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Politique

Erreur de plusieurs milliards sur l'AVS, enquête ouverte par le DFI

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Le directeur de l'OFAS, Stéphane Rossini (à droite), a dit regretter profondément cette situation lors d'une conférence de presse. (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

L'Office fédéral des assurances sociales (OFAS) s'est trompé dans le calcul des dépenses à long terme de l'AVS. L'évolution financière de l'AVS a été présentée de manière trop négative, les dépenses étant quatre milliards inférieures à ce qui était prévu pour 2033.

Le résultat de répartition négatif à partir de 2026, quant à lui, s'accentuera jusqu'en 2033 pour atteindre quelque 4 milliards de francs, au lieu de 7 milliards.

L'OFAS regrette profondément cette situation, car ces erreurs génèrent des incertitudes, a déclaré le directeur de l'office, Stéphane Rossini, lors d'une conférence de presse mardi. "Ces erreurs ne devraient pas se produire, car il est de notre responsabilité de fournir des outils performants", a-t-il ajouté.

Cette erreur est due à deux formules erronées dans un programme de calcul. L'OFAS indique avoir immédiatement développé deux modèles alternatifs de calcul. Il a aussi chargé deux instituts de recherche de développer chacun, d'ici à fin août, leur propre modèle autonome de projection. De nouvelles perspectives financières seront publiées en septembre.

Enquête administrative

Dans la foulée de cette annonce, le Département fédéral de l’intérieur (DFI) a annoncé dans un communiqué que la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a ordonné l’ouverture d’une enquête administrative.

Les résultats sont attendus pour la fin de l’année, précise le DFI. Ce dernier et l’Office fédéral des assurances sociales "prendront les mesures qui s’imposent pour garantir la fiabilité des projections financières", indique-t-on encore. "L'OFAS salue cette initiative", a déclaré Stéphane Rossini.

LPP pas touchée

L'impact sur la 13e rente AVS concerne surtout son financement, qui sera moins élevé que prévu. Cela concerne également la part de la Confédération, qui sera moins importante, précise M. Rossini. Les coûts, eux, ne changent pas.

Quant à l'assurance invalidité et la LPP, sur laquelle la population va voter en septembre, elles ne sont pas touchées. Les erreurs de calcul dans les projections ne "concernent strictement que l'AVS", a déclaré le directeur de l'OFAS.

"Confiance entamée"

Pour le parti socialiste, ces prévisions meilleures qu'imaginées prouvent que le financement à long terme de l'AVS est bien plus solide que ce qui avait été pronostiqué jusqu'à présent. "Les plans du camp bourgeois visant à réduire les prestations de retraite et même à augmenter l'âge de la retraite doivent donc définitivement être abandonnés", a déclaré dans un communiqué le coprésident du Groupe Socialiste aux Chambre fédérales, Samuel Bendahan.

L'Union syndicale suisse estime que les projections financières "trop pessimistes et non réalistes" ont entamé la confiance de la population. Elles remettent en question le résultat du vote très serré, en septembre 2022, sur le relèvement de l'âge de la retraite des femmes. Le syndicat exige la suspension des travaux en cours et que la 13e rente AVS soit versée un an plus tôt que prévu, soit en 2025.

Il s'agit d'un "fiasco", selon le PLR, qui impute la responsabilité de cette erreur aux deux derniers patrons du DFI, les conseillers fédéraux socialistes Alain Berset et Elisabet Baume-Schneider. Il exige que les commissions de gestion des deux Chambres fédérales enquêtent sur une erreur "sans précédent". Les Libéraux exigent aussi que les travaux sur l'augmentation des cotisations salariales et de la TVA soient mis en pause.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Politique

Les partis divisés sur l'imposition individuelIe

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Les partis sont très divisés sur l'imposition individuelle pour éliminer la pénalisation du mariage (photo d'illustration). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

L'imposition individuelle divise sous la Coupole. La gauche et le PLR soutiennent le projet du Conseil fédéral présenté face à l'initiative populaire des femmes PLR. Mais le Centre et l'UDC sont contre. Le coût de cette réforme inquiète à gauche comme à droite.

