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Culture

Le MEG restitue des objets sacrés à la nation Haudenosaunee

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Clayton Logan, représentant de la nation Sénéca ici à gauche, et Brennen Ferguson, représentant de la nation Tuscarora, à droite, ont récupéré deux objets sacrés qui étaient exposés dans les vitrines du Musée d'ethographie de Genève (MEG). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le Musée d'ethnographie de Genève (MEG) a restitué mardi à leur nation d'origine, la Confédération d'Haudenosaunee, deux objets sacrés acquis sans consentement il y a près de 200 ans. Ce masque sacré et ce hochet cérémonial vont retrouver leurs terres d'origine.

Lors de la cérémonie officielle, Brennen Ferguson, membre du Comité des relations extérieures des Haudenosaunee, a évoqué sa grande tristesse quand il a découvert à l'occasion d'une visite à Genève en juillet dernier que ce masque et ce hochet étaient dans une vitrine de musée. "Je me suis senti comme négligé", a expliqué ce représentant de la nation Tuscarora.

"Nous avons une obligation envers eux que nous n'avons pas pu remplir depuis 200 ans", a-t-il relevé. Seul réconfort pour lui: savoir que ces objets étaient au moins exposés ensemble. Il a immédiatement interpelé le MEG pour qu'ils soient retirés des vitrines en vue d'une procédure de restitution.

"Ils ont été enlevés le jour-même", a relevé M. Ferguson, très reconnaissant pour l'extrême rapidité de cette procédure. En effet, la demande formelle de restitution a été déposée en août, et la Ville de Genève a donné son feu vert pour la restitution le 12 octobre.

Carine Ayélé DurandDirectrice du MEG

Décolonisation

Le Conseil administratif a considéré que les Haudenosaunee étaient les propriétaires traditionnels de ses objets et que leur valeur culturelle les rendait impropres à une exposition. Le masque et le hochet avaient été donnés en 1825 par l’historien Amédée-Pierre-Jules Pictet de Sergy (1795-1888) au Musée académique, dont les collections ont ensuite été transférées au MEG.

Il s'agit de la première restitution d'objets sacrés de la part du MEG. "C'est un jour important dans l'histoire du musée: il marque la reconnaissance formelle de la Confédération d'Haudenosaunee comme propriétaire légitime de ce masque et de ce hochet", a relevé la directrice Carine Ayélé Durand. Elle a rappelé la démarche de décolonisation des collections entamée par le MEG, à l'instar d'autres musées.

Carine Ayélé DurandDirectrice du MEG

D'autres restitutions du patrimoine genevois devraient avoir lieu à l'avenir.

Sami KanaanConseiller administratif de la Ville de Genève, en charge du département de la culture.

Combustion du tabac

Les objets sacrés ont été amenés dans l'auditoire du MEG dans deux boîtes blanches en carton fermées par des rubans. Brennen Ferguson, Clayton Logan, représentant de la nation Sénéca, et Kenneth Deer, de la nation Mohawk, les ont précautionneusement déballés. Aucune image n'a été autorisée en raison du caractère sacré de ces objets.

Après avoir réaffirmé l'importance de la relation entre les hommes et la nature, Clayton Logan a ensuite conduit une cérémonie de combustion du tabac pour accueillir le retour des objets sacrés, laissant la fumée emporter les mots. Selon Brennen Ferguson, les masques ont un esprit. La cérémonie a donc permis "de l'informer de ce que nous allons faire", a précisé M. Ferguson.

Déjà en 1923

Les Haudenosaunee comprennent les Sénécas, les Cayugas, les Oneidas, les Onondagas, les Mohawks et les Tuscaroras. Communément appelé "Iroquois" ou "Six Nations", ils vivent des deux côtés de la frontière entre les États-Unis et le Canada.

Le retour des objets sacrés Haudenosaunee marque le début de la commémoration officielle du centenaire de la venue à Genève, en 1923 et 1924, du Chef Iroquois Deskaheh. Deskaheh est décrit comme le premier autochtone à avoir osé soulever, en 1923 à Genève, le problème de la dépossession des Peuples Autochtones par les états colonisateurs.

Rédigé avec ats.

Culture

Démissions en cascade au FIFDH

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Irène Challand © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Trois membres du Conseil de fondation et la directrice des programmes quittent le FIFDH, le Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève.

Comme un mauvais film pour le FIFDH. Le festival du film et forum international sur les droits humains de Genève fait face à une vague de démissions. Le Conseil de fondation a tenu une réunion à huis clos jeudi dernier, suite aux tensions apparues ces derniers mois au sein du Festival. Trois membres du Conseil de fondation et la directrice des programmes ont quitté le navire. Et ce à peine plus d’une semaine après la fin de sa 21e édition. Comment en est on arrivé là? La réponse d'Yves Daccord, président du Conseil de Fondation du FIFDH.

