Rejoignez-nous

International

Pluie de condamnations après un bombardement meurtrier sur Rafah

Publié

,

le

Des Palestiniens pleurent leurs proches tués dans les bombardements israéliens. (© KEYSTONE/AP/Abdel Kareem Hana)

Israël fait face lundi à une vague de condamnations internationales après un bombardement nocturne sur Rafah qui a fait 45 morts, selon le ministère de la santé à Gaza. L'attaque a mis le feu à des tentes occupées par des Palestiniens dans un camp de déplacés.

L'armée israélienne a assuré lundi enquêter sur la mort de victimes civiles, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou parlant d'"accident tragique". La veille, elle avait affirmé avoir ciblé à l'aide de "munitions précises" deux hauts responsables du Hamas, "des cibles légitimes au regard du droit international" selon elle.

Le gouvernement a indiqué de son côté examiner les faits concernant ce bombardement qu'il a qualifié de "grave", assurant qu'Israël cherchait à "limiter les pertes civiles".

ONU: "ces horreurs doivent cesser"

Le secrétaire général de l'ONU António Guterres a condamné l'attaque, soulignant que "ces horreurs doivent cesser".

L'ONU a demandé une enquête "complète et transparente" après l'attaque dans la ville surpeuplée de Rafah, où Israël a lancé des opérations au sol le 7 mai en dépit des mises en garde de la communauté internationale sur le sort des civils.

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence mardi après-midi pour discuter de la situation à Rafah après la frappe meurtrière qui a mis le feu à des tentes occupées par des Palestiniens dans un camp de déplacés, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques. La réunion, à huis clos, a été demandée par l'Algérie.

Le haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Volker Türk, s'est dit "horrifié", évoquant des "images horribles". "Bouleversé", Washington a appelé son allié israélien à "prendre toutes les précautions pour protéger les civils".

Le bombardement meurtrier a été dénoncé notamment par l'Union européenne (UE), l'Union africaine (UA), la France, ainsi que par l'Egypte et le Qatar, deux pays médiateurs dans les efforts diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre dévastatrice déclenchée il y a bientôt huit mois.

Corps carbonisés, démembrés

La défense civile palestinienne a fait état de nombreux corps "carbonisés" dans l'incendie qui a ravagé le camp de déplacés de Barkasat, géré par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dans le nord-ouest de Rafah.

Mohammed al-Mughayyir, un responsable de la défense civile dans la bande de Gaza, décrit un "massacre": "nous avons vu des corps carbonisés, démembrés [...] des cas d'amputations, des enfants blessés, des femmes et des personnes âgées".

Lieu désigné "zone humanitaire"

Des images du Croissant-Rouge palestinien, selon lequel le lieu visé par la frappe avait été désigné par Israël "comme une zone humanitaire", ont montré des scènes de chaos, des ambulances toutes sirènes hurlantes et des secouristes en pleine nuit sur un site en feu, évacuant les blessés parmi lesquels des enfants.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a dit recevoir dans un de ses hôpitaux de campagne un "afflux de blessés ayant subi des brûlures".

"Du feu tout autour"

"Le massacre à Rafah hier a fait 45 morts", selon un bilan fourni lundi par le ministère de la santé de l'administration du Hamas dans la bande de Gaza, qui fait aussi état de "249 blessés".

"Nous venions de terminer les prières du soir. Nos enfants dormaient [...] Soudain, nous avons entendu un grand bruit et il y avait du feu tout autour de nous. Les enfants criaient. Le bruit était terrifiant. On aurait dit des éclats d'obus traversant les pièces", raconte une Palestinienne refusant d'être identifiée.

Employés de l'UNRWA portés disparus

"Les images de la nuit dernière témoignent de la transformation de Rafah en enfer sur terre", a déclaré Philippe Lazzarini, chef de l'UNRWA, affirmant que certains employés de l'agence étaient portés disparus.

La frappe est intervenue quelques heures après des tirs de roquettes sur Tel-Aviv depuis Rafah, revendiqués par le Hamas.

Décisions de la CIJ ignorées

Le Hamas a dénoncé un "massacre horrible". En Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967 en violation du droit international, l'autorité palestinienne a accusé Israël d'avoir "délibérément visé" le camp de Rafah.

De son côté, le président français, Emmanuel Macron, s'est dit "indigné". Son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, a promis que son pays ferait "tout son possible pour que les autorités israéliennes "barbares rendent des comptes".

Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell s'est dit "horrifié", tout comme la ministre canadienne des affaires étrangères Mélanie Joly, tandis que la Jordanie a fermement condamné les "crimes de guerre en cours", ajoutant que la frappe israélienne à Rafah "défie les décisions de la Cour internationale de justice (CIJ).

L'Union africaine a dénoncé de son côté un "mépris" pour l'arrêt de la CIJ, la plus haute juridiction de l'ONU, qui avait ordonné vendredi à Israël de suspendre ses opérations à Rafah. Ces dernières ont poussé en près de trois semaines selon l'ONU quelque 800'000 personnes à la fuite.

"Empêcher un génocide"

Médiateur clé avec le Qatar et les Etats-Unis, l'Egypte a condamné un "bombardement délibéré des forces israéliennes sur des tentes de déplacés" à Rafah, appelant Israël à "mettre en oeuvre les mesures édictées par la CIJ".

Le Qatar a prévenu que les bombardements israéliens sur Rafah pourraient "compliquer les efforts de médiation", appelant "à agir de toute urgence pour empêcher un génocide et protéger les civils". L'Arabie saoudite a également condamné "la poursuite des massacres" et le Koweït a dénoncé des "crimes de guerre flagrants".

Barre des 36'000 morts franchie

La guerre a été déclenchée par une attaque menée le 7 octobre sur le sol israélien par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza.

Les représailles d'Israël, qui dit vouloir anéantir le Hamas, ont fait au moins 36'050 morts dans la bande de Gaza, essentiellement des civils, selon le ministère de la santé de l'administration Hamas dans le territoire palestinien.

Hôpitaux hors-service

Lundi, le directeur par intérim de l'Hôpital koweïtien à Rafah, Suhaib al-Hams, a indiqué que l'établissement était désormais hors-service et en cours d'évacuation après que des tirs d'artillerie israéliens ont touché l'entrée de l'hôpital et "tué deux soignants".

Après près de huit mois de guerre, la pression monte sur Israël et l'ONU prévient d'une famine imminente dans la bande de Gaza assiégée, où la plupart des centres de soins ne fonctionnent plus.

Mardi, l'Espagne, la Norvège et l'Irlande vont reconnaître l'Etat de Palestine, une annonce faite la semaine dernière et qui avait suscité la colère d'Israël.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Zelensky veut armes et garanties de l'Otan avant des négociations

Publié

le

Le président ukrainien a évoqué la nécessité d'un "pas en avant avec l'Otan". "L'invitation de l'Ukraine à adhérer à l'Otan est nécessaire à notre survie", a-t-il plaidé, alors que Moscou affirme avoir lancé son invasion pour empêcher notamment un rapprochement entre Kiev et l'Alliance atlantique. (© KEYSTONE/EPA/SERGEY DOLZHENKO)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré dimanche que son pays a besoin de plus d'armes et des garanties de sécurité de l'Otan. Cela avant d'éventuelles négociations avec la Russie pour mettre un terme à l'invasion de l'Ukraine lancée en 2022.

M. Zelensky s'exprimait après une rencontre avec la nouvelle cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, et le nouveau président du Conseil européen, Antonio Costa, tous deux en visite symbolique de soutien à Kiev au premier jour de leur mandat.

Ce voyage intervient alors que les tensions sont au plus haut entre Moscou et les Occidentaux après des frappes par l'Ukraine de missiles américains et britanniques sur le sol russe et le tir par la Russie d'un missile hypersonique expérimental et des menaces nucléaires.

"Pas en avant avec l'Otan" nécessaire

Alors que les appels à entamer des négociations avec Moscou se font plus pressants, y compris chez les alliés de Kiev, M. Zelensky a assuré que son pays avait besoin "d'armes, y compris un bon nombre ou un nombre suffisant d'armes à longue distance, de différents types".

Il a aussi évoqué la nécessité d'un "pas en avant avec l'Otan". "L'invitation de l'Ukraine à adhérer à l'Otan est nécessaire à notre survie", a-t-il plaidé. Cela alors que Moscou affirme avoir lancé son invasion pour empêcher notamment un rapprochement entre Kiev et l'Alliance atlantique.

"Ce n'est que lorsque nous aurons tous ces éléments et que nous serons forts que nous devrons établir (...) l'ordre du jour de la réunion avec les assassins", a déclaré M. Zelensky.

