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Le RN triomphe et pousse Macron à dissoudre l'Assemblée nationale

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Le RN, emmené par Jordan Bardella a remporté plus du double des suffrages récoltés par le parti du président Emmanuel Macron. (© KEYSTONE/AP/Thomas Padilla)

Emmanuel Macron a annoncé dimanche la dissolution de l'Assemblée nationale. Un coup de tonnerre politique et un pari ultra risqué dans son deuxième quinquennat, après l'écrasante défaite face au RN de Jordan Bardella, large vainqueur des européennes en France.

Dans une allocution tenue depuis l'Elysée une heure après les premières estimations, le chef de l'Etat a surpris les Français en décidant de leur "redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote".

Les élections législatives auront lieu les 30 juin et 7 juillet prochains, a-t-il annoncé, défendant une "décision grave, lourde". "Mais c'est avant tout un acte de confiance", a-t-il assuré, alors que le camp présidentiel était déjà en situation de majorité relative et pourrait être contraint à une cohabitation en cas de victoire du RN à quelques jours des Jeux olympiques de Paris.

Huit fois en cent ans

Cette dissolution est la sixième sous la Vème République, et ne s'est présentée que huit fois en plus de cent ans. La dernière, décidée par Jacques Chirac en 1997, a vu la gauche remporter une majorité des sièges, donnant lieu à la nomination du socialiste Lionel Jospin à Matignon et à la cohabitation.

Avec 31,5 à 32% des voix selon les instituts Ipsos et Ifop, le Rassemblement national a en effet frappé un grand coup aux européennes, réalisant son meilleur score dans une élection nationale (hors second tour) et va contribuer de manière décisive à la montée en puissance du camp nationaliste et souverainiste au Parlement européen, principal enseignement du scrutin au niveau des Vingt-Sept.

"Nous sommes prêts à exercer le pouvoir si les Français nous font confiance", a lancé Marine Le Pen, triple candidate à l'Elysée. Son "poulain" Jordan Bardella s'était auparavant félicité d'un "désaveu cinglant" pour le chef de l'Etat, l'appelant à la dissolution. Il fait désormais figure de favori pour Matignon.

La liste macroniste de Valérie Hayer, eurodéputée sortante peu connue du grand public, est en effet reléguée très loin derrière le RN avec moins de la moitié des voix, entre 14,7% et 14,9%.

Les macronistes semblent néanmoins avoir sauvé la deuxième place, juste devant Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) qui s'inscrit entre 14 et 14,2%, soit plus du double de son résultat de 2019. "Cette dissolution exigée par Jordan Bardella restera une tache" sur la présidence Macron, a souligné l'eurodéputé.

Derrière lui, La France insoumise de Manon Aubry améliore son score par rapport aux précédentes européennes (9,1% à 9,5%), et envoie notamment la militante franco-palestinienne Rima Hassan à Bruxelles. A gauche, les cartes seront assurément redistribuées dans les prochains jours en vue des législatives, alors que l'alliance Nupes bat de l'aile depuis plusieurs mois.

Participation en hausse

Mené par François-Xavier Bellamy, le parti Les Républicains n'a pas réussi à faire mieux que 7 à 7,2%, devant la liste Reconquête de Marion Maréchal, tout juste au-dessus des 5% nécessaires pour envoyer des députés au Parlement européen.

Grande surprise de l'élection de 2019 avec 13,5% des voix pour Yannick Jadot, la liste écologiste, menée cette année par Marie Toussaint, semble échapper d'un rien à la débâcle, avec un score à peine supérieur à la barre fatidique des 5%. Celle-ci a regretté une "défaite amère" pour l'écologie "qui ouvre la porte à tous les risques".

Sur 38 listes, un record, seules cinq semblent donc déjà assurées d'avoir des eurodéputés.

Signe d'une campagne qui a suscité plus d'intérêt que prévu, l'affluence aux urnes a encore progressé par rapport à 2019 à 52,5% selon l'Ifop, quand elle s'était déjà affichée en hausse à 50,12%.

