de Moscou "par l'Etat islamique", ainsi que "des menaces qui pèsent" sur la France.

Deux projets d'attentat ont été "déjoués" en France depuis début 2024, a annoncé lundi le Premier ministre lors d'une visite dans une gare parisienne. "La menace terroriste islamiste est réelle, elle est forte" et "elle n'a jamais faibli", a-t-il ajouté.

L'attaque de Moscou a rappelé aux Français celles menées en novembre 2015 par des commandos de ce même groupe jihadiste contre le Bataclan, en plein concert, ainsi que contre des terrasses de café parisiennes et le Stade de France, faisant 130 morts au total.

En Russie, c'est la branche afghane de l'organisation, Etat islamique au Khorassan (EI-K), qui est la première suspecte pour les experts du terrorisme mondial, même si le président russe Vladimir Poutine a lui pointé une responsabilité de l'Ukraine.

Les "informations" dont "disposent" les services de renseignement français comme celles de leurs "principaux partenaires indiquent en effet que c'est une entité de l'Etat islamique qui a fomenté cet attentat et l'a mis à exécution", a déclaré lundi le président Macron à son arrivée en Guyane pour une visite de deux jours.

"Instrumentalisation"

Il a mis en garde Moscou contre "toute instrumentalisation" ou tentative "d'utiliser ce contexte pour essayer de le retourner contre l'Ukraine".

L'EI-K "qui est impliqué, semble-t-il, dans cet attentat, avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives sur notre propre sol", a expliqué le chef de l'Etat devant la presse. "Et donc, compte tenu de ses ramifications et de ses intentions, par mesure de précaution mais avec des éléments crédibles et solides", il a été "décidé de hausser la posture de Vigipirate", qui avait été abaissée en janvier.

Matignon avait évoqué auparavant "plusieurs projets d'attentats récents déjoués dans plusieurs pays d'Europe, dont l'Allemagne et la France".

A la demande de Gabriel Attal, le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale, placé sous son autorité, a convoqué lundi une réunion associant l'ensemble des services de sécurité.

Au même moment, ces derniers jours, près de 130 menaces d'attentat ont visé des lycées et collèges en France: les élèves et personnels des établissements ont reçu des messages de menaces d'attentat à la bombe, accompagnés d'une vidéo de décapitation via les espaces numériques des établissements, utilisés quotidiennement et servant de lien entre enseignants, élèves et parents.

En octobre, Vigipirate avait déjà été relevé au niveau "urgence attentat" après le meurtre de l'enseignant Dominique Bernard à Arras, dans le nord du pays, par un ancien élève radicalisé. Et jusqu'à 7000 soldats avaient été mobilisés.

La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) réunira de son côté jeudi matin "l'ensemble des acteurs du renseignement" pour "tirer toutes les conséquences de l'attentat de Moscou", a annoncé lundi Gérald Darmanin.

"Nous empêchons des attentats de se dérouler quasiment tous les mois", a insisté le ministre de l'Intérieur, relevant que "la menace islamiste" pouvait "toucher tout le monde, à tout moment, pas que la France".

Collèges et lycées visés

Dans ce contexte, "Près de 130" lycées et collèges ont été visés depuis la semaine dernière par des menaces d'attentat et "actes malveillants" via les espaces numériques de travail (ENT), a indiqué lundi le ministère de l'Education.

Le gouvernement français entend mobiliser 45'000 membres des forces de sécurité intérieure en région parisienne pour la cérémonie d'ouverture des JO, avec des unités d'élite. La jauge des spectateurs a été quasi divisée par deux, à 326'000 personnes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Lugano vise le trois sur trois, Saint-Gall une première victoire

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Le FC Lugano peut poursuivre sa bonne campagne européenne en Serbie (archives). (© KEYSTONE/EPA/MARTIN DIVISEK)

Vainqueur de ses deux premiers matches de Conference League, Lugano a l'occasion de faire la passe de trois jeudi en Serbie. De son côté, Saint-Gall est à la recherche d'une première victoire à Larne.

Les Tessinois se déplacent à Backa Topola, dans le nord de la Serbie, pour y affronter une équipe battue lors des deux premières journées de la phase de ligue. Après les victoires contre Helsinki (3-0) et Mlada Boleslav (1-0), un nouveau succès des bianconeri leur assurerait pratiquement de disputer au moins les barrages d'accession aux huitièmes de finale. Cela leur permettrait aussi d'aborder sereinement leurs deux duels suivants contre La Gantoise et le Legia Varsovie.

