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Suisse

La taille des tortues n'a guère varié au cours de l'évolution

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La plus grande espèce de tortue connue, la tortue luth, peut atteindre plus de deux mètres (archives). (© KEYSTONE/EPA DENR/DENR HANDOUT)

A en croire une règle de l'évolution, les espèces animales actuelles sont en moyenne plus grandes que les espèces plus anciennes du même genre. Une étude dirigée par une chercheuse de l’Université de Fribourg (UNIFR) démontre que tel n’est pas le cas chez les tortues.

Les paléontologues ont remarqué que, au cours de leur évolution, certaines espèces ont tendance à devenir de plus en plus grandes. Ainsi l’Hyracotherium, un ancêtre du cheval qui vivait il y a une cinquantaine de millions d’années, ne dépassait pas les 20 centimètres au garrot.

Cette tendance des lignées à évoluer vers une taille corporelle plus grande est connu sous le nom de règle de Cope. Cette règle ne s’applique toutefois pas aux tortues, selon cette nouvelle étude publiée dans la revue Ecology and Evolution et dirigée par Bruna M. Farina, du Département de biologie de l’UNIFR.

Une étude exhaustive

Les tortues constituent un champ propice pour l’étude de l’évolution de la taille corporelle. On en connaît en effet plus de 357 espèces vivantes.

De surcroît, elles se caractérisent par une disparité de taille tout à fait remarquable: la plus petite espèce vivante, l'homopode marqué, n’excède pas les 10 centimètres, tandis que la plus grande, la tortue marine luth, peut atteindre les 2,20 mètres.

Les fossiles de tortues présentent un éventail encore plus large, la carapace de Stupendemys geographicus pouvant dépasser les 2,80 mètres. "C’est la raison pour laquelle il nous a semblé indispensable de prendre en compte la diversité des fossiles, ce que les études précédentes n’ont que rarement fait", explique Bruna M. Farina, citée dans un communiqué de l'UNIFR.

La chercheuse, avec des collègues d’institutions brésiliennes, américaines et allemandes, a étudié 795 espèces, dont 536 éteintes, soit un corpus plus de deux fois plus imposant que celui des études précédentes. "C’est même la plus grande base de données de ce type créée à ce jour", ajoute la paléontologue.

Aucune preuve

Conclusion: il n'y a aucune preuve d'une évolution de la taille corporelle des tortues, ni dans un sens ni dans l'autre. Mais l'habitat joue un rôle, les dimensions des tortues d'eau douce restant homogènes, tandis que celles des tortues marines et terrestres connaissent des variations sensibles.

"Ces résultats démontrent que la règle de Cope ne s’applique que rarement chez les vertébrés à l’exception de certaines lignées de mammifères et des ptérosaures, un ordre éteint de reptiles volants", conclut la chercheuse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

1 commentaire

1 commentaire

  1. Manon

    15 août 2023 à 10 h 00 min

    Je ne connaissais pas la règle de Cope, très intéressant merci !

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Suisse

Guy Parmelin: une présidence aux allures de dernier tour de piste

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Guy Parmelin a été élu président de la Confédération pour 2026 par 203 voix sur 210 bulletins valables. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le conseiller fédéral Guy Parmelin sera une seconde fois président de la Confédération en 2026. Ce mandat a des allures de dernier tour de piste pour le Vaudois de 66 ans. Il couronne aussi plusieurs succès récents, comme l'accord douanier avec Washington.

Les Chambres ont élu mercredi le conseiller fédéral UDC. Le chef du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR) deviendra président après avoir été régulièrement sur le devant de la scène ces derniers mois, notamment dans le contexte des droits de douane décidés par le gouvernement américain de Donald Trump.

Ayant pris le relai de la présidente actuelle Karin Keller-Sutter, Guy Parmelin a effectué à la mi-novembre une visite-éclair à Washington pour décrocher une déclaration d'intention juridiquement non contraignante, qui permet de réduire ces droits de douane de 39 à 15% pour la Suisse. Le but est d'obtenir à l'avenir un accord contraignant, mais le processus prend du temps.