Ce surcroît de participation n'a pas pesé sur le score du grandissime favori: à seulement 28 ans, Jordan Bardella confirme son ascension sur la scène nationale en binôme avec Marine Le Pen. Il augmente de près de dix points son score déjà haut de 2019 (23,34%). Plus que jamais, la possibilité de voir l'extrême droite accéder à l'Elysée en 2027 est confirmée.

Echec personnel pour Macron

La défaite est surtout un cuisant échec personnelle pour le chef de l'Etat, qui s'est investi dans la campagne jusqu'à son interview télévisée de jeudi pendant les commémorations du Débarquement allié de 1944.

Lui qui laissait récemment entendre qu'il ne comptait pas tirer d'enseignements nationaux d'un scrutin européen a finalement fait tout l'inverse... Jusqu'à devoir diriger le pays avec un Premier ministre RN ?

L'échec est en tout cas d'ampleur dans cette élection présentée comme "existentielle" pour le pays et le continent, où la guerre a fait son retour depuis deux ans avec l'invasion russe de l'Ukraine, et sur fond de conflit sanglant au Proche-Orient.

Les oppositions ne l'ont pas épargné dimanche: le patron du PS Olivier Faure a estimé qu'il s'était "disqualifié", quand Eric Ciotti (LR) a assuré que ces résultats annonçaient "la fin du macronisme".

En additionnant toutes ses listes, l'extrême droite approche la barre des 40%, et réalise des percées ailleurs en Europe comme en Autriche ou en Allemagne.

Dédiabolisation

A travers le pays, le RN a donc confirmé le succès de sa stratégie de dédiabolisation, avec des percées y compris chez les retraités et les cadres, des électorats jusque-là rétifs.

Le vote RN "est désormais un vote très enraciné, très puissant, très central, très constant", analyse Rémi Lefebvre, professeur de sciences politique à l'Université de Lille.

Surfant sur sa popularité à coups de selfies et de vidéos sur les réseaux sociaux, la tête de liste RN a fait du scrutin un "référendum anti-Macron". Nul doute qu'il avancera le même argument pour les législatives à venir.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Les Houthis yéménites tirent un missile dans le centre d'Israël

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La guerre a provoqué un désastre humanitaire et le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

Un tir de missile revendiqué par les rebelles Houthis du Yémen a visé dimanche le centre d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza. Le Hamas a salué l'action, affirmant qu'Israël "ne sera pas en sécurité tant qu'il ne cessera pas son agression" à Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu que les Houthis paieront "un lourd tribut" après leur "tentative de nuire" à Israël. Un responsable du Hamas palestinien a lui affirmé que ce tir de missile montre les "limites" des défenses israéliennes, ajoutant que la capacité du mouvement à se battre contre Israël reste "élevée" malgré les pertes subies.

"La capacité de la résistance à continuer est élevée", a insisté Oussama Hamdane dans un entretien, en ajoutant que malgré "les martyrs et les sacrifices", le mouvement bénéficie d'une "accumulation d'expériences et de la mobilisation de nouvelles générations".

Aucun blessé

Les rebelles houthis ont déjà lancé plusieurs attaques contre Israël, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, depuis le début de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza déclenchée par l'attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.

Un missile sol-sol "tiré depuis le Yémen" est "tombé dans une zone dégagée", a indiqué l'armée israélienne, ajoutant qu'"aucun blessé n'a été signalé". Plus tard, elle a dit que selon une enquête préliminaire le missile s'était "probablement désintégré".

Position militaire ciblée

Les Houthis ont eux indiqué que l'attaque, menée "avec un nouveau missile balistique hypersonique", ciblait une position militaire à Jaffa, dans l'agglomération de Tel-Aviv, et avait atteint sa cible.

"L'ennemi israélien doit s'attendre à d'autres frappes (...) à l'approche du premier anniversaire de l'opération bénie du 7 octobre", ont-ils ajouté. La police israélienne a fait état de son côté de la chute d'un "fragment d'un missile d'interception", dans la région de Shéphélah (centre).

Des secouristes éteignaient dans la matinée un incendie près de la ville de Lod (centre), provoqué par la chute de débris du missile, d'après un photographe de l'AFP.

Echange d'hostilités

En juillet dernier, les Houthis avaient mené une attaque de drone sur Tel-Aviv qui a tué un civil. En représailles, Israël a bombardé le port yéménite de Hodeida, contrôlé par les Houthis.

