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International

Climat: stratégie du Royaume-Uni contestée devant la justice

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Dans les pays du nord-ouest de l'Europe comme le Royaume-Uni, le réchauffement climatique provoque une multiplication des tempêtes, des inondations meurtrières, mais aussi des vagues de chaleur et de feux de forêts inédits. (© KEYSTONE/EPA/DMITRIS LEGAKIS)

La stratégie d'adaptation au changement climatique du Royaume-Uni s'est retrouvée contestée mardi devant la justice. L'association Friends of the Earth et deux Britanniques qui se disent victimes du réchauffement de la planète la considérent comme insuffisante.

Lors de cette procédure inédite qui a débuté devant la Haute Cour de Londres et doit durer deux jours, la branche britannique des Amis de la Terre et ces requérants soutiennent que le gouvernement n'a pas rempli ses obligations légales et n'est pas prêt à faire face aux conséquences déjà dévastatrices du changement climatique.

Leur recours cible le Programme national d'adaptation (NAP3) du Royaume-Uni, publié en juillet 2023 par le gouvernement conservateur de l'époque, qui définit la stratégie pour protéger les habitants, bâtiments et infrastructures face aux vagues de chaleur ou aux inondations.

Revoir le plan

Celui-ci porte sur cinq ans. Mais les requérants veulent convaincre la justice que l'exécutif, désormais travailliste, doit revoir en urgence ce plan "terriblement insuffisant", a souligné en amont de l'audience un de leurs avocats, Rowan Smith, pour qui cette affaire est susceptible "d'avoir des implications majeures pour plusieurs générations à venir".

Le rôle de la justice est de faire en sorte que le gouvernement "produise un (plan) conforme à la loi" et de "s'assurer que le cadre légal mène à un (plan) clair", pour adapter le pays au réchauffement climatique, a défendu à l'audience David Wolfe, l'avocat de l'ONG.

Violation des droits humains

Selon cette dernière, le précédent exécutif n'a pas respecté certaines obligations de la loi climat de 2008, et son incapacité à produire un tel plan constitue une violation des droits humains des deux plaignants.

Kevin Jordan, un retraité de 71 ans dont la maison était menacée par l'érosion sur la côte du Norfolk, dans l'est de l'Angleterre, a rejoint cette action en octobre 2023.

Quelques semaines plus tard, son logement a dû être démoli en urgence après une violente tempête, qui a fait reculer de plusieurs mètres la falaise sur laquelle sa maison était bâtie. Il n'a touché aucune compensation de l'Etat, faute de dispositif national pour les victimes de l'érosion côtière. "M. Jordan avait raison de s'inquiéter", a fait valoir David Wolfe à l'audience mardi.

Doug Paulley, qui vit à plus de 300 kilomètres de là dans le Yorkshire (nord), veut de son côté mettre en lumière le manque de solutions apportées aux personnes vulnérables et handicapées qui, comme lui, souffrent de manière exacerbée des vagues de chaleur. Les deux hommes étaient présents mardi à l'audience.

Multiplication des tempêtes

Dans les pays du nord-ouest de l'Europe comme le Royaume-Uni, le réchauffement climatique provoque une multiplication des tempêtes, des inondations meurtrières, mais aussi des vagues de chaleur et de feux de forêts inédits.

"Mon combat a été perdu, mais je veux toujours me battre pour les gens qui vivent près d'ici", défend Kevin Jordan, interrogé par l'AFP dans la station balnéaire d'Hemsby où se trouvait sa maison.

En mars, l'organisme indépendant chargé de conseiller l'exécutif britannique sur le climat avait lui-même jugé que le plan d'adaptation NAP3 n'était "pas à la hauteur", et devait être amélioré sans attendre 2028.

Le précédent suisse

Kevin Jordan se dit aussi "encouragé" par l'arrêt historique rendu début avril par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), qui a condamné pour la première fois un Etat - la Suisse - pour inaction face au changement climatique.

Sous le précédent gouvernement conservateur de Rishi Sunak, le Royaume-Uni était revenu sur plusieurs de ses mesures climatiques phares.

Rattraper le retard

La semaine dernière, la Commission sur le changement climatique (CCC) a exhorté le nouveau gouvernement travailliste de Keir Starmer à agir "vite" pour rattraper son retard en vue d'atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Contacté par l'AFP, le ministère de l'Environnement a indiqué que le nouveau gouvernement "s'assurera que le Royaume-Uni est préparé (face aux changements induits par le réchauffement climatique), en renforçant la résilience à travers le gouvernement et les communautés locales".

