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Economie

La quantité de nourriture régule la surface de l'intestin

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Si une nourriture plus abondante augmente la surface de l’intestin et sa capacité d’absorption, la restriction alimentaire peut le ramener à un niveau proche de la normale, selon cette étude genevoise qui livre de nouvelles pistes dans la lutte contre l'obésité (archives). (© KEYSTONE/AP/Kirsty Wigglesworth)

Une nourriture plus abondante augmente la surface de l’intestin et sa capacité d’absorption. A l'inverse, la restriction alimentaire peut le ramener à un niveau proche de la normale, selon une étude genevoise qui livre des pistes dans la lutte contre l’obésité.

Des centaines de millions d’adultes et d’enfants dans le monde sont cliniquement obèses, un trouble étroitement associé aux causes majeures de décès, comme les maladies cardiaques ou les accidents vasculaires, a indiqué jeudi l'Université de Genève (UNIGE) dans un communiqué. L’obésité résulte principalement d’un déséquilibre entre la dépense énergétique et l’absorption de calories.

Dans l’intestin, en effet, les aliments préalablement décomposés sont absorbés avant de passer dans la circulation sanguine pour être distribués dans tout le corps. Pour absorber suffisamment de calories, la paroi intestinale est recouverte de millions de circonvolutions appelées villosités et microvillosités qui, mises bout à bout, couvriraient la surface d’un terrain de football.

Un effet impressionnant et rapide

"Il y a quelques années, nous avions découvert que l’intestin pouvait s’allonger ou se raccourcir en fonction des facteurs environnementaux et des besoins physiologiques", se souvient Mirko Trajkovski, professeur au Département de physiologie cellulaire et métabolisme de l’UNIGE et principal auteur de ces travaux.

"Nous avons donc voulu comprendre comment se déclenchait cette remarquable plasticité intestinale", ajoute le spécialiste, cité dans le communiqué.

En utilisant différents modèles de souris et des biopsies intestinales humaines - des structures artificielles en 3D -, l’équipe de recherche a constaté que la quantité de nourriture consommée constituait de fait le principal régulateur de la longueur de l’intestin.

"Nous avons observé une réponse relativement rapide et physiologiquement impressionnante en cas d’augmentation de la quantité de nourriture ingérée: l’intestin s’allongeait alors de plus de 30%, avec une croissance notable de la taille des villosités et des microvillosités", indique Mirko Trajkovski.

Cela permettait à l’intestin de développer une plus grande capacité d’absorption des calories. Fait intéressant, ces changements s’avèrent réversibles: lorsque la quantité de nourriture diminue, la longueur et la morphologie de l’intestin redeviennent proches de la normale.

Contrôlé par une protéine

L’expansion de l’intestin est un mécanisme très énergivore: les scientifiques de l’UNIGE ont ainsi constaté que l’augmentation de la surface d’absorption intestinale mobilise dans cet organe différentes voies métaboliques, soit les étapes par lesquelles les cellules transforment les aliments en énergie.

Si plusieurs voies qui contribuaient au processus d’expansion intestinale ont été identifiées, l’une d’entre elles, la voie PPARα, s’est avérée absolument indispensable. En effet, la protéine PPARα semble contrôler à la fois l’augmentation de la longueur des villosités et la capacité d’absorption calorique.

Elle élève le niveau d’une autre protéine, nommée PLIN2, qui, en promouvant la formation de gouttelettes de lipide dans les cellules intestinales, favorise l’absorption des graisses. En inactivant PPARα dans l’intestin des souris, les scientifiques ont pu confirmer ce mécanisme.

"La délétion de PPARα dans l’intestin, ou son inhibition pharmacologique, entraîne une nette réduction de la capacité d’absorption de l’intestin, et a permis d’inverser l’accumulation de graisse et l’obésité causées par une alimentation très calorique", note Mirko Trajkovski.

Alternative au by-pass

Cette plasticité insoupçonnée de l’intestin, qui lui permet de rétrécir ou d’agrandir sa surface et ses villosités, pourrait constituer une alternative intéressante au by-pass gastrique ou à d’autres interventions irréversibles qui visent à réduire la prise de poids et les complications liées à l’obésité.

PPARα joue cependant un rôle-clé dans beaucoup de fonctions métaboliques, et est exprimée dans de nombreux tissus. Avant que ces découvertes puissent être proposées aux patients, il faudra donc trouver le moyen d’inhiber cette protéine dans l’intestin uniquement sans toucher aux autres organes, selon les auteurs de ces travaux publiés dans la revue Nature Communications.

