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Justice

Mort de Nzoy: le Ministère public vaudois doit rouvrir son enquête

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Le policier auteur du tir qui avait provoqué la mort de Nzoy à la gare de Morges le 30 août 2021 a agi en état de légitime défense, a estimé le Ministère public vaudois en novembre dernier. Le Parquet doit rouvrir l'enquête (archives). (© Keystone/PIERRE ALBOUY)

Nouveau rebondissement dans l'affaire Nzoy, tué par un policier en 2021 à Morges (VD): le Tribunal cantonal vaudois estime qu'elle ne doit pas être classée, comme l'avait décidé le Ministère public fin novembre dernier. Le Parquet doit donc rouvrir l'enquête et un procès aura lieu tôt ou tard.

La Chambre des recours pénale ordonne de nouvelles mesures d'instruction. Elle avait été saisie par l'avocat de la famille de Nzoy, Me Ludovic Tirelli, qui avait décidé de recourir contre la décision de classement du Ministère public du 26 novembre 2024.

"Dans son ordonnance, le Ministère public a exposé sa vision juridique du dossier. Il prend acte qu'elle n'est pas partagée par la Chambre des recours pénale, à l'exception de la non-entrée en matière quant à l'omission de porter secours de la part de l'auteur des tirs", a indiqué mercredi à Keystone-ATS le porte-parole du Parquet vaudois Vincent Derouand, confirmant une information de 24 Heures.

"Il incombera donc au Tribunal d'arrondissement de La Côte de trancher, une fois les actes d'instruction et les expertises ordonnées réalisés et la cause renvoyée en jugement", a ajouté le responsable.

Menaces? Légitime défense?

Le drame s’était déroulé le 30 août 2021 à la gare de Morges. Le Zurichois de 37 ans, d'origine sud-africaine, était tombé sous les balles - trois tirs - d'un agent sur un des quais. Selon l'enquête, la victime, qui souffrait de problèmes psychologiques, aurait menacé les policiers avec un couteau. L'homme était décédé sur place.

Dans un premier temps, la police avait indiqué qu'elle l'avait immédiatement secouru. Les forces de l'ordre étaient toutefois revenues sur cette version, expliquant que le premier geste de réanimation avait été prodigué par un infirmier présent sur les lieux, environ quatre minutes après le dernier tir.

Après plus de trois ans d'enquête, le Ministère public (MP) avait rendu une ordonnance de classement et de non-entrée en matière dans cette affaire. Le Parquet avait conclu que le policier, auteur du tir mortel qui a causé le décès de Nzoy, avait agi en état de légitime défense, considérant que, compte tenu des circonstances, l'agent s'était trouvé confronté à une attaque grave.

Selon le MP, il ne disposait ni du temps ni d'autres moyens raisonnablement exigibles de parer cette attaque au couteau autrement qu'en engageant son arme à feu. Le Parquet avait aussi retenu que le policier avait agi conformément à la pratique professionnelle enseignée et au principe de proportionnalité imposé par la jurisprudence.

Pas d'omission de prêter secours

Il relevait encore que Nzoy ne présentait aucune trace d’hémorragie visible avant le massage cardiaque prodigué par un infirmier. Le rapport d'autopsie relevait que les blessures causées par le troisième tir étaient "nécessairement mortelles à très brève échéance", expliquant ainsi les raisons du décès. Pour ces motifs, le MP avait considéré que l'omission de prêter secours ne pouvait être retenue ni contre cet agent, ni contre ses trois collègues.

A la suite de ce décès en 2021 et celui de trois autres hommes noirs entre 2016 et 2018 dans le canton de Vaud, plusieurs rassemblements et manifestations avaient dénoncé le racisme et les violences policières. Cela a encore été le cas mardi, où une centaine de manifestants se sont rassemblés devant l'Hôtel de police à Lausanne pour exprimer leur colère à la suite d'un nouveau décès d'un homme d'origine africaine, dimanche dans les locaux de St-Martin.

Il avait été interpellé en raison de soupçons d'activité liée au domaine des stupéfiants. Quatre policiers sont prévenus d'homicide par négligence dans cette nouvelle affaire.

Genève

Fusillade à Genève: Quatre hommes renvoyés en jugement

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Archive (© KEYSTONE/PIERRE ALBOUY)

Le Ministère public genevois a renvoyé en jugement quatre hommes, accusés d'avoir été les protagonistes d'un violent affrontement dans un café du quartier de Plainpalais à Genève en mai 2022, devant le Tribunal criminel. Il reproche à deux des prévenus d'avoir tiré des coups de feu.

