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César 2025: "Monte-Cristo", "L'Amour ouf" et "Emilia Perez" au sommet

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Archives (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Deux grands succès populaires et une comédie musicale hors norme à l'aura internationale : "Le comte de Monte-Cristo", "L'Amour ouf" puis "Emilia Perez" sont en tête des nominations aux César, annoncées mercredi à Paris.

Avec 14 nominations, "Le comte de Monte-Cristo" fait la course en pole position à un mois de la 50e cérémonie des César, après avoir ravi 9,4 millions de spectateurs en salles en France (soit le deuxième plus gros succès de l'année).

Pierre Niney, qui reprend ce grand rôle écrit par Alexandre Dumas et qui a déjà été couronné d'un César en 2015 pour "Yves Saint Laurent", fait figure de candidat très sérieux dans la catégorie du meilleur acteur.

Il sera en concurrence avec François Civil, nommé pour "L'Amour ouf" de Gilles Lellouche, qui a fait un carton auprès du public adolescent et récolte 13 nominations. Sa partenaire de jeu Adèle Exarchopoulos est également nommée comme meilleure actrice, onze ans après "La vie d'Adèle".

Dans un mouchoir de poche, "Emilia Perez", de Jacques Audiard, récolte 12 nominations. Feu d'artifice visuel et auditif, cette comédie musicale en espagnol sur la transition de genre d'un narcotrafiquant mexicain poursuit son parcours hors du commun.

Le film a battu aux Etats-Unis le record, pour une oeuvre non anglophone, de 13 nominations aux Oscars. Il avait reçu à Cannes le prix du jury et un prix d'interprétation collectif pour ses actrices, Selena Gomez, Zoe Saldaña, Adriana Paz et surtout la principale, Karla Sofia Gascon.

Un César pour cette dernière, nommée comme Zoe Saldaña dans la catégorie meilleure actrice, serait un symbole pour celle qui a essuyé des campagnes de haine liées à sa transidentité.

Un an après le sacre de Justine Triet pour "Anatomie d'une chute", aucune cinéaste n'est en lice pour le trophée de la meilleure réalisation. Jacques Audiard, 72 ans et déjà dix César à son actif ("Un prophète", "De battre mon coeur s'est arrêté"...), est l'un des favoris pour lui succéder.

Une seule nomination pour Artus

Les nominations de "L'Amour ouf" (4,9 millions de spectateurs en France, troisième succès de l'année) et de "Monte-Cristo" devraient tordre le cou à la réputation de l'Académie d'être parfois déconnectée du public. Même si le plus gros carton de 2024 en France avec 10,8 millions de spectateurs, "Un p'tit truc en plus" d'Artus et sa troupe d'acteurs porteurs de handicap, ne récolte qu'une nomination, celle du meilleur premier film.

Derrière les trois favoris, deux autres longs-métrages sortent leur épingle du jeu, en lice pour le César du meilleur film et sept autres prix chacun : "Miséricorde", un film d'auteur à l'audience plus confidentielle d'Alain Guiraudie, et "L'Histoire de Souleymane", de Boris Lojkine, sur l'odyssée parisienne d'un livreur sans-papiers.

Un prix pour ce film lancerait un message, à l'heure où le gouvernement français entend réduire l'immigration. Tout comme une statuette de la révélation masculine pour son acteur guinéen Abou Sangaré, qui vient d'obtenir un titre de séjour après son tout premier rôle à l'écran.

Les 4.951 membres de l'Académie, qui s'approche désormais de la parité (45% de femmes), ont un mois pour élire leurs favoris, avant la remise des prix sur la scène de l'Olympia, à Paris, le 28 février.

"Sauvages" nommé

Côté suisse, Claude Barras est quant à lui nommé pour le César du meilleur film d'animation pour sa fable écologique "Sauvages". Le réalisateur valaisan avait déjà remporté deux statuettes en 2017 pour "Ma vie de Courgette".

La réalisatrice française Louise Courvoisier, née à Genève, récolte pour sa part quatre nominations pour son premier long-métrage "Vingt Dieux", un film sur l'industrie laitière tourné dans le Jura français.

