6 minutes avec Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse
6 minutes avec Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse
Le 24 février 2022, la Russie envahissait l'Ukraine. Un an plus tard, des milliers de morts, des villes prises et reprises de chaque côté et une paix qui semble bien incertaine. Alexandre Vautravers, le rédacteur en chef de la Revue militaire suisse, était invité de Béatrice Rul, à 7h35, dans Radio Lac Matin.
Il y a un an, la Russie envahissait l'Ukraine. Une guerre qui devait être rapide, au regard de la supériorité logistique et matérielle des Russes. Un an plus tard, il n'en est rien. Les Russes ont-ils, de fait, déjà perdu la guerre?
"L'opération militaire spéciale visait en l'espace de cinq, dix, peut-être éventuellement quinze jours à décapiter la gouvernance politique et militaire ukrainienne et ça, on peut dire effectivement que c'est un échec. Les Russes ont ensuite changé leur plan et leurs objectifs avec un certain nombre d'autres échecs et donc les Russes changent quasiment leurs objectifs et leurs orientations stratégiques, quasiment toutes les semaines ou tous les mois"
L'armée russe était pourtant présentée comme la deuxième plus puissante au monde. A-t-elle été surestimée?
"On peut dire que la Russie a la deuxième armée du monde de part le nombre. Aucun pays n'a le nombre d'ogives nucléaires de la Russie. Mais Moscou ne peut pas utiliser ces armes, le près d'un million de militaires russes ne peut pas être mobilisé pour faire cette guerre. Cette guerre a été menée quasi exclusivement par des militaires de carrière et par des militaires sous contrat. Donc seulement une petite partie des forces russes a pu être engagée dans ce conflit".
Quelle est la situation actuelle?
"Dans l'histoire de cette région, il y a des flux et des reflux qui s'expliquent par des cycles logistiques: comment retirer certaines unités du front mais dans le même temps, reconstituer des forces puis les injecter sur le front. En ce moment, il y a plutôt un avantage russe parce qu'il y a une série de réserves russes qui a été engagée et qui mène une série de contre-offensive limitée".
S'il est facile de commencer une guerre, comment y mettre fin?
"Un tiers des conflits, à travers le monde, ont plus de trente ans. C'est très facile de débuter une guerre, malheureusement c'est très très compliqué de la résoudre. Un cessez-le-feu est une possibilité mais c'est ce qu'on appelle une "paix négative" donc on arrête les combats mais on n'a pas véritablement créé la paix. La paix, elle va prendre 25 ans, peut-être 50 ans voire davantage".
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