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Suisse

La guerre des prix critiquée dans le commerce de détail

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"Le but des grands distributeurs n'est pas de baisser les prix, mais de modifier l'image des prix qu'ont les consommateurs et cette image se fonde sur quelques articles symboliques", explique M. Inglard tout en prédisant que les prix dans l'alimentation vont poursuivre leur escalade. (© KEYSTONE/DPA/OLIVER BERG)

La concurrence sur les prix s'est intensifiée dans le commerce de détail alimentaire en Suisse. Censée profiter aux consommateurs, elle ne porte en réalité que sur des articles clés et cache le fait que les prix se trouvent sur une pente ascendante, selon des experts.

A l'origine, la guerre des prix dans le commerce de détail alimentaire a été lancée en septembre 2024 par Aldi. "Le discounter avait alors annoncé vouloir proposer la viande la moins chère, suscitant ainsi une grande nervosité dans le commerce de détail", retrace Michel Darbellay, directeur adjoint de l'Union suisse des paysans (USP), contacté par l'agence AWP.

Un mois plus tard, afin de s'aligner sur les discounters, Migros lançait son offensive de prix bas, d'abord sur les fruits et légumes, puis depuis mai 2025 sur plus de 1000 produits de consommation courante. "La demande pour ces marchandises, en particulier dans les catégories fruits et légumes, a déjà augmenté de près de 10%", affirme un porte-parole du géant orange.

Pendant ce temps-là, Coop misait sur sa gamme Prix Garantie, qui propose des produits à des prix équivalents à ceux des magasins discount. Avec de bons résultats à la clé selon le détaillant bâlois. "Nous gagnons régulièrement des parts de marché et constatons depuis longtemps une augmentation du nombre de clients", précise une porte-parole.

De son côté, Lidl assurait se concentrer sur des prix durablement bas, et non sur des actions isolées. "Rien que cette année, nous avons réduit les prix de centaines d'articles, parmi lesquels les produits les plus vendus, à savoir les bananes, les croissants, le café et les pâtes. Certains de ces produits ont été réduits à des prix historiquement bas", rapporte le service de presse du discounter.

Après une série d'actions, notamment sur les vins mousseux et le poisson frais, Aldi annonçait mi-octobre 2025, à la surprise générale, vendre son pain mi-blanc de 500 g à 99 centimes. Migros, Coop et Lidl ont immédiatement suivi le mouvement, réduisant non seulement les prix de leur pain mi-blanc mais aussi ceux d'autres produits de boulangerie.

Interrogé par AWP, le Surveillant des prix Stefan Meierhans estime que les répercussions sur les consommateurs de cette concurrence féroce sont globalement positives, car ceux-ci peuvent profiter de prix plus bas. "Aucun effet négatif sur la qualité ou la durabilité n'est à craindre et n'a été observé jusqu'à présent", constate Monsieur Prix.

Les perdants de la guerre des prix

Pourtant, cette politique de promotions à tout va dans le commerce de détail alimentaire ne fait pas que des heureux. "Quand un distributeur baisse ses prix, les autres suivent. Cette hémorragie doit cesser!", interpelle Michel Darbellay.

Pour le directeur adjoint de l'USP, ces baisses de prix, quasi imperceptibles par le consommateur, ne sont qu'une destruction de valeur et réduisent la marge de manoeuvre des grands distributeurs pour rétribuer les producteurs.

Migros, Coop, Lidl et Aldi assurent toutefois que les réductions de prix n'ont aucun impact sur les prix à la production. "Mous investissons sur nos prix en baissant nos marges brutes. C'est le coeur de la stratégie de recentrage. En gros: nous baissons nos coûts pour baisser nos marges brutes", précise le porte-parole de Migros.

Coop affirme également prendre entièrement en charge les frais liés à ces baisses de prix. "Nous payons à nos producteurs des prix équitables et conformes au marché", indique la porte-parole.

Distorsions de la concurrence

L'association Marchés Équitables Suisse va plus loin. Elle a saisi début novembre la Commission de la concurrence (Comco), dénonçant des accords anticoncurrentiels et un comportement abusif sur le marché du pain. "De notre point de vue, les écarts de prix flagrants entre un pain artisanal et un pain industriel ne sont pas seulement les symptômes de deux procédés de fabrication très différents, mais aussi et surtout ceux d'une défaillance structurelle du marché", explique l'association.