Plus de 10% de la population mondiale est obèse et 40% en surpoids. L’obésité constitue l’un des défis sanitaires les plus cruciaux, et les options thérapeutiques restent rares et peu efficaces.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

La BCE juge "plausible" de baisser ses taux en juin (minutes)

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L'indice de l'inflation devra revenir autour de 2% (archives). (© KEYSTONE/DPA/BORIS ROESSLER)

La Banque centrale européenne a jugé "plausible" en avril de commencer à baisser ses taux directeurs en juin si les données confirment d'ici là le retour anticipé de l'inflation à la cible de 2%, selon le compte rendu de sa réunion publié vendredi.

"Il a été considéré comme plausible que le Conseil des gouverneurs", l'instance qui décide du cap de la politique monétaire au sein de la BCE, "soit en mesure de commencer à assouplir" ses taux actuellement à leur plus haut "lors de la réunion de juin", énonce le document.

Ceci à la condition que la batterie d'indicateurs supplémentaires dévoilés d'ici là confirment "les perspectives d'inflation à moyen terme" qui voient la progression de l'indice revenir à 2% en 2025, après 2,3% en 2024, selon les projections de l'institution monétaire en mars.

En avril, la BCE a décidé de laisser ses taux inchangés, le principal d'entre eux sur les dépôts campant à 4,0%, son niveau atteint en septembre dernier.

"Quelques membres" autour de la table du conseil ont plaidé pour desserrer la vis monétaire dès avril, jugeant que les conditions économiques étaient réunies sans devoir attendre.

Au total, un "large consensus s'est dégagé" pour "prudemment attendre la prochaine réunion de politique monétaire" qui devrait apporter plus de conviction sur le retour dans les clous de l'inflation, selon le document.

Si les prochaines projections disponibles en juin "confirment que l'inflation est en passe de descendre en dessous de 2% au second semestre 2025, une baisse des taux sera alors un fait accompli", commente Carsten Brzeski, économiste chez ING.

La BCE a ouvert en avril la voie à une baisse des taux dès juin mais s'est abstenue d'envoyer des signaux sur l'évolution des taux au-delà.

L'incertitude demeure sur la désinflation dans les services et les évolutions des salaires, sur l'environnement géopolitique et sur ce que va décider la Réserve fédérale américaine sur ses taux.

Dans ce contexte qui n'exclut pas un retour temporaire de l'inflation, "le cycle d'assouplissement de la BCE se poursuivra lentement, probablement à raison de 25 points de base par trimestre", selon les économistes d'Unicredit.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Economie

Légère baisse des loyers en avril

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Les prix des loyers ont légèrement reculé sur un mois en avril (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les locataires à la recherche d'un appartement ont eu un peu de répit le mois dernier, grâce à un léger recul des loyers. Le marché des maisons individuelles, en revanche, connaît une forte hausse des prix.

Les loyers proposés en avril ont légèrement baissé de 0,2% par rapport au mois précédent, selon les statistiques publiées mardi par la société d'évaluation immobilière Cifi. Mais sur un an, la hausse reste considérable, à 2,7%.

Les plus fortes baisses de loyers ont été enregistrées en Suisse orientale (-1,3%) et en Suisse centrale (-1,0%). Le Tessin (-0,7%) et la région du Mittelland (-0,4%) ont également connu une évolution inférieure à la moyenne. La situation demeure tendue en revanche dans la région lémanique (+0,4%), dans le canton de Zurich (-0,1%) et au Nord-Ouest de la Suisse (+0,3%).

Le marché des maisons individuelles connaît en revanche un nouvel élan en ce début de printemps. Avec une hausse de 1,2% par rapport au mois précédent, les annonceurs proposant des villas ont nettement relevé leurs attentes en matière de prix en avril. Sur un an, la progression est du même ordre de grandeur.

Les prix des appartements en copropriété ont quant à eux marqué une pause après des années de hausse, avec un repli de 1,2% par rapport au mois de mars. En comparaison annuelle, les prix ont certes progressé de 1,1%, mais ce taux de croissance est le plus faible enregistré depuis 2020.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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UBS revient dans le vert au 1er trimestre

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UBS a raboté le nombre de ses salariés au premier trimestre (archives). (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

La banque UBS a enregistré un important bénéfice net sur les trois premiers mois de 2024, son premier trimestre dans le vert après deux partiels consécutifs en perte. L'établissement a enregistré des afflux de liquidités conséquents.

Au premier trimestre, le géant bancaire zurichois a enregistré un produit d'exploitation de 12,7 milliards de dollars, en hausse de 16,5% comparé au trimestre précédent, et un résultat avant impôts de 2,4 milliards (après -751 millions), a-t-il annoncé mardi dans un communiqué. Les résultats financiers d'UBS sont encore fortement influencés par l'intégration de Credit Suisse, finalisée en juin 2023 et qui rend une comparaison annuelle peu pertinente.