Yves DaccordPrésident du Conseil de fondation du FIFDH

Dans un communiqué de presse du FIFDH, Nadia Dresti, Ursula Meier et Stina Werenfels disent regretter le manque de soutien de la part de l’équipe opérationnelle et les conflits internes qui ont amené à la situation actuelle.  Constat partagé par la directrice des programmes Irène Challand qui dit ne pas vouloir mettre davantage sa santé en péril. 

Pas d'erreur de casting

Selon les conflits qui ont été mentionnés dans les médias, elle était au centre des tensions pour des accusations d'"incompétences" et de "volonté de contrôle extrême" qui auraient presque remis en cause l'organisation du festival. Alors que sa codirectrice avait déjà remis son mandat, elle était en arrêt de 50% et se disait victime de harcèlement. Une démission qui intervient 6 mois après la nomination d'Irène Challand. Etait-ce une erreur de casting? La réponse d'Yves Daccord.

Yves DaccordPrésident du Conseil de fondation du FIFDH

Afin de garantir une continuité, le président du FIFDH Yves Daccord reste lui en fonction. Il rend hommage à Mme Challand et regrette profondément les "circonstances" de ces démissions. Il faut une "remise en question du fonctionnement de notre festival et de ses objectifs", selon lui. Une tâche à laquelle le Conseil de fondation va s'atteler dans les prochaines semaines à Genève.

BR et MH avec ATS Keystone.

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Culture

Quarante-deux artisans à la rencontre de la population vaudoise

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Les Journées européennes des métiers d'art offrent la possibilité de rencontrer des artisanes et des artisans d'art dans leur atelier privé (ici Ian Ashdown, restaurateur d'armes anciennes et d'objets métalliques en 2019 à Onnens). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les Journées européennes des métiers d'art (JEMA) se tiendront dès vendredi et jusqu'au 2 avril en terre vaudoise. Gratuite, la manifestation organisée par le Canton offre la possibilité de rencontrer des artisans d'art dans leur atelier privé (38 propositions sur inscription) ainsi qu'au château de Morges (quatre propositions sans inscription).

Durant trois jours, 42 artisans, dont 14 nouvelles participations, transmettront leur passion et quelques-uns de leurs secrets professionnels, écrit l'Etat de Vaud dans un communiqué.

La présence de la relève sera assurée par la filière céramique du Centre d'enseignement professionnel de Vevey (CEPV) et la filière bijouterie de l'Ecole technique de la Vallée de Joux. La scénographie de l'espace d'accueil permanent situé au château de Morges sera signée par un apprenti polydesigner 3D du CEPV, Max Heer, dans le cadre de ses travaux de fin de formation.

Les traditionnels ateliers d'éveil gratuits (4-12 ans) et Rencontres écoles et métiers d'art sont reconduits. Les premiers se dérouleront au château de Morges (sur inscription) et permettront au public de se familiariser avec la mise en scène et de repartir avec une création originale. Les inscriptions aux deuxièmes, destinées aux classes vaudoises, ouvriront dès lundi pour des activités se déroulant entre fin avril et fin juin 2023.

Une nouveauté est annoncée en matière de médiation culturelle pour les écoles. L'appel à projets "La culture, c'est classe!" destiné jusqu'ici aux artistes professionnels, s'ouvre à deux artisans d'art désireux de transmettre leurs connaissances dans le cadre d'un projet participatif en milieu scolaire. Le dépôt des projets sera possible en août 2023 pour des interventions en classe au cours de l'année scolaire 2023-2024.

www.metiersdart.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

"Drii Winter" meilleur film - Trois Quartz pour "La Ligne"

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Le réalisateur du film "Drii Winter" Michael Koch (à droite) arrive sur le tapis rouge lors de la remise du Prix du cinéma suisse vendredi au Bâtiment des Forces Motrices à Genève. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

"Drii Winter" de Michael Koch remporte le Prix du meilleur film suisse de fiction 2023 et "Cascadeuses" d'Elena Avdija , celui du meilleur documentaire. "La Ligne" d'Ursula Meier obtient trois prix: meilleur scénario, meilleure actrice et meilleur second rôle féminin.

"Drii Winter" raconte, en suisse allemand, l'histoire d'amour entre Anna et Marco dans un village de montagne. Marco souffre d'une tumeur au cerveau qui lui fait perdre de plus en plus le contrôle de lui-même. Des tensions apparaissent avec les villageois et dans sa relation avec Anna.

