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Culture

Droits voisins: Paris amende Google pour 250 millions d'euros

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L'autorité française de la concurrence a notamment constaté que Google avait utilisé des contenus des éditeurs et agences de presse pour entraîner son application d'intelligence artificielle Bard (renommée depuis Gemini), "sans avertir ces derniers ou l'Autorité". (© KEYSTONE/EPA/ERIK S. LESSER)

L'Autorité de la concurrence française a sanctionné Google d'une amende de 250 millions d'euros (241 millions de francs) "pour le non-respect de certains de ses engagements pris en juin 2022" concernant les droits voisins.

Cette décision a été prise après une procédure de transaction, "Google s'étant engagé à ne pas contester les faits", a précisé l'institution. Elle reproche au géant américain "de ne pas avoir respecté quatre de ses sept engagements", et notamment de ne pas avoir négocié "de bonne foi" avec des éditeurs de presse pour évaluer leur rémunération au titre de ces droits voisins.

L'Autorité de la concurrence pointe également des manquements dans la prise de mesures nécessaires afin que "les négociations n'affectent pas les autres relations économiques existant" entre les éditeurs et Google.

En outre, elle a constaté que le groupe avait utilisé "des contenus des éditeurs et agences de presse" pour entraîner son application d'intelligence artificielle Bard (renommée depuis Gemini, NDLR), "sans avertir ces derniers ou l'Autorité".

Première amende en 2021

Les droits voisins du droit d'auteur ont été institués pour les plateformes numériques en 2019 par une directive européenne. Ils permettent aux journaux, magazines ou agences de presse de se faire rémunérer lorsque leurs contenus sont réutilisés sur internet par les géants comme Google, dont le moteur de recherche affiche des extraits de presse dans ses pages de résultats.

En juillet 2021, l'Autorité de la concurrence avait déjà condamné Google à 500 millions d'euros d'amende pour ne pas avoir négocié "de bonne foi" avec les éditeurs de presse.

Elle avait par la suite mis fin à la procédure contentieuse l'opposant aux médias français en acceptant les engagements pris en juin 2022 par le géant américain.

Plusieurs accords

Ces dernières années, Google a signé un accord avec l'organisme de gestion collective DVP et deux accords-cadres: un avec l'Alliance pour la presse d'information générale (Apig, qui regroupe près de 300 titres de presse quotidienne nationale, régionale et locale) et un autre avec le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM, qui représente 80 éditeurs pour plus de 400 titres).

L'AFP avait signé avec Google fin 2021 un accord sur les droits voisins qui rémunère l'agence pendant cinq ans pour ses contenus présentés par le géant américain, ainsi que deux contrats commerciaux, également signés pour cinq ans.

En Suisse aussi

Un projet de révision du droit d'auteur dans ce domaine a également été lancé en Suisse par le Conseil fédéral. Une consultation a eu lieu l'automne dernier.

Pour les éditeurs, qui se sont fortement mobilisés, le droit voisin est indispensable pour préserver la diversité de l'information. L'association Médias Suisses (avec son pendant alémanique VSM) souligne que les plateformes profitent massivement des médias suisses, alors que ces derniers consentent des investissements importants pour produire les contenus.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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David Copperfield accusé de violences sexuelles par 16 femmes

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David Copperfield est notamment connu pour avoir fait disparaître la statue de la Liberté à New York (archives). (© KEYSTONE/AP/JOHN LOCHER)

Le célèbre prestidigitateur américain David Copperfield est accusé de violences sexuelles par seize femmes, rapporte mercredi le journal britannique The Guardian. Certaines d'entre elles étaient mineures au moment des faits qu'elles dénoncent.

Trois de ces femmes assurent que le célèbre magicien les a droguées avant d'avoir des relations sexuelles, auxquelles elles estiment ne pas avoir pu consentir.

L'édition américaine du média britannique affirme avoir parlé à plus de 100 personnes et avoir consulté des dossiers de police et de justice au cours de son enquête, qui porte sur une période allant de la fin des années 1980 à 2014.