Dans son communiqué publié mercredi, le Ministère public indique avoir retenu les infractions de tentative de meurtre et de mise en danger de la vie d'autrui à l'encontre des tireurs. Les quatre prévenus, âgés de 32, 33, 52 et 63 ans, sont en outre poursuivis pour rixe.

Les faits se sont déroulés un soir de mai 2022 dans un établissement public de la rue de l'Ecole-de-Médecine. Deux des prévenus ont tiré plusieurs coups de feu à l'intérieur du bistrot alors que de nombreux clients s'y trouvaient.

Ce déchaînement de violence s'est produit dans le contexte d'une confrontation entre deux clubs de motards rivaux, à savoir les Hells Angels et les Bandidos MC.

La justice reproche par ailleurs à l'un des prévenus d'avoir asséné, deux coups de couteau à un homme de 26 ans en mars 2019 à Annemasse, en France voisine, causant sa mort. Les faits avaient eu lieu dans le cadre d'une importante transaction de cocaïne.

Les prévenus bénéficient de la présomption d'innocence. Le Tribunal criminel est saisi par le Parquet quand celui-ci entend requérir des peines supérieures à 10 ans de prison.

Avec Keystone-ATS

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Genève

Un pyromane présumé sera jugé pour meurtre à Genève

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Archives (©KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI))

A Genève, un pyromane présumé a été renvoyé mercredi en jugement devant le Tribunal criminel pour meurtre. L'homme est accusé d'être à l'origine d'un incendie intentionnel qui s'est terminé tragiquement par la mort d'une femme de 28 ans et de son fils de 13 ans, dans un immeuble du quartier du Lignon, à Vernier (GE).

Il est reproché au prévenu, né en 1966, d'avoir bouté le feu au contenu d'une cave d'un immeuble ainsi qu'à des déchets encombrants situés à l'arrière du bâtiment dans la nuit 5 au 6 juillet 2023. Le feu de cave a généré un important dégagement de fumée et de chaleur, indique mercredi le pouvoir judiciaire genevois dans un communiqué.

Pris de panique en sentant les fumées, un garçon de 13 ans et sa mère de 28 ans avaient tenté de sortir du bâtiment de quinze étages en empruntant les escaliers. Les deux malheureux n'ont pas pu aller bien loin. Les secours les avaient retrouvés inconscients sur les lieux du sinistre. Ils avaient finalement succombé à leurs blessures.

Le Tribunal criminel juge les crimes les plus graves. Cette instance judiciaire est compétente lorsque le Parquet entend requérir une peine privative de liberté supérieure à 10 ans, note le pouvoir judiciaire. Ce dernier rappelle que le prévenu bénéficie de la présomption d'innocence.

Avec Keystone-ATS

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Genève

Enquête classée suite à la mort d’Ali Reza

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Le jeune afghan Ali Reza s’était pendu dans sa chambre du foyer de l’Etoile, en mars 2019 (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La Chambre pénale d’appel et de révision vient de confirmer le classement de la plainte pour violation du devoir d'éducation et d'assistance reproché aux fonctionnaires du SPMi, de l'Hospice général et du Service d'évaluation des lieux de placement. Ils étaient poursuivis après le suicide d'Ali Reza, un jeune Afghan de 18 ans, au foyer de l'Etoile, en mars 2019. 

Ali Reza, un Afghan de 18 ans s’était pendu dans sa chambre du foyer de l’Etoile, en mars 2019. Il avait été molesté par un Protectas, un an plus tôt.  Faits pour lesquels cet agent de sécurité avait été condamné, en appel, pour lésions corporelles simples, aggravés et contraintes. Des fonctionnaires du SPMi, de l'Hospice général et du Service d'évaluation des lieux de placement avaient, eux, été relaxés de violation du devoir d'éducation et d'assistance. La Chambre pénale d'appel et de révisions vient de confirmer ce classement.

Le suicide d'Ali Reza avait mis en lumière les conditions d’hébergement des requérants d’asile mineurs non accompagnés. Le foyer de l’Etoile a été fermé, depuis, en octobre 2023. L’avocate de la famille d’Ali Reza va faire recours auprès du TF, a appris Radio Lac.

