A Genève, l'ex-conseillère d'Etat Fabienne Fischer a utilisé des ressources publiques pour sa campagne électorale de 2023. Rendues publiques mardi, les conclusions de la commission de contrôle de gestion du Grand Conseil sont sévères à l'égard de l'écologiste qui n'a pas été réélue.
"Au lieu de servir la population, l'ex-conseillère d'Etat s'est servie", a déclaré devant les médias la députée socialiste Jennifer Conti, présidente de la sous-commission "Ressources publiques et campagnes électorales", lors de la présentation de son rapport. Pour Jennifer Conti, il ne faut pas avoir peur de nommer les choses pour que cela change.
La sous-commission a été constituée en août, suite à des révélations médiatiques.
Fabienne Fischer avait pris les rênes du Département de l'économie et de l'emploi (DEE) le 30 avril 2021, après avoir battu Pierre Maudet dans une élection partielle. Dès le début, "elle sort du cadre de ce qui est attendu d'un magistrat", en demandant notamment à un fonctionnaire de gérer ses réseaux sociaux personnels, a expliqué Jennifer Conti. Ce collaborateur va lui rappeler les règles.
"Un cas de népotisme"
Malgré cela, deux communicantes du DEE et un autre fonctionnaire ont travaillé pour sa campagne personnelle qui était dirigée par son conjoint. Une confusion des rôles entretenue par la magistrate qui leur a demandé de répondre à sa place au questionnaire d'une plateforme d'aide au vote, alors qu'elle disposait de deux conseillères personnelles.
S'intéressant au processus de recrutement des deux communicantes, la sous-commission a découvert que la procédure n'avait pas été respectée. Une des communicantes "est, selon trois sources différentes, une amie de longue date de la magistrate", a relevé Mme Conti, ce qui constitue "clairement un cas de népotisme". Cette personne ne travaille plus à l'Etat, a fait savoir la socialiste.
Mme Fischer n'a pas non plus respecté l'environnement de contrôle à l'Etat lors de l'attribution d'un mandat, 17 jours avant le 2e tour de l'élection, à l'association Monnaie Léman portée par le bureau d'étude de son chef de campagne et conjoint. Autre conflit d'intérêts, la magistrate a ordonné d'octroyer, malgré le préavis négatif de ses services, une subvention déguisée en mandat à une association dans laquelle son conjoint est actif.
"Dégât d'image considérable"
La sous-commission a rencontré de nombreux obstacles, comme le fait que quatre personnes-clés ont refusé d'être auditionnées. Elle a dû attendre six mois pour que le Conseil d'Etat autorise l'audition des experts de la cellule enquête et investigation, après à la transmission très incomplète de documents en application de la loi sur l'information du public, l'accès aux documents et la protection des données personnelles (LIPAD). Les précisions de Jennifer Conti.
Ces faits n'auraient pas été connus "sans lanceurs d'alerte et si les médias n'avaient pas joué leur rôle de garde-fou", a salué Jennifer Conti. Faute de pistes concrètes sur la situation dans d'autres départements, la sous-commission a renoncé à étendre ses investigations. Face à "ce dégât d'image considérable", l'Etat doit renforcer la transparence, estime la commission.
En lien avec cette affaire, la Cour des comptes travaille sur un audit sur les mandats donnés par l'administration cantonale à des tiers et sur un audit transversal des services de communication des départements. Et une procédure pénale est en cours, selon la justice, suite à la dénonciation déposée par le désormais conseiller national Daniel Sormanni (MCG) pour gestion déloyale des intérêts publics et enrichissement illégitime.
Conclusions contestées
Dans une déclaration aux médias, Fabienne Fischer "conteste fermement les conclusions de ce rapport." "Je considère avoir accompli ma fonction de conseillère d'Etat dans le strict respect des lois, au plus près de ma conscience, avec la dignité et la probité qu'elle exige", écrit-elle.
Quant au Conseil d'Etat, il indique qu'il "étudiera avec diligence la possible mise en oeuvre des recommandations de la commission, dans le respect des principes de légalité et de proportionnalité." Il confirme qu'il a décidé de prendre en charge les frais de procédure de Mme Fischer suite à la dénonciation pénale, qu'il n'a payé aucun montant à ce jour. Il attend le résultat de cette procédure.
A Genève, le Département de l'instruction publique (DIP) invite le public concerné à participer à un sondage en ligne sur le calendrier des vacances scolaires. Ce questionnaire permettra d'évaluer cinq variantes de répartition des congés sur l'année.
