Rejoignez-nous

Suisse

L'ambassadeur américain n'est pas satisfait du Seco

Publié

,

le

Scott Miller a fustigé le Seco sur sa position vis-à-vis de l'Ukraine jeudi dans la presse alémanique (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

L'ambassadeur des Etats-Unis à Berne, Scott Miller, n'est pas satisfait du Seco. "Certains commentaires" de la secrétaire d'Etat du Seco, Helene Budliger Artieda, l'inquiètent, dit-il, "car ils remettent en question l'utilité des sanctions".

L'ambassadeur relève que le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) a encore "beaucoup de travail" dans la mise en oeuvre des sanctions contre la Russie: "C'est surtout le Seco lui-même qui pense en faire assez", déclare-t-il dans une interview publiée jeudi dans la Neue Zürcher Zeitung. "J'espère que nous pourrons continuer à compter sur le Seco en tant que partenaire", ajoute-t-il. Les sanctions n'ont, à ses yeux, que la force de la volonté politique qui les sous-tend.

Scott Miller estime avoir influé dans la reprise par Berne des sanctions contre la Russie fin février 2022. "Je pense avoir pu présenter assez clairement la position américaine. La Suisse ne devrait pas pouvoir être utilisée pour contourner les sanctions contre la Russie. C'était un message qui a été reçu", affirme-t-il.

Réagissant aux propos du diplomate américain, le Seco a relevé qu'Helene Budliger Artieda s'est exprimée sur l'efficacité des sanctions dans un contexte international: plus les mesures sont suivies, plus elles sont efficaces. Dans le cas de la Russie, les mesures sont surtout appliquées par les pays occidentaux, rappelle le Seco dans une prise de position adressée à Keystone-ATS, avant d'ajouter: "Bien entendu, le Seco soutient pleinement la politique de sanctions du Conseil fédéral et l'applique minutieusement".

"100 milliards en plus"

Les Etats-Unis ont pris note des 7,75 milliards de francs d'avoirs russes gelés en Suisse, a indiqué l'ambassadeur. Mais "la Suisse pourrait bloquer de 50 à 100 milliards supplémentaires", selon M. Miller, qui en appelle à des accords internationaux de coordination.

Sur ce point, le Seco relève que pas tous les fonds russes se trouvant en Suisse ne font l'objet de sanctions, de même que pas tous les citoyens de ce pays ne sont sanctionnés. "Nous ne pouvons pas nous exprimer davantage sur les estimations de l'ambassadeur Miller", écrit encore le Seco.

Dans l'interview, l'envoyé américain exhorte également Berne à prendre part à la task force "Russian Elites, Proxies and Oligarchs". "La Suisse ferait ainsi partie de la discussion sur la manière de confisquer ces fonds dans le cadre du droit international et national des Etats concernés, explique-t-il. Jusqu'à présent, la Suisse n'a pas montré de volonté de participer à la task force". Les pays qui ne s'engagent pas dans la confiscation des fonds russes doivent s'attendre à des pressions, affirme l'ambassadeur.

Le Seco relève sur ce point que la Suisse participe aux travaux de la task force "Freeze and Seize" et mène des dialogues bilatéraux avec l'UE et certains pays. Le Conseil fédéral suit les discussions de la task force "Russian Elites, Proxies and Oligarchs" (formée du G7 et de l'Australie). Divers contacts internationaux ont déjà eu lieu et Berne est en principe prête à un échange dans le cadre du droit existant. Les départements fédéraux concernés examinent actuellement si et sous quelle forme la Suisse peut participer à ce processus, note encore le Seco.

Plus grave crise

Concernant la discussion sur les livraisons d'armes, Scott Miller estime que la Suisse se trouve dans la crise la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale. "Elle est confrontée à ce que signifie la neutralité. Nous la comprenons et la respectons, déclare-t-il. Mais il ne s'agit pas d'une construction statique. La Suisse ne peut pas se dire neutre et laisser l'une ou les deux parties utiliser ses lois à leur propre avantage".