Les quelque 5000 membres de l'Académie, qui s'approche désormais de la parité (45% de femmes), ont un mois pour élire leurs favoris, avant la remise des prix le 28 février. Avec une saveur particulière: les César soufflent leur 50e bougie et ont offert la présidence à la reine des actrices tricolores, Catherine Deneuve.

Seules deux personnalités savent déjà qu'elles se verront décerner une statuette: la star américaine Julia Roberts et le réalisateur Costa-Gavras, qui doivent recevoir un César d'honneur.

Deneuve à la présidence

Avec une saveur particulière: les César soufflent leur 50e bougie et ont offert la présidence à la reine des actrices tricolores, Catherine Deneuve.

La soirée sera animée par Jean-Pascal Zadi, meilleur espoir masculin 2021 pour "Tout simplement noir", qui sera accompagné sur scène notamment d'Emmanuelle Béart, de Cécile de France, Pio Marmaï, Raphaël Quenard ou Justine Triet.

Seules deux personnalités savent déjà qu'elles se verront décerner une statuette: la star américaine Julia Roberts et le réalisateur Costa-Gavras, qui doivent recevoir un César d'honneur.

Profondément renouvelée après des années où elle a été accusée d'entre-soi et de fermer les yeux sur les violences sexistes et sexuelles, l'Académie des César a annoncé renforcer encore ses règles en la matière. Tout membre de l'Académie mis en cause par la justice pour une affaire de ce type sera désormais suspendu.

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[ITW] Entre fidélité et liberté, Ozon transpose L'étranger de Camus au cinéma

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Droits réservés FilmCoopi

Francois Ozon signe une adaptation fidèle et audacieuse du roman culte d’Albert Camus. Porté par Benjamin Voisin, le film interroge le regard, l’indifférence et le poids du contexte colonial. Il était mon invité.

Avec L’Étranger, François Ozon s’attaque à l’un des monuments de la littérature française. Publié en 1942, le roman d’Albert Camus est non seulement un classique scolaire, mais aussi le troisième livre français le plus lu au monde. Autant dire que le cinéaste s’avance sur un terrain chargé d’attentes.

« C’est un livre puissant, fort et mystérieux », confie Ozon. « Je savais qu’en l’adaptant, j’allais me confronter à l’imaginaire de tous ces lecteurs ».

Loin d’une trahison, le film choisit la fidélité dans l’esprit, tout en s’affranchissant des limites du texte. Loin du monologue intérieur, Ozon opte pour une narration sensorielle, incarnée par des comédiens qui donnent chair à des personnages jusque-là perçus comme des archétypes. Tourné en noir et blanc, le film s’ancre dans une esthétique épurée et contemplative.

Le livre est radical, le film devait l’être aussi

Francois Ozon

Plans fixes, longues séquences silencieuses, sons ciselés… Ozon revendique un style à contre-courant des formats actuels. « J’avais envie de me mettre en porte-à-faux avec ce qu’on voit aujourd’hui », ajoute-t-il, évoquant la surconsommation d’images et l’évolution de l’attention du public.  « On est complètement formatés par les séries. Mon film oblige à regarder le monde différemment ».

L’un des paris majeurs du film est de réinscrire le récit dans le contexte historique de l’Algérie coloniale, encore trop souvent édulcoré. « L’Algérie était française, on était en pleine colonisation. Il fallait montrer cette réalité, sans fard », insiste Ozon.

Le film s’ouvre d’ailleurs sur un montage d’archives sonores et visuelles d’époque. « Le discours qu’on entend est un vrai texte de propagande coloniale. Je ne l’ai pas modifié. Même la voix est d’origine », souligne-t-il. Ce choix ancre l’intrigue dans une époque précise et en révèle les tensions. « Avec le recul, on a déconstruit cette vision idéalisée. Mon film participe à cette relecture ».

Un Meursault froid et sincère

Au cœur du dispositif, Benjamin Voisin incarne Meursault avec une froideur saisissante. Un défi pour le jeune acteur, qui devait incarner sans exprimer, le réalisateur lui ayant demandé un jeu en retrait, loin des codes habituels de l’expressivité. « Un acteur est né pour jouer. Là, je lui demandais de ne pas jouer. Il a tout intériorisé », raconte Ozon. « C’est un personnage qui ne joue pas le jeu social, qui est dans le ressenti, pas dans l’expression ».