Les avocats de David Copperfield, 67 ans, ont indiqué au journal que leur client démentait toute infraction. Il ne s'est "jamais comporté de manière inappropriée avec quelqu'un, encore moins avec une mineure", ont-ils assuré.

Accusé en 2018

L'illusionniste est notamment connu pour avoir fait disparaître la statue de la Liberté à New York et avoir eu une liaison avec le mannequin allemand Claudia Schiffer dans les années 1990.

En 2018, il a été accusé d'agression sexuelle par l'ex-mannequin américain Brittney Lewis. Cette dernière, qui a également parlé au journal, affirme avoir été droguée et agressée sexuellement trois décennies plus tôt alors qu'elle était mineure. David Copperfield avait démenti ces accusations au moment de leur révélation.

D'autres femmes interrogées par The Guardian accusent le magicien d'attouchements sur scène lors de ses spectacles. Une autre, citée sous un pseudonyme, affirme qu'elle a rencontré M. Copperfield alors qu'elle avait 15 ans.

Les années suivantes, il l'appelait tard le soir et lui envoyait des cadeaux, a-t-elle expliqué, disant avoir ainsi été "conditionnée". Quand elle a eu 18 ans, ils ont eu une relation sexuelle consentie, a-t-elle dit.

Les avocats de M. Copperfield ont indiqué au journal que les deux avaient eu une relation légale et consentie qui a duré quatre ans et que le magicien démentait "fermement toute idée de conditionnement ou toute autre inconduite".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le procès Broulis/ex-Tamedia a repris mercredi à Lausanne

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Le journaliste pour le Tages-Anzeiger (au centre) et ses deux avocats à leur arrivée au Tribubal de Montbenon à Lausanne. (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

La justice vaudoise a commencé mercredi à se pencher à nouveau sur la plainte civile pour atteinte à la personnalité portée par l'ancien conseiller d'Etat Pascal Broulis contre un journaliste du Tages-Anzeiger. Le politicien exige le retrait d'articles incriminés.

Plusieurs tentatives de conciliation ayant échoué, le procès devait entrer dans le vif du sujet, à savoir le contenu de neuf articles sur onze publiés dans le grand quotidien zurichois sur la situation fiscale et des voyages en Russie de l'ex-ministre des finances vaudois.

Cinq ans après le dépôt de l'action civile par l'actuel conseiller aux Etats (VD/PLR), le Tribunal d'arrondissement de Lausanne a procédé dans la matinée aux interrogatoires du politicien et du journaliste du "Tagi" ainsi qu'à l'audition de six témoins - journalistes, anciens rédacteurs en chef, ex-médiateur, juriste et fonctionnaire. Les plaidoiries des avocats, elles, étaient prévues cet après-midi.

S'agissant des articles ciblés, M. Broulis s'estime victime d'une campagne de dénigrement. L'auteur de ces papiers, à charge selon le point de vue du sénateur, est le correspondant en Suisse romande du "Tagi", qui, lui, s'en défend.

"Compromis, illusoire"

Cette procédure civile a été engagée contre l'ex-groupe Tamedia (aujourd'hui TX Group), le journaliste et l'ancienne rédactrice en chef du média zurichois. Une conciliation entre les deux parties n'avait pas abouti en avril 2019. La plainte avait été déposée ensuite en septembre de la même année. Une deuxième tentative de conciliation avait encore échoué après une audience en décembre 2021.

Le juge a de nouveau demandé mercredi si une éventuelle conciliation n'était pas envisageable. "Cela paraît très compromis", a répondu l'avocat du journaliste Me Kevin Guillet. "Illusoire", a dit celui du politicien, Me Alexandre Curchod.

Leur interrogatoire n'a rien apporté de nouveau et de très intéressant. Tout au plus, M. Broulis a évoqué sa grande curiosité pour la géographie, l'histoire et la culture de la Russie, et le journaliste a affirmé n'avoir "jamais voulu se venger" contre l'ex-ministre des finances, en lien aux "critiques" du Conseil d'Etat vaudois sur les choix économiques et les restructurations à l'époque chez Tamedia.

