Rejoignez-nous

International

L'Allemagne en crise politique, vers des élections anticipées

Publié

,

le

La fuite d'un document de Christian Lindner en vue d'un "tournant économique" libéral, à l'encontre de la ligne centriste jusqu'à présent suivie par le gouvernement, a finalement été la goutte de trop. (© KEYSTONE/EPA/FILIP SINGER)

Le chancelier allemand Olaf Scholz a limogé mercredi soir son ministre des Finances. Il va demander aux députés de se prononcer sur la tenue d'élections anticipées, tirant les conséquences de querelles qui paralysaient sa coalition.

Cette décision, aboutissement de mois de querelles entre les trois partis du gouvernement, plonge la première économie européenne dans une crise politique inédite à un moment crucial pour l'Europe, déjà sous le choc de la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis.

"Nous avons besoin d'un gouvernement capable d'agir et qui ait la force de prendre les décisions nécessaires pour notre pays", a plaidé le chancelier social-démocrate lors d'une allocution solennelle.

Pas le choix

Face aux "ultimatums" de son ministre des Finances, chef du camp libéral, Olaf Scholz a jugé qu'il n'avait pas le choix : il a d'abord décidé de limoger Christian Lindner, grand argentier du gouvernement et président du parti libéral FDP, puis annoncé qu'il posera la question de confiance aux députés.

Les élus du Bundestag décideront le 15 janvier s'ils veulent que des législatives anticipées se tiennent avant la date prévue en septembre 2025. Cela pourrait être le cas en mars.

"Confiance souvent trahie"

Christian Lindner, chef de file du camp libéral, a "trop souvent trahi ma confiance", a déploré le dirigeant allemand, dénonçant son comportement "égoïste".

Le divorce a été acté après une journée de pourparlers de crise organisés à la chancellerie pour tenter de sauver l'exécutif dirigé par Olaf Scholz depuis fin 2021.

Les ruptures de coalition sont très rares en Allemagne et Olaf Scholz voulait mener la sienne jusqu'aux prochaines législatives prévues pour le 28 septembre 2025.

Equipe minée depuis des mois

Mais l'équipe gouvernementale est minée depuis des mois par les dissensions politiques, sur l'économie et l'immigration, et les querelles de personnes.

Les désaccords se concentrent sur les solutions pour relancer la première économie européenne menacée de récession pour la deuxième année consécutive.

Les sociaux-démocrates d'Olaf Scholz veulent préserver leurs priorités sociales ; les Verts de Robert Habeck font pression pour lutter contre le changement climatique malgré les coûts de la transition tandis que les libéraux sont arc-boutés sur le respect des limites constitutionnelles drastiques de l'Allemagne en matière de déficits budgétaires et de dette.

L'ombre de Trump

Olaf Scholz pensait que l'élection à la présidence des Etats-Unis annoncée le matin même du républicain Donald Trump, adepte du protectionnisme et des confrontations diplomatiques, forcerait sa fragile coalition à serrer les rangs.

C'est le contraire qui s'est produit. Selon le quotidien Bild, le ministre des Finances a argumenté lors de la réunion de crise que cette élection et l'impact à en attendre rendaient encore plus urgent un changement de cap économique en Allemagne.

Le vice-chancelier écologiste et ministre de l'Economie Robert Habeck avait exhorté chacun à revenir à la raison, soulignant qu'avec le retour de Trump au pouvoir, "le gouvernement doit être en capacité totale d'agir". "C'est le pire moment pour que le gouvernement échoue", avait-il averti en début de semaine.

Conservateurs en tête dans les sondages

Autre argument majeur contre l'éclatement de la coalition, et donc des élections anticipées: les conservateurs sont largement en tête dans les sondages et leur chef, Friedrich Merz, fait figure de favori pour devenir chancelier.

Quant au parti d'extrême droite AfD, en forte progression dans les derniers scrutins, il se tient en embuscade en deuxième position.

Fossé trop grand

Mais le fossé entre les partis de la coalition était devenu trop grand ces derniers jours, les désaccords se concentrant sur les solutions pour relancer la première économie européenne qui risque d'être en récession pour la deuxième année consécutive.

La fuite d'un document de Christian Lindner en vue d'un "tournant économique" libéral, à l'encontre de la ligne centriste jusqu'à présent suivie par le gouvernement, a finalement été la goutte de trop.