Actuellement, les couples mariés paient plus d'impôts pour un même revenu qu'un couple non marié. L'initiative populaire des Femmes PLR "Pour une imposition individuelle indépendante de l'état civil" veut corriger cette "pénalisation du mariage". Le Conseil fédéral a présenté un contre-projet indirect.

Chacun et chacune remplira individuellement sa déclaration d'impôt, marié ou non. La réforme doit être appliquée à tous les échelons de l'Etat: Confédération, cantons et communes.

Mais ce projet tout comme l'initiative hérisse l'UDC et le Centre. "Il émane d'une alliance PLR-PS très fragile", a relevé Gerhard Pfister (Centre/ZG). L'imposition individuelle crée de nouvelles inégalités. Notre initiative populaire contre la discrimination des couples mariés privilégie elle un modèle qui retient le calcul de l'impôt le moins cher entre deux revenus d'un ménage.

Enorme charge pour les cantons

Tous les cantons qui ont déjà aboli la pénalisation du mariage à leur niveau devraient remettre l'ouvrage sur le métier, selon Philipp Bregy (Centre/VS). Il redoute un monstre bureaucratique: le canton de Zurich devrait créer 150 nouveaux postes dans l'administration fiscale pour traiter les nouvelles déclarations.

Paolo Pamini (UDC/TI) voit quant à lui une menace sur la famille traditionnelle. La réforme pénalisera le couple où l'un travaille et l'autre pas. Il ne croit pas à la main-d'oeuvre promise par la réforme. Il tient à maintenir le ménage comme une communauté économique unique, reconnue par le droit civil.

Equité fiscale

Pour le PLR au contraire, la pénalisation du mariage doit être supprimée du point de vue sociétal et économique. La réforme introduit une équité fiscale, en prenant en compte toutes les femmes individuellement, a défendu Beat Walti (PLR/ZH).

Les femmes ne veulent plus être considérées comme le numéro 2 sur la déclaration d'impôt, selon Ursula Zybach (PS/BE). "Il faut permettre aux femmes d'avoir la même indépendance financière", a ajouté Tamara Funiciello (PS/BE).

Economiquement, il y a aussi un potentiel de 30'000 à 50'000 travailleurs à plein temps pour la Suisse. Si on facilite l'acquisition d'un deuxième revenu en diminuant les impôts, on va pousser davantage de personnes en Suisse à se remettre au travail, a déclaré pour la commission Samuel Bendahan (PS/VD). Aujourd'hui, il y a des incitations négatives à acquérir un deuxième revenu.

"Des talents et des compétences pour lesquels nous avons investis restent inexploités", a renchéri Sophie Michaud Gigon (Vert-e-s/VD). Il pourrait manquer jusqu'à 800'000 spécialistes sans immigration d'ici 2030, jusqu'à 400'000 avec une immigration modérée, a-t-elle ajouté. L'imposition individuelle est une mesure centrale pour la prospérité de notre pays, selon Jürg Grossen (PVL/BE).

Un milliard de pertes fiscales

Les avis sont toutefois prudents sur le coût de cette réforme. Le gouvernement s'attend à ce qu'elle entraîne une diminution des recettes de l'impôt fédéral direct à hauteur d'un milliard de francs par année, soit 800 millions pour la Confédération et 200 pour les cantons.

Plusieurs propositions sont sur la table pour réduire ces pertes. La gauche, qui craint des retombées négatives dans d'autres domaines, demande que la réforme soit sans incidence sur les recettes de la Confédération. Une autre proposition vise à réduire la perte à 500 millions par an.

L'UDC et le Centre proposent eux des modèles alternatifs, sans imposition individuelle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

La pub pour le tabac devrait être interdite dans la presse écrite

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En 2022, le peuple a accepté par 56,6% des voix l'initiative "Enfants et jeunes sans publicité pour le tabac", qui demande que "toute forme de publicité pour le tabac accessible aux enfants soit interdite" (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'interdiction de la publicité pour le tabac dans la presse écrite fait son retour. Alors que le National a refusé en février la mise en oeuvre de l'initiative, le Conseil des Etats a maintenu lundi sa position en faveur de l'interdiction, avec des assouplissements.

En 2022, le peuple a accepté par 56,6% des voix l'initiative "Enfants et jeunes sans publicité pour le tabac", qui demande que "toute forme de publicité pour le tabac accessible aux enfants soit interdite". La révision de loi du Conseil fédéral concrétise ce texte. Elle vise la presse écrite, les manifestations ouvertes aux jeunes et le parrainage.