Les rebelles houthis ciblent également depuis des mois des navires qu'ils estiment liés à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni dans le golfe d'Aden et la mer Rouge, perturbant le trafic dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial.

Les Houthis font partie de ce que l'Iran, ennemi juré d'Israël, appelle l'"axe de la résistance", qui regroupe d'autres alliés du Hamas comme des groupes irakiens ou le puissant Hezbollah libanais.

Autre front au nord

Affirmant, comme les Houthis, agir en solidarité avec les Palestiniens, le mouvement islamiste libanais a ouvert un front à la frontière avec Israël, échangeant des tirs quasi quotidiennement depuis le 7 octobre.

Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées des deux côtés de la frontière israélo-libanaise. "Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour que nos résidents rentrent chez eux en toute sécurité", a affirmé dimanche Netanyahu.

"Nous menons une campagne à plusieurs niveaux contre l'axe du mal de l'Iran qui s'efforce de nous détruire", a-t-il poursuivi. "Le statu quo ne peut pas durer. Il faut changer l'équilibre des forces à notre frontière nord."

Dimanche, l'armée israélienne a largué des tracts demandant à des habitants d'une région libanaise proche de la frontière avec Israël d'évacuer, selon l'agence officielle libanaise ANI.

L'armée a cependant annoncé qu'il s'agissait d'une "initiative" d'une de ses brigades qui "n'avait pas été approuvée par le commandement".

Nouvelles attaques sur Gaza

Pendant ce temps, l'armée israélienne poursuit son offensive dans la bande de Gaza, où plusieurs attaques aériennes nocturnes et des tirs d'artillerie ont été signalés, selon des journalistes de l'AFP et la Défense civile de Gaza.

Au moins 24 personnes y ont été tuées ces dernières 24 heures, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. La Défense civile gazaoui a indiqué qu'au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans une attaque contre une maison dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre).

Plus au nord, dans le camp de réfugiés de Jabalia, une personne a été tuée et trois autres blessées lors d'une attaque contre une maison, selon la même source.

Otages tués dans une attaque israélienne

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du 7 octobre, 97 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. Celle-ci a annoncé dimanche que trois otages morts à Gaza en novembre ont été "probablement" tués par une attaque israélienne.

Ces attaques ont fait au moins 41'206 morts au total dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, qui ne précise pas la part de combattants et de civils tués.

La guerre a provoqué un désastre humanitaire et le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Typhon Yagi: le bilan des inondations monte à 113 morts en Birmanie

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Le typhon meurtrier Yagi a déversé le week-end dernier de fortes pluies sur l'Asie du Sud-Est. Il a provoqué des glissements de terrain et des inondations, comme ici dans une ville du sud de la Birmanie. (Archives) (© KEYSTONE/EPA/NYEIN CHAN NAING)

Le bilan des inondations provoquées par le typhon Yagi en Birmanie est passé à 113 morts, a annoncé dimanche la junte. Plus de 320'000 personnes ont été déplacées.

Ce bilan demeure provisoire car les informations sont parcellaires en raison des routes et des ponts endommagés ainsi que des lignes téléphoniques et Internet coupés.

Les inondations et les glissements de terrain qui ont suivi le passage du Yagi, qui a frappé la région le week-end dernier, ont fait au total plus de 400 morts, essentiellement en Birmanie et au Vietnam, mais aussi au Laos et en Thaïlande, selon les chiffres officiels.

Un homme a raconté à l'AFP comment, à l'aide de cordes, il a tenté le 10 septembre de sauver des personnes prises au piège par la montée des eaux qui ont atteint quatre mètres dans la ville de Kalaw, dans l'Etat de Shan, situé dans le centre de la Birmanie.

"Le courant était très fort et certains bâtiments ont même été détruits", a-t-il expliqué, affirmant avoir vu des meubles emportés par les flots.

"Je pouvais voir au loin des familles prises au piège, debout sur les toits de leurs maisons", se souvient cet homme qui travaille pour une ONG locale. "J'ai entendu dire qu'il y avait 40 corps à l'hôpital".