Pragmatique et adepte de la politique des petits pas, M. Parmelin a salué cette première étape en conférence de presse. "La priorité du Conseil fédéral était de donner un bol d'air à une partie de l'industrie suisse."

En porte-à-faux avec son parti

Autre gros dossier qui occupera le vigneron de Bursins (VD) durant son année de présidence: les relations bilatérales avec Bruxelles. Le Vaudois devra continuer à défendre la position du gouvernement quant au paquet d'accords avec l'Union européenne, contre son parti. Le mois dernier, il a parlé de "grande joie" en signant l'accord sur les programmes de l'UE, qui associe de nouveau la Suisse à Horizon Europe, entre autres.

Le conseiller fédéral sera également en porte-à-faux avec l'UDC au sujet de l'initiative "Pas de Suisse à 10 millions", probablement soumise au vote populaire l'année prochaine. L'adoption de ce texte compromettrait les relations avec l'UE. En 2021, c'est Guy Parmelin déjà, en tant que président, qui avait dû signifier à Bruxelles l'abandon unilatéral des discussions par la Suisse en vue d'un accord-cadre, un moment délicat.

Accords de libre-échange

Hors Union européenne, le conseiller fédéral UDC a toujours encouragé une diversification des partenaires commerciaux. Entré au gouvernement le 1er janvier 2016, le ministre de l'économie a fait de la conclusion et de la modernisation d'accords de libre-échange une priorité de son mandat.

Il peut se targuer d'avoir signé en mars 2024 l'accord de libre-échange de l'AELE avec l'Inde, après seize ans de négociations. Au lendemain de la signature à New Delhi, Guy Parmelin a déclaré: "Je suis fier d'avoir signé cet accord après un processus long et sinueux."

Le Vaudois a aussi défendu avec succès l'accord de libre-échange avec l'Indonésie devant le peuple suisse en mars 2021. Puis, Mercosur, Malaisie, Thaïlande, Chili ou encore Turquie: d'autres accords ont été signés. Des actualisations de traités sont en outre souhaitées, notamment avec la Chine et le Japon.

Ces accords ne sont toutefois pas tous dans la poche. Dans sa politique de diversification commerciale, le ministre doit jongler en Suisse entre plusieurs fronts.

D'un côté, la gauche exige que les accords respectent des critères en matière de durabilité et de droits humains. D'un autre côté, la droite économique demande le moins d'exigences possible pour les entreprises. Enfin, les agriculteurs craignent une concurrence déloyale envers les produits suisses, notamment dans le cadre de l'accord avec le Mercosur.

Dossier agricole

Guy Parmelin doit faire face à ces mêmes préoccupations dans le dossier agricole à l'interne. Alors que la PA30+ est en cours d'élaboration, les débats parlementaires au sujet de la PA22+ étaient vifs.

Le Parlement a finalement adopté la Politique agricole, mais dans une version allégée en matière de mesures environnementales par rapport à ce qui était prévu initialement. Le ministre n'a pas voulu se mettre à dos les agriculteurs et l'industrie agro-alimentaire.

Il doit aussi essuyer les critiques de surcharge administrative, lancées notamment lors des manifestations d'agriculteurs début 2024, en Suisse et dans les pays voisins. "Trop de bureaucratie": le reproche est formulé également au sein des entreprises. Le conseiller fédéral dit comprendre ces critiques.

Confiante bonhomie

Durant sa première année de présidence en 2021, Guy Parmelin s'est révélé, notamment sur la scène internationale, en recevant ses homologues américain Joe Biden et russe Vladimir Poutine à Genève. Sur le perron de la Villa La Grange, à l'aise dans sa fonction, il a montré son savoir-faire en interpellant les deux hommes d'Etat dans leur langue, balayant les moqueries sur ses capacités linguistiques.