Saint-Gall cherche une victoire

Saint-Gall a pour sa part besoin de points après avoir concédé deux défaites lors des deux premières journées contre des adversaires coriaces (4-2 face à la Fiorentina, 6-2 contre le Cercle Bruges). Jeudi à Belfast face à Larne, le champion d'Irlande du Nord en titre, la tâche s'annonce un peu moins ardue.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Ligue des champions: Sommer et l'Inter Milan très solides

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Yann Sommer: très solide mercredi encore (© KEYSTONE/EPA/NICOLA MARFISI)

Yann Sommer a conservé sa cage inviolée pour la quatrième fois consécutive en Ligue des champions. Le portier suisse de l'Inter Milan a fêté un succès de prestige 1-0 contre Arsenal mercredi.

Les nerazzurri ont marqué sur un penalty de Calhanoglu dans les arrêts de jeu de la première période. Les Gunners, qui traversent une phase difficile, ont poussé pour revenir. Sommer a notamment réussi une parade déterminante sur un essai d'Havertz (59e) dans un match qui a souvent été bloqué. L'Inter compte 10 points et Arsenal 7.

99 buts pour Lewandowski

Le FC Barcelone n'a pas connu de problème à Belgrade pour dominer l'Etoile Rouge 5-2. Auteur de deux réussites, Robert Lewandowski compte désormais 99 buts en Ligue des champions. Après son revers initial à Monaco, le Barça a bien redressé le tir en gagnant ses trois rencontres suivantes. Le club serbe reste à 0 point, comme quatre autres équipes dont YB.

Fernandes décisif

Brest continue d'étonner en bien pour sa première participation à la C1. Les Bretons sont allés s'imposer 2-1 à Prague contre le Sparta et totalisent désormais 10 points. Le premier but a été inscrit par Edimilson Fernandes, auteur d'une belle volée à la 37e. Le Suisse a aussi été à l'origine de l'autogoal de Karinen (80e) avant la réaction tchèque par Olatunji (92e).

Défaite du PSG

Le PSG a subi un revers (2-1) lourd de conséquences à domicile contre l'Atlético Madrid, malgré une nette domination. Les Espagnols ont arraché la victoire par Correa à la 93e...

Le VfB Stuttgart, avec Fabian Rieder dès la 74e, s'est incliné 2-0 à domicile contre l'Atalanta. Lookman et Zaniolo ont marqué après la pause pour le futur adversaire des Young Boys.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Harris s'engage à "aider" Trump dans le transfert du pouvoir

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Une étudiante est assise seule après que la vice-présidente Kamala Harris a prononcé un discours reconnaissant son échec à la présidentielle mercredi sur le campus de l'Université Howard à Washington. (© KEYSTONE/AP/Susan Walsh)

Kamala Harris s'est engagée mercredi à "aider" Donald Trump après le come-back du républicain à la Maison Blanche. La victoire sans appel du républicain a provoqué une onde de choc aux Etats-Unis et à travers le monde.

"Nous devons accepter les résultats de cette élection", a lancé, combative, la vice-présidente démocrate, qui a été défaite sèchement par le tribun.

Le retour fracassant du milliardaire républicain est d'autant plus extraordinaire que sa troisième campagne a été marquée par deux tentatives d'assassinat, quatre inculpations et une condamnation au pénal.

Le pays s'attendait à une longue attente tant les sondages donnaient les deux candidats au coude-à-coude. Au final, l'affaire a été pliée en quelques heures.

L'ancien président a fait tomber un à un les Etats les plus disputés, enterrant les espoirs des démocrates.

"Unité"

Dans son discours de victoire mercredi, Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, a lancé un appel à l'"unité" après avoir lui-même agoni sa rivale d'injures durant la campagne.

Le républicain ne s'est pas exprimé publiquement depuis, mais il a d'après son équipe réitéré la nécessité "d'unifier le pays" lors d'un échange téléphonique avec Kamala Harris.

Selon l'exécutif américain, Donald Trump a également reçu les félicitations de Joe Biden, qui a invité le milliardaire à la Maison Blanche.

Le dirigeant démocrate de 81 ans s'adressera à la nation jeudi pour évoquer les résultats de l'élection.

Comment réconcilier ces deux Amériques que tout sépare?

Si le retour à la Maison Blanche du républicain plonge des millions d'Américains, notamment des zones rurales, dans l'euphorie, nombre d'autres sont sonnés, angoissés par sa rhétorique de plus en plus dure.

Donald Trump, second président américain à remporter deux mandats non consécutifs en plus d'un siècle, avait quitté la Maison Blanche en 2021 sans reconnaître sa défaite. Ses partisans avaient alors attaqué le Capitole, provoquant un chaos inimaginable.

Mais le tribun républicain est parvenu, comme en 2016, à convaincre les Américains qu'il comprenait mieux que personne leurs difficultés du quotidien.

Mieux, en tout cas, que Kamala Harris qui a dû mener une campagne éclair après le retrait spectaculaire de Joe Biden en juillet.