Le ministre, chantre de l'austérité budgétaire, avait lui-même menacé à plusieurs reprises de quitter la coalition avant la fin de l'année s'il n'obtenait pas gain de cause.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Séoul: 200'000 manifestants attendus contre le président sud-coréen

Publié

le

La police sud-coréenne attend plus de 200'000 personnes devant le Parlement à Séoul. (© KEYSTONE/AP/Lee Jin-man)

Des milliers de manifestants ont commencé à se rassembler samedi à Séoul, avant le vote des députés sur une nouvelle motion de destitution du président sud-coréen Yoon Suk-yeol. Ils exigent son départ après la tentative ratée du chef d'Etat d'imposer la loi martiale.

La police a dit attendre au moins 200'000 participants. Plusieurs milliers de partisans de M. Yoon se sont également rassemblés dans le centre de Séoul, brandissant des drapeaux sud-coréen et américain et réclamant l'arrestation des dirigeants d'opposition.

Le 7 décembre, une première motion de destitution avait échoué, la plupart des députés du parti du pouvoir au peuple (PPP) de M. Yoon ayant quitté l'hémicycle avant le vote pour empêcher le quorum d'être atteint.

Pour être adoptée, la motion doit recueillir au moins 200 voix sur 300. L'opposition menée par le parti démocrate compte 192 sièges et le PPP 108. Si la motion passe, M. Yoon sera suspendu en attendant que la cour constitutionnelle valide sa destitution. L'intérim sera assuré par le premier ministre Han Duck-soo.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Fracture des sinus pour Joel Embiid

Publié

le

Joel Embiid, qui se tient le visage, souffre d'une fracture des sinus (© KEYSTONE/AP/Chris Szagola)

Joel Embiid joue décidément de malchance. Le pivot des Philadelphia 76ers a été victime vendredi face à Indiana d'une fracture des sinus, ont annoncé plusieurs médias américains dont ESPN.

Alors que Philadelphie semblait avoir retrouvé de l'allant ces derniers temps, les Sixers déplorent donc à nouveau une blessure de leur meilleur joueur. Joel Embiid n'a en effet joué que 6 des 23 matches disputés par son équipe cette saison.

Le pivot MVP 2023, qui a souffert du genou gauche - et a purgé trois matches de suspension après une altercation avec un journaliste, a été touché au visage en bataillant pour un rebond face à Bennedict Mathurin lors du deuxième quart-temps.

Sans Embiid (12 points, 5 assists et 4 rebonds en 17' de jeu vendredi), Philadelphie a souffert face à un Tyrese Haliburton (32 points, 11 rebonds) enfin en jambes. Les Sixers affichent désormais 16 défaites à leur compteur 2024/25, pour 7 victoires seulement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

L'offensive des rebelles syriens planifiée depuis un an

Publié

le

L'opération coordonnée des rebelles syriens, dont ceux groupe islamiste HTS, a mis fin aux 24 années de règne sans merci du président syrien Bachar al-Assad (archives). (© KEYSTONE/EPA/BILAL AL HAMMOUD)

Les rebelles islamistes syriens, qui ont renversé le président syrien Bachar al-Assad lors d'une offensive éclair, avaient planifié cette opération il y a un an, a affirmé un de leurs commandants militaires au Guardian. Elle était baptisée "repousser l'agression".

Le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) s'y préparait depuis des années, mais l'opération a commencé il y a un an, explique dans un entretien publié vendredi par le journal britannique, Abou Hassan al-Hamwi, commandant militaire de HTS et ancien chef de la branche militaire du groupe islamiste.

Ce n'est que fin novembre que HTS a estimé que le moment était venu. Pour ce faire, il a d'abord fallu coaliser les différents groupes rebelles qui opéraient dans le pays. "Le problème fondamental était l'absence d'un commandement unifié", a ajouté Abou Hassan Al-Hamwi, 40 ans.

Une salle des opérations a été créée, réunissant les commandants d'environ 25 groupes rebelles dans le sud, qui coordonneraient les mouvements de leurs combattants entre eux et avec HTS, dans le nord. Une fois la coalition ficelée, avec comme fer de lance le groupe HTS, elle s'est attelée à la formation des combattants et à l'élaboration d'une doctrine militaire, explique le commandant.