Le bénéfice net s'est quant à lui établi à 1,8 milliard de dollars (1,6 milliard de francs), après une perte nette de 279 millions au quatrième trimestre 2023 et de 715 millions au troisième partiel de l'année dernière.

Alors que les recettes dépassent de peu les prévisions des analystes sondés par l'agence AWP, la rentabilité avant impôt et nette se sont révélées largement supérieures aux attentes.

La banque a profité pendant la période sous revue d'importants afflux d'argent nouveau de 27 milliards de dollars dans ses activités de gestion de fortune mondiale.

Pour parachever la lourde intégration de Credit Suisse, initiée en mars 2023 sur demande du Conseil fédéral pour sauver l'ancien numéro deux bancaire de la faillite, UBS avait relevé en début d'année son objectif de réduction des coûts, tablant désormais sur 13 milliards de dollars d'économies d'ici fin 2026, contre 10 milliards précédemment visés, dont près de la moitié devrait être atteinte cette année. UBS a indiqué avoir réalisé des économies supplémentaires de 1 milliard sur les trois premiers mois de l'année.

La finalisation de la fusion entre les entités UBS AG et Credit Suisse AG est quant à elle attendue au 31 mai.

UBS a encore raboté le nombre de ses salariés. Fin mars, le groupe comptait 111'549 équivalents temps plein, un chiffre en baisse de 1,1% comparé au quatrième trimestre 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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UBS de retour dans le vert au 1er trimestre

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La banque UBS a enregistré un important bénéfice net de 1,8 milliard de dollars sur les trois premiers mois de 2024, son premier trimestre dans le vert après deux partiels consécutifs en perte. L'établissement a enregistré d'importants afflux de liquidités.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : awp / ats

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La BNS évalue des alternatives à son projet de monnaie numérique

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Thomas Jordan, le président de la direction générale de la Banque nationale suisse (BNS) sur le départ, revendique une attitude proactive de l'institut d'émission helvétique sur le sujet de la monnaie numérique (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La Banque nationale suisse (BNS) explore des alternatives à son projet d'émission de monnaie numérique de gros sur une plateforme idoine de l'opérateur de la Bourse suisse, visant à limiter les risques de fragmentation ou de gouvernance.

Le programme Helvetia III évalue depuis la fin de l'année dernière l'emploi par des établissements sélectionnés d'une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) de gros pour régler des transactions en obligations tokénisées sur la plateforme SIX Digital Exchange (SDX) dédiée aux actifs numériques. Cette MNBC équivaut sur les plans économique et juridique aux dépôts à vue figurant au bilan de la BNS, a indiqué Thomas Jordan, président de la direction générale, selon le script d'un discours prononcé dans le cadre du sommet de l'innovation de la Banque des règlements internationaux (BRI).

Si elle permet d'éliminer les barrières dans une infrastructure financière pour l'heure cloisonnée, cette approche implique une délégation de certaines tâches liées à l'émission de monnaie de banque centrale à un acteur privé, en l'occurrence SIX. L'éventuelle multiplication des plateformes sur lesquelles pourrait être émise cette MNBC risque en outre de fragmenter la masse monétaire.

Entre réplique numérique et révolution privée

Le rattachement de la plateforme sur laquelle évolue la MNBC au système suisse de paiement interbancaire en temps réel (SIC) constituerait une alternative permettant à la monnaie de banque centrale de ne jamais quitter les comptes d'avoir à vue. Un tel mécanisme éliminerait ainsi les désavantages d'une fragmentation, comme ceux d'une délégation de responsabilités de banques centrales à un acteur privé. Il ne ferait toutefois que répliquer le processus actuel reposant sur la synchronisation et limiterait conséquemment le potentiel d'amélioration de la MNBC.

L'émission sur la plateforme d'une monnaie tokenisée privée - garantie contre le risque de faillite et intégralement couverte par des dépôts à vue - permettrait aussi de loger monnaie et actifs à la même enseigne. Ce scénario limiterait le besoin de synchronisation, sans cependant régler la question de la fragmentation. Une monnaie numérique privée ne relèverait en outre pas aussi directement de la responsabilité de la banque centrale qu'une MNBC ou les dépôts à vue et nécessiterait de ce fait une analyse préalable approfondie de la réglementation qu'il conviendrait d'y appliquer.

Sans s'aventurer pour l'heure à afficher une préférence pour l'une ou l'autre des options évoquées, le banquier central helvétique en chef sur le départ souligne que les expérimentations menées jusqu'ici suggèrent que toutes trois relèvent techniquement comme légalement du domaine des possibles.

Reconnaissant que la tokénisation d'actifs demeure un phénomène confidentiel, Thomas Jordan revendique une attitude proactive de l'institut d'émission helvétique qui - en collaboration avec des acteurs du secteur privé - examine comment ledit phénomène peut améliorer le fonctionnement du système financier.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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