Pour Nicolas Inglard, spécialiste du commerce de détail et directeur du cabinet d'études Imadeo à Genève, cette guerre des prix, censée profiter aux consommateurs et à la compétitivité du pays défendue par Monsieur Prix, n'est, au fond, qu'un écran de fumée. "Les recettes du commerce de détail alimentaire sont passées entre 2000 et 2024 de 29,5 milliards à 46,4 milliards de francs, selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS) et l'Institut BAK. Cela est en partie dû à la croissance de la population mais surtout à l'augmentation des prix", analyse-t-il.

Pour l'expert, il n'a y a pas de guerre des prix en Suisse. "Le but des grands distributeurs n'est pas de baisser les prix, mais de modifier l'image des prix qu'ont les consommateurs et cette image se fonde sur quelques articles symboliques", explique M. Inglard tout en prédisant que les prix dans l'alimentation vont poursuivre leur escalade.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Suisse

Les radars météorologiques pour dénombrer les insectes volants

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Une chercheuse en Suisse et ses homologues américains ont dénombré pour la première fois les insectes volants dans le ciel des États-Unis à l'aide des données fournies par les radars météorologiques (image symbolique). (© KEYSTONE/AP/CAROLYN KASTER)

Des chercheurs suisses et américains ont pu estimer grâce aux données des radars météorologiques le nombre d’insectes volants dans le ciel des Etats-Unis. Cette méthode doit contribuer à mettre en évidence des changements historiques de la faune entomologique.

Une chercheuse de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) et deux collègues américains ont utilisé les données de 140 radars météorologiques aux Etats-Unis, explique lundi le WSL. Selon les auteurs, quelque 100'000 milliards d'insectes volent dans les cieux américains lors d’une journée d’été moyenne.

Jusqu'ici, la surveillance des insectes se limitait à quelques espèces et lieux. Les radars météorologiques offrent une méthode automatisée, peu coûteuse et à grande échelle pour surveiller dans l’espace aérien les populations d'insectes: les algorithmes peuvent filtrer les signaux des insectes dont les trajectoires laissent des traces typiques sur les images radar.

Aux Etats-Unis, ces données sont librement accessibles. Les observations des chercheurs rendent pour la première fois visibles les schémas continentaux des insectes volants et fournissent une série temporelle unique sur les dix années évaluées (2012 à 2021).

Toutefois, la méthode peut difficilement s'appliquer en Suisse. En effet, sur le territoire helvétique, de nombreux radars météorologiques sont installés sur des crêtes ou des sommets montagneux, et les insectes volants passent donc littéralement "sous le radar".

Combiner les sources

Si au cours de la période observée aux Etats-Unis, la quantité d'insectes apparaît globalement stable, il existe de fortes fluctuations au niveau régional. Ces variations sont surtout liées aux températures hivernales: les populations d’insectes ont le plus diminué dans les régions où les températures hivernales ont augmenté.

Des études menées au sol montrent que ce sont surtout les espèces rares ou sensibles aux changements environnementaux qui disparaissent, tandis que les espèces courantes d'insectes se multiplient. Il importe donc de combiner les données radar avec d'autres sources de données.

Pour les chercheurs, il est en outre probable que le déclin le plus marqué des populations d’insectes ait eu lieu dans les années 1970 et 1990, c’est-à-dire avant la période d'observation. Mais ils sont convaincus que les radars météorologiques peuvent fournir des données de base précieuses, sur lesquelles pourront s'appuyer les séries temporelles futures. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Global Change Biology.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Alpiq et Vialis s'allient pour un projet dans les Vosges

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L'énergéticien lausannois est présent en France depuis une vingtaine d'années. (archive) (© KEYSTONE/OLIVIER MAIRE)

L'énergéticien Alpiq s'est allié à son homologue français Vialis pour développer un projet hydroélectrique dans les Vosges, qui sera mis au concours par les autorités publiques hexagonales en 2026.

Le projet prévoit la rénovation d'une station existante, mise à l'arrêt en 2012.

La concession Lac Blanc/ Lac Noir à Orbey en Alsace prévoit une rénovation de la centrale existante, afin de générer une capacité de 50 à 70 mégawatts. Le site doit être entièrement rénové, a précisé Alpiq lundi dans un communiqué. Les montants devant être investis dans ce projet n'ont pas été détaillés.