A une trentaine de kilomètres de là, au lac Inle, très touristique, le niveau des eaux a atteint le deuxième étage des maisons sur pilotis, selon un habitant venu aider sa famille à évacuer.

Villages submergés

Dans des zones proches du lac, "des villages entiers ont été submergés", a-t-il témoigné dimanche auprès de l'AFP, en demandant à rester anonyme.

"Les personnes âgées assurent que c'est le niveau d'eau le plus élevé jamais vu", a-t-il ajouté.

Des véhicules transportant des volontaires ont afflué vers le nord depuis le centre de Rangoun pour atteindre les zones sinistrées de Taungoo dans la région de Bago et autour de la capitale Naypyidaw, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les camions étaient chargés de palettes d'eau en bouteille, de vêtements et de nourriture séchée et certains transportaient des bateaux sur leur toit.

Les rivières Sittaung et Bago, qui traversent le centre et le sud du pays, étaient toujours toutes deux au-dessus des niveaux dangereux dimanche, selon les médias d'Etat.

Terres agricoles inondées

Cette catastrophe aggrave la misère en Birmanie qui a basculé dans la crise humanitaire, sécuritaire et politique depuis le coup d'Etat de février 2021 contre le gouvernement élu d'Aung San Suu Kyi. Plus de 2,7 millions d'habitants ont été obligés de quitter leur maison en raison du conflit civil en cours.

Les résidents du camp de déplacés de Yado, dans l'est de l'Etat de Karen, ont été contraints de fuir leurs habitations temporaires après que des torrents d'eau ont déferlé sur le camp.

Belto, un résident du camp, a déclaré que les eaux avaient emporté sa maison, ainsi que sa soeur qui se trouvait à l'intérieur pour tenter de récupérer leur argent.

"Elle a été emportée par l'eau... et elle a été blessée", a-t-il déclaré samedi à l'AFP. "Nous sommes déjà des personnes déplacées des zones de guerre et après les inondations, il ne nous reste plus rien... Mais nous ne sommes pas les seuls à faire face à ce sort, toutes les familles sont confrontées à des difficultés".

Le bureau météorologique thaïlandais a mis en garde dimanche contre de nouvelles précipitations abondantes dans les provinces situées le long du Mékong, selon les médias d'Etat.

Les autorités vietnamiennes ont donné dimanche un bilan actualisé de 281 morts et 67 disparus.

Aide internationale demandée

Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a demandé samedi de l'aide internationale pour faire face à ces inondations, une démarche rare, le pouvoir ayant entravé par le passé l'aide humanitaire en provenance de l'étranger.

L'an passé, il avait suspendu les autorisations de voyage de membres d'ONG qui tentaient de venir en aide au million de victimes du cyclone Mocha, dans l'ouest du pays.

Les scientifiques affirment que le changement climatique rend la mousson, qui s'abat sur l'Asie du Sud-Est de juin à septembre, encore plus forte et plus irrégulière.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

La famille royale souhaite un joyeux anniversaire au prince Harry

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Le prince Harry fête son anniversaire dimanche en Californie avec ses deux enfants et sa femme Meghan. Le couple (ici en 2017) y est installé depuis 2020. (© KEYSTONE/AP/Matt Dunham)

Après des années de tensions, la famille royale britannique a présenté dimanche ses meilleurs voeux d'anniversaire au prince Harry, qui fête ses 40 ans. Une première depuis 2021.

Le premier message a été publié tôt dimanche sur le compte officiel de la famille royale. "Nous souhaitons au duc de Sussex un très bon anniversaire", dit le message écrit sur la plateforme X.

Il a été suivi d'un autre message, tout aussi laconique, publié sur le compte X du prince William et de son épouse, la princesse Kate. Selon les médias britanniques, le dernier message du genre date de 2021.

L'année où le prince Harry et son épouse Meghan ont affirmé dans une interview fracassante chez la papesse des médias américains, Oprah Winfrey, qu'un membre de la famille royale s'était interrogé, lorsque Meghan était enceinte, sur la couleur de peau qu'aurait leur fils Archie.

Le Suppléant

Le coup de grâce est venu début 2023 avec la publication de "Spare" (le Suppléant), autobiographie du prince sans concession et sans filtre, très critique envers la famille royale.