"Les Etats-Unis et la majeure partie de la communauté internationale qui soutient l'Ukraine estiment que le Parlement suisse devrait autoriser la réexportation dès que possible", déclare encore Scott Miller. Si Berne était partie du principe que le matériel de guerre suisse ne serait jamais utilisé dans des conflits, elle n'aurait jamais pu livrer des armes à d'autres pays, avance-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Suisse

Vetropack à St-Prex (VD): nouvelle mobilisation des employés

Publié

le

Employés et syndicats se sont mobilisés encore une fois jeudi devant Vetropack à St-Prex. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Plusieurs dizaines d'employés de Vetropack, soutenus par les syndicats, se sont une nouvelle fois mobilisés jeudi après-midi devant l'usine de St-Prex (VD), menacée de fermeture. Ils ont redemandé une prolongation de la procédure de consultation jusqu'au 30 avril.

La direction "campe sur ses positions" et refuse la prolongation du délai de consultation exigé à plusieurs reprises, indique le syndicat Unia dans un communiqué. A l'heure actuelle, la fin de la procédure de consultation est prévue pour le 12 avril.

Les syndicats reprochent aussi à l'entreprise de ne pas fournir "toutes les informations nécessaires au bon déroulement" de la consultation. Ils aimeraient notamment consulter "les études de faisabilité" mentionnées par la direction, lorsque celle-ci a annoncé début mars qu'il n'y avait pas d'autres options que la fermeture pour l'usine de St-Prex, indique Abdou Landy, secrétaire syndical chez Unia, contacté par Keystone-ATS.

Il ajoute que, de manière générale, il faut "plus de temps" pour trouver des solutions et maintenir la dernière verrerie de Suisse. Il rappelle que les partenaires sociaux, mais aussi une task force mise en place entre le canton et la commune de St-Prex, sont en train de chercher des pistes.

L'annonce des dirigeants de Vetropack remonte à début mars. Selon eux, l'usine de St-Prex n'est plus rentable. Plus que centenaire, elle souffre de sa taille, des contraintes liées à son emplacement au coeur d'une zone urbanisée et de sa compétitivité.

Son four à fusion doit aussi être remplacé, mais cet investissement ne serait pas viable sur le plan économique. Le site pourrait déjà fermer durant le deuxième semestre 2024. Environ 180 emplois sont menacés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Politique

Salle de sport: crédit de 24,5 millions pour le site de Marcelin

Publié

le

La nouvelle salle de gym de Marcelin est attendue pour 2026 (photo d'illustration). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le Conseil d'Etat vaudois sollicite auprès du Grand Conseil un crédit d'investissement de 24,5 millions de francs pour le site de Marcelin à Morges. Il servira à la construction d'une nouvelle salle de sport double et d'une salle polyvalente supplémentaire pour le gymnase et le centre d'enseignement professionnel.

Ces constructions doivent profiter à quelque 2000 élèves, qui ne disposent pas actuellement d'installations adéquates en matière de sport à l'école. Ce projet vise ainsi "à améliorer significativement l'offre d'éducation physique" pour ces élèves et à "répondre aux exigences légales en matière de sport au secondaire II", écrit jeudi le Conseil d'Etat dans ses décisions hebdomadaires.

Le lauréat du concours d'architecture avait été présenté en 2021 et la mise en service était annoncée pour 2023. Le projet a toutefois subi des modifications, notamment pour "renforcer l’exemplarité de l'Etat" en matière de climat et durabilité.

Il intègre ainsi "des éléments tels qu'une structure porteuse de toiture en bois provenant des forêts vaudoises, un chauffage à distance pour la production de chaleur, et une installation solaire photovoltaïque", poursuit le Conseil d'Etat.

Selon le nouveau calendrier, le feu vert du Grand Conseil est attendu pour juin prochain, tandis que le chantier devrait démarrer en juillet. La mise en service est prévue pour août 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Suisse

Ecobilan: Totalenergies échoue à faire condamner Greenpeace

Publié

le

Le rapport de Greenpeace estimait que Totalenergies était responsable de 1,6 milliard de tonnes d'équivalent CO2 d'émissions en 2019. (archive) (© KEYSTONE/DPA/UWE ANSPACH)

Totalenergies échoue pour le moment à faire condamner Greenpeace qui l'accuse de sous-estimer son empreinte carbone: la justice a donné jeudi raison à l'ONG environnementale.