"Strictement privés"

Témoin, l'organisateur des voyages en Russie, ayant défrayé la chronique quant à leur prise en charge financière et posé la question des conflits d'intérêts, Eric Hoesli, a rappelé que ces voyages étaient "strictement privés". Et que leurs "frais nécessaires et prévisibles étaient répartis entre chaque participant et payés à l'avance".

L'ancien rédacteur en chef de l'Hebdo et du Temps, ex-directeur des publications romandes de Tamedia et grand connaisseur de la Russie, a aussi souligné qu'il était le seul organisateur et responsable de ces voyages. Il a aussi affirmé que plusieurs articles concernés étaient "truffés d'inexactitudes et d'erreurs de faits" et contenaient parfois même des informations "complètement farfelues".

Pascal Broulis espère obtenir la suppression des articles incriminés d'internet - y compris des archives et des réseaux sociaux - et le versement d'un franc symbolique à titre de réparation du tort moral. Il demande aussi le versement d'une somme correspondant au bénéfice réalisé par Tamedia avec la publication de ces articles, une somme qui devra être estimée par le Tribunal.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Huit montres de Michael Schumacher vendues aux enchères

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Huit montres de luxe fabriquées pour Michael Schumacher sont considérées comme les pièces maîtresse de la vente aux enchères. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La maison de vente aux enchères Christie's a mis en vente à Genève huit montres de luxe ayant appartenu au pilote allemand de Formule 1 Michael Schumacher. La mieux vendue a été cédée à 1,2 million de francs, auxquels il faut ajouter 20 à 26% pour la maison de vente.

C'est une relativement bonne affaire; la montre a changé de mains à l'extrémité inférieure du prix estimé, a indiqué la maison Christie's. Fabriqué par la manufacture F. P. Journe, il s'agissait d'un cadeau de Noël de Jean Todt, chef de l'équipe Ferrari à l'époque.

Au total, les huit montres de la légende de la Formule 1 ont été vendues pour un peu moins de 4 millions de francs, précise Christie's. Aucune information n'a été communiquée sur les acheteurs.

Parmi les joyaux mis aux enchères figurait une pièce spécialement fabriquée pour M. Schumacher, avec un cadran de la couleur rouge de Ferrari et les symboles des sept titres de champion du monde remportés par le pilote allemand au cours de sa carrière.

La vente aux enchères proposait au total 164 pièces, qui ont été adjugées pour environ 22,8 millions de francs. La vente aurait dû avoir lieu dès lundi, mais elle a été reportée en raison d'une panne informatique qui a affecté le site web, empêchant les clients d'enchérir en ligne chez Christie's.

Michael Schumacher vit avec sa famille à Gland (VD), au bord du lac Léman. Il n'est plus apparu en public depuis un grave accident de ski en 2013. La famille ne donne aucune indication sur son état de santé. M. Schumacher était un collectionneur passionné de montres.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / dpa

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Alice Munro, Nobel de littérature en 2013, est décédée

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L'écrivaine s'était rendue célèbre pour ses nouvelles ancrées dans la vie des campagnes de l'Ontario (archives). (© KEYSTONE/AP The Canadian Press/CHAD HIPOLITO)

L'autrice canadienne Alice Munro, spécialiste de la nouvelle et récompensée en 2013 par le prix Nobel de littérature, est décédée à l'âge de 92 ans, ont annoncé mardi des médias.

Souffrant de démence depuis plus d'une dizaine d'années, elle est décédée lundi soir dans une maison de retraite en Ontario, a indiqué le quotidien canadien The Globe and Mail.

L'écrivaine s'était rendue célèbre pour ses nouvelles ancrées dans la vie des campagnes de l'Ontario, dans le centre du Canada, qui lui avaient valu d'être comparée à l'auteur russe du XIXe siècle Anton Tchekhov.

Malgré le succès et une moisson impressionnante de prix littéraires engrangés en plus de quatre décennies de carrière, l'autrice était restée discrète, à l'image de ses personnages, essentiellement des femmes, dont ses textes ne mettent jamais en relief la beauté physique.

Influences puritaines

Un écho, peut-être, des influences puritaines ayant marqué le milieu de son enfance.