Signe de ces tensions, la dernière apparition publique entre le prince Harry et son frère William remonte à septembre 2022, pour l'enterrement de la reine Elizabeth II. Il avait revu son père, Charles III, très brièvement en février dernier lors de l'annonce de son cancer.

"Anxieux à 30 ans, enthousiaste à 40"

"J'étais anxieux à 30 ans, je suis enthousiaste à 40 ans", avait déclaré vendredi le prince dans un communiqué à la BBC, sans faire aucune mention de sa famille.

Le prince Harry fête son anniversaire dimanche en Californie avec ses deux enfants et sa femme Meghan. Le couple y est installé depuis 2020.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'Espagne rejette les accusations vénézuéliennes de complot

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L'opposant vénézuélien Edmundo González Urrutia s'est réfugié à Madrid, dans un contexte de fortes tensions entre l'Espagne et le Venezuela. Des manifestations de soutien à M. González ont été organisées dans la capitale espagnole, comme ici mardi passé. (Archives) (© KEYSTONE/AP/Andrea Comas)

L'Espagne "nie et rejette catégoriquement" les accusations des autorités vénézuéliennes affirmant qu'elle serait "impliquée dans une opération de déstabilisation politique" au Venezuela, a indiqué dimanche une source au ministère espagnol des Affaires étrangères.

Cette déclaration à l'AFP intervient après que les autorités vénézuéliennes ont annoncé samedi avoir arrêté trois Américains, deux Espagnols et un Tchèque. Ils sont accusés d'être liés à un complot présumé visant à "déstabiliser" le pays.

Caracas a aussi fait état de la saisie de quelque 400 fusils en provenance des États-Unis.

Le gouvernement espagnol a par ailleurs "confirmé" que les deux Espagnols détenus ne faisaient pas partie de ses services de renseignement, le CNI, ou d'un "quelconque autre organisme public", selon cette même source. Madrid "défend une solution démocratique et pacifique au Venezuela", a ajouté la source.

Washington nie aussi toute implication

Washington, dont les relations avec Caracas sont exécrables, avait également très vite démenti toute "implication" américaine dans un "complot" visant à "renverser" le président Nicolas Maduro.

La diplomatie américaine avait répondu samedi soir, par la voix d'un porte-parole du département d'Etat, avoir été informée de la "détention" par Caracas d'un "militaire américain". Le porte-parole a aussi évoqué des "informations non confirmées sur la détention de deux autres ressortissants américains".

Mais "prétendre qu'il y aurait une implication des Etats-Unis dans un complot pour renverser Maduro est catégoriquement faux. Les Etats-Unis continuent de soutenir une solution démocratique à la crise politique au Venezuela", avait écrit dans un courriel ce porte-parole.

Selon le ministre vénézuélien de l'Intérieur Diosdado Cabello, le président Nicolas Maduro était la cible de ce plan présumé, en même temps que d'autres responsables de l'exécutif. La réélection de M. Maduro le 28 juillet est contestée par l'opposition et une partie de la communauté internationale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La tempête Boris sème la dévastation en Europe centrale: sept morts

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En République tchèque, la situation est particulièrement grave dans le nord-est du pays. Ici le village de Mikulovice. (© KEYSTONE/AP/Petr David Josek)

Pluies torrentielles, inondations spectaculaires et meurtrières, évacuations par milliers: la tempête Boris sème la dévastation en Europe centrale et orientale. Son bilan s'est alourdi dimanche à au moins sept morts et plusieurs disparus.

Cette tempête a provoqué dégâts et inondations catastrophiques en République tchèque, en Slovaquie, en Pologne et en Roumanie. Après le décès de quatre personnes en Roumanie samedi, le bilan s'est alourdi dimanche, avec une cinquième victime dans la même région que les précédentes à Galati, ainsi qu'une personne noyée en Pologne et un pompier mort en Autriche. En outre, quatre personnes sont portées disparues en République tchèque.

Les images impressionnantes de ces inondations montrent des quartiers entiers inondés, des rues submergées d'eau, des habitants avec de l'eau jusqu'aux aisselles en Roumanie, des digues de sable pour limiter la montée des eaux, des personnes réfugiées dans une école en Pologne.