Les députés avaient affaibli le projet. Le résultat final n'avait convaincu ni l'UDC ni la gauche, qui avaient rejeté l'objet au vote sur l'ensemble.

Lundi, le Conseil des Etats a réitéré sa décision initiale de soutenir le projet, par 28 voix contre 12. Il a largement gardé sa mouture de base, avalisant à nouveau des assouplissements par rapport à la version gouvernementale.

Le dossier repart au National.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Empêcher la police des moeurs de "déranger" les femmes (Pezeshkian)

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Pour sa première conférence de presse, le nouveau président iranien Masoud Pezeshkian promet de ne plus s'en prendre aux femmes non voilées. (© KEYSTONE/EPA/ABEDIN TAHERKENAREH)

Le président iranien Massoud Pezeshkian a promis lundi d'oeuvrer afin que la police des moeurs ne "dérange" pas les femmes ne portant pas le voile obligatoire en public, à l'occasion de sa première conférence de presse depuis son élection en juillet.

"La police des moeurs n'est pas censée affronter (les femmes), je veillerai à ce qu'elle ne (les) dérange pas", a promis le président réformiste, devant les médias à Téhéran.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le Conseil des Etats sauve le budget pour Pro Helvetia

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Une coupe de 6,5 millions n'est pas anecdotique, a déclaré la ministre de la culture Elisabeth Baume-Schneider. (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Pro Helvetia doit pouvoir poursuivre ses activités à l'étranger sans entraves financières. Le Conseil des Etats a maintenu lundi, par 30 voix contre 8, le budget de 187 millions prévu pour la fondation entre 2025 et 2028, contre l'avis du National.

Les députés avaient décidé la semaine dernière d'enlever 6,5 millions à ce budget, en raison notamment d'activités "problématiques" en Russie. Ce malgré le fait que Pro Helvetia avait indiqué supprimer son antenne à Moscou d'ici la fin de l'année.

Cette coupe n'est pas opportune car nous ne savons pas exactement à quoi elle va s'appliquer, a déclaré Mathilde Crevoisier Crelier (PS/JU) pour la commission. Les activités à l'étranger de la fondation s'en trouveraient compromises.

Jakob Stark (UDC/TH) a relativisé l'ampleur qu'aurait la coupe sur le budget total accordé à Pro Helvetia. Sans succès. Ce ne serait effectivement pas la fin de la fondation, mais il ne faut pas non plus considérer ces montants comme anecdotiques, a déclaré la ministre de la culture Elisabeth Baume-Schneider.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

La Suisse doit garder le contrôle de Beyond Gravity

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Beyond Gravity est la filiale de Ruag International spécialisée dans le domaine spatial (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN MERZ)

La Suisse doit garder le contrôle de Beyond Gravity, filiale de Ruag International spécialisée dans le domaine spatial. Le Conseil national a adopté lundi, par 121 voix contre 53, une motion de commission demandant de créer les bases légales nécessaires.

Le Conseil fédéral a décidé de vendre Beyond Gravity. Or, l'entreprise revêt une dimension stratégique pour la sécurité de la Suisse, son potentiel d'innovation et son dynamisme industriel, a indiqué Isabelle Chappuis (C/VD) pour la commission.

Et la Vaudoise de souligner que l'entreprise est le quatrième acteur de l'industrie spatiale européenne. Sa vente risquerait d'entraîner l'effondrement de l'écosystème suisse dans ce domaine.

Certes, le domaine du spatial est stratégique, mais Beyond Gravity n'est pas plus importante que les autres entreprises suisses actives dans le domaine et elle ne remplit pas de mandat de service public, a relevé Fabien Fivaz (Vert-e-s/NE) dans sa proposition individuelle de rejeter le texte.

De plus, au vu de l'état des finances de la Confédération, cette dernière ne pourrait pas investir dans Beyond Gravity, ce qui pourrait menacer sa compétitivité et sa pérennité. Ces arguments ont aussi été avancés par la ministre des finances Karin Keller-Sutter.

Lors du vote, le Neuchâtelois a été suivi par les membres de son parti, le PLR et une poignée de centristes. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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