Alpiq, présent en France depuis 2002, gère dans l'Hexagone un parc disposant d'une capacité totale de 25 térawattheure.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Culture

L'initiative sur la redevance "fragiliserait la Suisse" (opposants)

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La radio-télévision publique est garante d'une couverture large et équilibrée de l'actualité, estiment les opposants à l'initiative pour la réduction de la redevance SSR à 200 francs. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Un oui à l'initiative SSR "200 francs, ça suffit" nuirait aux régions périphériques du pays et à la qualité de l'information, estime le comité d'opposition interpartis. Il ne s'agit pas d'une mesure d'économies anodine, a-t-il fait valoir.

Présentant ses arguments devant les médias lundi à Berne, le comité a mis en garde face au danger que représenterait pour la Suisse une acceptation d'un texte qui "menace le coeur même du service public", selon eux.

En ces temps incertains, il est important d'avoir un accès large et fiable aux informations dans toutes les régions, avec des comptes-rendus fouillés, ce qu'apportent la SRF, la RTS, la RSI, RTR et Swissinfo", ont indiqué les opposants.

Ils ont rappelé que la SSR avait entamé une transformation radicale, qui débouchera sur 270 millions de francs d'économies d'ici 2029. L'objectif de l'initiative est de faire passer la redevance de 335 à 200 francs par an. Le contre-projet du Conseil fédéral prévoit une réduction progressive à 300 francs d'ici 2029.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Saint-Gall se lance dans la collecte électronique de signatures

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Selon les autorités st-galloises, l'e-collecting simplifie la collecte et évite aussi les signatures fausses et multiples grâce à la comparaison automatique avec le registre électoral (image d'illustration). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le canton de Saint-Gall lance un projet-pilote de collecte électronique de signatures. Les premiers tests d'e-collecting pour des référendums et des initiatives au niveau cantonal débuteront au printemps prochain.

L'e-collecting simplifie la collecte et évite aussi les signatures fausses et multiples grâce à la comparaison automatique avec le registre électoral, indiquent lundi les autorités saint-galloises. Il décharge aussi les communes, qui ont moins de signatures manuscrites à certifier.

Saint-Gall est le premier canton à autoriser la collecte électronique de certaines signatures requises pour les référendums et initiatives cantonaux. Le Parlement cantonal a adopté à l'automne les modifications juridiques dans ce sens.

Le canton espère acquérir une première expérience quant à l'impact de l'e-collecting sur l'utilisation des instruments de démocratie directe. Dès à présent, le code source de la plateforme de collecte est accessible au public, afin de pouvoir encore l'améliorer.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Les Suisses changent de moins en moins de logement

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En 2024, les habitants ont déménagé sur une distance moyenne de 13,4 km, hormis ceux qui sont partis à l'étranger (photo d'illustration). (© KEYSTONE/TIL BUERGY)

La population en Suisse déménage peu. En 2024, moins de 10% des habitants ont changé de logement, un taux stable par rapport à 2023, mais "historiquement" bas, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS).

L'an dernier, exactement 9,3% de la population suisse a déménagé, selon les derniers chiffres publiés lundi. Ce taux se situe à son niveau le plus bas observé sur plus d'une décennie, indique l'OFS dans son communiqué. Depuis 2020, la propension à déménager a reculé de plus de 10%.

Alors que la migration a augmenté depuis 2020, les déménagements diminuent. En 2020, environ 769'000 personnes avaient changé de logement en Suisse, contre 697'000 en 2024, soit en moyenne quelque 1900 personnes par jour.

Pour ceux qui ont décidé de changer d'air, près des trois quarts sont restés dans le même canton alors que seuls 2% ont traversé une frontière linguistique. Treize pour cent sont partis à l'étranger.

Les jeunes plus mobiles

Le taux de déménagement était le plus élevé dans les cantons de Bâle-Ville (11,3%) et Neuchâtel (10,6%), le plus faible à Nidwald (7,4%) et Obwald (7,4%). La distance moyenne des déplacements s'est élevée à 13,4 km.

Les jeunes ménages restent les plus mobiles. Et les célibataires ont deux fois plus changé de logement que les personnes mariées. Plus un logement est petit, plus ses occupants sont susceptibles d'en changer: cela concerne une personne sur huit d'un appartement de 1 à 2 pièces contre une sur 14 pour un logement de 4 pièces ou plus.

Les jeunes jusqu'à 14 ans et les adultes de 30 à 45 ans se sont majoritairement orientés vers des logements plus grands en Suisse. A l'inverse, les jeunes adultes et les personnes de plus de 50 ans ont généralement opté pour des logements plus petits. Lors d'un déménagement d'une commune urbaine vers une commune rurale, les personnes ont gagné en moyenne 17 mètres carrés de surface habitable.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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