Mon principal conseil à Benjamin Voisin, c’était: tais-toi!

Francois Ozon

Autour de lui, une galerie de personnages secondaires vient offrir des contrastes d’humanité. De Salamano (Denis Lavant) à Marie Cardona (Rebecca Marder), en passant par Raymond Sintès (Pierre Lottin) ou encore l’aumônier (Swann Arlaud), chacun incarne à sa manière une facette de la condition humaine. « Tous les hommes dans cette histoire sont toxiques, note Ozon. En contrepoint, j’ai développé les personnages féminins, porteurs d’empathie ».

Pour Ozon, L’Étranger est un texte à multiples interprétations. Il évoque un récit qui « peut être relu à différentes époques, dans différents pays » et dont le sens n’est jamais figé. L’adaptation cherche ainsi à transmettre la complexité de l’œuvre, sans en proposer une lecture unique.

Cette relecture de L’Étranger est aussi une réflexion sur le sens de l’œuvre de Camus, relue par un cinéaste d’aujourd’hui. « Il y a une forme de nihilisme dans le livre, mais aussi un appel à la révolte et à la jouissance du monde », rappelle Ozon. Le choix du noir et blanc, les jeux de lumière et les silences appuyés traduisent à l’écran cette tension entre l’absurde et la beauté du réel.
Dans une dernière scène-clé, Meursault explose enfin. « Sans cette scène, je n’aurais peut-être pas fait le film », avoue Ozon. « Elle donne tout son sens au récit ».

Avec IA

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Depardieu veut faire condamner l'émission "Complément d'enquête"

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Archives (© KEYSTONE/DPA/MICHAEL KAPPELER)

L'avocat de Gérard Depardieu a accusé jeudi devant la justice française une émission de télévision d'avoir provoqué la chute de son client avec le montage d'une "déloyauté absolue" d'un reportage dans lequel l'acteur tenait des propos graveleux et sexistes, un montage fidèle aux faits, ont soutenu les journalistes.

Au coeur des débats qui se tiennent en l'absence du comédien: une séquence de moins d'une minute sur les 54 que dure l'enquête de l'émission "Complément d'enquête", "La chute de l'ogre", filmée en 2018 dans un haras en Corée du Nord lors d'un voyage à l'occasion des 70 ans du régime.

Sur ces images de la société Hikari diffusées le 7 décembre 2023 sur la chaîne publique France 2, l'acteur tient des propos de nature sexuelle au moment où une fillette à cheval passe à l'écran.

Or, affirme la défense de l'acteur et de l'écrivain Yann Moix qui participait à ce voyage, ces propos auraient concerné une femme adulte, que l'on ne voit pas à l'écran.

Les journalistes "ont truqué, tronqué, afin d'obtenir un effet sensationnel", ont été d'une "déloyauté absolue" en se livrant à un montage frauduleux destiné à faire faussement croire que le comédien sexualisait une enfant, accuse son avocat Jérémie Assous.

"Effet atomique"

Ce "Complément d'Enquête" a eu "un effet atomique sur Gérard Depardieu" en suscitant "une polémique nationale qui a tué" l'acteur professionnellement, poursuit l'avocat. Il ne travaille plus depuis, dit-il.

"C'est Gérard Depardieu qui s'est tué lui-même en se laissant filmer" tel qu'il "est décrit" par les femmes qui le mettent en cause dans le sujet, riposte le présentateur Tristan Waleckx.

Faire des montages, "ça s'appelle la télévision" et en l'espèce, celui-ci est "honnête", insiste M. Waleckx: "Sur l'ensemble des images du voyage nord-coréen, Gérard Depardieu "sexualise plusieurs fillettes". Et de manière générale, "plus d'une femme sur deux croisées" par l'acteur sur ces images en Corée du Nord "étaient l'objet de propos graveleux", a-t-il ajouté.

"J'ai fait un montage absolument fidèle", renchérit le réalisateur Damien Fleurette.