Le film avait déjà reçu une mention spéciale à la Berlinale 2022. Aussi sélectionné pour représenter la Suisse dans la course à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, il a cependant été éliminé dès le premier tour en décembre dernier.

Le Quartz du meilleur documentaire a été décerné à "Cascadeuses" de la Lausannoise Elena Avdija, qui met l'accent sur la représentation des femmes à l'écran. Le film suit trois cascadeuses, Virginie, Petra et Estelle, qui mettent leur corps en danger pour servir les fantasmes violents d'un cinéma souvent défavorable aux femmes.

Coup de chapeau à "La Ligne" d'Ursula Meier

La Ligne" d'Ursula Meier a remporté trois prix : celui du meilleur scénario, de la meilleure actrice pour Stéphanie Blanchoud et du meilleur second rôle féminin pour l'adolescente lausannoise Elli Spagnolo.

Le film, tourné au Bouveret (VS), raconte un drame familial sur fond de violence féminine entre une mère, interprétée par Valeria Bruni Tedeschi, et sa fille aînée, jouée par Stéphanie Blanchoud.

Du côté des hommes, le prix du meilleur acteur masculin a été remporté par l'acteur bernois Manfred Liechti. Il incarne le forcené biennois dans "Peter K. - Seul contre l'Etat", dans un film réalisé par le journaliste et réalisateur biennois Laurent Wyss.

"Je suis noires" meilleur court métrage

A "Foudre", de la réalisatrice genevoise Carmen Jaquier, sont attribués les prix de la meilleure musique de film - pour le compositeur genevois Nicolas Rabaeus - et du meilleur son. Le film, qui se déroule dans un Valais dans les années 1900, suit une jeune femme qui doit renoncer à son désir de devenir religieuse après la mort soudaine de sa s½ur.

Le prix de la meilleure photographie est décerné à "Unrueh" de Cyril Schäublin, primé à la Berlinale 2022, et qui plonge dans le monde horloger et anarchiste du Jura à la fin du 19e siècle.

Le documentaire "Je suis noires" de Rachel M'Bon et Juliana Fanjul, qui déconstruit le racisme en Suisse, a remporté le prix du meilleur court métrage. Dans ce film, des femmes noires suisses évoquent leur expérience du racisme structurel.

Le prix du meilleur film d'animation est décerné à "The record" de Jonathan Laskar, dans lequel un voyageur offre un vinyle magique à un antiquaire.

Le prix du montage salue également le travail d'une énième Lausannoise primée vendredi soir : c'est Karine Sudan pour le film "(Im)mortels". Dans ce film, Lila Ribi filme sa grand-mère centenaire, Greti, pendant des années.

Le meilleur film de diplôme est attribué à une Lausannoise Morgane Frund pour "Ours". En numérisant des cassettes vidéos, une étudiante découvre qu'il n'y a pas que des ours sur les bandes magnétiques.

Prix d'honneur pour Ruth Waldburger

Le président de la Confédération Alain Berset a remis le prix d'honneur du cinéma suisse à la productrice Ruth Waldburger. Elle a collaboré avec le cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard sur onze films depuis 1988, au travers de sa société de production Vega Film.

La cérémonie a été diffusée en direct dans toute la Suisse sur SRF Info, RTS 2 et RSI LA 2. TV 5 Monde en retransmettra également les moments forts. Depuis 2016, c'est la plus forte présence télévisuelle en direct du Prix du cinéma suisse.

Les prix sont décernés par l'Office fédéral de la culture (OFC) depuis 1998, en collaboration avec la SSR, l'association "Quartz", Swiss Films (l'agence de promotion du cinéma suisse), l'Académie du cinéma suisse et les Journées de Soleure.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Salon du livre: une expo de photos sur les animaux à ne pas manquer

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Chris Schmid

Une exposition de photos à ne surtout pas manquer au Salon du livre de Genève.

Celle du photographe-cinéaste animalier suisse Chris Schmid. Son exposition porte sur la nature et les animaux. On découvre des félins, des singes ou même des orques.

Ces séries de photos ont été réalisées ces cinq dernières années au Botswana, en Tanzanie, en Namibie ou encore en Amérique du Sud. Les photos sont magnifiques et souvent prises de près.

Qu’est-ce qu’un reportage photo réussi ? La réponse de Chris Schmid:

Chris SchmidPhotographe-cinéaste animalier suisse

Quel est l’intérêt de venir montrer son travail au Salon du Livre? 

Chris SchmidPhotographe-cinéaste animalier suisse

Pour en savoir plus, retrouvez le travail de Chris Schmid ici.