Sa première nouvelle, "Les dimensions d'une ombre" est publiée en 1950, alors qu'elle est étudiante à l'université de Western Ontario.

Elle reçoit le Prix du Gouverneur général du Canada pour son premier recueil de nouvelles, "Dance of the Happy Shades" ("La Danse des ombres") paru en 1968.

Alice Munro recevra bien d'autres récompenses au Canada comme à l'étranger, tandis que ses nouvelles - souvent ancrées dans la vie simple du comté de Huron dans l'Ontario - paraissent dans des magazines prestigieux, dont The New Yorker ou The Atlantic Monthly.

"Notre Tchekhov"

Ses sujets et son style, marqué par la présence d'un narrateur qui explique le sens des événements, lui valent d'être qualifiée de "notre Tchekhov" par la femme de lettres américaine d'origine russe Cynthia Ozick.

L'une de ses nouvelles, "Loin d'elle", avait été adaptée au grand écran en 2006, et auréolée de deux nominations aux Oscars.

En 2009, elle a reçu le prestigieux Man Booker International Prize avant de révéler avoir vaincu un cancer, une maladie dont était frappée l'une de ses héroïnes dans une nouvelle publiée en février 2008 dans The New Yorker.

"Alice Munro est surtout connue comme auteure de nouvelles mais elle apporte autant de profondeur, de sagesse et de précision dans chaque histoire comme le font la plupart des romanciers dans toute leur oeuvre", justifiait alors le jury pour lui accorder ce prix. "Lire Alice Munro c'est à chaque fois apprendre quelque chose auquel vous n'aviez pas pensé avant".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Une haute juridiction française laisse la Joconde au Louvre

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La Joconde se trouve en France depuis 1516 (archives). (© KEYSTONE/AP/Amel Pain)

Le tableau le plus célèbre au monde pourra rester au Louvre: sans surprise, le Conseil d'Etat français a débouté mardi une association qui estimait illicite la décision du roi François 1er de "s'approprier" la Joconde, le chef-d'oeuvre de Leonard de Vinci, en 1519.

La démarche de International Restitutions, une mystérieuse association dont on ignore où se trouve le siège et qui sont ses dirigeants, est "manifestement irrecevable", a estimé la plus haute juridiction administrative française, qui l'a en conséquence condamnée à 3000 euros d'amende pour procédure "abusive".

L'association prétend agir pour obtenir la restitution de biens faisant partie du domaine public à leurs "légitimes propriétaires". Mais pour le Conseil d'Etat, seuls ces derniers seraient fondés, "le cas échéant", à saisir la justice.

Les juges administratifs ont par ailleurs estimé qu'il ne leur revenait pas de se pencher sur les "décisions" - terme qu'ils ont encadré de guillemets - prises sous la monarchie française.

International Restitutions affirmait agir "pour le compte des descendants des héritiers du peintre", et souhaitait qu'en cas de victoire, la Joconde soit "radiée" de l'inventaire du musée parisien du Louvre.

Demandes similaires

Des demandes similaires de l'association, pour des oeuvres moins emblématiques que La Joconde, n'ont jamais abouti.

Fin 2022, elle avait ainsi demandé d'annuler "l'inscription à l'inventaire du musée chinois du château de Fontainebleau de l'intégralité des objets issus de la mise à sac du Palais d'Eté de Pékin" par les troupes françaises en 1860. Mais le Conseil d'Etat l'avait déboutée, en estimant déjà qu'elle n'avait pas "la qualité pour agir".

La Joconde se trouve en France depuis 1516, année où Léonard de Vinci, tombé en disgrâce auprès des Médicis, était venu se placer sous la protection de François 1er.

Dans ses bagages, il avait pris quelques-uns de ses tableaux dont le portrait de Mona Lisa (peint entre 1503 et 1506). Il avait offert ses oeuvres au souverain français qui en échange lui avait versé une coquette pension.

Ces oeuvres, entrées dans les collections royales, n'ont plus jamais quitté la France. La Joconde est au Louvre depuis 1797... et devrait y rester encore longtemps.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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