MeteoSuisse a lancé près de 125 millions d'alertes sur les pluies et inondations lors des grandes intempéries de cet été, selon Alain Berset. Lundi à Genève, le conseiller fédéral a appelé la communauté internationale à "décloisonner" la météorologie et l'hydrologie.
Aborder l'eau, la météo et le climat de manière globale. En ouverture du Congrès de l'Organisation météorologique mondiale Alain Berset a appelé la communauté internationale à "décloisonner" la météorologie et l'hydrologie. Il a également souligné le rôle central de cette agence pour relever les défis mondiaux liés au changement climatique et aux événements extrêmes. Ecoutez le conseiller fédéral en charge des affaires intérieurs, Alain Berset.
"Il faut pouvoir anticiper. Je n'ai pas eu de signal" sur un éventuel problème, a dit à la presse le conseiller fédéral. "Nous sommes toujours en train de renforcer les infrastructures pour sécuriser" l'acheminement de ces alertes, a renchéri de son côté le directeur de MeteoSuisse Peter Binder.
"Mais l'échange de données est aussi central au niveau international", a encore insisté le conseiller fédéral. Il a salué la résolution de l'OMM pour unifier la politique sur cette question.
Accompagné d'une jeune fille
Face à la multiplication des situations météorologiques extrêmes, qui ont fait 400'000 victimes ces dernières années, il relève l'importance de prévisions "fiables". Celles-ci sont désormais utilisées par les organisations humanitaires, notamment par la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et ses membres, pour anticiper les effets possibles des désastres.
Le conseiller fédéral appelle les autres Etats à soutenir les mécanismes. Face au changement climatique, aux problèmes d'accès à l'eau et à la réponse aux catastrophes, l'organisation est "très importante", a-t-il affirmé, accompagné par à l'occasion de la Journée internationale des filles par Loukina Tille.
Etats rassemblés en ligne
Cette jeune femme de 20 ans a relevé que "les impacts des événements climatiques sont d'autant plus élevés pour les jeunes filles". Cette partie de la population a un rôle dans les discussions, a-t-elle plaidé.
La pandémie a aussi montré que la réduction du transport aérien, bonne pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, peut altérer l'approvisionnement de certaines données météorologiques. "Ce n'est qu'une composante" des prévisions, nuance le directeur de MeteoSuisse qui ajoute que des compensations ont pu être trouvées rapidement.
Le conseiller fédéral a lui salué la capacité d'adaptation des météorologues face à ce type de situations. M. Berset a aussi dit que la science avait renforcé sa crédibilité pendant la pandémie, malgré l'opposition d'une "toute petite minorité".
"Les évidences scientifiques sont parfois soumises à des pressions politiques, mais elles finissent toujours par s'imposer", selon le chef du DFI. Les Etats membres de l'OMM sont réunis en ligne pour dix jours à Genève. Ils doivent notamment faire le suivi de la réforme de l'organisation.
ATS avec Miguel Hernandez