"Nous ne perdrons pas de temps pour agir", a-t-il ajouté, évoquant l'amélioration de la durabilité des infrastructures, le déploiement de protection contre les inondations ou encore la plantation d'arbres à travers le pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Affaire Haenel: la suite du procès en appel renvoyée au 23 janvier

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Le procès du cinéaste Christophe Ruggia a été renvoyé en appel au 23 janvier. Il est jugé pour agressions sexuelles sur l'actrice Adèle Haenel entre ses 12 et 14 ans. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

La cour d'appel de Paris a remis vendredi au 23 janvier la suite du procès en appel du cinéaste Christophe Ruggia. Il est jugé à Paris pour agressions sexuelles sur l'actrice Adèle Haenel entre ses 12 et 14 ans.

A 20h00, la cour avait seulement eu le temps de procéder à l'interrogatoire laborieux du réalisateur de 60 ans, tandis qu'Adèle Haenel trépignait sur le banc de la partie civile, alors que le dossier n'était audiencé que sur une après-midi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Trump "n'exclut pas" une guerre avec le Venezuela

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Donald Trump a laissé planer le doute vendredi sur une possible guerre entre les Etats-Unis et le Venezuela (archives). (© KEYSTONE/EPA/AARON SCHWARTZ / POOL)

Donald Trump n'a pas écarté la possibilité d'une guerre contre le Venezuela, lors d'une interview diffusée vendredi, au moment où les Etats-Unis accentuent leur pression sur Caracas avec un blocus pétrolier.

"Non, je ne l'exclus pas", a déclaré le président américain à la chaîne américaine NBC News, lors d'un entretien téléphonique enregistré la veille. Donald Trump accuse le président vénézuélien Nicolas Maduro, l'une de ses bêtes noires, d'être à la tête d'un réseau de trafic de drogue, ce que l'intéressé dément.

Nicolas Maduro "sait exactement ce que je veux (...). Il le sait mieux que personne", a déclaré le républicain, refusant cependant de dire si son objectif était de le renverser. Le président américain a annoncé en début de semaine un "blocus total" contre des pétroliers sous sanctions se rendant ou partant du Venezuela.

Il a déclaré lors de l'interview que d'autres saisies de pétroliers auront lieu, après celle la semaine dernière d'un navire qui transportait des barils de brut vénézuélien.

Dispositif militaire important

Washington a déployé un important dispositif militaire dans les Caraïbes depuis cet été, et mené une série de frappes visant des embarcations de trafiquants de drogue présumés dans les Caraïbes et le Pacifique.

Au moins 104 personnes ont été tuées dans ces frappes depuis le début de ces opérations, sans que le gouvernement américain n'ait jamais fourni la moindre preuve que les navires visés étaient effectivement impliqués dans un quelconque trafic. En parallèle, le président américain agite depuis des semaines la menace d'une intervention terrestre.

"Le statu quo actuel avec le régime vénézuélien est intolérable pour les Etats-Unis", a souligné lors d'une conférence de presse vendredi le secrétaire d'Etat Marco Rubio, qui s'est dit "pas inquiet" par le soutien apporté par la Russie au Venezuela. Il a également affirmé que "rien n'empêcherait" Washington de mettre en place son blocus pétrolier contre le Venezuela.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Economie

Liban: le premier ministre annonce un projet de loi bancaire

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Le premier ministre libanais Nawaf Salam a annoncé vendredi un nouveau projet de loi bancaire qui doit sortir le Liban de la crise. (© KEYSTONE/EPA/WAEL HAMZEH)

Le premier ministre libanais a annoncé vendredi soir un projet de loi très attendu et réclamé par la communauté internationale. Le texte répartit les pertes financières entre l'Etat, les banques et les épargnants ruinés par l'effondrement économique de 2019.

"Ce projet de loi constitue une feuille de route pour sortir de la crise", a déclaré Nawaf Salam dans une déclaration aux Libanais diffusée par les chaînes de télévision.

Le projet de loi, l'une des réformes exigées par la communauté internationale afin de débloquer des fonds pour le Liban, doit être examiné à partir de lundi par le gouvernement réformateur, avant d'être soumis au Parlement.

Le projet répartit les pertes entre l'Etat, la Banque du Liban (BdL), les banques commerciales et les épargnants, dont le nombre était estimé à près d'un million avant l'effondrement économique sans précédent de 2019.

Ces derniers, qui n'avaient plus accès à leur compte, pourront récupérer leur argent dans la limite de 100'000 dollars (environ 79'200 francs suisses) sur une période s'étalant sur quatre ans. M. Salam a souligné que 85% des déposants avaient des comptes inférieurs à 100'000 dollars.