Dès jeudi, parents, personnel enseignant et encadrant du DIP, directions d'établissement, élèves du secondaire II, ainsi que plus de 200 organismes partenaires, recevront un lien vers ce sondage. Ce questionnaire ne prendra que cinq minutes à remplir, relève le DIP dans un communiqué. Le délai de réponse a été fixé au 25 mars.
Aucune des variantes proposées n'entraîne de modification de la durée totale des vacances annuelles. Les périodes de Noël et de février restent inchangées. Les ajustements proposés concernent les vacances d'octobre, de Pâques, les ponts de l'Ascension et du Jeûne genevois, ainsi que les congés d'été.
Ce sondage s'inscrit dans la continuité de la large enquête "Comment va l'école", menée au printemps dernier, où 52% des familles genevoises se sont déclarées favorables à une révision de la répartition des vacances scolaires. Il fait également suite à de nombreuses plaintes survenues depuis les modifications entrées en vigueur en 2022.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Le Salon du livre de Genève, qui aura lieu du 19 au 23 mars à Palexpo, accueillera plus de 600 auteurs et personnalités francophones. Parmi eux, trois invités d'honneur: Maïtena Biraben, Jérôme Ferrari et Eric-Emmanuel Schmitt.
Romans, essais, bande dessinée, science-fiction, poésie, jeunesse, polar, philo, voyage, fantasy, bien-être, romance: tous les genres littéraires seront représentés pendant cinq jours, a annoncé jeudi le Salon du livre dans un communiqué. Avec des invités venus de Suisse, de France, de Belgique, du Québec et d'Afrique, la manifestation met en avant l'actualité éditoriale francophone.
Une nouvelle scène abordera les grandes questions d'actualité, tandis qu'un nouvel espace, intitulé "le studio", sera dédié aux contenus en ligne sur la littérature. Le salon abritera aussi quatre expositions, dont une dédiée à Corto Maltese et son créateur Hugo Pratt. Cinq prix littéraires et artistiques seront remis durant la manifestation gratuite. Près de 250 exposants sont annoncés.
www.salondulivre.ch
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
A Genève, les organisations internationales et les ONG qui gravitent autour sont gravement affectées par le tarissement de leur financement en provenance des Etats-Unis. Le gouvernement genevois lance un plan d'action pour soutenir un domaine qui pèse 36'500 emplois.
Tout un secteur est mis en péril, a indiqué mercredi devant les médias la conseillère d'Etat Delphine Bachmann, responsable du département de l'économie et de l'emploi (DEE). Un projet de loi visant à venir temporairement en aide aux collaborateurs des ONG touchées va être transmis en urgence au Grand Conseil.
Il prévoit un soutien financier à fonds perdus de 10 millions de francs qui doit permettre à des personnes qui ne peuvent bénéficier du chômage partiel de néanmoins percevoir un salaire durant trois mois. "Il s'agit de nous donner un peu de temps", a souligné Mme Bachmann. Mais la solution a un caractère transitoire.
Des mesures à plus long terme sont aussi prévues en faveur des organisations internationales pour les accompagner dans les nouvelles réalités du monde.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
A Genève, l'Union populaire lance deux initiatives constitutionnelles pour que les crèches et la prise en charge parascolaire soient gratuites. Le parti d'extrême gauche demande aussi que le nombre de places de crèche réponde aux besoins.
En 2023, en pleine campagne pour les élections au Grand Conseil, la Liste d'Union populaire (LUP) avait lancé une initiative législative pour rendre les places de crèche gratuites et obliger les communes à en créer pour répondre à la demande. Mais le texte avait été invalidé, car la constitution genevoise impose une participation financière des parents et exclut un droit des familles à une place. Raison pour laquelle le parti lance aujourd'hui deux initiatives constitutionnelles. Pablo Cruchon, membre de l'Union Populaire.
Pablo Cruchon
Membre de l'Union populaire
Pablo Cruchon Membre de l'Union populaire
Pablo Cruchon Membre de l'Union populaire
A la veille des élections municipales, la LUP propose donc de modifier la constitution pour favoriser la politique de la petite enfance. Tout comme l'école publique, l'accueil pré-scolaire doit être gratuit. "C'est un pari sur l'avenir. La socialisation et l'intégration de tous passent aussi par la petite enfance", a déclaré mercredi devant les médias Olivier Baud.