Cette dernière avait demandé l'annulation des poursuites intentées par la major pour "diffusion d'informations trompeuses". La décision coïncide avec le centenaire jour pour jour de Total devenu Totalenergies, l'ancienne Compagnie française des pétroles née le 28 mars 1924, sous l'impulsion de Raymond Poincaré.

"Alors que la major pétrogazière célèbre ses 100 ans aujourd'hui, la justice a donné raison à Greenpeace, jugeant l'assignation trop imprécise pour (lui) permettre (...) de se défendre utilement sur le fond", a déclaré l'ONG dans un communiqué.

Totalenergies a dit à l'AFP prendre "acte de la décision du juge" du tribunal judiciaire de Paris et examiner "les suites à donner" dans son premier procès intenté contre l'association environnementale.

En avril 2023, la major pétrolière avait assigné l'ONG pour "diffusion d'informations trompeuses", aux marchés boursiers après la publication fin 2022 d'un rapport de Greenpeace réalisé avec un cabinet d'analyse, Factor-X.

Dans ce rapport, Greenpeace estimait que les vraies émissions de gaz à effet de serre de Totalenergies étaient quatre fois plus importantes que ce que la multinationale rapportait, ouvrant ainsi la voie à un débat sur les méthodes de comptabilité carbone, complexes et discutées.

Un représentant de Greenpeace estimait, au moment de la publication, que "la responsabilité de l'énergéticien dans la crise climatique était bien plus importante que ce qu'elle voulait bien reconnaître".

"Sans prétendre à une +vérité absolue+", le chiffrage devrait constituer une "contribution au débat", avait avancé l'ONG. Son rapport estimait que la multinationale était responsable de 1,6 milliard de tonnes d'équivalent CO2 d'émissions en 2019, contre les 455 millions de tonnes calculés par le groupe.

Totalenergies avait lui dénoncé "une méthodologie pour le moins douteuse".

"Défaut de précisions"

Lors d'une audience le 29 février uniquement consacrée à des questions de procédure, l'association avait plaidé la nullité de cette assignation, à deux titres. D'un part, au motif qu'elle était imprécise dans ses termes et d'autre part parce qu'elle constituait à ses yeux une "procédure-bâillon" destinée à entraver sa liberté d'expression en s'appuyant sur le droit boursier plutôt que d'emprunter la voie habituelle des poursuites en diffamation.

Totalenergies avait alors reproché à Greenpeace de vouloir couper court à cette action judiciaire pour "échapper au débat de fond sur la fausseté des informations qu'elle a diffusées".

En tant que société cotée, "on ne peut pas laisser dire n'importe quoi (...) puisque cela revient à tromper directement des investisseurs", avait argué la compagnie.

Dans son ordonnance consultée par l'AFP, le juge a estimé que "le défaut de précisions cause nécessairement grief" aux parties assignées, "qui, ne disposant pas d'une liste précise et exhaustive des informations prétendument fausses ou trompeuses" dénoncées par Totalenergies, "ne peuvent se défendre utilement sur le fond".

En revanche, le juge ne considère pas l'action judiciaire de Totalenergies comme une "procédure abusive", un point ardemment défendu par Greenpeace pour faire reconnaître l'assignation de Totalenergies comme une "procédure-bâillon".

"Dans une phase purement procédurale", le juge "a considéré que l'action engagée par Totalenergies contre Greenpeace et Factor-X n'était pas abusive sans pour autant être recevable en l'état puisque les termes de l'assignation ne seraient pas suffisamment précis", a sobrement commenté le groupe dans son communiqué.

Le juge a condamné Totalenergies à payer à Greenpeace et Factor-X la somme de 15'000 euros au titre des frais de justice. Il a 15 jours pour faire appel à compter de la signification de la décision.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Sport

Le TAS rejette le recours du Servette FC

Publié

le

Takuma Nishimura demeurera la seule recrue officielle du SFC dans le mercato hivernal (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Le Tribunal arbitral du sport a rejeté le recours du Servette FC concernant la décision prise fin février par la Commission des transferts de la Swiss Football League.