Appels de Macron et Netanyahu

Le président élu a reçu une pluie de félicitations de dirigeants étrangers, qui n'ont même pas attendu l'officialisation de sa victoire pour le congratuler. Un empressement qui trahit la fébrilité de bien des capitales, où le souvenir des crises à répétition de son premier mandat reste vif.

Mercredi, Donald Trump s'est entretenu avec Emmanuel Macron, durant un appel téléphonique où ils ont exprimé -selon la présidence française- leur "volonté d'oeuvrer au retour de la paix" face aux "grandes crises internationales en cours", ainsi qu'avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec lequel il a discuté de la "menace iranienne".

L'élection de Donald Trump provoque déjà un tourbillon sur les marchés mondiaux, entre record du bitcoin, envolée du dollar, grand huit sur les indices boursiers européens et clôture en fanfare à Wall Street.

A quoi ressemblera Trump 2.0?

Sur l'économie, Donald Trump a promis de "voler les emplois d'autres pays" à coup de baisses d'impôts et de taxes douanières.

Très critique des milliards de dollars débloqués pour l'Ukraine, il s'est engagé à régler ce conflit avant même de prêter serment -- une perspective qui donne des sueurs froides à Kiev.

La guerre au Proche-Orient sera elle aussi résolue rapidement, assure le magnat de l'immobilier, qui n'a pas non plus expliqué comment.

Climatosceptique notoire, le républicain a dit qu'il claquerait à nouveau la porte de l'Accord de Paris.

Il a également proposé la "plus grande opération" jamais vue d'expulsion de migrants, dès le premier jour.

Donald Trump reste bien plus flou quand il s'agit du droit à l'avortement, considérablement fragilisé par des juges à la Cour suprême qu'il se targue d'avoir nommés.

Le nouveau président pourra s'appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris aux démocrates. Son parti est aussi en bonne posture pour conserver le contrôle de la Chambre des représentants, ce qui confierait à Donald Trump les pleins pouvoirs à Washington.

Le caractère imprévisible du septuagénaire, qui deviendra le plus vieux président américain à prêter serment, alimente toutes les spéculations

Les démocrates s'inquiètent de ses menaces grandissantes à l'encontre d'un "ennemi de l'intérieur" et de sa soif de revanche.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Des eurodéputés d'extrême droite célèbrent la victoire de Trump

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'eurodéputé allemand Siegbert Frank Droese, membre de l'AFD, a profité d'une prise de parole pour souhaiter "le meilleur" à Donald Trump en ce jour "heureux". (© KEYSTONE/DPA/PAUL ZINKEN)

Musique et casquettes "Make America Great Again": plusieurs eurodéputés d'extrême droite ont célébré la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine, mercredi au Parlement européen à Bruxelles.

Dans une vidéo sur l'air de YMCA, des députés du groupe des Patriotes pour l'Europe se sont mis en scène dans les couloirs du Parlement, saluant un moment "historique" qui montre "la force d'un mouvement patriote".

"Maintenant, il est temps pour nous en Europe d'emboîter le pas" aux Etats-Unis, ajoutent ces parlementaires du parti Vox en Espagne, de Fidesz en Hongrie ou du FPÖ autrichien, dont plusieurs arborent des casquettes trumpistes Make America Great Again.

Côté français, aucun élu du Rassemblement national, membre des Patriotes, ne figure sur cette vidéo. Une source interne évoque un manque de disponibilité pendant ce "montage de dernière minute", alors que se tiennent les auditions des nouveaux commissaires européens en quête d'une confirmation à leurs postes.

Jour "heureux"

Durant l'une de ces auditions, l'eurodéputé allemand Siegbert Frank Droese, membre de l'AFD, a profité d'une prise de parole pour souhaiter "le meilleur" à Donald Trump en ce jour "heureux".

C'est "formidable" qu'il soit élu, un "bel exemple pour nos nations", a-t-il estimé, avec une casquette trumpiste rouge posée sur son pupitre.

"Affirmer l'Europe comme puissance"

La tonalité était bien différente au centre et à gauche. Après cette élection, "nous devons plus que jamais affirmer l'Europe (comme) puissance", a lancé le centriste français Pascal Canfin (Renew), appelant à ne rien céder "face au trumpisme et à ses clones qui veulent détruire l'Europe de l'intérieur".

"L'élection de Trump place chaque dirigeant européen face à ses responsabilités", a jugé son compatriote de gauche Raphaël Glucksmann (Place Publique, PS). Il a appelé à un "sursaut individuel et collectif", pour soutenir l'Ukraine notamment.

A la tête du PPE (droite), première force du Parlement, l'Allemand Manfred Weber a félicité Donald Trump. Selon lui, l'Europe doit "protéger ses intérêts de manière souveraine et indépendante sans négliger une coopération transatlantique forte".