Olivier Baud
Membre de l'Union populaire
Olivier BaudMembre de l'Union populaire
Olivier BaudMembre de l'Union populaire
Soulager les familles
Chaque enfant doit ainsi pouvoir disposer d'une place. "Derrière les beaux discours sur l'égalité entre hommes et femmes, les infrastructures ne suivent pas. Il manque 4000 places de crèche dans le canton. Les mères doivent souvent sacrifier leur vie professionnelle et sociale, ainsi que leur salaire et leur future retraite pour garder les enfants", a critiqué Gabriela Bakalovic.
Dans un canton où il faut souvent deux salaires pour vivre, il s'agit de soulager le budget des familles. "Des gens renoncent à la crèche pour des questions financières, mais les gardes alternatives ne sont pas professionnelles", a relevé Pablo Cruchon. Et d'insister aussi sur l'importance de l'éducation à une alimentation saine par le biais des repas du parascolaire, qui doit être, lui aussi gratuit.
La LUP évalue le coût de l'accueil parascolaire à 120 millions de francs et celui des places de crèche à 450 millions. Ces dernières pourraient être financées par une contribution patronale qui passerait, en sept ans, de 0,07% à 0,5% de la masse salariale. Un mécanisme qui figurait dans l'initiative de 2023.
Pablo Cruchon
Membre de l'Union populaire
Pablo Cruchon Membre de l'Union populaire
Pablo Cruchon Membre de l'Union populaire
Le parti a jusqu'au 11 juin pour récolter plus de 5500 signatures valables.
(Manifestation du personnel soignant en 2020 à Genève ) KEYSTONE Byline MARTIAL TREZZINI
Ils veulent une revalorisation salariale immédiate.
A Genève, le personnel de la santé et du social se mobilise. Une manifestation est prévue ce jeudi sous les fenêtres du Grand Conseil, notamment. Les employés, qui sont plusieurs milliers concernés, appuyés par les syndicats SIT et SSP demandent une amélioration des conditions de travail. Ils veulent aussi que le Conseil d’État mette immédiatement à jour les profils des postes où la formation de base passe désormais par un Bachelor HES en revalorisant leur salaire. Joël Varone, secrétaire syndicale au syndicat des Services publics.
Joël Varone
Secrétaire syndical au SSP
Joël Varone Secrétaire syndical au SSP
Joël Varone Secrétaire syndical au SSP
Cette revalorisation devrait être mise en place depuis 20 ans déjà dans certaines professions, déplorent les syndicats SIT et SSP qui n'excluent pas de saisir la justice. Elle est d'autant plus nécessaire face à la pénurie de personnel qui frappe ces secteurs, rappelle Sandra Froidevaux, secrétaire syndicale au SIT.
Sandra Froidevaux
Secrétaire syndicale au SIT
Sandra Froidevaux Secrétaire syndicale au SIT
Sandra Froidevaux Secrétaire syndicale au SIT
Sara* est sage-femme aux HUG depuis huit ans. Selon elle, la situation doit changer rapidement:
Témoignage Sara
Témoignage Sara
Témoignage Sara
Le taux d'encadrement à l'OMP, l'Office médico-pédagogique est aussi pointé du doigt car insuffisant, déplorent ses employés selon qui la qualité des prestations éducatives est clairement mise en danger également. Marie* est éducatrice sociale à l'OMP.
Témoignage Marie
Témoignage Marie
Témoignage Marie
Une manifestation est prévue ce jeudi au Parc des Chaumettes. Le personnel se rendra ensuite sous les fenêtres du Grand Conseil. Une pétition à l’attention du parlement a aussi été lancée avec plus de 2700 signatures déjà recueillies.
Interpellé le Conseil d'Etat genevois rappelle que chaque demande d'évaluation est traitée avec diligence par l'office du personnel de l'Etat (OPE). Pour ce faire, les demandes doivent être formellement transmises par le département de tutelle. ce qui n'a pas été le cas, à ce jour, pour les filières de la santé et du social. Cependant, le Conseil d'Etat n'exclut pas d’en recevoir à l’avenir.
L'émergence de la filière HES dans certains domaines, tels que la santé ou le social, n'a pas systématiquement conduit à une modification significative des missions des métiers concernés. Cela étant, il est nécessaire d'apprécier, au cas par cas, si les compétences acquises sont effectivement requises dans l'exercice d'une fonction. Cette appréciation inclut également l'éventuel impact sur les responsabilités assumées, les activités exercées, les objectifs visés et les résultats attendus. Il est en outre important de rappeler que le projet de réforme d'évaluation des fonctions « G'Evolue » qui est en cours permettra de revoir l'évaluation de l'ensemble des fonctions, y compris celles de la santé et du social.