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Suisse

Le CICR va supprimer 270 postes supplémentaires au siège en 2024

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Le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Robert Mardini a annoncé des coupes supplémentaires au sein de l'organisation. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)
La crise budgétaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se poursuivra en 2024. L'organisation a annoncé lundi à Genève qu'elle devra mener des "coupes significatives", dont environ 270 postes à son siège et un nombre encore inconnu dans le monde.

Au total, le budget initial est ramené à 2,1 milliards de francs, 13% de moins que celui révisé pour cette année. "L'impact entier sera connu quand nos délégations auront rempli leur planification budgétaire", a dit à la presse le directeur général du CICR Robert Mardini.

Cette étape est prévue pour novembre. "Il y aura des coupes significatives", a affirmé le directeur général, sans vouloir s'avancer sur un chiffre. La fermeture de délégations semble exclue, mais certaines sous-délégations seront redimensionnées ou même supprimées.

Au siège en revanche, le chiffre prévisionnel atteint environ 270 coupures de postes sur les quelque 1400 actuels. Aucun département n'est épargné, ni aucune unité. Certains seront plus affectés que d'autres, en fonction de la taille critique de chacun. Des facteurs comme la menace cybersécuritaire, alors que le CICR a été souvent ciblé ces dernières années, et la capacité de pouvoir répondre à de nouveaux conflits doivent être considérés, selon M. Mardini.

"Ces décisions sont inévitables et douloureuses", dit le directeur général, qui quittera lui-même son poste en mars prochain, au terme de son premier mandat dans cette fonction. Il a relevé le "paradoxe" entre ces difficultés et les besoins humanitaires grandissants en raison des conflits et des situations météorologiques extrêmes.

Geste suisse récemment

Désormais, l'organisation va devoir se rabattre sur des chantiers prioritaires, surtout ceux où elle peut s'appuyer sur une valeur ajoutée par sa présence ou son accès. Le directeur général mentionne notamment le corridor de Latchine, où le CICR peut évacuer des patients ou apporter une aide à la population arménienne enclavée dans le Haut-Karabakh. Ou encore le Mali, les échanges de détenus au Yémen ou les visites de prisonniers en Afghanistan.

Admettant le besoin de "repenser le système humanitaire", M. Mardini en appelle aux acteurs du développement pour qu'ils s'engagent davantage sur certaines crises. "Nous ne sommes pas là pour piloter tout le système sanitaire d'un pays", insiste-t-il, parlant notamment de l'Afghanistan. Et il met également en garde contre une certaine "fatigue" des donateurs en Ukraine, comme après le début de la guerre en Syrie.

Les nouvelles coupes vont devoir être menées alors que l'organisation fait déjà face à des difficultés. Le CICR avait déjà annoncé 1800 licenciements parmi 3000 coupures de postes environ pour cette année, à la fois au siège et dans les différentes délégations. Le budget avait dû être revu à la baisse et des mesures de réduction des coûts de plusieurs centaines de millions de francs avaient été décidées.

Face à ces problèmes, un appel avait été lancé aux donateurs. Parmi eux, la Suisse a récemment fait un geste financier. Le Conseil fédéral a annoncé un soutien de 50 millions de francs et le report du remboursement d'un prêt.

"Nous avons été déçus en bien" par la réaction des soutiens habituels, affirme le directeur général. Si les 300 millions de promesses supplémentaires "se matérialisent d'ici la fin de l'année", la situation pour cette année sera stabilisée, dit-il, ajoutant qu'il est encore trop tôt pour en être certains.

Davantage de rigueur financière

S'il admet que l'organisation a été "prise de court", M. Mardini explique que le Comité n'a rien fait d'autre que de vouloir "maintenir le même niveau d'aide que les années précédentes". L'inflation et le déséquilibre du financement sur l'Ukraine par rapport aux autres crises sont notamment en cause.

L'organisation n'a cessé de grandir depuis dix ans pour dépasser les 20'000 employés. Certains, à l'interne comme en dehors de l'institution, ont critiqué une progression incontrôlée.

Le directeur général reconnaît que la surveillance financière est désormais menée "rigoureusement". Peut-être "davantage que sur les dix dernières années". Et M. Mardini d'affirmer que la crise n'affecte pas la réputation de l'organisation, selon les discussions qu'il a pu avoir avec les donateurs, les partenaires ou les parties au conflit. "La crédibilité du CICR est intacte. C'est quelque chose qui nous honore", insiste-t-il.

Culture

Clap de fin pour la Fête du slip

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Le Festival artistique des affects, des genres et des sexualités, ici lors de sa dernière édition en 2023 à Lausanne, tire la prise (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Fondée en 2012, la Fête du Slip, rebaptisée Festival artistique des affects, des genres et des sexualités (FdS), tire la prise. Le contexte actuel, marqué par des défis financiers, logistiques et humains, rend la poursuite de cette manifestation impossible, ont annoncé les organisateurs mercredi.

Créée en 2012 par Viviane et Stéphane Morey, la FdS a continué son chemin sous la direction de Valentina D’Avenia dès 2021. En 2023, elle a vécu sa onzième et ultime édition, indique un communiqué.

Pionnière dès sa création, la FdS avait pour thème les sexualités. Elle a offert un "espace rare dans le canton de Vaud" pour aborder les questions touchant au corps, à l'identité, au genre et aux différentes pratiques sexuelles.

Ce festival a permis de déstigmatiser une culture peu visible et méconnue, à travers plusieurs disciplines comme le cinéma, les arts visuels, la danse, les arts performatifs, la musique ou la littérature. Il a permis de valoriser des spécialistes locaux sur les sujets du féminisme.