Les grosses fortunes verront le reste de leur argent compensé par des titres adossés à des actifs. "Beaucoup d'entre vous écoutent aujourd'hui, le coeur rempli de colère contre un Etat qui vous a laissés seuls", a reconnu le Premier ministre. "Ce projet de loi n'est peut-être pas parfait, mais c'est une étape réaliste et équitable sur la voie de la restauration des droits, de l'arrêt de l'effondrement", a-t-il ajouté.

Restaurer le secteur

Le Fonds monétaire international (FMI), qui a suivi de près l'élaboration du texte, avait insisté sur la nécessité de "restaurer la viabilité du secteur bancaire et protéger les déposants dans la mesure du possible".

L'Association des banques libanaises (ABL) avait critiqué lundi le projet, estimant qu'il contenait "de graves lacunes" et accablait les banques commerciales.

Selon les estimations du gouvernement, les pertes résultant de la crise financière se sont élevées à environ 70 milliards de dollars, un chiffre qui devrait avoir augmenté au cours des six années pendant lesquelles la crise est restée sans solution.

Banques "en colère"

"Les banques sont en colère parce que la loi ouvre la possibilité qu'elles partagent une partie des pertes", explique l'analyste Sami Zgheib, selon lequel elles auraient préféré que l'Etat assume la responsabilité de ce gouffre financier.

Le texte prévoit une recapitalisation des banques défaillantes.

La dette de l'Etat envers la Bdl sera transformée en obligations.

M. Salam a expliqué que la loi visait également à "redresser le secteur bancaire" qui s'est effondré, laissant libre cours à une économie parallèle basée sur les transactions en liquide qui favorisent les trafics. Depuis leur entrée en fonction il y a près d'un an, le président Joseph Aoun et le Premier ministre se sont engagés à mettre en oeuvre ces réformes et à adopter la législation nécessaire.

En avril, le Parlement avait voté une loi réformant le secret bancaire, la législation précédente étant accusée d'avoir permis une fuite de capitaux lors du déclenchement de la crise. Le projet de loi prévoit que les responsables et grands actionnaires des banques ayant transféré à l'étranger d'importants capitaux à partir de 2019 alors que le reste des Libanais n'avaient pas accès à leurs comptes, doivent restituer ces capitaux dans un délai de trois mois, faute de quoi ils seront soumis à des amendes.

Après son approbation par le gouvernement, la loi pourrait être bloquée au Parlement. "De nombreux députés sont directement exposés en tant que grands déposants ou actionnaires de banques, politiquement alliés aux propriétaires de banques, et peu enclins à adopter une loi qui fâcherait soit les banques, soit les déposants", explique l'analyste.

Au cours des dernières années, des responsables politiques et des députés ont à plusieurs reprises entravé les réformes exigées par la communauté internationale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'accès à la fontaine de Trevi va devenir payant pour les touristes

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L'accès à la fontaine de Trevi à Rome va bientôt coûter deux euros pour les touristes (archives). (© KEYSTONE/EPA ANSA/FABIO FRUSTACI)

Les touristes devront bientôt verser deux euros pour avoir accès à la fontaine de Trevi à Rome. Seuls les résidents de la ville étant exemptés, a annoncé vendredi le maire de Rome Roberto Gualtieri.

Le monument, qui attire chaque jour de vastes foules, restera visible gratuitement à distance, mais l'accès de proximité sera réservé aux détenteurs de billets, a indiqué le maire dans une conférence de presse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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International

Le site Shein échappe à une suspension par la justice

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La plateforme chinoise avait fait scandale en présentant dans son assortiment des poupées sexuelles à l'apparence de petites filles (archives). (© KEYSTONE/AP/NICOLAS GARRIGA)

Le tribunal judiciaire de Paris a rejeté vendredi la demande de l'État de blocage provisoire du site Shein en France, jugeant la mesure "disproportionnée" après le retrait volontaire des produits illicites vendus par le géant asiatique de l'e-commerce.

Le tribunal a reconnu l'existence d'un "dommage grave à l'ordre public" - la vente de poupées sexuelles à l'apparence de fillettes, d'armes et de médicaments - mais a estimé que ces ventes étaient "ponctuelles" et constaté que la plateforme avait retiré les produits.

La justice a toutefois fait "injonction" à Shein de ne pas rétablir la vente de "produits sexuels pouvant caractériser un contenu à caractère pornographique, sans la mise en place de mesures de vérification d'âge".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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