A Me Assous, qui décèle une volonté de dissimulation derrière le refus de France Télévisions et d'Hikari de remettre l'intégralité de leurs rushs à la justice, Tristan Waleckx oppose encore le secret des sources et la nécessité de protéger les Nord-Coréens apparaissant à l'image.

Autre angle d'attaque de Me Assous, ces propos auraient été prononcés dans le cadre d'un projet de fiction dont Yann Moix était "le réalisateur" quand Gérard Depardieu en était "l'acteur principal", jouant son propre personnage.

Macron, "grand admirateur"

Une thèse "pas du tout invraisemblable", a renchéri son confrère Etienne Bodéré, citant l'acteur américain John Malkovich et l'écrivain français Michel Houellebecq qui ont joué leur propre rôle au cinéma, respectivement "Dans la peau de John Malkovich" et "L'Enlèvement de Michel Houellebecq".

Tout comme Gérard Depardieu, Yann Moix est absent à l'audience. Leur avocat invoque des raisons de santé.

Ce "Complément d'enquête" avait suscité un vif émoi. Outre la séquence contestée, on y entend l'acteur tenir de nombreux propos misogynes et dégradants pour les femmes lors de ce voyage nord-coréen. La comédienne Charlotte Arnould l'y accuse aussi de l'avoir violée en 2018, et d'autres femmes racontent des agressions sexuelles.

Emmanuel Macron avait volé au secours de l'acteur mondialement connu, se décrivant en "grand admirateur", et avait laissé entendre que les images avaient pu être truquées. Un soutien dont se prévaut Me Assous devant le tribunal: "Il est quand même mieux informé que d'autres, le président de la République..."

Le comédien a depuis été condamné au printemps à 18 mois d'emprisonnement avec sursis pour des agressions sexuelles lors d'un tournage - il a fait appel - et a été renvoyé devant la cour criminelle de Paris pour les viols dénoncés par Charlotte Arnould.

L'acteur conteste ces accusations depuis son inculpation en 2020 et a fait appel de l'ordonnance de renvoi.

Avec Keystone-ATS

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Le blue Cinema ouvre juste avant la Fête du cinéma

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On a visité le nouveau cinéma de Genève et on vous dit tout sur ses lits et son prix

7 ans après Pathé Rex, Blue Cinema a ouvert ses portes ce mercredi au Confédération Centre, promettant une expérience cinématographique réinventée. Un lieu qui fait peau neuve avec une offre axée sur le confort et la technologie. Derrière ce projet audacieux, Christophe Lutzelschwab, le responsable du cinéma, nous ouvre les portes des six salles rénovées, dont la spectaculaire salle une dotée d'un écran incurvé.

Visite du blue Cinemaavec Léna Ailloud

«Notre but est de proposer aujourd'hui, à notre sens chez Blue Cinema, la meilleure expérience de cinéma possible», explique Christophe Lutzelschwab. «Ça va se décliner sur du confort, de la technique au niveau du son et de l’image.» Et pour cause, l'établissement mise sur des installations haut de gamme pour se démarquer. Les six salles sont équipées de fauteuils pour tous les goûts: les traditionnels «club», les «premium» doubles à l'arrière, les «first seats» inclinables et chauffants au centre, et, plus surprenant, des lits au premier rang.

«Je me suis dit 'ah ouais, c'est quand même pas pareil qu'à la maison'»

Ces «first beds» sont l'attraction principale, suscitant la curiosité de tous les Genevois. Une idée qui répond au besoin de renouvellement du secteur: «Je pense qu'aujourd'hui, le cinéma doit se renouveler par l'expérience qu'on va proposer au spectateur, c'est de lui amener quelque chose d'un peu innovant, d'inattendu aussi.» Le responsable avoue lui-même sa surprise face au confort de ces lits: «La première fois où je me suis assis dedans, je me suis dit 'ah ouais, c'est quand même pas pareil qu'à la maison'.»