Son année de présidence a par ailleurs été marquée par la pandémie de Covid-19. Affichant une attitude de confiante bonhomie, le Vaudois s'est montré ouvert, simple et proche des gens. Malgré son faux-pas lorsqu'il a utilisé l'expression "oreiller de paresse" pour qualifier les soutiens aux entreprises et lors d'hésitations face aux cas de rigueur, le ministre de l'économie a été salué pour sa rapidité de réaction au début de la crise sanitaire.

Sur la vaccination ou le respect des directives du Conseil fédéral, Guy Parmelin a affiché sa confiance tranquille dans la population et fait preuve de plus de collégialité que son collègue de parti Ueli Maurer. Il a aussi condamné sans ambiguïté les violences qui ont émaillé certaines manifestations contre le certificat vaccinal en 2021.

Cette même année, il a également regretté la campagne de votation parfois violente sur les initiatives populaires "phytosanitaires", plaidant l'apaisement. Guy Parmelin a encore manifesté cette même rondeur face à l'éventualité d'une crise énergétique en 2022. "L'Etat n'ira pas vérifier chez les gens si leur chauffage dépasse les 19 degrés", avait-il promis.

Sur d'autres dossiers, le conseiller fédéral se tient plutôt en retrait. Par exemple en ce qui concerne les sanctions contre la Russie ou les questions de logement et de droit du bail.

Rumeurs de démission

Maux de dos, chute dans son bureau, âge de la retraite, doyen de fonction au sein du gouvernement: en poste depuis dix ans, le conseiller fédéral a déjà fait l'objet de rumeurs de démission à plusieurs reprises. A tel point qu'il a pris le temps en 2023 de communiquer sur un réseau social dans le seul but de démentir les bruits qui couraient sur son retrait. Les observateurs ont ensuite tablé sur un départ de Guy Parmelin après sa deuxième présidence, pour terminer en beauté, et avant les élections fédérales de 2027.

Le Vaudois s'est affirmé dans sa fonction de conseiller fédéral au fil des années. Par le passé, il a parfois été dépeint en simple porteur d'eau de son parti, comme lors de son accession en 2019 au Département de l'économie et de la recherche, qui ne semble pas avoir été son premier choix. Il a aussi été souvent mal noté dans les classements de popularité et d'influence.

Elu le 9 décembre 2015 pour succéder à Eveline Widmer-Schlumpf, le ministre UDC a fait ses premières armes au Département de la défense. Il y a hérité de certaines casseroles, comme la disparition de documents liés à l'organisation secrète P-26. Mais il a marqué le terrain en faisant augmenter le budget militaire. Il a aussi relancé la procédure d'achat d'avions de combat après l'échec de son prédécesseur Ueli Maurer avec les Gripen.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Guy Parmelin est élu président de la Confédération

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Guy Parmelin (à droite) et Ignazio Cassis assureront respectivement la présidence et la vice-présidence de la Confédération en 2026. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Guy Parmelin présidera la Confédération helvétique en 2026. L'Assemblée fédérale l'a élu mercredi par 203 voix sur 210 bulletins valables. Le conseiller fédéral UDC vaudois de 66 ans succède à la libérale-radicale saint-galloise Karin Keller-Sutter.

Sept bulletins ont porté le nom d'autres personnalités. En outre, treize bulletins étaient blancs et cinq nuls.

Le ministre de l'économie a obtenu un score historique. En termes de voix absolues, le record était détenu par Jean-Pascal Delamuraz et Ueli Maurer. Tous deux avaient obtenu 201 voix, respectivement en 1988 et en 2018.

Karin Keller-Sutter a été élue l'an dernier par 168 voix sur 203 bulletins valables. Micheline Calmy-Rey a réalisé la plus mauvaise élection en 2011 avec 106 voix.