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Genève

Colis piégés: le suspect arrêté à Genève est bien impliqué

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Le procureur général de la Confédération, Stefan Blättler KEYSTONE/Anthony Anex)
Le suspect de 61 ans arrêté mercredi dernier à Genève est bien impliqué dans l'affaires des colis piégés, selon le procureur général de la Confédération Stefan Blättler. L'enquête se poursuit toutefois et durera un certain temps.

"Il faudra maintenant durant l'enquête déterminer sous quelle forme et de quelle manière cette personne est impliquée", souligne M. Blättler dimanche soir au 19h30 de la RTS. "Nous pouvons pour l'instant partir de l'idée qu'elle a agi seule, même si cela reste aussi à vérifier".

Il est encore trop tôt pour se prononcer sur les motivations de l'acte du suspect, ajoute le procureur de la Confédération. Le juge du Tribunal des mesures de contrainte a confirmé son état d'arrestation, pour au moins trois mois. La présomption d'innocence s'applique, rappelle Stefan Blättler.

L'affaire des colis piégés secoue Genève depuis plusieurs mois. Un homme et une fille avaient été blessés par des explosions dans des immeubles résidentiels, respectivement en août et en novembre. Le déclenchement d'une arme artisanale s'était aussi produit en avril à Plan-les-Ouates (GE) et une enveloppe piégée avait été découverte en janvier dernier dans un immeuble du centre-ville de Genève.

Selon les médias, ces dispositifs visaient des employés de Patek Philippe, dont le siège est à Plan-les-Ouates.

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Genève

Assassinat à Genève: la défense dénonce une enquête à charge

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Photo d'illustration (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Dans l'affaire de l'assassinat d'un diplomate égyptien à Genève en 1995, l'avocat de l'accusé principal a dénoncé jeudi une enquête menée uniquement à charge et le travail de la Police fédérale. Il a conclu à l'acquittement pour l'assassinat et les viols.

Le défenseur s'est efforcé d'éclaircir le "portrait étouffant" de son client dressé par les experts psychiatres et le procureur fédéral. Il a parlé d'un homme complexe, capable de mentir mais aussi de franchise, auquel "bien des gens restent attachés", en dépit de tout.

Les premiers jours de l'instruction ont été longuement évoqués, en particulier les circonstances dans lesquelles l'accusé a prononcé la phrase "la technique m'a rattrapé", niée ensuite par l'intéressé. C'était un "petit mensonge", comme son client peut en faire, a expliqué l'avocat mais la Police fédérale (Fedpol), qui voulait monter un dossier contre lui, a interprété ces mots comme un aveu.

Bizarres mais pas accablantes

Dans le même esprit, les explications "bizarres" de l'accusé ne doivent pas être prises au pied de la lettre, a plaidé le défenseur. "Il cherche maladroitement à se disculper" mais elles ne sont pas accablantes pour autant.

L'exploitation des traces ADN retrouvées sur le silencieux artisanal utilisé lors du crime a été vivement critiquée. Les expertises regorgeraient d'imprécisions et le mélange des ADN de six personnes différentes, dont ceux de l'accusé et de son amie de l'époque, n'a pas été expliqué. "Tout n'est que défaut dans l'appréciation des traces, a résumé l'avocat. La preuve scientifique n'est pas apportée."

Le scénario d'un homicide sur commande est jugé totalement fictif. Pourquoi d'autres pistes n'ont pas été explorées, s'est demandé l'avocat. Comme celle d'un collègue qui aurait fait le coup."

Autres infractions contestées

Passant aux viols dénoncés par une ex-compagne, le défenseur a estimé que le comportement ambigu de cette dernière n'était pas compréhensible pour son client. La relation, chaotique certes, s'est poursuivie durant dix ans, avec des hauts et des bas. "Il n'y a pas eu de viols pour autant", a-t-il conclu après avoir cité par le menu de nombreux messages intimes envoyés par la victime à l'accusé.

L'homme de loi a tenté également de réduire la portée des violences invoquées. "Elles ne se sont pas produites tous les jours ou toutes les semaines, mais seulement quelques fois." Ces actes n'auraient pas permis, à eux seuls, de briser la résistance de la plaignante.

Les accusations de viol témoigneraient donc d'un "effondrement" de la victime, dû à l'échec de la relation et de ses espoirs. Dans ces conditions, l'accusé ne pouvait pas percevoir un refus clair de sa partenaire.

L'audience se poursuit.

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