"Message clair" de l'UE

Quelques heures auparavant, le président du Conseil européen Antonio Costa avait affirmé que sa visite à Kiev était "un message clair". "Nous sommes aux côtés de l'Ukraine et nous continuons à lui apporter tout notre soutien", a-t-il déclaré aux journalistes, dont l'AFP.

La nouvelle équipe dirigeante de l'Union européenne tient à afficher un soutien ferme à l'Ukraine au moment où ses forces reculent sur le front et alors que l'arrivée prochaine de Donald Trump à la Maison Blanche fait craindre un arrêt de l'aide américaine à Kiev.

Moscou revendique la capture de 2 villages

Signe de ces difficultés, l'armée russe a revendiqué dimanche la capture de deux nouveaux villages dans l'est de l'Ukraine, Illinka et Petrivka, dans une région où ses avancées se sont accélérées à un niveau qui n'avait plus été vu depuis les toutes premières semaines de la guerre.

L'Ukraine a aussi été visée ces dernières semaines par plusieurs vagues de frappes visant ses infrastructures énergétiques, qui ont provoqué des coupures massives de courant à l'approche de l'hiver.

"Aussi un coût très élevé pour la Russie"

"La situation en Ukraine est très, très grave, mais il est clair qu'elle a également un coût très élevé pour la Russie", a assuré Kaja Kallas, ancienne Première ministre de l'Estonie, réputée pour être partisane d'une ligne dure face à Moscou.

Vendredi, M. Zelensky avait appelé l'Otan à offrir sa protection aux régions d'Ukraine encore contrôlées par Kiev et a laissé entendre qu'il serait alors prêt à renoncer dans l'immédiat à récupérer les territoires occupés par la Russie.

Vladimir Poutine réclame de son côté que l'Ukraine cède quatre régions du sud et de l'est que la Russie occupe partiellement, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l'Otan.

"Ne rien exclure"

Mme Kallas a affirmé de son côté que "la garantie de sécurité la plus forte est l'adhésion à l'Otan". Les diplomates occidentaux estiment cependant qu'il y a peu de chances que l'Alliance accorde prochainement à l'Ukraine le statut de membre, compte tenu de l'opposition d'un grand nombre de pays qui craignent d'être entraînés dans une guerre directe avec la Russie.

Selon Mme Kallas, l'UE ne devrait de son côté "rien exclure" en ce qui concerne l'envoi de troupes européennes sur le sol ukrainien pour aider à faire respecter un éventuel cessez-le-feu, autre mesure qui implique un risque de conflit direct avec Moscou.

"Nous devrions entretenir une ambiguïté stratégique à ce sujet", a-t-elle plaidé. M. Zelensky a lui estimé que "la moitié des alliés cesseraient leur soutien" si Kiev faisait une telle demande.

Placer Kiev dans une position "forte"

L'UE continuera à chercher à placer Kiev dans une position "forte" en cas de négociations avec Moscou, a expliqué Mme Kallas. Elle a toutefois admis qu'il devenait "de plus en plus difficile" pour les 27 Etats membres de s'entendre sur de nouveaux moyens d'accroître leur soutien à l'Ukraine.

Sur le terrain, les frappes russes se poursuivaient dimanche. A Kherson, dans le sud de l'Ukraine, trois personnes ont été tuées et 11 blessées dans l'explosion d'un mini-bus, selon les autorités locales.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Retour à Madagascar de lémuriens et tortues en danger d'extinction

Publié

le

Seize de ces petits primates apeurés, au visage triangulaire et au regard saisissant, typiques de Madagascar, sont arrivés dimanche à Antananarivo, ont constaté des correspondants de l'AFP. Il s'agit de lemur catta, l'espèce la plus emblématique avec leurs longues queues annelées noir et blanc. (© KEYSTONE/APA/DANIEL ZUPANC)

Plusieurs dizaines de lémuriens et plus de 900 tortues endémiques de Madagascar, qui avaient été trafiqués puis saisis en Thaïlande, vont être rapatriés cette semaine dans l'île-Etat de l'océan Indien, a confirmé dimanche son ministre de l'Environnement.

Seize de ces petits primates apeurés, au visage triangulaire et au regard saisissant, typiques de Madagascar qui possède l'une des plus riches biodiversités au monde, comptant de nombreuses espèces endémiques, sont déjà arrivés dimanche dans des cages sur le tarmac de la capitale Antananarivo, ont constaté des correspondants de l'AFP.