Force de combat disciplinée

"Nous avons étudié l'ennemi en profondeur, analysé ses tactiques, de jour comme de nuit, et nous avons utilisé ces connaissances pour développer nos propres forces", a-t-il ajouté. Le groupe, qui était composé d'insurgés, s'est lentement transformé en une force de combat disciplinée, décrit le journal.

HTS a également commencé à produire ses propres armes, véhicules et munitions. Les ressources restaient limitées, poursuit-il, contrairement à celles du président Assad, qui disposait du soutien de la Russie et de l'Iran. Dans ce contexte, une unité militaire dédiée aux drones a été créée, réunissant des ingénieurs, des mécaniciens et des scientifiques.

"Nous avons unifié leurs connaissances et fixé des objectifs clairs: nous avions besoin de drones de reconnaissance, de drones d'attaque et de drones explosifs, en mettant l'accent sur la portée et l'endurance", a souligné Al-Hamwi ajoutant que leur production avait commencé en 2019.

Ces "drones explosifs" ont été déployés lors de l'attaque contre les forces de l'ex-président syrien. A l'issue d'une offensive de 11 jours, la coalition rebelle dominée par HTS a renversé dimanche le pouvoir de Bachar al-Assad, qui a fui en Russie avec sa famille, selon les agences russes.

Un premier ministre, Mohammad al-Bachir, a été nommé mardi pour diriger un gouvernement transitoire jusqu'au 1er mars.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Odermatt et LBG doivent et veulent briller

Publié

le

Marco Odermatt est en quête de rachat à Val d'Isère (© KEYSTONE/AP/John Locher)

Leaders de l'équipe de Suisse et détenteurs des gros Globes de cristal, Marco Odermatt et Lara Gut-Behrami seront en quête de rachat et de repères ce week-end en Coupe du monde.

Le Nidwaldien aborde le géant de samedi à Val d'Isère sans avoir cueilli le moindre point dans sa discipline fétiche cette saison. Il a été éliminé tant à Sölden qu'à Beaver Creek, et avait d'ailleurs connu le même sort lors de la finale de la Coupe du monde 2023/24 en mars dernier à Saalbach.

La Tessinoise, forfait à Sölden, a quant à elle obtenu une modeste 13e place en géant le week-end dernier à Killington pour sa première course de l'hiver. Mais elle semble à l'aise à Beaver Creek, où les dames s'alignent pour la première fois et où une descente et un super-G figurent au menu samedi et dimanche.

Les messieurs disputeront quant à eux un slalom dimanche à Val d'Isère, le troisième de l'hiver également pour les adeptes du virage court. Vainqueur à Levi et à Gurgl, le Français Clément Noël sera-t-il prophète en son pays ? Loïc Meillard, Daniel Yule ou encore Tanguy Nef espèrent certainement que non.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Economie

Moody's dégrade la note souveraine de la France d'un cran

Publié

le

François Bayou (à droite sur le cliché) a été nommé pour succéder à Michel Barnier (à gauche) au poste de premier ministre. (© Keystone/EPA/TERESA SUAREZ)

L'agence Moody's n'a guère laissé au premier ministre français nommé François Bayrou le temps de s'installer à Matignon vendredi, dégradant dans les heures suivantes la note souveraine de la France. Elle a abaissé la note d'un cran, à Aa3, avec perspective stable.

L'agence, qui classait la France jusque-là légèrement au-dessus de ses concurrentes, les rejoint: S&P classe la France AA- avec perspective stable, et Fitch AA- avec perspective négative.

Moody's s'est inquiétée à plusieurs reprises de la situation d'incertitude politique qui a saisi la France depuis la dissolution de l'Assemblée nationale annoncée le 9 juin par le président français Emmanuel Macron.

La mise sous perspective négative de la précédente note date de la fin octobre seulement. Moody's avait fait savoir le jour même de la censure du gouvernement de Michel Barnier, le 4 décembre, que cet événement ne pouvait être que "négatif" pour la note de crédit de la France.

Pas de consolidation budgétaire

Pour Moody's, les finances publiques de la France seront "considérablement plus faibles" dans les trois prochaines années que ce qu'elle prévoyait auparavant, en raison d'une "fragmentation politique plus susceptible d'empêcher une consolidation budgétaire significative".

