Dans un peu plus de deux semaines sera mis en service le Leman Express. Ce train transfrontalier qui va desservir Genève et son agglomération ne laisse personne indifférent. Dans les médias, les politiques y vont tous de leur opinion personnelle. Mais qu'en pensent réellement les habitants de Genève? Radio Lac est parti à la rencontre des Genevois et des Genevoises pour savoir ce qu'ils pensent vraiment du Leman Express.
C'est assurément LE sujet de cette fin d'année. Après des années de négociations, de travaux et de votations, le projet du Léman Express va finalement voir le jour le 15 décembre prochain. Présent partout dans les médias, le sujet divise des deux côtés de la frontière. Aussi bien en Suisse qu'en France, les arguments concernants la mobilité, l'environnement, les dépenses et l'insécurité fusent. Et les Genevois et les Genevoises, ils en pensent quoi?
Une bonne nouvelle pour réduire le trafic et l'environnement
La plupart des Genevois interrogés tombent d'accord: le Leman Express est une excellente nouvelle pour désengorger le trafic d'une ville submergée chaque jour par des milliers de véhicules. Conséquence directe de cette réduction de véhicule tant attendue, les bienfaits pour un environnement moins pollué sont également soulignés et applaudis. C'est le cas de Luca et de Martin, un cycliste qui en a marre de respirer la fumée des pots d'échappements.
Néanmoins, certains Genevois sont plus sceptiques et ne sont pas convaincus que le nouveau train transfrontalier va véritablement réduire le trafic à Genève, à l'image de Guillaume, un Genevois qui pense que le trafic va stagner plutôt que de se réduire.
D'autres Genevois se félicitent de l'arrivée du Leman Express, car il va simplifier les trajets des deux côtés de la frontière. Les Genevois pourront se rendre en montagne plus facilement et le train va faciliter la vie des habitants de France Voisine qui viennent travailler à Genève. C'est l'opinion que défendent Julien et Mika.
Les dépenses et l'insécurité, les soucis des Genevois
Parmi les Genevois les plus réticents ou les moins convaincus par le projet, deux sujets reviennent systématiquement: le coût du projet et l'insécurité à Genève. Côté financier, les dépenses exorbitantes et les nuisances des travaux qui y sont liés dérangent les Genevois qui considèrent les coûts pharaoniques par rapport au résultat final. C'est notamment le cas de Yoann et de Paule, deux habitants de Genève qui remettent en cause le coût des travaux.
Concernant le pôle qui a trait à l'insécurité, les Genevois et Genevoises interrogés mettent en avant les nombreux faits divers de ces dernières années ainsi que les problèmes actuels qui concernent des bandes de jeunes venus de l'autre côté de la frontière. Les habitants de Genève ont peur qu'en facilitant encore plus l'accès à Genève, l'insécurité explose et que les faits divers se multiplient. C'est le cas de Sara et de Jean-Jacques, tous deux Genevois.
Environnement, mobilité, insécurité, finance, les Genevois sont divisés sur les nombreux sujets qui entourent le Leman Express. En attendant l'inauguration le 15 décembre prochain, les débats continuent. Seul l'avenir nous dira si ce projet transfrontalier est une grande réussite ou un échec colossal.