Coupures d'électricité

La tempête a provoqué à travers ces pays des coupures massives d'électricité, des ruptures du réseau de transport et des évacuations massives d'habitants.

En Roumanie, les services de secours ont annoncé samedi avoir retrouvé les corps de quatre personnes lors d'une opération de recherche dans la région la plus sinistrée, celle de Galati (sud-est), où des milliers de foyers sont touchés. Ue autre victime décédée a été identifiée dimanche, le nombre total de personnes décédées étant de cinq", selon les secours.

Le ministère roumain de l'Intérieur a fait état de "plus 5000 ménages et plus de 15'000 personnes touchés dans les comtés de Galati et de Vaslui".

Dans le nord-est de l'Autriche, un pompier est mort en intervention pendant les inondations, ont indiqué dimanche les autorités régionales.

"On coule"

Dans la ville polonaise de Glucholazy, à la frontière polono-tchèque, la rivière Biala Glucholaska en crue est passée par-dessus les digues en inondant le centre-ville et les quartiers riverains. "On coule", a déclaré le maire de Glucholazy à la presse, en appelant les habitants à quitter les zones menacées par les flots.

Des milliers de personnes ont été évacuées et ces évacuations se poursuivent des deux côtés de la frontière où des centaines de milliers de foyers restaient sans courant électrique dimanche matin. Le trafic ferroviaire entre la Pologne et la République tchèque a été coupé, a rapporté l'agence PAP.

"Nous avons le premier décès par noyade confirmé, dans la région de Klodzko", a déclaré dimanche matin le premier ministre polonais Donald Tusk qui circule depuis samedi à travers le sud-ouest du pays, le plus touché par les inondations.

L'armée en renfort

En République tchèque, la police a signalé quatre personnes disparues: les trois occupants d'une voiture qui est tombée dans une rivière dans la ville de Lipova-Lazne (nord-est) et un homme qui a disparu emporté par une rivière en crue.

La situation est particulièrement grave dans le nord-est du pays où une grande partie de la ville d'Opava a été évacuée en raison du débordement de la rivière Opava.

En Pologne, la ville de Ladek Zdroj restée sans accès routier et, dans la région de Klodzko, 1600 personnes ont dû être évacuées. "Nous pensons qu'il y aura davantage d'évacuations", a indiqué M. Tusk, en lançant une nouvelle fois des appels à la population de "ne pas refuser l'évacuation".

Le premier ministre polonais a annoncé le déploiement de systèmes d'internet satellite Starlink pour assurer la communication à des endroits qui en sont restés coupés. La Pologne a envoyé l'armée pour soutenir les pompiers et la police sur place, équipés aussi de matériel lourd.

Les fournisseurs tchèques d'électricité ont indiqué dimanche matin que 260'000 foyers étaient privés d'électricité en raison des inondations.

Trafic interrompu

En Autriche, le trafic ferroviaire a été interrompu dans la nuit de samedi à dimanche dans une partie du pays. Une ligne du métro de Vienne a été partiellement fermée, le réseau étant menacé par la rivière Wien et le canal du Danube traversant la ville. Des digues de sables ont été érigées à l'intérieur des tunnels.

La région du pays la plus touchée par la tempête, la Basse-Autriche (nord-est) a été classée en zone de catastrophe naturelle. Avec 1,72 million d'habitants, c'est la plus peuplée du pays après Vienne.

"Les hydrologues prévoient des pluies extrêmement fortes dans les prochaines heures, jusqu'à 60 millimètres", a prévenu son vice-gouverneur Stephan Pernkopf. Près de 5000 interventions ont eu lieu durant la nuit en Basse-Autriche, où des habitants sont actuellement pris au piège dans leur maison.

Les inondations liées à de fortes pluies devraient augmenter en Europe centrale et de l'Ouest dans un monde qui fait face à un réchauffement de 1,5°C en moyenne, ont affirmé les experts climatiques du Giec dans un rapport de 2022. Le monde est considéré comme déjà au moins 1,2°C plus chaud qu'à l'ère pré-industrielle (1850-1900).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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