Les antibiotiques permettent de sauver des millions de vie chaque année mais leur efficacité est remise en cause car les bactéries arrivent à s’adapter et à résister au traitement. On va alors parler de résistance aux antibiotiques.
La large utilisation des antibiotiques, le fait que l’on en a trop consommé a permis aux bactéries d'apprendre à s'en défendre.
Il s’agit donc aujourd’hui de préserver l’efficacité des nouvelles molécules. Pour ce faire les médecins prescrivent à nouveau des vieux traitements antibiotiques pour traiter les infections. Des traitements qui datent des années 50.
Une bonne solution ?
Pas vraiment, c’est le constat fait par des médecins de l’Université de Genève et des HUG. Ils ont analysé deux molécules datant des années 50 et qui sont de nouveau utilisées pour soigner la cystite, infection urinaire qui est fréquente chez la femme. 513 patientes, âgées de 18 à 101 ans, ont été soumises par tirage au sort soit au traitement par fosfomycine, soit au traitement par nitrofurantoïne.
Leurs cultures urinaires ont ensuite été analysées pendant cinq semaines.
Résultat : la molécule qui est la plus prescrite aujourd’hui, la fosfomycine, n’atteint pas le taux de réussite escompté, alors que la seconde semble aussi efficace que les nouvelles molécules utilisées dans ce genre d’infections.
La fosfomycine n’est pas forcément un mauvais antibiotique mais il ne convient pas dans la manière dont il est prescrit aujourd’hui.
Deux doses pourrait le rendre efficace.
Il s’agirait de faire une nouvelle étude pour le démontrer, ce n’est pas certain non plus. Mais cette étude démontre bien l’importance de soumettre aux normes actuelles l’usage des anciens antibiotiques, pour préserver le bien–être des patients tout en limitant l’usage des nouvelles molécules aux maladies plus graves.