Un prix qui fait débat

Si le cinéma fait l'unanimité pour son confort, l'offre tarifaire fait parler. Un billet adulte classique s'élève à 21.90 francs, mais un abonnement annuel à moins de 15 francs permet de réduire ce coût à 15.90 francs. L'expérience la plus luxueuse, incluant un lit ou un fauteuil inclinable, est proposée à 54.90 francs, un prix qui inclut les boissons et snacks à volonté.

«Je pense que la difficulté ça va être de faire comprendre que ce 55 francs n'est pas le prix de la place de cinéma, il est le prix de l'expérience incluant toute cette partie snacking et boissons», précise Christophe Lutzelschwab. Il envisage une clientèle qui s'offre ce luxe de façon ponctuelle. L'objectif est de fidéliser via la carte annuelle.

Un cinéma au cœur de la ville

Le choix de l'emplacement est un atout de taille pour le cinéma, qui renoue avec son passé au centre-ville. «On est en plein Confédération Centre, on a une super accessibilité que ce soit avec le tram, le bus… On fait revivre le centre-ville aussi avec ce cinéma qui rouvre, je pense que c'est quelque chose de vraiment super pour Genève.»

Avec l'ouverture en pleine Fête du Cinéma ce week-end, le Blue Cinema va pouvoir accueillir ses premiers spectateurs avec une offre spéciale: tous les billets sont à 7 francs dans les cinémas de toute la Suisse.

 

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Dans les coulisses de la série “Uniformes” tournée à Genève

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Dans les coulisses de la série “Uniformes” tournée à Genève

Une série entre chronique et drame policier. “Uniformes” raconte les interventions des policiers de terrain, parfois tragiques, parfois réjouissantes, mais aussi leurs moments de décompression, au poste ou au bar d’en face et leurs vies personnelles. Le tournage se déroule à Genève. Diffusion prévue en 2026.

Genève au cœur d’une nouvelle série.

Elle s’appelle "Uniformes" et a été créée et réalisée par Romain Graf. Une série de 6 épisodes de 52 minutes produite par Alva Film et la RTS. Elle raconte la vie quotidienne d’une équipe de police-secours à Genève. Un récit choral qui emmène le spectateur dans les interventions de ces policiers et qui les montre aussi dans leur intimité. 

Reportage lors d’une journée de tournage en plein de cœur de la vieille-ville de Genève:

Reportage
"La scène a pour décor le parvis de la cathédrale Saint-Pierre. Léonie la policière se trouve à bord de sa voiture, elle voit le suspect sortir de l’édifice et le poursuit dans une rue adjacente."

Pour obtenir un résultat proche de la réalité, le scénariste et réalisateur Romain Graf a fait une immersion de plusieurs mois auprès de vrais policiers:

Romain Graf
"Je suis allé faire des immersions à Yverdon, à Lausanne, à Genève, à Morges. J'ai ensuite rencontré un commissaire de police que j'ai pu suivre. (...) Donc, j'ai pu voir ce métier de l'intérieur."

Qu’a t-il appris lors de ces moments partagés avec ces professionnels?

Romain Graf

"J'ai l'impression, pour certains en tout cas, qu'il y a un besoin de se livrer parce que ce qu'ils vivent des micro-traumatismes, (...) et d'avoir quelqu'un comme qui vient les observer, il y en a beaucoup qui étaient contents de pouvoir enfin pouvoir raconter un tas de choses."

L'nterview en intégralité de Romain Graf est à retrouver ci-dessous:

Romain GrafRéalisateur et scénariste de la série “Uniformes”

 

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[ITW] Juliette Armanet émue par Adel des 2Be3: « Ces chansons nous relient à nos souvenirs »

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© 2025 Topshot Films – Les Films du Worso – Pathé Films – France 3 Cinéma

À l’affiche de "Partir un jour", présenté en ouverture du Festival de Cannes, Juliette Armanet incarne une femme de 40 ans confrontée à ses choix de vie, dans un film où la musique populaire francophone fait vibrer les émotions. Elle était mon invitée, avec une surprise à la clé

 

 

C’est un événement aussi rare que symbolique: pour la première fois dans l’histoire du Festival de Cannes, un premier long métrage ouvre les festivités. "Partir un jour", réalisé par Amélie Bonnin, met en vedette Juliette Armanet dans un rôle au carrefour de la musique et du questionnement existentiel.