Précurseuse, localement et mondialement, la FdS a également fait évoluer les mentalités par son discours politique nécessaire au vu des nombreuses attaques contre les droits de la communauté LGBTIQ+. Sa renommée culturelle internationale a contribué à faire rayonner Lausanne en tant que ville inclusive.

En concluant ce chapitre, les organisateurs espèrent inspirer de nouvelles initiatives adaptées aux défis actuels. Diverses institutions ont été contactées pour une conservation des archives du festival. Les biens résiduels seront légués à une association qui poursuit les mêmes buts. Le comité se dissoudra dès la finalisation.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Les conditions de travail des infirmières réglées dans une loi

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La Confédération et les cantons lancent le 1er juillet leur offensive de formation pour les soins infirmiers. Le nombre de diplômés doit augmenter afin d'assurer la qualité des soins à l'avenir (archives). (© KEYSTONE/DPA/SEBASTIAN GOLLNOW)

Les conditions de travail des infirmières et infirmiers doivent être réglées dans une loi ad hoc. Le Conseil fédéral a ouvert mercredi une consultation en ce sens. L'offensive de formation, incontestée au Parlement, entrera en vigueur au 1er juillet.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Les conditions de travail des infirmières réglées dans une loi

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La Confédération et les cantons lancent le 1er juillet leur offensive de formation pour les soins infirmiers. Le nombre de diplômés doit augmenter afin d'assurer la qualité des soins à l'avenir (archives). (© KEYSTONE/DPA/SEBASTIAN GOLLNOW)

Les conditions de travail des infirmières et infirmiers doivent être réglées dans une loi ad hoc. Le Conseil fédéral a ouvert mercredi une consultation en ce sens. L'offensive de formation, incontestée au Parlement, entrera en vigueur au 1er juillet.

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Politique

Le Conseil fédéral veut économiser 700 millions dans l'asile

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Le Conseil fédéral veut économiser 700 millions de francs dans l'asile d'ici 2028 (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La Confédération devra économiser 700 millions de francs dans l'asile d'ici 2028. Le nombre de dossiers en suspens doit diminuer, les procédures doivent être accélérées et le taux d’activité des réfugiés ukrainiens augmenté, propose le Conseil fédéral.

Le nombre élevé de demandes d'asile et de protection a entraîné une hausse des dépenses dans le domaine de l'asile ces dernières années. Cette hausse va se poursuivre, notamment dans les domaines de l'aide sociale et de l'intégration.

Trois domaines semblent particulièrement indiqués pour réaliser des économies substantielles, écrit le Conseil fédéral dans un communiqué. Premièrement, le nombre de demandes d'asile en suspens en première instance doit passer d'environ 14'000 à 5800 d'ici à fin 2026.

Le Secrétariat d'Etat aux migrations a créé 60 postes à plein temps cette année dans ce but, pour des économies de quelque 80 millions de francs. Par contre, il faudra compter avec des frais de personnel supplémentaires d'un montant de 26 millions de francs.

Intégration professionnelle

Le Conseil fédéral entend ensuite réaliser d'importantes économies en favorisant l'intégration professionnelle, en particulier des bénéficiaires du statut de protection S. L'objectif est d'atteindre un taux d'activité de 40% d'ici à la fin de l'année 2024. Actuellement, ce taux tourne autour des 20%, mais est très différent selon les cantons.

Le gouvernement a également adopté mercredi un train de mesures allant dans ce sens. Il espère ainsi économiser dans ce domaine quelque 650 millions de francs d'ici à 2028. Par ailleurs, il table sur une réduction des coûts grâce au renforcement de l'intégration professionnelle chez les personnes admises à titre provisoire et les réfugiés reconnus.

Les économies escomptées devraient avoisiner au total les 700 millions de francs d'ici à la fin de l'année 2028. Cette baisse des dépenses sera prise en compte dans le budget 2025 et dans le plan financier.

Accélérer les procédures

Diverses mesures visant à accélérer les procédures d'asile pourraient également contribuer à réduire les coûts, notamment l'instauration récente des procédures d'asile en 24 heures dans toute la Suisse. Le ministre de la justice Beat Jans avait déjà présenté cette mesure qui permet de régler rapidement une procédure d'asile pour les demandes vouées à l'échec, notamment celles venant du Maroc, d'Algérie, de Libye et de Tunisie.

Le Département fédéral de justice et police devra formuler d'ici à fin 2024 d'autres propositions dans le but de réduire les coûts dans le domaine de l'asile.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Un duo à la tête du Bureau de l’égalité entre femmes et hommes

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La ministre de l'intérieur Elisabeth Baume-Schneider a présenté mercredi le nouveau duo qui dirigera le Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Le Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes appliquera ce principe au plus haut niveau à partir du 1er septembre. Le Conseil fédéral a nommé mercredi Stéphanie Lachat et Gian Beeli en co-direction. Le duo succèdera à Sylvie Durrer, qui partira à la retraite.

Stéphanie Lachat et Gian Beeli assumeront chacun un taux d’occupation de 90%. En raison d'une compensation interne, cette formule n'entraîne pas de coûts supplémentaires, précise le Conseil fédéral. Et de rappeler que ce Bureau promeut l'égalité entre les sexes dans tous les domaines et s’engage pour l’élimination de toutes les formes de discrimination.

Stéphanie Lachat travaille depuis 2021 comme conseillère stratégique pour la conseillère d’Etat neuchâteloise Florence Nater. Cette sociologue de 49 ans a réalisé des études de genre à Lausanne et à Genève.

Gian Beeli est lui actuellement responsable du domaine Violence du Bureau et membre de la direction élargie. Agé de 42 ans, il a étudié la psychologie à Zurich.

Sylvie Durrer, directrice depuis 2011, partira à la retraite cette année.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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