Il s'agit de lemur catta, l'espèce la plus emblématique avec leurs longues queues annelées noir et blanc.

Quarantaine

Cette semaine, 31 lemurs fauves, aux yeux jaune ou orange, arriveront aussi sur l'île, pris en charge par des vétérinaires et mis en quarantaine avant d'être réintroduits "dans leurs habitats naturels", précise le communiqué du ministère.

Ainsi que 914 tortues, de type radiées et araignées, saisies en mai par les autorités thaïlandaises, dans ce que les deux pays ont qualifié de plus grande opération jamais réalisée contre le trafic d'espèces sauvages.

"Efforts considérables"

Ce rapatriement "marque l'aboutissement des efforts considérables" menés par Madagascar pour "faire revenir ces espèces endémiques, classées en danger et en danger critique d'extinction", se félicite le gouvernement, qui se dit déterminé à lutter "contre la politique illicite des ressources naturelles".

Les quatre espèces concernées sont considérées comme menacées, notamment par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).

Thaïlande, plaque tournante du trafic

Bien que de nombreuses populations de flore et de faune soient relativement intactes à Madagascar, beaucoup d'espèces - dont plus de 100 espèces de lémuriens - sont menacées d'extinction, selon la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

La Thaïlande est une plaque tournante notoire pour le trafic d'espèces sauvages, généralement à destination de marchés importants comme le Vietnam ou la Chine.

L'Asie du Sud-Est joue un rôle central dans le commerce illégal d'espèces endémiques de Madagascar, a noté un rapport de l'ONG TRAFFIC de mars 2023, indiquant que les reptiles, amphibiens, et certaines plantes étaient aussi concernés.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Les sociaux-démocrates l'emportent en Islande

Publié

le

L'Alliance sociale-démocrate, conduite par Kristrun Frostadottir, a remporté 20,8% des suffrages. (© KEYSTONE/AP/Marco di Marco)

L'opposition sociale-démocrate en Islande l'a emporté sur la formation conservatrice du parti de l'Indépendance aux élections législatives anticipées, selon la chaîne de télévision publique. Réforme libérale se classe 3e.

A l'issue du dépouillement, l'Alliance sociale-démocrate, conduite par Kristrun Frostadottir, a remporté 20,8% des voix contre 19,4% pour le parti de l'Indépendance du Premier ministre Bjarni Benediktsson. Arrive en troisième place le parti de la Réforme libérale avec 15,8%, a rapporté dimanche la chaîne de télévision publique RYV, citant un décompte final.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Le Premier ministre géorgien exclut de nouvelles législatives

Publié

le

La Géorgie sous tension. (© KEYSTONE/EPA/DAVID MDZINARISHVILI)

Le Premier ministre géorgien Irakli Khobadidzé a exclu dimanche l'organisation de nouvelles législatives comme le réclame l'opposition, malgré la crise politique après trois nuits consécutives de manifestations pro-UE.

Cette ex-république soviétique est dans la tourmente depuis les législatives du 26 octobre, remportées par le parti au pouvoir du Rêve géorgien mais dénoncées comme entachées d'irrégularités par l'opposition, qui boycotte le nouveau Parlement.

Un nouveau scrutin est réclamé par les partis d'opposition tout comme par la présidente Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement et qui a annoncé qu'elle refuserait de rendre son mandat à la fin de l'année tant que de nouvelles législatives n'auront pas lieu.

"Bien sûr que non", a répondu le Premier ministre Irakli Kobakhidzé aux journalistes qui lui demandaient si le gouvernement, accusé de dérive autoritaire prorusse, accepterait d'organiser de nouvelles élections.

Les manifestations de rue, qui ont rassemblé pour trois nuitw consécutives des milliers de protestataires, ont elles été déclenchées par la décision du pouvoir de repousser à 2028 les ambitions du pays d'intégrer l'Union européenne.

Ces rassemblements à Tbilissi et dans d'autres villes ont été à coup de canons à eau et de gaz lacrymogène par la police, qui a procédé à plus de 150 interpellations. Des dizaines de policiers ont été blessés par des projectiles et pétards jetés par les manifestants.

"Inacceptable" pour l'UE

La nouvelle cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a critiqué dimanche un usage disproportionné de la force par la police.