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Culture

"Drii Winter" et "La Ligne" en tête des nominations pour les Quartz

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De gauche à droite, les actrices Valeria Bruni Tedeschi et Blanchoud et la réalisatrice Ursula Meier étaient venues défendre "La Ligne" à la Berlinale l'an dernier. (© KEYSTONE/DPA-Zentralbild/MONIKA SKOLIMOWSKA)

Les prix du cinéma suisse 2023 seront décernés vendredi soir à Genève. Le film "Drii Winter" de Michael Koch arrive en tête pour les Quartz, avec six nominations. Il devance "La Ligne", de la Franco-Suisse Ursula Meier, nommée dans cinq catégories.

"Drii Winter" peut notamment espérer l'emporter dans les catégories "meilleur film de fiction", "meilleur scénario", "meilleur acteur" et "meilleure actrice". Il est également en lice pour sa musique et son son, avait annoncé l'Office fédéral de la culture (OFC) lors de la "nuit des nominations" célébrée aux Journées de Soleure fin janvier.

Le film du réalisateur lucernois raconte l'histoire d'Anna (Michèle Brand) et de Marco (Simon Wisler) dans un village isolé. Marco souffre d'une tumeur au cerveau, ce qui lui fait perdre visiblement le contrôle de lui-même. Il en résulte des tensions avec les villageois et dans sa relation avec Anna.

"Drii Winter" avait été désigné pour représenter la Suisse dans la course à l'Oscar du meilleur film étranger, mais a été éliminé au premier tour en décembre dernier.

Les actrices d'Ursula Meier

Il est talonné, dans la liste des nominations, par "La Ligne". Le film d'Ursula Meier, tourné au Bouveret (VS), déroule le fil d'un drame familial sur fond de violence féminine entre une mère, jouée par Valeria Bruni Tedeschi, et sa fille aînée, interprétée par Stéphanie Blanchoud.

Le long-métrage d'Ursula Meier est lui aussi en lice pour les Quartz du meilleur film de fiction et du meilleur scenario. Stéphanie Blanchoud a été sélectionnée pour le prix de la meilleure actrice, mais aussi de la meilleure musique. La jeune Elli Spagnolo, une adolescente vaudoise, a quant à elle été nominée pour le meilleur second rôle féminin.

Les deux films "La ligne" et "Drii Winter" ont été présentés à la Berlinale en 2022. Celui de Michael Koch était reparti avec une mention spéciale du jury de l'Ours d'or.

Révolutionnaire russe

Trois autres films ont été sélectionnés pour le prix du meilleur film de fiction: "Foudre" de la Genevoise Carmen Jaquier, "El Agua" d'Elena Lopez Riera et "Unrueh" de l'Alémanique Cyril Schäublin.

Ce dernier film, déjà récompensé à la dernière Berlinale, est nominé au total dans quatre catégories. Il se déroule à la fin du XIXe siècle dans les usines horlogères du Jura. Le révolutionnaire russe Peter Kropotkine assiste à la création d'un syndicat anarchiste par des ouvriers exaspérés par les cadences de production.

Portrait de l'émancipation d'une jeune femme en Valais au début du XXe siècle, "Foudre", quant à lui, est sélectionné dans trois catégories.

Deux comédiens bernois concourent pour le prix du meilleur acteur masculin. Manfred Liechti incarne le forcené de Bienne dans "Peter K. - Seul contre l'Etat" du journaliste et réalisateur biennois Laurent Wyss. Michael Neuenschwander joue le rôle du trouble ambassadeur suisse à Berlin pendant la Seconde Guerre mondiale dans "A forgotten man" du Genevois Laurent Nègre.

Dans la catégorie documentaire, les films retenus sont "(Im)mortels" de Lila Ribi, "Cascadeuses" d'Elena Avdija, "Girl Gang" de Susanne Regina Meures, "L'Îlot" du Lausannois Tizian Büchi et "Loving Highsmith" d'Eva Vitija.

Parmi les courts métrages (d'une durée allant de 1 à 59 minutes), "Je suis noires" déconstruit le racisme en Suisse. Dans ce contexte, Rachel M’Bon, journaliste suisso-congolaise, entame sa propre quête identitaire. Ce film a déjà été projeté lors des Journées de Soleure au début de l'année et sélectionné par le Festival international du film et forum international sur les droits humains (FIFDH).

"La reine des renards" de la Lausannoise Marina Rosset est l'un des trois films d'animation sélectionnés. Il a déjà été primé récemment par le Festival international du film d'animation d'Annecy et celui de Fantoche à Baden (AG).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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