"L'accent est désormais mis sur la construction d'une Union européenne de la Défense et d'un pilier européen solide de l'Otan", a plaidé M. Weber, alors que les dirigeants des institutions européennes redoutent un désengagement des Etats-Unis en Ukraine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'Allemagne en crise politique, vers des élections anticipées

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La fuite d'un document de Christian Lindner en vue d'un "tournant économique" libéral, à l'encontre de la ligne centriste jusqu'à présent suivie par le gouvernement, a finalement été la goutte de trop. (© KEYSTONE/EPA/FILIP SINGER)

Le chancelier allemand Olaf Scholz a limogé mercredi soir son ministre des Finances. Il va demander aux députés de se prononcer sur la tenue d'élections anticipées, tirant les conséquences de querelles qui paralysaient sa coalition.

Cette décision, aboutissement de mois de querelles entre les trois partis du gouvernement, plonge la première économie européenne dans une crise politique inédite à un moment crucial pour l'Europe, déjà sous le choc de la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis.

"Nous avons besoin d'un gouvernement capable d'agir et qui ait la force de prendre les décisions nécessaires pour notre pays", a plaidé le chancelier social-démocrate lors d'une allocution solennelle.

Pas le choix

Face aux "ultimatums" de son ministre des Finances, chef du camp libéral, Olaf Scholz a jugé qu'il n'avait pas le choix : il a d'abord décidé de limoger Christian Lindner, grand argentier du gouvernement et président du parti libéral FDP, puis annoncé qu'il posera la question de confiance aux députés.

Les élus du Bundestag décideront le 15 janvier s'ils veulent que des législatives anticipées se tiennent avant la date prévue en septembre 2025. Cela pourrait être le cas en mars.

"Confiance souvent trahie"

Christian Lindner, chef de file du camp libéral, a "trop souvent trahi ma confiance", a déploré le dirigeant allemand, dénonçant son comportement "égoïste".

Le divorce a été acté après une journée de pourparlers de crise organisés à la chancellerie pour tenter de sauver l'exécutif dirigé par Olaf Scholz depuis fin 2021.

Les ruptures de coalition sont très rares en Allemagne et Olaf Scholz voulait mener la sienne jusqu'aux prochaines législatives prévues pour le 28 septembre 2025.

Equipe minée depuis des mois

Mais l'équipe gouvernementale est minée depuis des mois par les dissensions politiques, sur l'économie et l'immigration, et les querelles de personnes.

Les désaccords se concentrent sur les solutions pour relancer la première économie européenne menacée de récession pour la deuxième année consécutive.

Les sociaux-démocrates d'Olaf Scholz veulent préserver leurs priorités sociales ; les Verts de Robert Habeck font pression pour lutter contre le changement climatique malgré les coûts de la transition tandis que les libéraux sont arc-boutés sur le respect des limites constitutionnelles drastiques de l'Allemagne en matière de déficits budgétaires et de dette.

L'ombre de Trump

Olaf Scholz pensait que l'élection à la présidence des Etats-Unis annoncée le matin même du républicain Donald Trump, adepte du protectionnisme et des confrontations diplomatiques, forcerait sa fragile coalition à serrer les rangs.

C'est le contraire qui s'est produit. Selon le quotidien Bild, le ministre des Finances a argumenté lors de la réunion de crise que cette élection et l'impact à en attendre rendaient encore plus urgent un changement de cap économique en Allemagne.

Le vice-chancelier écologiste et ministre de l'Economie Robert Habeck avait exhorté chacun à revenir à la raison, soulignant qu'avec le retour de Trump au pouvoir, "le gouvernement doit être en capacité totale d'agir". "C'est le pire moment pour que le gouvernement échoue", avait-il averti en début de semaine.

Conservateurs en tête dans les sondages

Autre argument majeur contre l'éclatement de la coalition, et donc des élections anticipées: les conservateurs sont largement en tête dans les sondages et leur chef, Friedrich Merz, fait figure de favori pour devenir chancelier.

Quant au parti d'extrême droite AfD, en forte progression dans les derniers scrutins, il se tient en embuscade en deuxième position.

Fossé trop grand

Mais le fossé entre les partis de la coalition était devenu trop grand ces derniers jours, les désaccords se concentrant sur les solutions pour relancer la première économie européenne qui risque d'être en récession pour la deuxième année consécutive.

La fuite d'un document de Christian Lindner en vue d'un "tournant économique" libéral, à l'encontre de la ligne centriste jusqu'à présent suivie par le gouvernement, a finalement été la goutte de trop.

Le ministre, chantre de l'austérité budgétaire, avait lui-même menacé à plusieurs reprises de quitter la coalition avant la fin de l'année s'il n'obtenait pas gain de cause.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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