"Il est clair que le recours à la violence contre des manifestants pacifiques n'est pas acceptable et que le gouvernement géorgien doit respecter la volonté du peuple géorgien", a-t-elle affirmé lors d'une visite de soutien en Ukraine, lors de son premier jour de mandat.

"Nous avons voté pour l'Union européenne, pour la liberté, pour les droits humains. Et que fait notre gouvernement? L'exact inverse", a dénoncé samedi Ani Bakhtouridzé, une manifestante de 32 ans.

Le ministère de l'Intérieur avait de son côté affirmé samedi que "les actions de certains individus présents à la manifestation sont devenues violentes peu après son début" et que la police répondait "conformément à la loi".

Parallèlement aux manifestations, des centaines de fonctionnaires, notamment des ministères des Affaires étrangères, de la Défense et de l'Education, ainsi que des juges, ont publié des déclarations communes en signe de protestation.

Plus d'une centaine d'écoles et d'universités ont suspendu leurs activités.

Quelque 160 diplomates géorgiens ont aussi critiqué la décision du gouvernement, estimant qu'elle était contraire à la Constitution et conduisait "à l'isolement international" du pays. De nombreux ambassadeurs géorgiens ont démissionné en signe de protestation.

La présidente pro-européenne du pays, Salomé Zourabichvili, soutient le mouvement de protestation mais ne dispose que de pouvoirs limités. Elle a assuré qu'elle ne quitterait pas ses fonctions comme prévu fin décembre.

"Tant qu'il n'y aura pas de nouvelles élections et un Parlement qui élira un nouveau président selon de nouvelles règles, mon mandat se poursuivra", a-t-elle affirmé dans un entretien exclusif à l'AFP.

L'ancienne diplomate française née à Paris a annoncé avoir mis en place samedi un "conseil national" composé de partis d'opposition et de représentants de la société civile.

"Chantage"

Le cheffe de la diplomatie européenne, qui a pris ses fonctions ce dimanche, a déclaré que la situation en Géorgie avait "clairement des conséquences" sur les relations avec l'UE.

Mme Kallas a expliqué que des "options" avaient été proposées aux 27 États membres de l'UE quant à la manière de réagir, y compris via l'imposition de sanctions, et qu'un accord devait être trouvé à ce sujet.

Le gouvernement géorgien accuse de son côté Bruxelles de "chantage" mais assure toujours prévoir d'intégrer l'UE à l'horizon 2030.

Après le vote d'octobre, un groupe d'observateurs électoraux de Géorgie a déclaré avoir des preuves d'un système complexe de fraude électorale à grande échelle.

Bruxelles a exigé une enquête sur ce qu'elle a qualifié de "graves" irrégularités.

Le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller, a "condamné l'usage excessif de la force contre les Géorgiens exerçant leur liberté de manifester". "Nous avons suspendu notre partenariat stratégique avec la Géorgie", a-t-il ajouté.

La France, le Royaume-Uni, l'Ukraine, la Pologne, la Suède et la Lituanie ont aussi exprimé leurs inquiétudes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

L'acteur français Niels Arestrup est mort à l'âge de 75 ans

Publié

le

L'acteur français a remporté trois César au cours de sa carrière (archives). (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

L'acteur français Niels Arestrup est mort dimanche à l'âge de 75 ans à son domicile de Ville-d'Avray, dans la périphérie de Paris. Cette figure du théâtre et du cinéma a, au cours de sa carrière, été récompensé par plusieurs César et un Molière.

"J'ai la douleur extrême de faire part du décès de mon époux, l'immense acteur Niels Arestrup, au terme d'un combat courageux contre la maladie. Il s'est éteint entouré de l'amour des siens", a écrit dans un communiqué son épouse, Isabelle Le Nouvel.

Se tenant volontiers à l'écart d'une célébrité qu'il acquiert tardivement, Niels Arestrup obtient deux premiers César du meilleur second rôle pour des prestations devant la caméra du même réalisateur, Jacques Audiard, pour "De battre mon coeur s'est arrêté" (2005) et "Un prophète" (2009).

Il a aussi tenu en 2016 l'un des principaux rôles de la série de fiction politique "Baron noir", où il n'a accepté de jouer que dans la première saison. "Je refuse d'incarner un personnage récurrent, de m'embarquer pour deux ou trois ans dans un rôle qui finit par vous coller à la peau", expliquait-il au Monde en 2019.