Guy Parmelin sera secondé par Ignazio Cassis. Le Tessinois a été élu à la vice-présidence par 144 voix sur 190 bulletins valables. Albert Rösti a obtenu 22 voix et 24 bulletins portaient divers noms. Par ailleurs, 26 bulletins étaient blancs et 19 nuls. Le ministre des affaires étrangères prendra les rênes de la Confédération en 2027.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Soleure 2026: un cinéma qui bouscule les récits dominants

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Le directeur artistique Niccolo Castelli a concocté un programme pour les 61es Journées de Soleure, qui invite le spectateur à l'empathie plutôt qu'au jugement. (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Les 61es Journées de Soleure, qui se tiendront du 21 au 28 janvier 2026, transformeront une nouvelle fois la cité baroque en capitale du cinéma suisse. La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider participera pour la deuxième fois à la soirée d’ouverture.

Au total, 164 longs et courts métrages seront présentés, sélectionnés parmi 478 ½uvres soumises, a indiqué le directeur artistique Niccolò Castelli mercredi devant la presse à Berne. Cette édition met en lumière une production nationale toujours plus diverse, avec 68% de documentaires et 32% de fictions, et un équilibre marqué entre régions linguistiques: 9 films romands, 11 alémaniques et 2 tessinois figurent dans les trois sections compétitives.

L’invitée d’honneur de la rétrospective est la cinéaste genevoise Edna Politi, dont l’½uvre, nourrie d’influences arabes, juives et européennes, est saluée pour son regard nuancé sur le Proche-Orient. "Ses films constituent une véritable invitation au dialogue interculturel", souligne le festival.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

L'initiative sur l'alimentation mal partie au National

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L'initiative sur l'alimentation a été déposée en août 2024 (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

L'initiative sur l'alimentation est mal partie au National. Mercredi, tous les orateurs et oratrices ont fustigé le texte, qui contient des délais irréalistes et entraînerait trop de coûts pour l'Etat. La gauche et le PVL plaident pour un contre-projet.

L'initiative d'un comité citoyen veut encourager la production et la consommation de denrées alimentaires végétales plutôt qu'animales. Elle souhaite aussi augmenter le degré d'autosuffisance, pour le faire passer de 46% à 70%, préserver les ressources en eau souterraine et promouvoir une agriculture et un secteur agroalimentaire durables. Ces exigences doivent être atteintes dans un délai de dix ans.

Il faudrait réorienter les habitudes de consommation et de production, critique le centre-droit. La gauche et le PVL sont aussi opposés à l'initiative. Mais ils jugent l'idée bonne, c'est pourquoi ils souhaitent un contre-projet direct limité à la préservation des écosystèmes et de la biodiversité ainsi qu'à la protection de la qualité des eaux, de la fertilité des sols et de la biodiversité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

La Suisse ne sera pas tenue d'importer les "nouveaux OGM" de l'UE

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Qualifiées de "nouveaux OGM" par leurs détracteurs, les nouvelles techniques génomiques (NGT) permettent de modifier le génome d'une plante, mais sans introduire d'ADN étranger, contrairement aux OGM de première génération. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Suisse ne sera pas obligée d'importer de l'UE des aliments génétiquement modifiés issus de nouvelles techniques génomiques, indique le DFI. Berne a en effet négocié une exception concernant la mise sur le marché de produits qui sont des OGM ou en contiennent.

Qualifiées de "nouveaux OGM" par leurs détracteurs, les nouvelles techniques génomiques (NGT) permettent de modifier le génome d'une plante, mais sans introduire d'ADN étranger, contrairement aux OGM de première génération. Un accord a été conclu par les 27 début décembre pour autoriser dans l'UE des plantes issues de ces techniques.

Dans le cadre du protocole sur la sécurité des aliments dans les accords Suisse-UE, Berne a négocié avec l’Union une exception concernant la mise sur le marché de ce type de produits, précise mercredi le Département fédéral de l'intérieur (DFI), répondant à une demande de Keystone-ATS.

La Suisse pourra ainsi continuer à édicter de manière autonome sa propre réglementation et ne sera pas tenue d’harmoniser sa législation avec celle de l’UE dans ce domaine.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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