« Franchement, c’est magique », confie l’artiste à propos de cette montée des marches inattendue. « C’est un conte de fées. Le stress est à la hauteur des marches de Cannes, mais je suis très fière de défendre ce film. Il a été fait avec beaucoup d’humilité. »

Une femme à l’heure des choix

Cécile, son personnage, s’apprête à ouvrir un restaurant gastronomique après avoir gagné Top Chef. Mais l’infarctus de son père la contraint à retourner dans son village natal, dans un relais routier du Loir-et-Cher. Là, entre viande grillée et souvenirs d’enfance, elle retrouve son amour d’adolescence. Ses repères vacillent, ses priorités s’interrogent. « Ce film pose la question des racines, du tiraillement entre transmission et émancipation à la quarantaine », résume Armanet. « Ce sont des sujets qui touchent tout le monde, surtout à cet âge-là. »

Un thème rarement abordé au cinéma sous cet angle: le choix de ne pas fonder une famille, ou du moins, de s’interroger librement sur ses envies profondes. « On a le droit de se poser ces questions, et le film les aborde de manière fine, sans juger. »

La bande son d0une génération

Mais ce qui donne au film sa résonance particulière, c’est sa bande originale: une sélection de tubes populaires francophones, de Nougaro à Céline Dion, en passant par Axel Red et… les 2Be3. « C’est une ode au répertoire populaire francophone dans son ensemble », souligne Juliette Armanet. « Ces chansons nous relient tous à des moments très forts de nos vies. Elles font partie de nous. »

La chanteuse interprète notamment une reprise de Partir un jour, le tube emblématique du boys band 2Be3. Une version qui a ému l’un de ses interprètes originaux, Adel, sollicité pour l'entretien: « Juliette l’interprète de manière très élégante et très douce. J’ai beaucoup aimé », a-t-il confié dans un message surprise. Touchée, Armanet a eu du mal à retenir ses larmes : « Ça me fout les larmes aux yeux. C’est beau, très bienveillant. »

Loin d’être une comédie musicale, Partir un jour se présente comme un film musical à la BO discrète mais omniprésente. « On va danser en boîte, chanter "Ces soirées-là", mais sans jamais tomber dans le karaoké géant », explique la comédienne. « Ce sont des touches musicales, des éclats. »

La métamorphose de Juliette Armanet

Si Juliette Armanet est connue pour ses chansons, elle s’impose ici avec naturel dans un rôle principal. La transition s’est faite en douceur, grâce à la fidélité de l’équipe du court métrage originel, déjà réalisé par Amélie Bonnin. « On a vécu dans ce routier pendant trois semaines. Amélie a une façon très souple de diriger. Des choses se sont faites. »

La chanteuse s’est même initiée à la cuisine, coachée par Tatiana Levha, ancienne candidate de Top Chef. « Je ne me suis pas mise à cuisiner pour autant, mais je mesure mieux le travail que c’est. »

Et lorsque je lui demande ce qu’elle garde de cette expérience, Armanet évoque une scène finale, tournée dans un camion, « baignée de lumière », qui symbolise « un départ vertueux », une forme de guérison. « Ça, c’est très puissant. »

La vie, en musique

Entre K-maro et I Will Survive, Juliette Armanet assume ses classiques de karaoké et célèbre la puissance des chansons qui accompagnent les trajectoires personnelles. « Ce film raconte comment chacun chante les chansons avec son vécu, avec son corps, avec sa voix. Elles explosent leur cadre. »

Une démarche qui fait écho à son propre parcours. Après une tournée marquée par un renouveau scénique, elle poursuit désormais une nouvelle voie artistique. « Je suis passée de la femme au piano à quelque chose de plus libre, plus vivant. J’ai été possédée par la scène. Il a fallu atterrir après ça. »

Mais à Cannes, c’est dans une robe flambant neuve – essayée juste après l’interview – qu’elle incarnera cette nouvelle étape. Avec, en fond sonore, une chanson qui traverse les générations et qui, le temps d’un film, fait battre le cœur d’un public entier.

Avec IA

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