"Présence magnétique"

"Nous avons été éblouis par la force de son jeu et sa présence magnétique face à la caméra de Jacques Audiard, de Bertrand Tavernier, de Julian Schnabel ou d'Albert Dupontel. Il restera comme un de nos plus grands comédiens", a écrit la ministre de la Culture, Rachida Dati, sur la plateforme X.

L'acteur doit son nom à un père danois qui avait tenté d'émigrer vers les États-Unis mais s'était arrêté en France pour se marier. Ce père ne lui parlait que français, dans un milieu très modeste en région parisienne. "Vous imaginez bien que fils d'ouvrier à Bagnolet dans les années 1950, le spectacle, le théâtre, le cinéma, c'était quelque chose qui n'entrait pas du tout dans mes pensées", disait-il au Figaro en 2021.

Mais il s'était passionné pour le théâtre en prenant des cours avec la comédienne Tania Balachova. Il resta fidèle à la scène pendant près d'un demi-siècle, et rejeta largement la célébrité. "Quand j'ai commencé dans le métier, les directeurs de théâtre choisissaient une pièce, puis ils se posaient la question de la distribution. Maintenant, c'est l'inverse: on cherche une vedette et, après seulement, la pièce qui pourrait aller avec", déplorait-il dans Le Monde.

De 1989 à 1993, il a lui-même pris la direction d'un théâtre, celui de la Renaissance à Paris. Parmi tous ses rôles, plutôt de personnages sombres et inquiétants, le dernier a été au cinéma celui d'un chef d'orchestre dans "Divertimento" en 2023. Un troisième et dernier César du meilleur second rôle lui avait été remis en 2014 pour son incarnation d'un directeur de cabinet dans "Quai d'Orsay". Il avait remercié Bertrand Tavernier pour ce "rôle un peu différent de ce qu'on [lui] proposait d'habitude, presque un truc drôle".

Sa carrière, également marquée par l'obtention d'un Molière du meilleur comédien en 2020, a été aussi entachée par des accusations de violences contre des actrices lors de tournages ou de répétitions, entre autres par Isabelle Adjani ou Myriam Boyer. "Ça me colle à la peau", admettait-il, interrogé par Libération en 2007. Il n'a jamais été visé par une plainte. Avec son épouse, il a eu des jumeaux nés en 2012.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Publicité

L'info en continu

InternationalIl y a 12 minutes

Zelensky veut armes et garanties de l'Otan avant des négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré dimanche que son pays a besoin de plus d'armes et des garanties de...

InternationalIl y a 2 heures

Retour à Madagascar de lémuriens et tortues en danger d'extinction

Plusieurs dizaines de lémuriens et plus de 900 tortues endémiques de Madagascar, qui avaient été...

SuisseIl y a 2 heures

Bison terrassé par la Langue bleue à la Cellule d'élevage de Suchy

La maladie de la Langue bleue (BT) fait des ravages parmi les bisons de Suisse...

InternationalIl y a 3 heures

Les sociaux-démocrates l'emportent en Islande

L'opposition sociale-démocrate en Islande l'a emporté sur la formation conservatrice du parti de l'Indépendance aux...

InternationalIl y a 5 heures

Le Premier ministre géorgien exclut de nouvelles législatives

Le Premier ministre géorgien Irakli Khobadidzé a exclu dimanche l'organisation de nouvelles législatives comme le...

SuisseIl y a 6 heures

Réflexions sur la formation après la mort d'un chasseur sur Vaud

La communauté des chasseurs vaudois a exprimé sa douleur après la mort d'un des siens...

GenèveIl y a 6 heures

Des Hells Angels provoquent des Bandidos à Bernex

Une altercation a eu lieu samedi après-midi à Bernex (GE) entre des membres des clans...

CultureIl y a 6 heures

L'acteur français Niels Arestrup est mort à l'âge de 75 ans

L'acteur français Niels Arestrup est mort dimanche à l'âge de 75 ans à son domicile...

MobilitéIl y a 7 heures

Le non du peuple a sonné le glas d'une A1 à six voies, selon Rösti

L'élargissement à six voies de l'autoroute A1 entre Lausanne et Genève et entre Berne et...

InternationalIl y a 8 heures

Deux morts sur l'île de Lemnos, inondations à Rhodes

Deux personnes sont mortes sur l'île grecque de Limnos, en mer Egée, dans des intempéries,...