Elle juge la probabilité "faible" de voir le prochain gouvernement "réduire durablement l'étendue du déficit budgétaire au-delà de l'année prochaine".

Alors que le gouvernement Barnier misait sur un déficit public de 6,1% du PIB cette année et avait construit ses textes budgétaires sur la base d'un déficit public de 5% en 2025, pour revenir sous la limite des 3% tolérée par Bruxelles en 2029, Moody's n'y croit pas.

L'agence de notation anticipe un déficit public stagnant à 6,3% du PIB en 2025 et toujours à 5,2% en 2027. Ainsi, au lieu de se réduire, la dette publique passerait de 113,3% du PIB en 2024 à environ 120% en 2027.

"Si la capacité d'endettement est depuis longtemps un atout relatif de la France en matière de crédit, cet atout s'érode par rapport à ses pairs bénéficiant d'une note similaire", observe Moody's.

Le ministre français de l'économie et des finances Antoine Armand a estimé dans un communiqué que la nomination de François Bayrou apportait "une réponse explicite" aux inquiétudes de l'agence de notation.

"Héritée de décennies entières"

Michel Barnier et François Bayrou ont en effet montré une forte attention à ces questions lors de leur très courtoise passation de pouvoir, vendredi après-midi. M. Barnier a voulu laisser un message solennel: "On aurait tort d'oublier le déficit et la dette [...] faute de quoi ils se rappelleront brutalement à nous tous".

"Nul plus que moi ne connaît la difficulté de la situation", lui a répondu M. Bayrou, rappelant avoir "pris des risques inconsidérés dans [sa] vie politique pour poser [lors d'élections, y compris présidentielles, auxquelles il se présentait] la question de la dette et des déficits".

"Et tout le monde disait: 'Il est complètement fou. On ne fait pas une campagne sur la dette'", a-t-il rappelé en souriant.

Jugeant qu'il s'agit d'un problème à la fois financier mais aussi "moral", avec le poids que la dette fait peser sur les enfants, le nouveau premier ministre nommé a promis que devant cette situation "héritée de décennies entières", il aurait pour "ligne de conduite" de "ne rien cacher, de ne rien négliger et de ne rien laisser de côté".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Publicité

L'info en continu

InternationalIl y a 48 minutes

Séoul: 200'000 manifestants attendus contre le président sud-coréen

Des milliers de manifestants ont commencé à se rassembler samedi à Séoul, avant le vote des députés sur une nouvelle...

InternationalIl y a 1 heure

Fracture des sinus pour Joel Embiid

Joel Embiid joue décidément de malchance. Le pivot des Philadelphia 76ers a été victime vendredi...

InternationalIl y a 3 heures

L'offensive des rebelles syriens planifiée depuis un an

Les rebelles islamistes syriens, qui ont renversé le président syrien Bachar al-Assad lors d'une offensive...

SportIl y a 4 heures

Yverdon - Sion: un tournant pour les deux équipes

La dernière journée de l’année propose un derby romand. Ce samedi à 18.00, Yverdon reçoit...

InternationalIl y a 4 heures

Odermatt et LBG doivent et veulent briller

Leaders de l'équipe de Suisse et détenteurs des gros Globes de cristal, Marco Odermatt et...

SuisseIl y a 4 heures

GastroSuisse veut reprendre les négociations avec les syndicats

Le nouveau président de la fédération de l'hôtellerie et de la restauration suisse GastroSuisse, Beat...

EconomieIl y a 6 heures

Moody's dégrade la note souveraine de la France d'un cran

L'agence Moody's n'a guère laissé au premier ministre français nommé François Bayrou le temps de...

InternationalIl y a 8 heures

Trump dit vouloir éliminer l'heure d'été aux Etats-Unis

Le président américain élu Donald Trump a déclaré vendredi qu'à son retour au pouvoir le...

GenèveIl y a 9 heures

CHI de Genève: Fuchs gagne la Finale du Top 10, Guerdat 9e

Martin Fuchs tient enfin son premier succès dans la prestigieuse Finale du Top 10, disputée...

SuisseIl y a 9 heures

Personne ne devine la bonne combinaison de l’Euro Millions

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Euro Millions vendredi soir. Pour gagner, il fallait...