Celle-ci n'avait pas accordé de dérogation aux Grenat pour radier deux joueurs supplémentaires hors délai et pouvoir aligner ainsi deux nouvelles recrues.

Servette avait déposé un appel urgent auprès du TAS afin d'obliger la SFL à radier Boubacar Fofana et Chris Bedia du contingent genevois, ou à accorder au club une dérogation afin d'inscrire Bassirou Ndiaye et Omar Rekik dans son effectif officiel. Parmi les recrues hivernales, seul le Japonais Takuma Nishimura Takuma Nishimura a intégré le cadre servettien en bonne et due forme.

Une procédure accélérée a été menée par le TAS, dont le siège se situe à Lausanne, et les parties ont été entendues le 22 mars au cours d'une audience. Le Tribunal arbitral sportif souligne dans son communiqué que "les motifs de la sentence arbitrale seront notifiés aux parties à une date ultérieure."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Suisse

Axpo étudie une prolongation d'exploitation de Beznau après 2030

Publié

le

Axpo étudie une exploitation de la centrale de Beznau au-delà de 2030 (archives). (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Le groupe électrique Axpo examine la possibilité d'exploiter la centrale nucléaire de Beznau au-delà de 2030. L'objectif est de renforcer la sécurité d'approvisionnement en électricité de la Suisse.

Compte tenu des conséquences potentiellement dramatiques de pannes de courant de grande ampleur et de longue durée, la sécurité d'approvisionnement revêt une importance capitale, communique jeudi Axpo. Il n'existe pas de limitation de durée de vie des centrales nucléaires en Suisse. Elles peuvent être exploitées tant qu'elles sont sûres, précise le groupe.

Réacteurs inaugurés en 1969 et 1971

La durée d'exploitation de la centrale nucléaire de Beznau, à Döttingen (AG), est prévue pendant 60 ans au total, mais la faisabilité d'une exploitation au-delà de cette période est actuellement à l'étude. Selon Axpo, l'aspect de la sécurité est primordial. L'examen devrait durer environ un an.

Le bloc de réacteur Beznau 1 a été couplé au réseau en 1969 et le bloc 2 en 1971. La centrale produit environ six térawattheures par an, l'équivalent de la consommation de 1,3 million de ménages de quatre personnes.

Cuves, personnel, fournisseurs, combustibles

La faisabilité d'une prolongation de l'exploitation des deux réacteurs dépend de plusieurs facteurs pris sous la loupe au cours de l'examen à venir, écrit Axpo. Parmi eux, on compte l'intégrité d'éléments centraux comme la cuve sous pression de chaque réacteur ainsi que la disponibilité en personnel, en fournisseurs et en éléments combustibles.

Le groupe énergétique va aussi évaluer le montant des investissements nécessaires dans la sécurité du site au-delà d'une durée de vie de 60 ans. Il a déjà investi 2,5 milliards de francs dans la mise à niveau et la modernisation des installations.

En 2011, l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) a constaté que des améliorations seraient nécessaires à la centrale de Beznau pour une exploitation allant jusqu'à 60 ans. En 2017, l'IFSN constatait, dans un rapport de 400 pages, que la centrale avait réalisé diverses mises à niveau de très grande ampleur dans le passé, lui permettant de garantir un très bon niveau de sécurité.

Centrale vétuste et peu sûre, selon la SES

Les plans d'Axpo pour une prolongation de l'exploitation de Beznau suscitent le rejet au sein de la Fondation suisse de l'énergie (SES). Cette dernière les juge "inutiles et dangereux pour la Suisse". "L'absence de transparence et les déficits de sécurité à la centrale nucléaire" de Beznau sont montrés du doigt depuis des années, dénonce la SES.

Selon elle, le site de Beznau est vétuste et très éloigné du standard des nouvelles centrales nucléaires. Un approvisionnement décentralisé en énergie est plus sûr que le risque considérable engendré par des vieux réacteurs dont les éléments combustibles sont fournis par la Russie, souligne la SES.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture